Marc Levy - Prochaine Fois
Здесь есть возможность читать онлайн «Marc Levy - Prochaine Fois» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Современная проза, Современные любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Prochaine Fois
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Prochaine Fois: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Prochaine Fois»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Prochaine Fois — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Prochaine Fois», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
– Parce qu’à cette époque, je n’avais que vingt ans, bougonna O’Malley en donnant du pied dans la poussière.
Jonathan s’approcha de la fenêtre pour mieux détailler la photographie jaunie. Le visage de la jeune femme ne lui disait rien, mais sa main attira son attention, elle portait à l’annulaire un diamant impressionnant.
– C’est celui-là, Jonas ? demanda Jonathan en pointant le jeune homme à la droite du cadre.
– Comment le savez-vous ? demanda O’Malley étonné.
– Je n’en savais rien, répondit l’expert.
Il plia la feuille du journal du campus et la rangea dans sa poche. Sur la photo, le jeune homme qui avait mis ses mains dans son dos plissait les yeux, peut-être simplement à cause du flash.
– Quand vous ne l’appeliez pas « la vieille », quel nom utilisiez-vous ?
– On ne l’a jamais appelée autrement.
– Quand elle vous parlait, vous ne lui répondiez pas en l’appelant « la vieille » ? insista Jonathan.
– Elle ne nous adressait pas la parole, et nous n’avions rien à lui dire.
– Pourquoi la haïssez-vous autant, monsieur O’Malley ?
Le vieux gardien se retourna vers Jonathan.
– Pourquoi êtes-vous venu ici, monsieur Gardner ? Toutes ces choses sont anciennes et ce n’est pas bon de remuer le passé. J’ai du travail à faire, nous devrions partir d’ici.
Jonathan agrippa O’Malley par le bras.
– Puisque vous parlez de passé, je suis prisonnier d’une époque que je ne connais pas, et j’ai très peu de temps pour découvrir ce qui s’y cache. L’ami d’un ami disait qu’il suffit d’un minuscule indice pour remonter le fil d’un événement. Je cherche cette petite pièce de puzzle qui me permettrait d’en reconstituer l’image. J’ai besoin de vous, monsieur O’Malley.
Le gardien fixa Jonathan, il inspira profondément.
– Ils ont pratiqué des expériences ici. C’est pour cela que le bâtiment a été fermé, pour éviter le scandale après la disparition de Jonas.
– Quel genre d’expériences ?
– Ces élèves avaient été sélectionnés parce qu’ils faisaient des cauchemars. Je sais que cela peut paraître absurde mais c’est la vérité.
– Quel genre de cauchemars, O’Malley ?
L’homme fronça les sourcils. Répondre à la question semblait lui peser terriblement. Jonathan posa sa main sur son épaule.
– L’impression de revivre des événements qui appartenaient à d’autres époques ? C’est ça ?
O’Malley hocha de la tête en signe d’acquiescement.
– Elle les faisait entrer en transe, elle disait qu’il s’agissait d’atteindre notre conscience profonde, un état subliminal qui devait nous permettre d’accéder à la mémoire de nos vies antérieures.
– À l’époque, vous ne faisiez pas du tout partie de la sécurité, vous étiez un de ses étudiants, O’Malley, n’est-ce pas ?
– Oui, monsieur Gardner, j’étais effectivement un de ses étudiants, et quand le laboratoire a fermé, je n’ai jamais plus rien étudié de ma vie.
– Qu’est-ce qui vous est arrivé, O’Malley ?
– La deuxième année, elle nous injectait des produits dans les veines, c’était pour provoquer les « phénomènes ». À la troisième piqûre que la vieille nous a faite, Coralie et moi nous nous sommes souvenus de tout. Vous êtes prêt à entendre quelque chose de vraiment terrible, monsieur Gardner ? Alors, écoutez bien ! En 1807, nous vivions avec ma femme à Chicago, j’étais un bon marchand de tonneaux, jusqu’à ce que Coralie tue notre fille. La petite avait un an quand elle l’a étouffée dans ses langes. J’aimais mon épouse, mais elle était atteinte d’une maladie qui détruit les cellules du cerveau. Les premiers symptômes ne sont que des colères passagères, mais cinq ans plus tard, ceux qui en sont atteints sombrent dans une folie irréversible.
Coralie a été pendue à un gibet. Vous n’avez pas idée de ce que l’on souffre quand le bourreau ne vous fait pas la grâce de serrer le nœud pour qu’il vous brise les vertèbres. Je l’ai vue se balancer au bout de sa corde, ses larmes me suppliaient d’abréger ses souffrances. J’aurais voulu tuer de mes mains tous ces salauds de badauds qui la regardaient mourir, et j’étais impuissant au milieu de la foule. Elle a recommencé en 1843, je ne l’avais pas reconnue et elle non plus, sinon peut-être qu’on ne se serait pas aimés comme on s’aimait. Une passion comme ça n’existe plus de nos jours, monsieur Gardner. Tout a encore recommencé en 1902 et la vieille m’a dit qu’il en serait ainsi et ainsi à chaque fois. Peu importe que ma femme porte un autre nom ou un autre visage, elle était toujours la même âme, avec sa part de folie qui reviendrait nous hanter. Le seul moyen pour que nos souffrances cessent à jamais était que l’un de nous deux renonce à aimer l’autre de son vivant. À défaut que l’un trahisse le sentiment qui le liait à l’autre, chaque vie nouvelle nous réunirait et reproduirait la même histoire, la même souffrance.
– Et vous l’avez crue ?
– Si vous aviez fait les cauchemars que nous avons vécus éveillés, monsieur Gardner, vous l’auriez crue vous aussi !
Quand le laboratoire fut fermé, la fiancée de M. O’Malley en était à sa troisième crise de colères incontrôlables. Elle mit fin à ses jours à l’âge de vingt-trois ans. Le jeune homme qu’il était alors s’exila au Canada. Vingt ans plus tard, il revint à Yale se faire embaucher comme homme d’entretien. Il avait tant changé que personne ne le reconnut.
– Et personne n’a jamais eu la moindre idée de ce qui est arrivé à ce Jonas ? demanda Jonathan.
– La vieille l’a tué.
– Comment en êtes-vous si certain ?
– Il avait rêvé quelque chose lui aussi. Le matin de sa disparition, il avait annoncé qu’il abandonnait le département. Il partait de toute urgence à Londres.
– Et vous n’avez rien dit à la police !
– Si je leur avais raconté ce que je viens de vous dire, vous pensez qu’on m’aurait cru, ou enfermé dans un asile ?
O’Malley raccompagna Jonathan jusqu’à sa voiture garée sur le parking du campus. Quand Jonathan lui demanda pourquoi il avait choisi de revenir ici, O’Malley haussa les épaules.
– C’est l’endroit où je me sens le plus près d’elle, les lieux aussi ont une mémoire, monsieur Gardner.
Au moment où Jonathan allait démarrer, O’Malley se pencha à sa portière.
– La vieille s’appelait Alice Walton !
10.
Peter était littéralement fasciné par la technique de Radskin. Le rai de lumière qui se reflétait sur la branche majeure du peuplier avant de traverser la petite fenêtre à droite du tableau était peint avec une efficience remarquable. La teinte argentée qu’il prenait en caressant le plancher aux pieds de la jeune femme à la robe rouge était identique à celle dont la lune teintait ce soir le petit bureau. Plusieurs fois, Peter s’était amusé à éteindre la lumière pour constater cet effet, saisissant de vérité. Il avança jusqu’à la fenêtre et regarda le grand arbre, puis le tableau.
– Où était la chambre de Vladimir ? demanda-t-il à Clara.
– Juste au-dessus, vous y avez posé vos bagages, vous dormirez dans son lit cette nuit.
Il était tard, et Clara prit congé de son invité. Peter voulait rester encore quelque temps auprès du tableau, elle lui demanda s’il n’avait besoin de rien et il la rassura : il disposait d’une arme infaillible contre le décalage horaire sous la forme d’une petite pilule aux effets épatants.
– Merci, Peter, dit Clara au pas de la porte de la bibliothèque.
– De quoi ?
– D’être là !
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Prochaine Fois»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Prochaine Fois» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Prochaine Fois» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.