Vouk Voutcho - Enfer d’un paradis

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Une comédie mélancolique qui finit tant bien que mal en Corse-du-Sud, racontée «à trois voix», dépeignant une croisière sur le bateau «l'Arche de Noé» d'une compagnie des «animaux humains», saisis d'un désir frénétique de s'acoquiner avec le démon des vacances et de faire un pied de nez à la décence et au sérieux. Des rescapés d'un monde où les rêves n'ont plus cours. Des esclaves de l'ordre social, miraculeusement délivrés de leur joug pour une petite quinzaine, cette nouvelle liberté leur montant à la tête et ébranlant leur terne routine quotidienne.L'érotisme de l'autodestruction de joyeux insouciants, ignorant ce que les mafieux trament dans l'ombre… Un assassinat commis sur le no man's land, entre le rêve et la réalité… L'île de la Beauté et ses charmes paradisiaques qui, parfois, mènent à l'enfer…Un très beau roman, empli d'humanité au meilleur sens du terme. Des personnages vrais, qui vivent réellement, conscients de la mort, et qui nous parlent. À lire absolument.

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Nous nous taisions en attendant qu’Ampère accomplisse tout ce qui était indispensable à la création d’un nouveau monde. Cela s’avéra être un travail ardu, à en juger d’après les longues jambes du Sud qui ne cessaient de tracer dans l’air d’incroyables arabesques, semblables à celles d’un manuscrit oriental. Nous nous taisions et sirotions notre champagne, sentant notre cerveau fondre sous le soleil.

Je pensai soudain que la nature, dans toute sa cruauté, était malgré tout juste et raisonnable. N’étions-nous pas des animaux mélancoliques sur l’ Arche de Noé , des créatures sans descendance, condamnées à disparaître? L’heure n’avait-elle pas sonné pour que l’un de nous laisse enfin derrière lui l’héritier de notre folie commune, même si notre rejeton devait être un Alsacien noir et crépu.

Nous nous taisions toujours, gris de chaleur, lorsque la quille du bateau nous renvoya un bruit bizarre, pareil au claquement de la langue d’une bouche géante. Le Capitaine Carcasse sursauta comme échaudé et nous tendîmes l’oreille. Le bruit se renouvela, cette fois reconnu par tous: le clapotis des flots qui léchaient la coque de l’ Arche .

«La marée!» murmura le Capitaine.

Elle nous sauva. En moins de dix minutes, elle nous arracha au banc de sable, comme la main d’un enfant jouant avec une barque en papier. Le moteur se mit en marche dès le premier tour de clef, et nous ne sautâmes pas, bien que notre cœur fût prêt à éclater.

Nous eûmes à peine le temps de lancer trois hourras retentissants que le Capitaine dirigeait déjà l’ Arche de Noé rajeunie vers le fond de la baie, but de notre aventure, vers ce lieu où flottait encore entre ciel et terre le canot avec les ciseaux prophétiques de Diuma qui contribuaient joyeusement au brassage des populations.

Nous nous réjouissions à l’idée de prendre sur le fait Robinson et Vendredi, en train de s’envoyer en l’air, faisant feu des quatre pieds, à l’instar de vrais Robinson et Vendredi durant leurs moments de loisirs sur leur île déserte. Nous éprouvions de la joie tels des enfants espiègles, et Prosper avait déjà préparé son appareil photo pour éterniser cette image, quand, à l’avant du bateau, nous aperçûmes Alpha, l’ex-championne olympique, qui bandait son arc sorti de son étui tricolore, prête à décocher une flèche.

Ma première pensée fut que sa jalousie maladive était en train de l’inciter à commettre une bêtise irréparable et je faillis pousser un hurlement. Je savais que la championne du tir à l’arc ne pouvait rater son coup, et Alpha, en effet, ne le rata pas. Au lieu de se planter dans de la chair humaine, sa flèche s’enfonça dans le boudin gonflable et en une minute fit couler la baignoire de Diuma.

Dans une avalanche de rires, nous tentâmes de leur jeter la bouée de sauvetage, mais nous ne pûmes l’enlever de la taille d’Inès. José Soares, un débrouillard, leur lança un bidon vide qui servit d’abord à la mouche de Diuma. Nous rîmes à perdre haleine, à l’exception de Petit Loup, qui observait toujours le large comme s’il dormait les yeux ouverts.

Ampère et Diuma se hissèrent sur le bateau en costume d’Adam et d’Ève, comme de vrais miséreux, mais, en dépit de tout, on lisait sur leur visage une grande richesse. À cette vue nous nous tûmes tous, émus et fiers de devenir un peu les futurs tantes et oncles d’un bâtard.

XIV. Petit Loup. Un rat sur le navire.

La jeune Sénégalaise ressemblait à une sirène, et le frère d’Alpha à un neveu de Neptune. Tous deux étaient splendides comme de jeunes dieux marins, encore essoufflés après leurs jeux amoureux interrompus avec rudesse.

Je pensai que le sage destin ne s’était pas trompé lorsqu’il avait choisi des représentants si brillants de deux races pour nous donner une leçon en matière de sensualité joyeuse. Ils étaient si beaux dans leur nudité, parés de gouttes d’eau scintillantes, que notre compagnie les dévorait des yeux, tous, sauf moi, qui ne pouvais détacher mon regard de la mouche de Diuma posée sur la casquette de Willi le Long.

Personne, pas même le propriétaire de la casquette, ne remarqua que la bestiole avait choisi cet endroit pour y sécher son postérieur et ses ailes. Il s’agissait d’un grand spécimen de mouche à ordures, répandu sous toutes les latitudes, qui se sentait aussi bien dans les toilettes de la Comédie-Française que dans les latrines sénégalaises. Somme toute, il s’agissait d’une créature de Dieu très répandue, qui, partout dans le monde, se sentait chez elle, à condition de trouver à portée de son suçoir un peu de sueur, d’immondices ou de pourriture.

Je l’observais comme ensorcelé en pensant qu’à cet instant précis l’une de ses consœurs corses devait s’introduire dans les narines de mon vieux camarade de l’armée, Ignace, avec l’intention de se délecter d’une goutte de son sang, bizarrement non coagulé. Ignace était probablement déjà en train de nourrir toutes sortes de vermines dans son abri éternel, dans ce trou où je l’avais fait rouler. J’imaginais son corps maigre plié en deux sous le poids des pierres, la tête rejetée en arrière sur des vertèbres cervicales rompues, la bouche à demi ouverte, les yeux écarquillés et ses oreilles de vampire flétries où de petits prédateurs en tout genre, mouches bleues, taupes-grillons, araignées et acariens, avaient trouvé un agréable refuge, savourant des gaz et des liquides à l’odeur putride.

L’image d’Ignace en passe de leur offrir un banquet souterrain était tellement réelle dans toute son horreur que j’étais sur le point de hurler, sentant de nouveau ce poinçon de fer qui ne cessait de me marteler le crâne depuis mon réveil. Cette fois-ci, à ce mal de tête s’ajouta une douleur lancinante à la poitrine, au niveau des seins, qui me transperça le corps jusqu’aux omoplates.

Pourtant je n’avais pas prévu une chose lorsque j’avais enfoui le cher défunt. Cette idée me frappa comme la foudre. S’il ne subsistait aucune trace de mon forfait, si personne ne déblayait l’entrée de la maudite caverne, si même la «famille» d’Ignace ne se mettait pas à la recherche de son capo disparu – capitaine ou imposteur? -, il existait quand même une chose qui pouvait démolir mon pitoyable château de cartes: la présence dans le maquis de ces mouches bleues qui ne vont jamais sur du vivant et la puanteur du banquet souterrain, de sa décomposition repoussante, des acides gras et du gaz carbonique qui se propageront dans les alentours d’Ouf bien avant que la pègre toulonnaise ne découvre le cadavre.

La seule chose qui pouvait me sauver était l’éventuelle véracité du témoignage de mes chers «consinges», Prosper et Sandrine, si la rencontre avec Ignace et son meurtre n’étaient qu’un mauvais rêve.

Je revoyais ce malheureux agenouillé devant moi, comme si, dans cette piteuse posture, il adressait à Dieu une prière. Le filet de sang qui coulait le long de son cou et disparaissait sous son col n’éveillait dans mon âme ni dégoût, ni pitié, comme si cette âme appartenait à un sosie endurci dont j’exécutais les ordres sans broncher. Je l’écoutai et trouvai à tâtons par terre une grande pierre, la levai et la lançai de toutes mes forces sur la tête d’Ignace. Nous le traînâmes ensuite, moi et mon double impitoyable, jusqu’à la grotte et le laissâmes dégringoler le long d’une pente. Dès que nous eûmes jeté à sa suite quelques objets ensanglantés, l’entrée de la caverne se referma devant nous dans un grondement infernal et effaça toutes traces.

Un jour, à propos d’un crime crapuleux commis en banlieue parisienne, Prosper avait dit que le cadavre d’un homme de poids moyen diffusait dans l’atmosphère à peu près cinq mètres cubes de gaz carbonique et d’acides gras puant l’ammoniac. Me rappelant ces macabres données, je me demandai encore une fois si la terre éboulée dans la grotte pourrait empêcher l’odeur de se répandre à la surface, je me demandai si les neveux mafiosi d’Ignace n’étaient pas sur le lieu de mon forfait, si l’on n’avait pas déjà chargé pour moi une mini-Kalachnikov.

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