Robert Wilson - Les derniers jours du paradis

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Alors que l’Amérique se prépare à fêter les cent ans de l’Armistice de 1914, un siècle de paix mondiale, d’avancées sociales et de prospérité, Cassie n’arrive pas à dormir. Au milieu de la nuit, elle se lève et va regarder par la fenêtre. Elle remarque alors dans la rue un homme étrange qui l’observe longtemps, traverse la chaussée… et se fait écraser par un chauffard. L’état du cadavre confirme ses craintes : la victime n’est pas un homme mais un des simulacres de l’Hypercolonie, sans doute venu pour les tuer, son petit frère et elle. Encore traumatisée par l’assassinat de ses parents, victimes sept ans plus tôt des simulacres, Cassie n’a pas d’autre solution que de fuir. L’Hypercolonie est repartie en guerre contre tous ceux qui savent que la Terre de 2014 est un paradis truqué.

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Robert Charles Wilson

Les derniers jours du paradis

« Mieux vaut connaître la vérité que se repaître d’illusions. »

L’esprit croit naturellement, et la volonté aime naturellement. De sorte qu’à faute de vrais objets, il faut qu’ils s’attachent aux faux.

Blaise PASCAL

PREMIÈRE PARTIE

Vérité impossible à dire

La nature, bien qu’elle n’ait pas d’esprit, est passée maître dans l’art de la mystification.

Ethan IVERSON,

Le Pêcheur et l’Araignée

1

Buffalo, État de New York

Tout se serait peut-être ensuite passé d’une autre manière et peut-être ne se serait-il même rien passé du tout, si Cassie avait réussi à dormir cette nuit-là.

Elle avait essayé, voulu dormir, s’était scrupuleusement couchée à 23 h 30, mais à un peu plus de 3 heures du matin, ses pensées ne cessaient de courir comme des hamsters dans leur roue. Si bien qu’elle se leva, alluma, enfila un pantalon de jogging gris et une chemise de flanelle jaune, puis, pieds nus sur le parquet froid du couloir, se rendit dans la cuisine.

Chose rare, elle était seule dans l’appartement. Seule avec Thomas, bien entendu, son petit frère de douze ans qui n’était pas vraiment présent puisqu’il dormait à poings fermés dans la seconde chambre. Tous deux vivaient chez leur tante Nerissa et Cassie continuait à considérer l’appartement comme celui de tante Riss, alors même qu’ils habitaient là depuis presque sept ans. En temps normal, sa tante aurait été endormie sur le canapé-lit du salon, mais elle était sortie avec quelqu’un, ce soir-là, et ne rentrerait donc sans doute pas avant le lendemain après-midi.

Cassie s’était réjouie de pouvoir être un peu seule. Elle avait dix-huit ans, avait terminé le lycée au printemps et travaillait trois rues plus loin dans un grand magasin appelé Lassiter. Légalement et fonctionnellement, elle était adulte, mais tante Riss continuait à se montrer protectrice et s’était fait tout un tracas complètement inutile au moment de sortir : Ça va aller ? Oui. Tu es sûre ? Évidemment. Tu garderas l’œil sur Thomas ? Oui ! Vas-y ! Amuse-toi bien ! Ne t’inquiète pas pour nous !

Cela avait été une soirée agréable et vite passée. Il n’y avait pas de téléviseur dans l’appartement, mais Cassie avait mis des disques après le dîner. Le Clavier bien tempéré de Bach avait donné sommeil à Thomas alors qu’il résonnait dans la tête de sa sœur comme la sonnerie d’une cloche céleste, même une fois Thomas couché et l’appartement d’un silence sinistre. Elle avait ensuite éteint partout, sauf près du canapé sur lequel elle s’était recroquevillée avec un bol de pop-corn et un livre jusqu’à ce qu’elle se sente assez fatiguée pour gagner son propre lit.

Alors pourquoi tournait-elle en rond comme un chat nerveux ? Elle ouvrit le réfrigérateur, ne trouva rien d’appétissant à l’intérieur. Le linoléum lui glaçait les pieds. Elle aurait dû mettre des pantoufles.

Elle tira une chaise de cuisine près de la fenêtre et s’assit, les coudes sur l’appui poussiéreux. Six mouches mortes étaient coincées depuis l’été derrière le store en coton relevé. « Dégoûtant », dit tout bas Cassie. Novembre avait été froid et venteux, et des filets d’air de fin d’automne traversaient la fenêtre à simple vitrage comme des doigts fureteurs.

Celle-ci donnait sur Liberty Street. L’appartement de tante Riss était situé à l’unique étage d’un immeuble de brique semblable à tous ses voisins, au-dessus d’une boutique de vente et réparation de meubles d’occasion placée entre un restaurant chinois et un sordide magasin d’antiquités. De sa chaise, Cassie voyait les grandes vitrines de l’épicerie Groceteria et cinq ou six autres magasins du côté nord de Liberty Street, jusqu’à Pippin Street et Antioch Avenue. Il y avait peu de circulation, à cette heure tardive, mais les boîtes de nuit du quartier des divertissements venaient de fermer. Par d’autres vendredis d’insomnie — elle n’avait de toute manière jamais eu le sommeil particulièrement facile —, Cassie avait vu des feux rouges brûlés par ivresse et entendu des conducteurs faire rugir leur moteur en une furieuse manifestation d’enthousiasme masculin. Mais la rue était pour le moment vide et silencieuse. Pas le moindre piéton.

Ou plutôt si, un , corrigea-t-elle intérieurement. Un homme à l’entrée de l’étroite ruelle entre le Groceteria et la Bouquinerie Tuck.

Cassie ne l’avait pas vu tout de suite à cause des banderoles de l’Armistice fixées l’avant-veille aux lampadaires par la municipalité. Un défilé célébrait chaque année l’Armistice de 1914, mais cette année-là, la ville (l’État, la nation, le monde en général) faisait tout un plat du centenaire : un siècle de paix. Une paix relative. Approximative.

Cassie avait toujours adoré cette fête, sa préférée après Noël. Elle se souvenait encore des défilés auxquels ses parents l’emmenaient à Boston… Elle se rappelait les vendeurs ambulants de marrons chauds dans des cornets en papier, les chars des Nations remplis d’écoliers en habits folkloriques aux couleurs invraisemblables, les cacophonies concurrentes des fanfares des lycées. Si la mort violente de ses parents lui avait appris que certains aspects du monde n’apparaîtraient jamais dans aucun défilé de fête de l’Armistice, cette époque continuait à lui paraître d’une séduction douce-amère.

Secouée par un vent vif, la banderole du centenaire dévoilait et dissimulait tour à tour le piéton dans l’ombre. À présent que Cassie l’avait vu, elle ne pouvait plus en détacher les yeux. C’était quelqu’un de terne, d’ordinaire, sans doute un homme d’affaires, convenablement vêtu pour la saison d’un chapeau mou et d’un manteau gris qui lui descendait aux genoux, mais Cassie avait l’impression dérangeante qu’ il la regardait et qu’il avait détourné la tête dès qu’elle l’avait vu.

Bon, et pourquoi pas ? À cette heure-là, il n’y avait peut-être pas d’autres fenêtres allumées dans cette portion de rue. Pourquoi cela n’attirerait-il pas l’attention de ce type ? Tante Riss et les autres survivants de la Correspondence Society qui habitaient à Buffalo avaient formé Cassie à leurs protocoles secrets, dont la première règle était la plus simple : se méfier des inconnus qui faisaient attention à vous .

Cet inconnu solitaire ne regardait plus sa fenêtre, mais semblait encore s’intéresser à l’immeuble. Il examinait celui-ci d’un regard fixe, voire un peu dément. Cassie sentit son ventre se nouer. Il fallait que ça arrive un soir de sortie de tante Riss. Non qu’il soit vraiment arrivé quelque chose, mais Cassie aurait préféré pouvoir en parler à quelqu’un. Devait-elle vraiment s’inquiéter à cause d’un piéton présent après minuit dans la rue balayée par le vent ? Elle avait bien trop conscience des pièces vides autour d’elle et des ombres qu’elles renfermaient pour pouvoir répondre facilement à cette question.

Ces pensées l’absorbaient au point qu’elle sursauta quand, le vent soulevant une fois encore la banderole de l’Armistice, elle s’aperçut que l’homme avait bougé. Il s’était avancé de quelques pas sur le trottoir jusqu’au bord de Liberty Street, le bout de ses chaussures marron à la limite du caniveau. Il levait à nouveau la tête, et même si Cassie ne voyait pas ses yeux, elle s’imagina sentir le poids de son regard en train de détailler l’immeuble. Elle se baissa et alla éteindre le plafonnier. Désormais, c’est elle qui pourrait l’observer, lui, tout en restant dans le noir.

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