Robert Wilson - Les derniers jours du paradis

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Alors que l’Amérique se prépare à fêter les cent ans de l’Armistice de 1914, un siècle de paix mondiale, d’avancées sociales et de prospérité, Cassie n’arrive pas à dormir. Au milieu de la nuit, elle se lève et va regarder par la fenêtre. Elle remarque alors dans la rue un homme étrange qui l’observe longtemps, traverse la chaussée… et se fait écraser par un chauffard. L’état du cadavre confirme ses craintes : la victime n’est pas un homme mais un des simulacres de l’Hypercolonie, sans doute venu pour les tuer, son petit frère et elle. Encore traumatisée par l’assassinat de ses parents, victimes sept ans plus tôt des simulacres, Cassie n’a pas d’autre solution que de fuir. L’Hypercolonie est repartie en guerre contre tous ceux qui savent que la Terre de 2014 est un paradis truqué.

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Il hocha la tête et se leva aussitôt, comme un soldat le matin au son du clairon. Cela donna à Cassie envie de pleurer.

La grande fenêtre au bout du couloir ouvrait sur un escalier de secours en bois fixé aux briques noires de suie de l’immeuble. Il permettait de descendre dans la ruelle, aussi Cassie et Thomas pouvaient-ils l’emprunter sans se faire voir de la police, même si elle devait être trop occupée à démêler ce qui s’était passé sur Liberty Street pour s’intéresser à une ruelle vide.

En soulevant le châssis, Cassie entraperçut son reflet sur la vitre sale. Une jeune femme sans élégance vêtue d’un pull trop grand, le regard méfiant sous son bonnet de laine noire, la bouche trop large, les sourcils trop sombrement généreux… peu attirante dans ce que Cassie considérait être le meilleur sens du terme : personne ne la regarderait jamais pour sa beauté et cela lui convenait parfaitement.

Au lycée, on lui avait non seulement trouvé un air bizarre, mais une personnalité étrange. Elle avait entendu des garçons la traiter de « poisson mort » dans son dos. Et elle était en effet passée maître dans l’art de dissimuler ses sentiments. C’était aussi cela, être une gamine de la Correspondence Society. Il y avait des vérités qu’on ne pourrait jamais reconnaître, des émotions qu’il fallait laisser cachées. Si bien qu’être un poisson mort, rester à l’écart des alliances de couloir et des cercles sociaux du week-end ou se faire regarder de travers quand on changeait de salle de classe, cela ne posait aucun problème. Ni même qu’on ricane de vous, si nécessaire. Son air un peu nerd l’y aidait en dressant une barrière utile entre elle et les autres. Elle savait comment éviter d’attirer l’attention : ne jamais lever la main pour répondre, ne jamais attendre ou vouloir une véritable amitié, bien faire ses devoirs mais sans que ça se voie trop.

En présence d’autres enfants de la Society, elle pouvait se laisser un peu aller. Mais elle n’avait jamais vraiment apprécié leur compagnie non plus. La marmaille de la Correspondence Society avait tendance à se montrer hargneuse, perturbée et compliquée, à faire preuve d’un esprit de clan. Sans doute pouvait-on en dire autant de Cassie.

Elle se mordit la lèvre et inspira à fond. Puis enjamba le petit rebord pour poser le pied sur l’escalier de secours, sortit sa valise et celle de Thomas, aida son frère à la suivre. Le palier usé par les intempéries tangua un peu sous leur poids. La ruelle tout en bas était un couloir d’asphalte bordé de briques, sans rien à l’intérieur qu’une benne à ordures et le vent intermittent de novembre. Cela lui convenait parfaitement aussi.

Elle essaya de ne pas penser à ce qu’elle abandonnait. Une fois en bas, elle attrapa la main de Thomas (« Aïe », dit-il) et le conduisit au coin de Pippin Street. Elle tourna ensuite à gauche, en direction du domicile du désagréable Leo Beck et d’un avenir qu’elle redoutait même d’imaginer.

2

Campagne du Vermont

Tôt dans la matinée, alors que les premiers rayons du soleil atteignaient les branches nues des érables et commençaient à ronger la fine couche de givre dans les ombres, un homme approcha de la ferme d’Ethan Iverson. Comme il était seul et marchait lentement, Ethan fut prévenu bien à l’avance de son arrivée.

Il suivit sa progression sur un moniteur vidéo dans le grenier où il conservait sa machine à écrire, ses dossiers de la Correspondence Society et un petit arsenal d’armes à feu. Quand l’alarme avait sonné, il préparait son petit déjeuner habituel dans la cuisine : des œufs au bacon frits dans une poêle en fonte. Son repas refroidissait à présent sur la cuisinière, figeant les œufs dans la graisse.

Ethan vivait seul dans cette ferme depuis sept ans… sept ans et trois mois, à présent. Il passait des semaines entières sans parler à personne, à part à la caissière de l’épicerie Kierson et au vendeur de la librairie Back Pages, ses deux étapes incontournables quand il allait se ravitailler à Jacobstown. Un truc utile pour rester sain d’esprit quand on ne voyait personne, avait-il découvert, consistait à respecter scrupuleusement un emploi du temps prédéterminé. Chaque soir, il réglait son réveil sur sept heures, chaque matin, il se douchait, s’habillait et terminait son petit déjeuner avant huit heures, en toute saison et chaque jour de la semaine. Il mettait un soin tout aussi méticuleux à entretenir et maintenir en bon état la batterie de détecteurs de mouvements et de caméras vidéo qu’il avait installée sur la propriété peu après avoir emménagé.

Sept ans durant, ces appareils n’avaient repéré personne, à part quelques chasseurs et cueilleurs de champignons qui s’étaient égarés, un auteur d’opuscules religieux qui s’imaginait tenir de Dieu le droit d’ignorer tous les DÉFENSE D’ENTRER ostensiblement disposés ici et là, un agent du recensement très déterminé et, à deux reprises, un des ours noirs qui vivaient en famille à l’ouest des limites de sa propriété. Chaque fois que l’alarme avait sonné, Ethan s’était précipité au grenier pour visualiser l’intrus sur son écran vidéo et évaluer la gravité de la menace. Et chaque fois — jusqu’à présent — l’intrus s’était révélé plus ou moins inoffensif.

Il passa sur une autre caméra tandis que l’homme remontait d’un pas régulier le chemin de terre battue qui conduisait à la ferme. Bien que d’apparence tout à fait normale, l’inconnu ne semblait pas véritablement à sa place. Il devait avoir vingt-cinq ans maximum, était habillé à la citadine d’un pardessus terne et de chaussures noires salies par l’argile humide de la route. On aurait pu le prendre pour un agent immobilier venu demander à Ethan s’il avait envisagé de mettre en vente sa propriété. Mais Ethan était à peu près certain que le type n’était même pas humain.

Bien entendu, son apparence physique ne signifiait rien. (Sauf à interpréter sa fadeur même comme un choix stratégique.) Ce qui mit la puce à l’oreille d’Ethan, et voulait peut-être lui mettre la puce à l’oreille, fut la manière dont le marcheur regarda bien en face chaque caméra devant laquelle il passait, comme s’il se savait observé et s’en fichait, comme s’il voulait qu’Ethan sache qu’il arrivait.

Quand l’homme franchit la limite des mille mètres, Ethan réfléchit à son choix d’armes.

Il conservait là-haut une petite armurerie. Surtout constituée de fusils de chasse, qu’on pouvait acheter facilement et en toute légalité, mais aussi de quelques pistolets de style militaire. Dans le râtelier près de la fenêtre reposait un fusil à orignal Remington chargé et équipé d’une lunette allemande, avec lequel il s’était suffisamment entraîné pour se montrer parfaitement capable d’abattre aussitôt l’intrus d’une seule balle par la petite fenêtre du grenier. L’anatomie particulière des simulacres les rendait bien entendu moins sensibles aux blessures que les êtres humains, mais ils n’étaient pas invulnérables, loin de là. Une balle bien placée dans la tête ferait l’affaire.

Ethan envisagea la chose. Ce serait la manière la plus simple de gérer cette situation. Abattre l’intrus, faire son sac et partir. Parce que si l’hypercolonie l’avait retrouvé, ce serait du suicide de rester. Qu’il tue un sim et d’autres viendraient.

… s’il ne faisait aucun doute que cet homme était un sim. Et cela n’en faisait-il aucun ?

Eh bien, son instinct ne le lui en laissait guère. Il en aurait mis sa main au feu. Mais il ne pouvait pas laisser la vie d’un homme dépendre de son instinct.

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