— Nous avons celui de la guerre, Cassie. J’en vois chaque jour la preuve.
— Et celui de la haine. Bien entendu. Mais aussi celui de l’amour.
— Notre génie de l’amour nous a presque tués. »
Elle glissa sa chevelure sous sa casquette en laine. « Il nous a rendus vulnérables. Mais ce n’est pas une faiblesse. Plutôt une force.
— Vraiment ? » Il eut un sourire peu convaincu. « J’espère que tu as raison. »
La température avait baissé de plusieurs degrés quand elle regagna sa voiture. Les rues étaient à peine carrossables, mais la neige ne tombait plus, le vent avait cessé, le ciel était dégagé et on voyait où on allait.
Il n’y aurait pas eu de Derniers Jours du Paradis sans certaines conversations à bâtons rompus entre amis et en famille . Il serait impossible de faire justice à tous ces gens, mais je dois remercier particulièrement mes vieux amis John S. Barker (pour une discussion sur le concept philosophique de qualia sans laquelle ma conception de l’hypercolonie et des simulacres n’aurait pas été la même) et Taral Wayne (pour d’innombrables échanges sur la cosmologie, l’évolution et la nature de la conscience de soi).
Mes lecteurs seraient peut-être curieux d’apprendre que la technologie de lancement à base de laser utilisée sur la zone de reproduction existe réellement et pourrait concrètement servir à la mise en orbite de charges modestes. Plusieurs organismes gouvernementaux et compagnies aérospatiales se penchent actuellement sur ce procédé et le désert de l’Atacama figure parmi les sites de lancement possibles.
Pour le comportement des insectes et la notion d’intelligence distribuée, deux livres d’E.O. Wilson m’ont été utiles : The Social Conquest of Earth et (en collaboration avec Bert Hölldobler) The Superorganism . Pour la lourde tâche consistant à imaginer une Europe à peu près en paix au vingtième siècle, Postwar de Tony Judt [2] Disponible en français dans une traduction de Pierre-Emmanuel Dauzat sous le titre Après guerre : une histoire de l’Europe depuis 1945 (Paris, Armand Colin, 2007).
m’a été d’une aide inestimable. Et parmi tout ce qui a été écrit sur le désert de l’Atacama, Bone and Dream de Lake Sagari sort du lot par sa profondeur de réflexion et sa puissance d’évocation.
Alexandre Masseron, pour le début de La Divine Comédie de Dante. Paris, Albin Michel, 1995 (chapitre 12).
Edmond Barbier (rév. Daniel Becquemont) pour l’extrait de L’Origine des espèces de Charles Darwin. Paris, Garnier-Flammarion, 1992 (chapitre 12).
Jean Brun pour le fragment de Xénophane de Colophon, in Les Présocratiques . Paris, Presses universitaires de France, 1968 (chapitre 12).
Madeleine L. Cazamian pour le poème d’Alfred Tennyson, in In Memoriam . Paris, Aubier, Collection bilingue des classiques étrangers, 1938 (chapitre 16).
Francis Wang pour la phrase de L’Art de la guerre de Sun Tzu. Paris, Flammarion, coll. Champs Essais, 1972 rév. en 2008 (chapitre 20).
Gérard Joulié pour l’extrait de Vie de Samuel Johnson . Paris, L’Âge d’homme, 2002 (chapitre 20).
Cassie se remémore ici un passage de The Star-Spangled Banner (La Bannière étoilée), l’hymne national des États-Unis. ( N.d.T. )
Disponible en français dans une traduction de Pierre-Emmanuel Dauzat sous le titre Après guerre : une histoire de l’Europe depuis 1945 (Paris, Armand Colin, 2007).