Vouk Voutcho - Enfer d’un paradis

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Enfer d’un paradis: краткое содержание, описание и аннотация

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Une comédie mélancolique qui finit tant bien que mal en Corse-du-Sud, racontée «à trois voix», dépeignant une croisière sur le bateau «l'Arche de Noé» d'une compagnie des «animaux humains», saisis d'un désir frénétique de s'acoquiner avec le démon des vacances et de faire un pied de nez à la décence et au sérieux. Des rescapés d'un monde où les rêves n'ont plus cours. Des esclaves de l'ordre social, miraculeusement délivrés de leur joug pour une petite quinzaine, cette nouvelle liberté leur montant à la tête et ébranlant leur terne routine quotidienne.L'érotisme de l'autodestruction de joyeux insouciants, ignorant ce que les mafieux trament dans l'ombre… Un assassinat commis sur le no man's land, entre le rêve et la réalité… L'île de la Beauté et ses charmes paradisiaques qui, parfois, mènent à l'enfer…Un très beau roman, empli d'humanité au meilleur sens du terme. Des personnages vrais, qui vivent réellement, conscients de la mort, et qui nous parlent. À lire absolument.

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On verra cependant que le danger ne se trouvait pas là où je croyais: il résidait dans les natures très diverses des animaux assemblés sur l’ Arche de Noé . Nous ne sommeillâmes pas dix minutes que la grosse Inès et Willi le Long se remirent à se chamailler, cette fois-ci plus sérieusement que jamais, si sérieusement qu’Inès décida de jeter le grand escogriffe à la mer.

Ils commencèrent la conversation en fouillant innocemment la cendre sous laquelle couvait la sournoise étincelle. Tôt ce matin-là, la vorace Inès avait visité l’unique poissonnerie d’Ouf, à la recherche de langoustines dont elle avait eu envie dès qu’elle avait ouvert les yeux. Elle avait découvert que la faune marine sur les étals était aussi rare qu’un puits d’eau fraîche dans le désert de Gobi. La discussion dévia sur les eaux du littoral corse où, au dire d’Inès, les poissons devaient mourir de vieillesse puisque personne ne retroussait ses manches pour tirer un filet de pêche.

«Ils devraient avoir honte, dit Inès, qui avait l’estomac dans les talons depuis un bon moment, particulièrement après une gorgée d’eau-de-vie. Il ne faut pas qu’ils s’étonnent d’être pauvres, ces indépendantistes qui font feu de tout bois.»

Dieu seul sait pourquoi Willi décida de soutenir les Corses sans défense, bien qu’il n’en connût aucun.

«Ils ne sont pas pauvres d’hier, ces gaillards-là, dit-il avec un soupir. L’histoire ne les a jamais épargnés comme elle a su être tout sucre tout miel pour d’autres peuples. Celui qui est rassasié ne croit jamais celui qui a faim.

– Si quelqu’un meurt de faim ici, c’est bien moi! s’échauffa Inès. Depuis que nous avons atterri sur cette île, on nous nourrit de pastèques. Quelle chance que Boris et moi ayons apporté une boîte de caviar de Russie.»

Willi le Long ne lâchait pas prise. D’après lui, les pastèques corses étaient moins dangereuses que le caviar russe pour la santé physique et morale. D’après lui, certaines dames et certains messieurs occidentaux feraient mieux de se serrer la ceinture et de contenir leur goinfrerie, car c’est une honte de voyager en première classe de train ou d’avion quand on traverse l’existence dans un pitoyable corps de troisième classe.

«Vous avez osé qualifier mon corps de troisième classe! tonna Inès. Si cette injure était sortie de la bouche de quelqu’un d’autre, peut-être l’aurais-je avalée, mais quand c’est un homme-girafe qui s’avise de m’insulter, ça me met hors de moi! Retirez ce que vous venez de dire, monsieur!

– Dans ce cas, vous aussi vous me ferez des excuses pour m’avoir traité de girafe», lui rétorqua Willi le Long.

Sandrine, Petit Loup et moi nous éveillâmes tout à fait, et nous joignîmes promptement aux auditeurs de ce nouveau duel. Tout portait à croire que la suite de la croisière serait plus qu’intéressante.

«Votre cerveau doit beaucoup souffrir, dit Inès à Willi, de cet air sans oxygène que vous respirez à votre altitude.»

L’intéressé survola du regard les personnes présentes; elles s’amusaient à merveille. Lorsqu’il arriva à Petit Loup, ce dernier lui fit un clin d’œil discret en dirigeant son pouce vers le sol, à la manière des anciens Romains, qui faisaient ainsi signe aux gladiateurs d’achever leur adversaire.

«Certaines mauvaises langues racontent ici des choses peu ragoûtantes au sujet d’une dame, murmura le grand escogriffe.

– Quelles langues? Que disent-elles? À propos de quelle dame? l’interrogea le public, impatient de tremper ses jambes dans le sang jusqu’aux genoux.

– Je demanderai que cette histoire ne sorte pas de notre cercle intime, dit Willi d’un air affecté. Mon intention n’est que de faire rire ceux qui s’ennuieraient un peu. Naturellement, je dois vous taire de quelles mauvaises langues et de quelle dame il s’agit. Je vous prie de me jurer que ce petit secret ne sortira jamais du bateau.

– Nous jurons!» s’écria l’assistance.

Le serment d’Inès fut de tous le plus sonore.

«C’est dégoûtant!» s’exclama Willi le Long.

Nous nous tûmes, nous mordant les lèvres et nous demandant quelle nouvelle fourberie il allait inventer.

«C’est plus que dégoûtant! répéta le plaisantin.

– Qu’est-ce qui est dégoûtant? s’enquit Inès.

– Pensez donc, répondit Willi toujours d’un air affecté, la dame en question, par ailleurs digne de respect, souffre un peu d’obésité. Une fois par an, elle entreprend des cures d’amaigrissement héroïques et arrive à se défaire de dix à quinze kilos. Cela n’aurait rien de fâcheux si, par flux et reflux fréquents, la peau de la dame ne s’était détendue comme un accordéon russe, et si elle n’avait dû se rabattre sur un lifting consistant. Lors de cette opération, il lui resta un tel surplus de peau qu’elle décida d’en faire une paire de chaussures.»

À ces mots, Willi le Long, comme par hasard, posa son regard sur les mocassins roses de notre Inès, qui étaient de la même couleur que son double menton.

Inès rit de bon cœur avec les autres et dans l’hilarité débordante personne ne trouva bizarre de la voir s’approcher du grand escogriffe, les bras écartés comme pour l’étreindre, jusqu’à ce que sa poitrine ne touche son ventre, car telle était la différence de taille entre la girafe et la grosse dondon. Nous comprîmes que rien de bon ne se préparait pour le farceur au moment où Inès, en silence, commença à le pousser de ses seins vers le pont arrière, où bâillait une ouverture dans la barrière de sécurité. Willi le Long s’agrippait comme il pouvait, flageolant sur ses échasses, pendant que la femmebulldozer le refoulait sans aucune pitié.

Lorsqu’il se retourna et qu’il aperçut le sillage d’écume derrière le bateau, le pauvre échalas écarquilla les yeux.

«Prenez garde, madame, gémit-il, je vous préviens que je ne sais pas nager!»

Au lieu de répondre, Inès le poussa encore une fois de sa poitrine, et l’amena ainsi juste au-dessus de l’eau.

«Charitable dame, se lamentait Willi, j’espère que vous avez conscience de préparer un meurtre avec préméditation!»

Je vis Petit Loup arracher du pont de commandement l’unique bouée de sauvetage dont nous disposions. C’était bien la preuve que Willi le Long disait vrai et qu’Inès réussirait peut-être à réaliser ce que nous tous avons raté: transformer d’un seul coup notre bouffonnerie en un drame aux conséquences irréparables.

«Je ne sais pas nager! clama l’escogriffe.

– À genoux!» cria Inès.

La girafe s’empressa d’exécuter son ordre. Cela provoqua une nouvelle salve de rires, car, même agenouillé, il était presque plus grand que la grosse dondon en furie.

«Si certains font des chaussures de leur peau, gronda Inès, moi, de la vôtre, je vais faire un tapis roulant pour l’escalier de service. Ma brave Marie-Jo habite au sixième sans ascenseur.

– Je préférerais que ce soient vos pieds qui me foulent la rate, chère madame», s’adoucit Willi le Long, se penchant sur la très grande échancrure de tissu entre les seins d’Inès.

C’était exactement ce qu’il fallait dire à notre Inès, qui aimait marcher autant sur la peau des hommes que sur la collection de fourrures disposées devant sa cheminée. Rien au monde n’ensorcelait plus notre Inès qu’un homme à genoux. Il ne m’était pas difficile d’imaginer la suite de cette farce, et le futur immédiat montra que mes prévisions étaient plus qu’exactes lorsque nous les retrouverons plus tard dans la cabine du Capitaine.

Mais d’abord le dernier acte de la farce. À la consternation générale et devant Inès ébahie, le grand escogriffe tendit soudain la main vers son sein droit, le sortit de son bustier et se mit consciencieusement à sucer le mamelon.

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