Vouk Voutcho - Enfer d’un paradis

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Une comédie mélancolique qui finit tant bien que mal en Corse-du-Sud, racontée «à trois voix», dépeignant une croisière sur le bateau «l'Arche de Noé» d'une compagnie des «animaux humains», saisis d'un désir frénétique de s'acoquiner avec le démon des vacances et de faire un pied de nez à la décence et au sérieux. Des rescapés d'un monde où les rêves n'ont plus cours. Des esclaves de l'ordre social, miraculeusement délivrés de leur joug pour une petite quinzaine, cette nouvelle liberté leur montant à la tête et ébranlant leur terne routine quotidienne.L'érotisme de l'autodestruction de joyeux insouciants, ignorant ce que les mafieux trament dans l'ombre… Un assassinat commis sur le no man's land, entre le rêve et la réalité… L'île de la Beauté et ses charmes paradisiaques qui, parfois, mènent à l'enfer…Un très beau roman, empli d'humanité au meilleur sens du terme. Des personnages vrais, qui vivent réellement, conscients de la mort, et qui nous parlent. À lire absolument.

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– Fais un saut jusqu’ici, m’ordonna-t-elle en souriant, contente de la manière dont je m’étais adressé à elle. Vas-y, montre-nous comment on fait marcher ce navire.

– À votre service, mon amiralesse!» m’exclamai-je, toujours à la militaire.

Je m’agitai sur le pont comme un homme qui aurait eu affaire aux bateaux depuis sa plus tendre enfance, bien que je pusse me targuer de n’avoir posé les pieds sur un engin flottant que deux fois dans ma vie.

«Tout bateau qui n’est pas ancré doit suivre une route bien définie, expliquai-je aux personnes présentes.

– Très bien, me complimenta Alpha. Quelle est cette route?

– Notre cap est est-sud-est», dis-je, me souvenant vaguement des paroles du Capitaine Carcasse lors de l’appareillage.

Alpha me nomma immédiatement second.

«Bravo, Prosper! me félicita la confrérie.

– Silence!» hurlai-je.

Ma propre voix m’effraya. Je remarquai que notre compagnie s’était tue sur-le-champ. Je n’aurais jamais imaginé que j’étais né pour commander.

Afin de consolider cette belle autorité tout juste acquise, je nommai aussitôt José Soares mon second. Ce choix fut judicieux, car le sang bouillonnant de ses ancêtres navigateurs coulait toujours dans les veines du petit Portugais de fer. Dès qu’il s’empara du gouvernail, José Soares le serra si fort que ses doigts bleuirent. Je poussai un soupir de soulagement, sachant que personne, jusqu’à la fin de la croisière, n’arracherait la barre à ses mains.

«Est-sud-est! lui commandai-je.

– Est-sud-est, répéta José sagement.

– Je suis contente de ton travail», me complimenta de nouveau Alpha avant de se retirer sur le pont arrière, pour s’allonger avec une pastèque sous la tête et une bouteille de Coca fraîche à portée de la main.

J’attendis que la reine des animaux s’endorme, puis je vérifiai encore une fois le cap et félicitai José Soares en public.

«Je suis content de ton travail», dis-je en me dirigeant vers le pont avant où j’avais repéré un beau coin pour la sieste.

Avec le Portugais à la barre, nous pouvions naviguer l’esprit tranquille, car seule l’apparition inopinée d’un porte-avion était en mesure de le faire changer de cap. Comme s’ils le pressentaient, les petits bateaux de pêche et les canots de touristes venant à notre rencontre s’écartaient prudemment et laissaient l’ Arche de Noé suivre librement son chemin, est-sud-est; José Soares s’y tenait aveuglement, ne quittant pas de l’œil le compas rouillé du Capitaine.

Après m’être lavé les mains avec de l’alcool, j’étais en train de somnoler à la proue depuis à peine dix minutes quand deux doigts qui me pincèrent le pavillon de l’oreille me tirèrent de mon assoupissement. S’il y avait quelque chose au monde que je haïssais, c’était bien ce genre de réveil, même s’il s’agissait d’une main d’homme, et même si celle-ci appartenait à Petit Loup.

«Il faut que je te parle, grommela-t-il.

– Tu as choisi le mauvais moment, dis-je en gémissant.

– Je n’ai pas le choix, l’affaire est urgente.»

Il s’assit tout près de moi et posa ma tête sur sa belle cuisse fuselée. C’était une position très agréable pour une tête qui souffrait d’une sournoise migraine depuis sa brève sieste. C’était exactement ainsi que j’imaginais nos éveils, le dimanche, dans la cour d’une vieille maison de Normandie où Sandrine nous rejoindrait un jour, où nous vieillirions les uns à côté des autres dans une parfaite quiétude.

«Aujourd’hui, je ne vois rien qui soit urgent en ce bas monde, dis-je, et je traçai du bout de l’index une petite croix sur son front crispé, à côté de sa mèche blanche, comme l’aurait fait Sandrine.

– C’est une question de vie ou de mort, marmonna-t-il.

– Allons, mon petit, protestai-je, pris d’une affection paternelle. Regarde de quoi tu as l’air. Les soucis te vont mal.

– Je veux que tu me répondes franchement à une question, dit-il et il jeta un regard autour de lui, calculant la distance qui nous séparait de témoins indésirables.

– C’est d’accord, mon petit.

– Hier soir, après que je me suis éclipsé avec Suzanne, quelqu’un m’a demandé?

– Ne recommence pas à me casser les pieds avec cette histoire, bougonnai-je. Je t’ai transmis son message mot pour mot, et toi, en signe de remerciement, tu m’as envoyé au diable.»

Petit Loup se mit à me masser tendrement les tempes du bout des doigts. C’était ce que je pouvais imaginer de plus doux en cet instant.

«Excuse-moi, chuchota-t-il. Tu sais quelle brute je deviens dès que je bois un verre de trop.

– Je te pardonne tout, dis-je.

– Si je ne m’abuse, cet homme avait à peu près mon âge? poursuivit Petit Loup d’une voix étouffée.

– À peu près. C’est difficile à dire.

– À cause de sa grande casquette?

– Oui, il cachait son visage à l’ombre de cette casquette.

– Il est difficile de donner un âge aux hommes imberbes.

– Exact, acquiesçai-je, appréciant de plus en plus la pression de ses doigts sur mes tempes.

– Mais le plus laid sur cet épouvantail, souffla soudain Petit Loup, ce qu’il a de plus hideux, c’est son bec de lièvre?

– C’est vrai, répondis-je en souriant. Je parie que tu n’as jamais vu un si vilain bec de lièvre.

– Si», dit-il entre ses dents.

Et il me serra si fortement les tempes qu’elles craquèrent comme dans un casse-noisettes.

«Tu es fou, ça fait mal! m’écriai-je.

– Il faut que ça fasse mal, chuchota-t-il avec fièvre. Cela fera encore plus mal si tu ne me dis pas la vérité.»

J’essayai de m’arracher à ses mains, mais tout ce à quoi je parvins fut de sentir ma tête glisser dans un piège plus douloureux encore: ses cuisses. En une autre occasion, je me serais fait une vraie fête de cet appuie-tête musclé s’il n’avait continué à serrer comme s’il avait décidé de me faire éclater le crâne.

«Si l’homme a disparu avant mon retour avec Suzanne, et si ensuite nous sommes allés ensemble nous coucher, haletait Petit Loup, comment se fait-il que je sache dans les moindres détails de quoi il avait l’air?

– C’est moi qui t’ai tout raconté!» m’écriai-je.

Mes paroles lui firent relâcher sa pression.

«La casquette, le menton imberbe, le bec de lièvre?…

– C’est moi qui t’ai raconté tout ça, répétai-je.

– Cela veut donc dire que le reste n’est qu’un mauvais rêve? murmura-t-il comme en transe. Dans ce cas, conclut-il, le visage rayonnant, peut-être que Sandrine et toi aviez raison!

– Nous avons toujours raison, approuvai-je en riant.

– Je vous aime, dit Petit Loup sur un ton badin.

– Nous aussi nous t’aimons», fis-je.

Nous ne remarquâmes même pas Sandrine arriver derrière nous.

«Je n’aime pas que vous fassiez des plans d’avenir derrière mon dos, dit-elle, s’allongeant près de moi pour poser sa tête là où reposait la mienne, dans le giron de Petit Loup. J’espère que vous ne me laisserez pas sur le carreau?»

Nous répondîmes à l’unisson:

«Nous ne ferons jamais bande à part.»

Nous clignâmes tous trois des yeux, nous sentant frères et sœur plus que jamais, comme ces trois singes orientaux, un petit vent brûlant sur notre visage. Le brouillard à travers lequel avançait notre bateau ne présageait rien de bon, le calme plat de cette mer pouvait se transformer subitement en la pire des tempêtes. Nous nous serrâmes encore plus l’un contre l’autre, nous nous fondîmes en un grand corps, une sorte de pieuvre humaine, nous protégeant ainsi de tous les dangers.

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