Dard Frédéric - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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— On permet tout aux artistes.

— Tout de même, l’enthousiasme de mes « fans » serait salement douché.

— En ce cas, vous m’épouserez plus tard. Ou alors, en secret !

— En nous mariant secrètement, nous raterions la couverture des magazines !

— C’est si important ?

— Tout est important dans ce métier de putain.

— Même la vie privée ?

— Surtout la vie privée. Le métier de journaliste s’est beaucoup dévoyé. Il existe à présent une frange de gars bizarres qui fourrent leurs mains dans ta culotte pour aller faire sentir leurs doigts après.

Le téléphone retentit. C’était Léon qui demandait des instructions concernant le petit déje.

— Prenons-le dans ma cabine, plaisanta Boris, ma fiancée est là. Qu’est-ce que tu veux, môme, thé, café ?

— Un chocolat et deux croissants.

— Tu l’as entendue, Léon ?

— Oui. J’arrive.

Lui aussi avait beaucoup bu la veille, mais il tenait moins bien l’alcool que « l’Illustre », et il était d’un vert intéressant.

— Geneviève est partie ? demanda-t-il.

— Plus exactement, elle n’est pas rentrée : un train de nuit l’a arrachée de ma vie.

— J’espère que tu n’es pas surpris ? Ta séance de demande en mariage devant la fille qui t’accompagnait, y a que toi pour oser. La cruauté ne t’effraie pas !

— Quelle cruauté ? J’ai laissé parler l’instant, ricana Boris.

— Vous avez passé la nuit ensemble, vous deux ?

— Oh ! Léo ! Pour qui me prends-tu ? Une jeune fille ! Pas avant d’être passés devant M. le maire, mon grand !

— Et c’est pour quand ?

— Sitôt que la pièce s’arrêtera. Je veux offrir à Nadège un véritable voyage de noces. Au fait, où aimerais-tu aller, petite ?

— N’importe où. Et même nulle part.

— Elle n’est pas contrariante, apprécia Boris. Je te proposerais bien Venise, pour sacrifier à la tradition, mais ce serait un peu bateau, si j’ose dire…

Ce projet causait à Léon un véritable déchirement. Il réalisait que « le Grand » allait lui échapper. Désormais, ils devraient vivre à trois, et cette perspective sapait sa quiétude. Fini, leur belle intimité, rompu, le charme exquis de l’appartement où il errait avec des langueurs de chat persan, s’enroulant sur lui-même pour regarder écrire Boris. Il tentait de se raisonner, se disant que cet homme prôné, si convoité, tomberait fatalement un jour dans les rets d’une femme (après tout, ç’aurait pu être la petite Valéry, leurs relations se faisaient de plus en plus suivies avant le dîner de Lecoq). Fatalement, une épouse autre que Nadège ne pourrait tolérer sa présence au foyer et l’en chasserait, comme avait essayé de le faire Nadia. Nadège était un moindre mal !

La vie n’était faite que de moindres maux constamment négociés. Autant valait trouver un aménagement confortable avec sa belle-sœur.

— Vous avez tout le temps de décider, fit-il, car la pièce a encore des mois d’existence en perspective. Elle finira la saison et commencera la prochaine !

On leur amena le petit déjeuner sur une table roulante au milieu de laquelle trônait un petit bouquet d’œillets.

— Enlevez ces fleurs ! ordonna Nadège au serveur, M. Lassef déteste les œillets, c’est une fleur qui porte malheur.

— Oh ! pas à Nice, fit le garçon d’étage avec un bel accent.

Il emporta toutefois le petit vase.

Nadège prit l’initiative de servir les hommes. Elle agissait comme mue par l’habitude, en fille qui connaît les goûts et les petites manies de chacun.

— C’est quoi, ton parfum ? lui demanda Boris.

— Celui de la savonnette qui se trouvait dans ma salle de bains, car je n’en mets pas.

— Pourquoi ?

— Vous détestez ça, non ?

— Comment le sais-tu ?

Elle haussa les épaules et ne répondit pas.

« Tu vois, mon Boris, comme elle continue de faire un sans-faute ? Du grand art, non ? Travail soigné dans les moindres détails. Tu ne la coinceras jamais : ELLE EST PRÊTE. »

Elle attendit que les deux hommes se fussent assis pour prendre place à son tour. Les croissants étaient croustillants et sentaient bon. Elle avança la main vers la corbeille pour en saisir un, Boris ne lui laissa pas terminer son geste et s’empara de sa main. Il l’examina comme il l’eût fait d’un objet rare.

— Tu as des doigts ravissants, des doigts de madone. Tantôt, en arrivant à Paris, nous irons acheter une bague de fiançailles.

— Ce n’est pas la peine, fit Nadège.

Il porta la paume de sa compagne à ses lèvres et l’embrassa.

Nadège soupira :

— Je savais…

— Que savais-tu ?

— Que ce serait ça, votre premier baiser : dans le creux de ma main.

— Si tu sais tout d’avance, murmura Lassef, tu n’auras pas le plaisir de la surprise.

— C’est une surprise de constater que j’avais deviné juste.

— Veux-tu habiter boulevard Richard-Wallace en attendant le grand jour ?

— Non.

— Pour quelle raison ?

— Pour que le grand jour soit plus grand encore, je préfère vous rendre des visites en l’attendant.

— En ce cas, tu viendras tous les jours.

— Si vous voulez.

Léon buvait son thé silencieusement.

« Je voudrais l’attacher sur une chaise et lui mettre un sac de plastique sur la tête, bien serré au cou. Un sac transparent pour la regarder crever. Mais, nom de Dieu, Boris, pourquoi as-tu flanché d’un seul coup ? Tu es pareil à ces ministres éclaboussés par un scandale, qui rameutent ciel et terre pour clamer leur intégrité, et puis qui démissionnent sans crier gare, comme si leur volonté trop tendue se rompait brusquement. Elle est en train de te vider de ta substance, grand con ! Tu deviens à vue d’œil un bêta. Je n’avais pas aperçu le danger. C’est en la voyant en ta compagnie, s’infiltrant comme un orvet dans ton intimité, silencieuse et pudique infiniment, que je réalise. Il ne faut pas qu’elle te mette le grappin dessus : CE SERAIT IA PIRE DE TOUTES ! »

— Qu’est-ce qui t’arrive, Léon ? demanda Boris, d’un ton rogue. Tu ne vas pas te mettre à jouer les bonnets de nuit.

Voilà « ça commençait » : déjà, il gênait.

— Je réfléchissais au mariage, s’excusa-t-il.

— Et tu pensais quoi ?

— Qu’il devra être discret : juste vous, vos témoins et la grande presse.

— Exact, sourit Lassef. Tu seras le mien.

Léon rougit de plaisir :

— Avec joie.

— Moi, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je prendrai M. Lecoq, murmura Nadège.

— Quelle idée ! dit Boris, surpris.

— Je lui dois la plus grande soirée de toute ma vie.

Sa voix s’étrangla et son regard brillant de pleurs trahissait l’intensité de son émotion.

— Tu es MON ange descendu sur la terre, déclara Lassef. Je ne savais pas que tu pouvais exister.

« Salope ! Elle te nique, mon Boris. Et le pire c’est qu’elle est sincère ! »

* * *

De retour à Paris, ils se rendirent directement à l’appartement du boulevard Richard-Wallace. Il faisait un temps incertain de février : ciel bas, courtes rafales de pluie froide qui contrastaient avec le soleil niçois.

En pénétrant dans l’antre de « l’Illustre », Nadège fut éblouie par le luxe de qualité qui y régnait. Jusqu’alors, elle n’avait fréquenté que des appartements « petits-(tout petits)-bourgeois ». Ce qui la frappa, ce fut de constater la simplicité du beau. Le moindre meuble, chaque objet, les tableaux ou les gravures accrochés aux murs dégageaient une noblesse évidente. Les tissus étaient opulents et discrets. Elle regardait tout avec avidité, consciente de franchir une frontière et de pénétrer dans un univers rare et capiteux qui serait le sien désormais. Elle « absorbait » ces merveilles brusquement révélées sans se départir de son calme, en fille consciencieuse soucieuse de tout mémoriser.

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