Dard Frédéric - Le mari de Léon

Здесь есть возможность читать онлайн «Dard Frédéric - Le mari de Léon» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1990, ISBN: 1990, Издательство: Fleuve Éditions, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le mari de Léon»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

Le mari de Léon — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le mari de Léon», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il parlait à la photo prise en compagnie du Saint-Père, et implorait de l’âme la croix pectorale du pape.

Il lui parla longtemps, muettement, désespérément.

A court de mots, il passa dans le dressing attenant à la chambre et ouvrit un semainier où Boris rangeait ses éternels polos. Il les fourrait à la diable dans l’un des sept tiroirs, le soir en se déshabillant. Il prit le premier qui se présentait et y enfouit son visage détrempé. Le vêtement sentait Boris. Une odeur forte et douceâtre qui rappelait celle de certains tabacs blonds, bien qu’il ne fumât pas.

Léon referma le tiroir et emporta le polo dans sa chambre.

* * *

— Quel effet cela te fait-il de voir le spectacle des coulisses ? demanda Boris.

Il ruisselait de sueur ; son regard brillait de l’ivresse sauvage engendrée par la scène.

— C’est une autre pièce, dit Nadège, vue du dedans.

Elle lui présenta quelque chose qu’il distingua mal dans l’ombre.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Une serviette. J’avais remarqué que vous transpiriez beaucoup pendant la première partie.

Lassef s’essuya le visage.

— Tu observes tout, et tu as le souci de te rendre utile.

Il la prit par le menton et déposa un baiser sur sa bouche, devant les machinos et les autres comédiens surpris.

— C’est la première fois que j’embrasse pour mon compte personnel une femme en scène, fit-il. Ça veut dire quelque chose.

Il demanda à la cantonade :

— Il paraît que c’est aujourd’hui qu’on a transplanté Jean-Louis, quelqu’un a de ses nouvelles ?

Mais personne ne s’était soucié de l’assistant.

— C’est le garçon à qui j’ai jeté du poivre dans les yeux ? questionna la jeune fille.

— Oui, fit Boris en riant, ce pauvre Pascal si gentil. Il cherchait à savoir ce que tu venais faire ici tous les soirs avec tes putains de jumelles.

— Nous irons le voir demain, vous voulez bien ?

— D’accord.

Il l’entraîna dans les coulisses. Léon les attendait en lisant France-Soir .

— « Ils » paraissent un peu mous, ce soir ? demanda-t-il en désignant le haut-parleur de l’enceinte acoustique.

— Quelle connerie ! gronda Boris, vexé : « ils » écoutent ! On les croirait à la messe.

Il se laissa tomber dans son fauteuil, nuque sur le dossier, jambes allongées, bras pendants.

— Tu veux bien téléphoner à l’hôpital pour demander des nouvelles de Pascal à qui on a transplanté un rognon ?

— Quel hôpital ?

— Je n’en sais rien, cherche !

Léon s’approcha du téléphone.

— Ça t’ennuierait d’appeler de chez le régisseur ! grogna Boris d’un ton tranchant.

« Un domestique importun ! On m’indique que je gêne. Ce n’est que le commencement de ma « disgrâce ».

Il sortit, le cœur froid, avec un goût de haine dans la bouche. Goût d’acier, de pomme verte…

— Un quart d’heure d’entracte, soupira Boris.

— Non : dix-huit minutes, rectifia Nadège. Le plus bref a été de seize, mais tous les autres faisaient dix-huit.

— Mets le verrou !

Elle obéit.

— Approche !

Elle alla au fauteuil où il « gisait ».

— Tu vas m’accorder un acompte.

Il avança sa main sous la jupe-culotte.

— Besoin de te caresser, déclara Boris, avec une fausse nonchalance.

Ses doigts d’artiste furetèrent à travers la maigre lingerie et effleurèrent le sexe de Nadège. Ils s’insérèrent d’un glissement léger. Il la fixait, guettant sur ce jeune visage la naissance d’un plaisir. Elle paraissait lutter.

Au bout d’un moment, elle chuchota faiblement :

— C’est comme un chant. C’est comme un chant.

* * *

Il lui loua une chambre non loin du boulevard Richard-Wallace, dans une sorte de pension de famille tenue par une vieille dame et sa fille. Ces personnes avaient l’aspect de bourgeoises désargentées. Leur maison parlait de pauvreté durement surmontée et de veuvages indélébiles. Elles n’acceptaient que des femmes triées sur le volet et leurs pensionnaires finissaient par leur ressembler ; elles avaient toutes l’air d’appartenir à une même famille aux prises avec les difficultés de la société actuelle.

C’était « Madame Madeleine », l’extra de Lassef, qui avait déniché ce gîte et il plut à Nadège. Elle allait à pied de cette pension chez « l’Illustre » où elle arrivait tôt le matin. Elle s’occupait du petit déjeuner et c’était elle désormais qui le portait à Boris. Elle s’asseyait au pied de son lit, dans une attitude de yoga. A sa demande, elle ne portait pas de slip et il prenait son thé et ses toasts en contemplant le sexe délicat de sa future épouse. Boris vivait dans un état de grâce, ou plus exactement de charme qui lui était inconnu. Il lui semblait arriver de très loin, du fond des steppes d’Asie, et il venait de toucher au but. Pour lui, éternel frénétique, ce bonheur du calme découvert et apprécié constituait une révélation.

— Je t’aime, disait-il à Nadège ; je t’aime à en devenir obtus.

Elle l’accompagnait dans sa salle de bains pendant qu’il faisait sa toilette, lui frottait le dos au gant de crin et l’oignait ensuite d’eau de Cologne. Il se montrait nu à elle, bien qu’ils n’eussent pas encore fait l’amour. Leurs rapports se teintaient d’innocence et les bouffées de désir qui s’emparaient d’eux ne coïncidaient jamais avec le laisser-aller du matin.

Un jour qu’elle frottait ainsi Boris debout dans la baignoire, Mira (prévenue par Léon) entra comme une furie et fit une scène d’autant plus véhémente qu’elle la faisait en russe. Elle ne reprenait le français que pour traiter Nadège de putain. Furieux, Boris la reconduisit, tout nu et ruisselant, jusqu’à son studio, en lui interdisant d’en sortir.

Léon s’efforçait de passer inaperçu. Il restait claquemuré dans sa chambre, attendant que son ami le réclame car il savait le danger qu’il courait en importunant le couple de sa présence. Il rejoignait les amoureux au repas et se faisait tout petit à table ou essayait de se rendre utile, ce qui revenait au même. L’après-midi constituait son seul moment de détente car, à cet instant de la journée, Nadège retournait rue Lecourbe soulager l’infirmière.

Pendant ces quelques heures, Léon reprenait quelque peu possession de Lassef et retrouvait des bouffées du bonheur « d’avant ». Il espérait que Boris se lasserait peu à peu de cette vie, et que le travail reprendrait le dessus. Il l’incitait à poursuivre l’écriture de sa pièce, mais Lassef assurait qu’il l’achèverait pendant son voyage de noces, qu’en fin de compte il avait décidé de faire en Finlande. « Ce sera l’été, disait-il, avec des jours qui n’en finissent pas. Je louerai une cabane de rondins au bord d’un lac où je ne ferai qu’écrire et baiser. » Il parlait de la forêt peuplée de rennes, des petites myrtilles noires sauvages qui poussent le long des sentiers.

« Et moi, mon Boris ? Que ferai-je pendant ce temps-là ? »

* * *

Deux jours après sa scène hystérique, Mira décéda.

Ce fut le cuisinier italien qui, ne l’ayant pas vue de la matinée, la découvrit morte dans son lit. Une clé de son logement restait à la cuisine pour qu’on puisse aller voir au cas où elle aurait un malaise. Elle en avait eu un. Le dernier.

Zino courut prévenir Léon, lequel se trouvait seul au salon (Lassef était entre les mains de son kinési, et Nadège rue Lecourbe). Yvrard se précipita à la suite du maître queux dans le logis de la vieille, antre bizarre encombré d’icônes, de samovars et de photos sépias.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le mari de Léon»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le mari de Léon» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le mari de Léon»

Обсуждение, отзывы о книге «Le mari de Léon» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x