Dard Frédéric - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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— Léon, dit Lassef, il y a une force contre laquelle on ne peut lutter, c’est celle des astres. J’ai l’honneur de te demander la main de ta belle-sœur.

Il y avait comme de la lassitude dans sa voix : l’épuisement désenchanté du vaincu.

— Je te l’accorde, répondit sérieusement Yvrard. Mais tu me jures de la rendre heureuse ?

— Non, dit Boris, mais elle ne m’épouse pas pour ça.

Les convives de la tablée prêtèrent peu d’attention à cette demande en mariage qu’ils prirent pour une foucade de l’artiste.

Nadège était restée impavide comme si la chose ne la concernait pas. Par-dessus la table, Geneviève lui lança :

— Félicitations.

Elle la remercia d’un bref hochement de tête.

Le père Lecoq n’avait pu satisfaire son caprice, et Lionel Hampton, pas plus que Claude Luter ne participaient à la soirée. Ses services promotionnels avaient tout juste pu dénicher deux musiciens noirs, camés jusqu’aux sourcils, dont l’un jouait du saxo et l’autre du banjo. Ils étaient hirsutes et puaient l’alcool à vingt mètres, néanmoins leur prestation était valable.

Pendant qu’ils s’escrimaient à l’avant-scène (on avait baissé le rideau sur la cuisine où l’équipe de Jacques Maximin commençait à désarmer le navire), le journaliste quitta sa table pour venir s’accouder au siège de « l’Illustre ».

— Dites-moi, Boris Lassef, c’est sérieux cette histoire de remariage ?

Remariage ! Boris eut un fulgurant survol de sa première vie matrimoniale qui lui laissait un arrière-goût de dégueulis et de morosité. Il regarda Nadège. Elle l’observait et ses yeux étaient emplis d’une passion qui lui fit presque peur.

— C’est tout ce qu’il y a de sérieux, confirma Boris.

* * *

Etranges « fiançailles ».

Ils ne se regardèrent plus de la soirée. Après les liqueurs, l’assistance, pompette, réclama une prestation quelconque de Lassef, fût-ce de dire un poème. Depuis longtemps, Boris parait à ce genre de requête en déclamant, comme s’il se fût agi du Cid , une vieille et niaise chanson du début du siècle intitulée l’Entrecôte . Après quoi, il quitta la table, alléguant qu’il devait jouer le lendemain et avait besoin de repos.

Il rentra à l’hôtel en compagnie de « Jeune-vieille ». Le Négresco se trouvait assez près de la rue Sacha-Guitry, mais ils empruntèrent l’une des limousines de service. Chemin faisant, Geneviève l’assura qu’il avait été irrésistible dans l’Entrecôte et lui suggéra d’enregistrer un disque composé de ces rengaines ridicules qu’il détaillait avec tant de bonheur.

— Crois-tu que j’ai du temps à perdre en conneries ! bougonna Boris.

Au moment où ils allaient prendre l’ascenseur, la jeune comédienne dit qu’elle voulait demander une carte postale au portier de nuit pour l’envoyer à sa vieille grand-mère. Lassef haussa les épaules et gagna leur chambre. Il se sentait à la fois délivré et furieux.

Ainsi, cette gamine obstinée l’avait possédé. Il se demandait s’il avait lâché cette extravagante demande en mariage par défi, pour créer l’événement. Il avait bu trop d’alcool, ce mauvais conseiller. Ou bien, en prenant cette téméraire décision, rendait-il tout bonnement les armes ?

Nadège représentait un phénomène. Depuis l’enfance, elle était marquée par Lassef, à cause du sentiment profond qu’il avait inspiré à sa grande sœur. La passion de l’une avait déteint sur l’autre. Chez l’enfant, elle avait eu un impact violent, et toute son adolescence avait été conditionnée par cette effarante certitude d’être « destinée » à Lassef. Simone avait opéré sur elle le phénomène de la Visitation chez Marie, mère du Christ. Elle avait joué le rôle de l’ange Gabriel. Pour Nadège, Boris était « programmé » dans son destin et les choses devaient s’accomplir. N’était-elle pas arrivée au moment où Nadia disparaissait ? Un signe. LE signe. Et lui, l’esprit supérieur, le glorieux, le génial, lui, le grand Boris Lassef, avait subi la traque de la petite fille provinciale. A force de subtiles manœuvres, elle avait fini par le piéger.

Une fois dans la chambre, il se dévêtit en un tournemain, lançant ses effets à la diable à travers la pièce.

« Me sera-t-il possible de l’aimer ? » se demandait-il.

Il devina la réponse de son subconscient : « Tu l’aimes déjà : depuis que tu l’as giflée dans ta loge, tu n’as plus cessé de penser à elle. Serais-tu allé la visiter, rue Lecourbe, si une force mystérieuse ne t’y avait incité ? Quand elle se tenait près de sa table à repassage, tu la regardais d’un œil critique et cependant tu mourais de l’envie de la saisir à deux mains. En partant, tu lui as reproché d’être trop grosse, mais tu amorçais une bandaison. Sois logique, Boris : c’est le grand coup de cœur, et s’il n’y avait eu tous ces préliminaires de cahier jaune, de faux travelo à jumelles, de spectacle « charogné », tu te serais immédiatement intéressé à elle ! »

Comme tous les soirs où il buvait plus que de raison, il prit une douche tout en continuant de songer à Nadège. Elle avait été superbe, au cours du dîner. Son intelligence était évidente, de même que son esprit.

Au sortir de la cabine de douche, il enfila un peignoir de bain sans s’être préalablement séché. Le fin du fin, pour lui, consistait à se glisser ruisselant entre les draps et à attendre que sa propre chaleur s’en charge. Il ne le fit pas à cause de sa voisine de lit. Au fait, elle n’était pas encore montée. C’est alors qu’il avisa une enveloppe blanche sur le tapis. Il comprit.

J’ai le temps d’attraper le dernier train de nuit. Soyez gentil : ramenez ma valise à Paris, je la ferai prendre au théâtre. Merci pour tout. Je vous aime AUSSI, mais autrement.

Jeune-vieille.

Lassef froissa le message et le lança dans la corbeille à papier. La boulette tomba dans la boîte ronde.

— Gagné ! s’écria Boris.

Il se débarrassa du peignoir et se mit au lit voluptueusement.

28

Le service du réveil le sonna à huit heures, le lendemain. Avant qu’il ne fût tout à fait réveillé, on toqua à la porte. Croyant qu’on lui apportait le petit déjeuner, il ramassa le peignoir et alla ouvrir en le tenant roulé en boule devant son sexe.

— Oh ! c’est toi, fit-il en reconnaissant Nadège.

Elle était en tenue sport et sentait l’eau de toilette.

— Je viens faire « sa » valise, dit-elle ; je suppose que ce serait une corvée pour vous ?

— Qui t’a dit qu’elle était partie ?

— Personne ; mais elle ne pouvait plus rester après ce que vous avez dit à table : c’est une fille bien.

Elle désigna le porte-bagages dans un coin de la pièce.

— La Lancel rouge, n’est-ce pas ?

Il répondit qu’effectivement, et regagna son lit. Les mains sous la nuque, il la vit s’activer avec précision. Elle ouvrait avec un flair infaillible le tiroir qu’avait choisi Geneviève pour y serrer sa lingerie, puis allait décrocher dans la penderie les effets que la comédienne avait prévus pour ce jour.

— Tu cherches à m’éblouir par ton efficacité ? demanda Lassef.

— Toute ma vie je chercherai à vous éblouir.

— Parce que tu crois à ce que j’ai dit à Léon, hier ?

— Bien sûr que j’y crois.

— J’avais bu.

— Et alors, ça change quoi ?

Il ne répondit rien.

Elle plaçait les vêtements très soigneusement dans la petite « vingt-quatre heures », les maintenait pressés avec le rabat à sangles.

— Si je t’épousais maintenant, ça ferait vachement jaser, si près de mon veuvage.

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