Gilles Legardinier - Une fois dans ma vie

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Une fois dans ma vie: краткое содержание, описание и аннотация

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Trois femmes, trois âges, trois amies que les hasards de l’existence et les épreuves ont rapprochées dans un lieu comme aucun autre.
Trois façons d’aimer. Aucune ne semble conduire au bonheur.
Séparément, elles sont perdues. Ensemble, elles ont une chance.
Accrochées à leurs espoirs face aux tempêtes que leur réserve le destin, avec l’énergie et l’imagination propres à celles qui veulent s’en sortir, elles vont tenter le tout pour le tout. Personne ne dit que ça ne fera pas de dégâts…
Fidèle à son humanité et à son humour, grâce à son regard unique fait de sensibilité et d’un exceptionnel sens de l’observation de la nature humaine, Gilles Legardinier nous entraîne cette fois au cœur d’une troupe réjouissante, à la croisée des chemins. Auteur, scénariste, producteur et réalisateur, Gilles Legardinier s’est toujours attaché à faire naître des émotions qui se partagent. En quelques livres singuliers, alternant les genres avec un même talent, il s’est imposé comme un des auteurs français majeurs dont le succès dépasse très largement nos frontières.

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Pour toute réponse, la jeune femme sourit de plus belle.

— Tu t'appelles comment ?

— Laura.

À la lumière particulière du fronton, Laura ressemble à une jeune première à qui l'on vient d'offrir le rôle de sa vie.

12

— C'est Olivier qui a raison au sujet d'Arnaud, a marmonné Victor dans son oreiller. Avec son pantin grandeur nature, il va finir par…

Et tout à coup, plus rien. Fin de transmission. Il s'est endormi si vite qu'il n'a même pas achevé sa phrase. Il s'est écroulé comme un bébé. Eugénie reste seule, désemparée, à essayer d'imaginer la fin. Qu'est-ce qui attend Arnaud avec Norbert ? Il va finir par passer pour un dingo ? C'est déjà fait. Il va mourir de faim parce qu'il aura attendu que son complice de tissu et de fer lui prépare un repas chaud ? Être victime d'un accident mortel parce qu'il aura voulu lui apprendre à conduire, à faire des crêpes ou à piloter un avion de chasse ? Ils vont finir par se marier ? Pourquoi pas ? Le témoin de Norbert serait un épouvantail.

Le champ des possibles est quasi infini. Dans ses divagations, Eugénie imagine même Arnaud et Norbert en train de danser tout nus sur la plage d'une île paradisiaque déserte en riant comme des déments. Arnaud mangerait des noix de coco et Norbert… rien — les mannequins sont toujours au régime. Pour Noël, au pied d'un sapin constitué d'une jolie pyramide de crabes morts avec des guirlandes d'algues, Arnaud lui offrirait au creux d'une coquille nacrée du fil à repriser et une aiguille, autant dire la vie éternelle.

Un peu plus tard, sans trop savoir pourquoi, Eugénie les projette au plus fort des combats, pendant la guerre du Vietnam. Norbert a fière allure dans son uniforme des Marines, mais il vient de marcher sur une mine. Un bras et une jambe arrachés, un vrai carnage, de la paille et du chiffon partout. On voit même le boulon de l'articulation qui dépasse. Insoutenable. Arnaud tombe à genoux et maudit le ciel en s'écriant : « Why ? », ce qui phonétiquement, en vietnamien, signifie bien autre chose que chez les Yankees. Mais pourquoi cet homme hurle-t-il : « Chou farci ! » ? se demandent les rebelles. Du coup, ils s'arrêtent de mitrailler à tout va en se lançant des « Feuk » interrogatifs, ce qui phonétiquement, en yankee, n'a pas du tout le même sens. L'incompréhension des peuples fera toujours des ravages, mais cela ne change rien au drame que traversent Pantin et Frappatoc. Arnaud a vécu trop de beaux moments avec son pote pour se résigner à l'abandonner. Il ne va pas le laisser crever dans une rizière, surtout qu'il commence à faire éponge. Il le charge sur son dos et, dans un sprint héroïque filmé au ralenti, court vers la station de métro la plus proche pour aller faire un tour à la fête foraine.

Eugénie se sent soudain très fatiguée. Il est clair que lorsqu'on rêvasse, certaines parties du cerveau en profitent pour ne rien foutre. « Cohérence » et « crédibilité » sont d'ailleurs rentrées chez elles en laissant un mot d'excuse sur leur bureau. Mais si « roue libre » et « c'est dans ta tête mais tu l'avais oublié » ont pris le contrôle du cerveau pendant que « rationalité » est aux toilettes, « regrets » et « déprime » rôdent, toujours en quête d'un mauvais coup.

Avec tout ça, Eugénie n'a pas réussi à trouver le sommeil. Elle fixe le plafond depuis des heures, les yeux grands ouverts, en laissant vagabonder ses idées, ce qui n'est jamais bon dans l'état où elle est. Surtout ne penser à rien de sérieux, sinon ça va devenir très noir.

Filtrées par les rideaux censés occulter les fenêtres, les enseignes de la rue et les rares véhicules qui passent projettent des lueurs sur les murs. Ces formes diffuses composent des tableaux éphémères, engendrant autant d'impressions que d'images associées dans une succession sans cesse renouvelée. « Sens créatif frustré » s'éclate comme un fou. Eugénie entrevoit des paysages, un panier de légumes, du papier cadeau chiffonné, un sèche-cheveux qui danse, des éventails orientaux, et même un pigeon qui remplit sa feuille d'impôts. Mais chaque fois qu'elle se donne la peine d'y songer vraiment, elle contemple surtout le vide abyssal de son existence.

À la longue, elle finit par prendre conscience d'un phénomène étrange : étonnamment, les bus éclairent moins que les voitures. Les gros engins illuminent moins que les petits. Qui l'aurait cru ? Une autre leçon de la vie ? Qui en a quelque chose à faire ? Personne, mais ça fait une minute de plus de passée en attendant que le réveil sonne.

4 h 22, la balayeuse vient de déboucher sur le boulevard. Elle approche. On entend d'abord le sifflement des jets haute pression douchant les trottoirs, accompagné du ronflement du camion qui roule au pas. Par moments, ce ronflement-là couvre presque celui de Victor.

Eugénie a chaud. Elle rejette la couette mais cela ne change rien. Elle étouffe et se tourne vers Victor. Elle aimerait qu'il soit éveillé et qu'il trouve les mots justes pour la réconforter. Pourquoi faudrait-il d'ailleurs qu'il la rassure ? Eugénie ne le sait pas vraiment. De toute façon, il dort à poings fermés et lui tourne le dos. Lasse de s'ennuyer dans le lit sans trouver le repos, elle décide de se lever. Sur la pointe des pieds, elle quitte la chambre.

Debout dans le salon, Eugénie se demande ce qu'elle pourrait bien faire à une heure pareille. Se préparer un thé ? Idéal pour ne plus dormir du tout. Un verre de lait tiède ? Ça ne marche que dans les films parce qu'en vrai, c'est écœurant. Sans trop savoir pourquoi, elle décide d'aller faire un tour dans le théâtre.

Elle descend l'escalier qui relie leur petit appartement de fonction au local du personnel jouxtant le hall. Comme une ombre glissant dans le silence, elle traverse l'espace éclairé par les veilleuses de sécurité. À travers les carreaux biseautés des portes d'entrée, les lumières de la rue scintillent. Il lui semble entendre un bruit. Peut-être va-t-elle croiser le spectre de Violette ?

La grande salle du théâtre est déserte et froide. Eugénie ne l'a jamais vue ainsi. Dans la lueur verdâtre des sorties de secours, le lieu semble frappé d'une malédiction qui le maintiendrait hors du temps, au cœur d'un hiver maléfique. Sans couleurs et sans aucun mouvement, l'atmosphère est inquiétante. L'immense volume ressemble à la cage thoracique d'un monstre inanimé dont les balcons formeraient les côtes. Comment ce lieu qui, quelques heures auparavant, vibrait des émotions d'un public satisfait, peut-il paraître si inerte à présent ? Les rideaux de scène sont tellement immobiles que l'on pourrait les croire faits de briques. Pour Eugénie, dans la pénombre, les rangées de fauteuils évoquent des pierres tombales alignées dans un cimetière.

Elle a beau respirer le plus profondément possible, la sensation d'étouffement ne la quitte pas. Elle songe à sortir dans la rue, mais se ravise. Elle a non seulement besoin d'air frais, mais aussi de hauteur. L'envie lui prend soudain de monter sur le toit.

Ragaillardie par ce but inespéré, elle s'engage dans le dédale d'escaliers et de corridors qui permet de gagner les étages. Elle connaît ce labyrinthe comme sa poche. Parfois, il lui semble entendre des souris qui trottinent ou qui grattent.

L'atmosphère change radicalement lorsqu'elle quitte les lieux où le public est admis pour ceux réservés au personnel technique. Plus de dorures ni de velours. Plus aucun confort. Seul le fonctionnel est de mise. Murs bruts aux enduits abîmés par le temps, extincteurs, gaines et tuyaux, fléchages ou avertissements de sécurité peints sur les parois. Ici, sans fard, loin du décor luxueux réservé aux spectateurs, le théâtre trahit son âge.

Poursuivant son périple nocturne, Eugénie finit même par dépasser le secteur d'activités habituel. La voilà parvenue dans les combles. Alors qu'elle traverse une zone encombrée de vieilles caisses et de malles poussiéreuses, un craquement sec attire son attention. Elle s'arrête. Il lui semble ressentir une présence… et pas celle d'un rongeur. Elle frissonne.

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