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Agota Kristof: Le grand cahier

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Agota Kristof Le grand cahier

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Arrivés de la Grande Ville avec leur mère, Claus et Lucas ne vont rester que tous les deux chez leur grand-mère pendant la guerre. Cette dernière est une femme sale, méchante, radine, analphabète et meurtrière; les jumeaux vont alors entreprendre seuls une étrange éducation. D'un côté ils s'entraînent à s'endurcir, à ne pas s'apitoyer sur la douleur d'autrui et à tuer, et de l'autre, ils écrivent la liste des tâches effectuées dans un grand cahier. Mais, à la suite d'un certain nombre d'événements, les deux frères vont se retrouver séparés, le premier dans ce même pays totalitaire, le deuxième de l'autre côté de la frontière… Dans la Grande Ville qu’occupent les Armées étrangères, la disette menace. Une mère conduit donc ses enfants à la campagne, chez leur grand-mère. Analphabète, avare, méchante et même meurtrière, celle-ci mène la vie dure aux jumeaux. Loin de se laisser abattre, ceux-ci apprennent seuls les lois de la vie, de l’écriture et de la cruauté. Abandonnés à eux-mêmes, dénués du moindre sens moral, ils s’appliquent à dresser, chaque jour, dans un grand cahier, le bilan de leurs progrès et la liste de leurs forfaits. Le Grand Cahier nous livre une fable incisive sur les malheurs de la guerre et du totalitarisme, mais aussi un véritable roman d’apprentissage dominé par l’humour noir.

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Nous disons:

– Nous ne voulons pas qu'on dise du mal de Grand-Mère

Le facteur tourne son vélo:

– Bon, bon, il fallait bien que vous soyez au courant.

Nous disons:

– Nous étions déjà au courant. Désormais c'est à nous que vous remettrez le courrier. Sans cela, nous vous tuerons. Vous avez compris?

Le facteur dit:

– Vous en seriez capables, graines d'assassins. Vous aurez votre courrier, ça m'est bien égal. La Sorcière, je m'en fous.

Il part en poussant son vélo. Il traîne la jambe pour montrer que nous lui avons fait mal.

Le lendemain, chaudement habillés, nous allons en ville pour acheter des bottes de caoutchouc avec de l'argent que notre Mère nous a envoyé. Sa lettre, nous la portons sous notre chemise, chacun son tour.

Le cordonnier

Le cordonnier habite et travaille dans le sous-sol d'une maison près de la gare. La pièce est vaste. Dans un coin, il y a son lit, dans un autre, sa cuisine. Son atelier est devant la fenêtre qui est au ras du sol. Le cordonnier est assis sur un tabouret bas, entouré de chaussures et d'outils. Il nous regarde par-dessus ses lunettes; il regarde nos souliers laqués tout craquelés.

Nous dlsons:

– Bonjour, monsieur. Nous voudrions des bottes en caoutchouc, imperméables, chaudes. En vendez-vous? Nous avons dè l'argent.

Il dit:

– Oui, j'en vends. Mais les doublées, les chaudes sont très chères.

Nous disons:

– Nous en avons absolument besoin. Nous avons froid aux pieds.

Nous mettons sur la table basse l'argent que nous avons.

Le cordonnier dit:

– C'est juste assez pour une seule paire. Mais une paire peut vous suffire. Vous avez ia même pointure. Chacun de vous sortira à son tour.

– Cela n'est pas possible. Nous ne sortons jamais l'un sans l'autre. Nous allons partout ensemble.

– Demandez encore de l'argent à vos parents.

– Nous n'avons pas de parents. Nous habitons chez notre Grand-Mère qu'on appelle la Sorcière. Elle ne nous donnera pas d'argent.

Le cordonnier dit:

– La Sorcière, c'est votre grand-mère? Pauvres petits! Et vous êtes venus de chez elle jusqu'ici avec ces souliers-là!

– Oui, nous sommes venus. Nous ne pouvons pas passer l'hiver sans bottes. Nous devons aller chercher du bois dans la forêt; nous devons, déblayer la neige. Nous avons absolument besoin de…

– De deux paires de bottes chaudes et imperméables. Le cordonnier rit et nous tend deux paires de bottes:

– Essayez-les.

Nous les essayons; elles nous vont très bien. Nous disons:

– Nous les gardons. Nous vous paierons la deuxième paire au printemps quand nous vendrons des poissons et des œufs. Ou, si vous préférez, nous vous apporterons du bois.

Le cordonnier nous tend notre argent.

– Tenez. Reprenez-le. Je ne veux pas de votre argent. Achetez plutôt de bonnes chaussettes. Je vous offre ces bottes parce que vous en avez absolument besoin.

Nous disons:

– Nous n'aimons pas accepter de cadeau.

– Et pourquoi donc?

– Parce que nous n'aimons pas dire merci.

– Vous n'êtes pas obligés de dire quoi que ce soit. Allez-vous-en. Non. Attendez! Prenez aussi ces pantoufles et ces sandales pour l'été, et ces souliers montants aussi. Ils sont très solides. Prenez tout ce que vous voulez.

– Mais pourquoi voulez-vous nous donner tout ça?

– Je n'en ai plus besoin. Je vais bientôt partir.

Nous demandons:

– Où allez-vous?

– Comment savoir? On va m'emmener et on me tuera.

Nous demandons:

– Qui veut vous tuel, et pourquoi?

Il dit:

– Ne posez pas de questions. Partez maintenant.

Nous prenons les souliers, les pantoufles, les sandales. Nous avons les bottes aux pieds. Nous nous arrêtons devant la porte, nous disons:

– Nous espérons qu'on ne vous emmènera pas. Ou, si on vous emmène, qu'on ne vous tuera pas. Au revoir, monsieur, et merci, merci beaucoup.

Quand nous rentrons, Grand-Mère demande:

– Où avez-vous volé tout ça, gibier de potence?

– Nous n'avons rien volé. C'est un cadeau. Tout le monde n'est pas aussi avare que vous, Grand-Mère.

Le vol

Avec nos bottes, nos habits chauds, nous pouvons de nouveau sortir. Nous faisons des glissades sur la rivière gelée, nous allons chercher du bois dans la forêt.

Nous prenons une hache et une scie. On ne peut plus ramasser le bois mort tombé à terre; la couche de neige est trop épaisse. Nous grimpons sur les arbres, nous scions les branches mortes et nous les débitons à la hache. Pendant ce travail, nous n'avons pas froid. Même, nous transpirons. Ainsi pouvons-nous enlever nos gants et les mettre dans nos poches pour qu'ils ne s'usent pas trop vite.

Un jour, en rentrant avec nos deux fagots, nous faisons un détour pour aller voir Bec-de-Lièvre.

La neige n'est pas déblayée devant la masure et aucune trace de pas n'y mène. La cheminée ne fume pas.

Nous frappons à la porte, personne ne répond. Nous entrons. D'abord, nous ne voyons rien, tellement il fait sombre, mais nos yeux s 'habituent vite à l'obscurité.

C'est une pièce qui sert de cuisine et de chambre à coucher. Dans le coin le plus sombre, il y a un lit. Nous nous approchons. Nous appelons. Quelqu'un bouge sous les couvertures et les vieux habits; la tête de Bec-de-Lièvre en émerge.

Nous demandons:

– Ta mère est là?

Elle dit:

– Oui.

– Est-elle morte?

– Je ne sais pas.

Nous posons nos fagots et nous allumons le feu dans le fourneau, car il fait aussi froid dans la chambre que dehors. Ensuite, nous allons chez Grand-Mère et nous prenons à la cave des pommes de terre et des haricots secs. Nous trayons une chèvre et nous retournons chez la voisine. Nous chauffons le lait, nous faisons fondre de la neige dans une casserole et nous y cuisons les haricots. Les pommes de terre, nous les rôtissons au four. Bec-de-Lièvre se lève et, chancelante, vient s'asseoir près du feu.

La voisine n'est pas morte. Nous lui versons du lait de chèvre dans la bouche. Nous disons à Bec-de-Lièvre:

– Quand tout sera cuit, mange et donne à manger à ta mère. Nous reviendrons.

Avec l'argent que le cordonnier nous a rendu, nous avons acheté quelques paires de chaussettes, mais nous n'avons pas tout dépensé. Nous allons dans une épicerie pour acheter un peu de farine et prendre du sel et du sucre sans les payer. Nous allons aussi chez le boucher; nous achetons une petite tranche de lard et prenons un gros saucisson sans le payer. Nous retournons chez Bec-de-Lièvre. Elle et sa mère ont déjà tout mangé. La mère est restée au lit, Bec-de-Lièvre fait la vaisselle.

Nous lui disons:

– Nous vous apporterons un fagot de bois tous les jours. Un peu de haricots et de pommes de terre aussi. Mais, pour le reste, il faut de l'argent. Nous n'en avons plus. Sans argent, on ne peut pas entrer dans un magasin. Il faut acheter quelque chose pour pouvoir voler autre chose.

Elle dit:

– C'est fou ce que vous êtes malins. Vous avez raison. Moi, on ne me laisse même pas entrer dans les magasins. Je n'aurais jamais pensé que vous seriez capables de voler.

Nous disons:

– Pourquoi pas? Ce sera notre exercice d'habileté. Mais il nous faut un peu d'argent. Absolument.

Elle réfléchit et dit:

– Allez en demander à M. le curé. Il m'en donnait parfois quand j'acceptais de lui montrer ma fente.

– Il te demandait ça?

– Oui. Et parfois, il mettait son doigt dedans. Et après, il me donnait de l'argent pour que je ne dise rien à personne. Dites-lui que Bec-de-Lièvre et sa mère ont besoin d'argent.

Le chantage

Nous allons chez M. le curé. Il habite à côté de l'église dans une grande maison qui s'appelle la cure.

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