Tatiana Rosnay - Le voisin
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L'appartement est plongé dans l'obscurité totale. Une lampe de poche ? Dans la cuisine. Dans un des tiroirs. Ça t'apprendra à ne pas la laisser près de ton lit . Elle longe les murs, avance pas à pas dans le noir. Le médicament lui fait tourner la tête. Elle ne voit pas où elle pose les pieds, elle redoute de se heurter un meuble, de faire tomber quelque chose. Continuer, avancer, poursuivre son chemin jusqu'à la cuisine. Un courant d'air froid traverse le long couloir, comme si une fenêtre, quelque part, était restée ouverte. Comment est-ce possible, tout est fermé, elle en est certaine, elle a vérifié cent fois. Et s'il était entré, malgré tout, et s'il était là quelque part, caché dans un coin ? Envie de crier, de hurler, il va surgir par-derrière, poser ses mains sur sa peau… Non, c'est ridicule, il n'a pas pu entrer, tout est fermé à double tour.
Elle avance toujours, les mains tendues devant elle. Enfin, la cuisine. Le clair de lune illumine la pièce d'une lueur irréelle. De l'air glacé enlace ses chevilles nues. D'où ça vient ? Colombe lâche un petit cri. La fenêtre est grande ouverte, celle qui a toujours fermé avec difficulté. M. Georges devait monter la réparer, mais il n'en a pas encore eu le temps. Il suffit de pousser la vitre de l'extérieur pour qu'elle s'ouvre.
Colombe se met à trembler. Le docteur a dû descendre le long du balcon du cinquième, atterrir sur le large rebord de la fenêtre des Barou.
« Il » est entré chez elle, il a coupé le courant.
Quelque part dans le noir, il l'attend.
13
DEPUIS COMBIEN DE TEMPS est-elle cachée dans la cuisine, accroupie, immobile, la lampe de poche à la main ? Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Elle n'ose pas allumer la petite lampe. « Il » est là. Tout près.
La clarté verdâtre de la lune rend surnaturel un décor pourtant familier. À un autre moment, Colombe aurait trouvé cette métamorphose amusante. Cette nuit, tout l'effraie. Elle frotte ses paumes contre la rugosité ronde de ses genoux. « Il » est venu. Il est venu pour elle. Mais pour lui faire quoi, lui dire quoi ? Où est-il ? Tant de cachettes dans l'appartement : les penderies du couloir, le débarras de l'entrée, la douche des garçons. Les garçons… Le cœur de Colombe rate un battement. Mon Dieu, les garçons… « L'ennemi », dans leurs chambres. Non ! Il a lui-même des enfants. Il ne peut leur faire du mal. Impensable…
Terreur sur la ligne . Un film d'horreur qui avait marqué son adolescence. Une baby-sitter traquée par un assassin sans visage. Un monstre qui a tué deux enfants de ses mains nues. Cette phrase laconique qu'il chuchote au téléphone : « Es-tu allée voir les enfants ? » Voir les enfants. Colombe serre les poings. Voir si les jumeaux vont bien. Elle doit le faire. Elle doit absolument le faire. Tout de suite.
Colombe allume la lampe de poche. Un rond jaune se dessine à ses pieds. Elle le guide vers le compteur. Une pression sur le commutateur, et le ronronnement du réfrigérateur se fait entendre. Colombe appuie sur tous les interrupteurs trouvés sur son passage, cligne des yeux devant la clarté aveuglante des halogènes. L'appartement illuminé lui rend son courage. Les enfants, maintenant. Es-tu allée voir les enfants ? L'horrible voix au bout du fil. La baby-sitter épouvantée. Les petits corps brisés, sans vie… Arrêter de penser à ce film, enfin ! Ça suffit. Courage, une grande respiration, ouvrir la porte d'Oscar.
Il fait noir. Une forme immobile sous la couette. Elle s'approche. Respire-t-il ? Elle n'entend rien. Sa main atterrit sur une joue tiède. Un grognement l'accueille. Oscar ouvre un œil vaseux, marmonne quelques mots mâchés. Il est en vie, sain et sauf Colombe le couvre de baisers, le serre contre elle. Puis elle le borde, sort de sa chambre, passe dans celle de Balthazar. Raide comme un piquet, la couette à ses pieds, il dort, bouche ouverte. Colombe l'examine. Tout est normal. Tout va bien. Léonard Faucleroy a épargné ses fils. Il ne leur a rien fait. Nouvelle série de baisers. Comme elle les aime, leur odeur de peau chaude et salée, les petits tourbillons de cheveux dans la nuque. Si Léonard Faucleroy avait posé un doigt sur eux… S'il avait osé… Quelle idiote ! Il s'en fiche de ses gamins. S'il est venu, c'est pour elle, rien que pour elle.
Colombe reprend sa ronde. À chaque lumière allumée, son angoisse s'estompe. Elle avance lentement, aux aguets, la raquette de tennis de Balthazar dans sa main droite. Le salon, l'entrée, le couloir. Les placards, les toilettes, le débarras. Personne, ni tueur fou ni docteur Faucleroy. La porte est toujours verrouillée, la chaîne attachée. Elle a tout imaginé, comme d'habitude. Ça arrive, que le courant soit coupé au milieu de la nuit, sans raison. La fenêtre de la cuisine a été ouverte par une bourrasque, voilà tout. Se méfier, tout de même, « il » est très fort, rusé, machiavélique. La bourrasque, la panne de courant… Peut-elle y croire ? Oh, et puis il est tard, elle a besoin de dormir. Il n'est pas là, il n'est jamais venu, elle a vérifié partout.
Dans la cuisine, elle ferme la fenêtre, boit un grand verre d'eau. Toutes les lumières restent allumées dans l'appartement. Recette infaillible pour éloigner les démons. Dans sa chambre, le radio-réveil clignote, elle le règle. Déjà deux heures du matin.
Avant de se coucher, un coup d'œil machinal sous le sommier. Personne, évidemment. Un rire nerveux la secoue, quel réflexe idiot. Elle s'entortille dans sa couette, éteint la lampe. Sous la porte, un rayon de lumière réconfortant, comme lorsqu'elle était fillette. « Laisse ouvert, maman. Laisse allumé. »
Elle n'est plus une petite fille. Elle est une mère de famille au mari infidèle. Où Stéphane passe-t-il la nuit ? Chez une femme ? À l'hôtel ? Ne pas penser à la scène qu'ils ont eue. Ni à celle qui l'attend. On verra demain.
Oui, c'est ça. Demain. Demain est un autre jour.
Un rêve étrange. Elle est là-haut, chez lui, dans sa chambre. Sur son lit, nue, draps froissés. La pose de Quina sur les Polaroids. Son corps ouvert, offert. Son corps qui ressemble à celui de Quina. Cheveux noirs sur peau ambrée. « Il » parle. Elle ne le voit pas, mais elle l'entend. Que dit-il ? Elle écoute, fascinée par le doux torrent de mots.
Cette voix. Cette voix qui chuchote dans son oreille.
Comme tu dors bien, mon ange. Comme tu es belle …
Colombe ouvre les yeux. Le filet de lumière brille toujours sous la porte. L'impression que la voix est là, dans sa chambre, qu'elle résonne encore dans l'air.
La voix reprend. Tout près.
— Tu es belle, Colombe. Ma belle de nuit. Belle comme un ange. Mais ce n'est pas gentil d'avoir jeté mes roses à la poubelle…
« Il » est là. Elle ne le voit pas, mais elle sent son odeur. Sagamore. Un instant interminable. Ses membres sont de plomb. Ses bras pèsent une tonne.
Il est là, à côté d'elle, sur le lit, dans le noir. Le cri prend naissance au plus profond de ses entrailles, monte en elle comme un plongeur vers la surface, éclate dans le silence de la nuit. Le matelas tangue. Colombe se cache sous les draps. Des pas, des voix, une bousculade.
— Maman !
Oscar allume la lampe de chevet, Balthazar tire sur la couette.
— Où est-il ? gémit-elle. Il est encore là ?
— Il n'y a personne, maman. Tu as fait un cauchemar.
— Et poussé un de ces hurlements…
Affolée, Colombe bondit hors du lit, se cogne aux garçons, court dans le couloir. Dans la cuisine, la fenêtre est toujours fermée. Demi-tour, vite. Ses pieds nus effleurent à peine le parquet.
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