Tatiana Rosnay - Le voisin
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Que peut-elle expliquer à la police ? Doit-elle dévoiler la nuit décisive, cette nuit où l'épouse trompée, l'écrivain raté, la « bobonne avec de l'imagination » a décidé de prendre son destin en main ? Leur raconter comment elle a eu l'idée de dérober les clefs chez M me Georges, d'aller chez le docteur en cachette pour se venger de lui ? Elle leur dirait qu'il n'avait jamais répondu à ses lettres, ni à ses coups de fil, qu'il faisait un bruit épouvantable, rien que pour l'empêcher de dormir, qu'il avait inondé sa salle de bains, exprès.
Mais qui la croira ? Aucune preuve. Stéphane n'a jamais entendu de bruit, et d'ailleurs Claire non plus, lorsqu'elle est venue passer la nuit chez eux. Colombe n'a pas déposé de plainte au commissariat pour tapage nocturne. Quant à la fuite, le docteur a tout simplement oublié de fermer son robinet. Est-ce une raison suffisante pour assassiner un homme ?
On la regarderait de travers. On parlerait à voix basse devant elle. Encore une ménagère désaxée qui s'en prend à son voisin parce qu'il met sa musique trop fort. Comme ces retraités qui tirent de leur balcon sur des gamins bruyants.
Ça ferait la une des faits divers.
La police est attendue pour forcer la porte du docteur Faucleroy. Tout l'immeuble guette son arrivée. Les jumeaux sont aux premières loges. C'est chouette ! Encore mieux qu'à la télé. Quatre policiers, accompagnés du frère aîné de Léonard Faucleroy, montent chez le docteur, suivis des époux Georges, de M mesManfredi et Leblanc, des étudiants et de la famille Barou. La porte blindée met un long moment céder.
— Ah, c'est du costaud, dit l'un des commissaires.
Il s'essuie le front, reprend son pied-de-biche. À chaque tressaillement de la porte, le cœur de Colombe manque de s'arrêter. Elle se tient avec Stéphane dans l'escalier, devant M me Manfredi. Les enfants sont juste derrière les policiers. Ils seront les premiers à voir le cadavre, le sang, les yeux révulsés. Colombe serre la rampe de toutes ses forces. Personne ne sait ce qu'il y a derrière la porte. Personne ne sait ce qui est arrivé au docteur Faucleroy. Sauf elle.
— Vous êtes bien pâle, remarque M me Manfredi.
Colombe ne l'entend pas. Elle a les yeux rivés sur la porte. Encore quelques secondes, et tout sera fini. Elle imagine les cris d'horreur, la stupéfaction, la consternation. Elle se voit, menottes aux mains, embarquée par la police sous les yeux de son mari, de ses fils, des autres. Les gros titres de la presse : Une mère de famille assassine son voisin pour cause de nuisance sonore . Régis s'étranglant sur son café à la lecture des quotidiens du matin.
Son procès. Le regard haineux des parents de Léonard Faucleroy, les larmes de ses enfants. Les visages effondrés de ses parents. C'était une gentille fille, si douce, si calme. Nous ne comprenons pas comment cela a pu arriver … L'interview de Claire. Je suis la sœur de Colombe Barou. Elle a pété les plombs, voilà tout. Un jour elle a essayé de m'étrangler. C'est affreux. L'interview de Régis . Colombe Barou a travaillé pour moi. Elle était douée. Je crois qu'elle souffrait de ne pas être un vrai écrivain. Juste avant le drame, je l'avais trouvée bizarre. Elle avait rompu un contrat sans aucune explication et n'est plus jamais venue travailler.
Emprisonnement à perpétuité. Le meilleur avocat du monde ne pourrait pas la tirer de là. Et ses fils ? Toute leur vie, ils seront poursuivis par le spectre d'une mère criminelle. Le collège deviendra pour eux un cauchemar. Barou… Barou comme cette folle qui a tué son voisin ? Leurs frimousses blanches lors des visites au parloir. Avec les années, ils viendraient de moins en moins. Elle ne les verrait pas grandir. Elle les avait perdus à jamais.
— Ça y est, souffle un des policiers. C'est bon.
La porte gémit, le battant cède. Colombe cherche en vain à rattraper ses fils. Ils ne doivent pas voir ça. Ils ne doivent pas voir ce que leur mère a fait.
— Oscar, Balthazar, venez ici, crie-t-elle.
Mais personne ne l'écoute. Elle se sent tout coup comme vidée de l'intérieur. Sa vision se brouille.
Le front en avant, elle tombe comme une masse.
Elle se réveille sur son lit. Du salon, elle entend la voix de Stéphane. Il est au téléphone.
— Elle est tombée dans les pommes, Claire. Comme ça. Je ne comprends pas. Toi non plus ? Il faudrait qu'elle voie un psy.
Colombe entre dans le salon. Stéphane la voit et raccroche, le visage un peu rouge. Elle lui demande où sont les garçons.
— En classe, bien sûr.
Il s'approche d'elle.
— Tu vas mieux, ma chérie ? Tu nous as fait une peur bleue.
Colombe ne comprend pas. Où est la police ? Pourquoi ce calme dans l'immeuble ? Que s'est-il passé ? L'inspecteur a certainement déjà découvert son alliance. Il attend qu'elle reprenne ses esprits pour l'interroger. Et l'inculper. Elle est prête. Son heure est venue. Pourtant Stéphane n'a pas l'air ému. Peut-être la ménage-t-il ?
— Où est l'inspecteur ? demande-t-elle. Il doit m'attendre, non ?
— Quel inspecteur ? dit-il, soudain inquiet.
— Celui qui mène l'enquête.
Stéphane semble interloqué.
— Quelle enquête, Coco ?
Pourquoi fait-il semblant de ne pas comprendre ?
— L'enquête qui concerne la mort du docteur Faucleroy, dit-elle.
Son mari la regarde, ébahi.
— Mais enfin de quoi parles-tu ?
Elle déglutit.
— C'est moi qui l'ai tué. Il vaut mieux que tu le saches maintenant. Ils ne vont pas tarder à venir me chercher.
Stéphane reste silencieux quelques instants. Puis il la prend doucement, mais fermement, par l'avant-bras, comme on embarque une gamine rebelle, la ramène dans la chambre, l'installe sur le lit. Il a sa voix paternaliste, celle qu'elle ne supporte plus.
— Tu es fatiguée, ma petite Coco. Claire et moi, on se fait beaucoup de souci à ton sujet, tu sais. Je vais téléphoner au médecin de mon père, le docteur Ducruet. Hein, ma chérie ?
Colombe le repousse. Elle a l'impression de devenir folle.
— Mais puisque je te dis que c'est moi, hurle-t-elle. C'est moi qui ai tué Léonard Faucleroy. Je lui ai jeté une lampe à la figure.
Il lui sourit comme on sourit à une octogénaire gâteuse.
— Oui, oui, c'est ça, c'est ça… Calme-toi, ma chérie, tu es si fatiguée. Tu ne sais plus ce que tu dis. Tu vas te reposer, d'accord ?
Tout en maintenant sa femme sur le lit, Stéphane compose le numéro du docteur Ducruet.
Colombe lui arrache le combiné des mains.
— Tu ne m'écoutes pas. Je vais aller en prison. J'ai assassiné un homme.
Stéphane perd patience. Son visage rougit, ses gestes deviennent brusques.
— Ça suffit, Colombe. Tu es folle. Tu racontes n'importe quoi.
— Tu as bien vu, hein ? glapit-elle. Le corps dans l'entrée ? Le sang ? La lampe en morceaux ? Tout ça, c'est moi. C'est moi !
Stéphane la force à se mettre debout.
— Tu vas venir avec moi là-haut, maintenant.
— Je ne veux pas, crie-t-elle. Laisse-moi !
Stéphane, le visage dur, reste muet. Il la traîne jusqu'au cinquième étage. La porte forcée est ouverte. La police a disparu. Seul le frère du docteur Faucleroy est encore là. Il parle dans son téléphone portable.
— Regarde, ordonne Stéphane. Voilà ce que nous avons tous vu quand tu t'es évanouie.
L'entrée est vide. Où est le corps ? Pas de corps. La lampe ? À sa place. Pas de trace de sang. Pas d'éclat de verre. Tout semble en ordre.
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