Marc Levy - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

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Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites: краткое содержание, описание и аннотация

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Marc Levy a publié neuf romans :
… (2000),
(2001),
… (2003),
(2004),
(2005),
(2006),
(2007),
(2008) et
(2009). Traduit dans le monde entier, adapté au cinéma, Marc Levy est depuis neuf ans l’auteur français le plus lu dans le monde.

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Mais comment déchirer au plus vite des millions de fiches de renseignements individuels, compilé pendant près de quatre années de totalitarisme ? Dès le mois de dé-cembre 1989, la population, prévenue de ses agissements, a investi les antennes de la sûreté de l'État. Dans chaque ville d'Allemagne de l'Est, les citoyens occupèrent les locaux de la Stasi et empêchèrent ainsi la destruction de ce qui représentait cent quatre-vingts kilomètres de rapport en tout genre, documents rendus aujourd'hui accessi-bles au public.

Anthony demanda à pouvoir consulter le dossier d'un certain Tomas Meyer, qui résidait jadis au Come-niusplatz, Berlin-Est.

– Je ne peux hélas satisfaire votre requête, monsieur, s'excusa le préposé en charge.

– Je croyais qu’une loi imposait de faciliter l'accès aux archives ?

– C'est exact, mais cette loi a également pour but de protéger nos concitoyens contre toute atteinte à leur vie privée qui serait causée par l'utilisation de données personnelles, répliqua l'employé, récitant un laïus qu’il semblait connaître par cœur.

– c'est là que l'interprétation des textes prend toute son importance. Si je ne m'abuse, le premier objet de cette loi qui nous intéresse tous deux est bien de faciliter à chacun l'accès aux fichiers de la Stasi, afin qu'il puisse clarifier l'influence que le service de sécurité de l'État a eu sur sa propre destinée, n'est-ce pas ? Reprit Anthony, qui cette fois répétait le texte inscrit sur une plaque à l'entrée du service.

– Oui, bien sûr, avoua l'employé qui ne comprenait pas où ce visiteur voulait en venir.

– Tomas Meyer est mon gendre, mentit Anthony avec un aplomb inébranlable. Il vit désormais aux États-Unis et je suis heureux de vous annoncer que je serai bientôt grand-père. Il est important, vous n’en douterez pas, qu'il puisse un jour entretenir ses propres enfants de son passé. Qui ne souhaiterait pouvoir le faire ? Vous avez des enfants, monsieur... ?

– Hans Dietrich ! Répondit le préposé, j'ai deux ravissantes petites-filles, Emma et Anna, cinq et sept ans.

– Quelle merveille ! S'exclama Anthony en joignant les mains, comme vous devez être heureux.

– J'en suis gâteux !

– Pauvre Tomas, les tragiques événements qui ont marqué son adolescence sont encore trop douloureux pour qu'il puisse entreprendre lui-même cette démarche.

Je suis venu de très loin, en son nom, pour lui donner la chance de se réconcilier avec son passé et qui sait, peut-être un jour, de trouver la force d'accompagner sa fille ici ; car, de vous à moi, je sais que c'est une petite fille que nous aurons. La raccompagner, disais-je, sur la terre de ses ancêtres et lui permettre de renouer avec ses racines. Cher Hans, reprit solennellement Anthony, c’est un futur grand-père qui parle au papa de deux jolies petites-filles, aidez-moi, aidez la fille de votre compatriote Tomas Meyer ; soyez celui qui, par un geste généreux, lui donnera ce bonheur dont nous rêvons pour elle.

Bouleversé, Hans Dietrich ne savait plus quoi penser. Les yeux embués de son visiteur l'achevèrent. Il offrit un mouchoir à Antony.

– Tomas Meyer m'avez-vous dit ?

– C’est cela même ! répondit Anthony.

– Installez-vous à une table dans la salle, je vais voir si nous avons quelque chose sur lui.

Un quart d'heure plus tard, Hans Dietrich posa un classeur en fer sur le bureau où attendait Anthony Walsh.

– Je crois que j'ai retrouvé le dossier de votre gendre, annonça-t-il le visage radieux. Nous avons la chance qu'il n’ait fait partie de ceux qui ont été détruits, la reconstitution des fichiers déchirés n’est pas près d'être achevée, nous attendons toujours les crédits nécessaires.

Anthony le remercia chaleureusement, lui faisant comprendre d'un regard faussement gêné qu'il avait besoin maintenant d’un peu d'intimité pour étudier le passé de son gendre. Hans s'éclipsa aussitôt et Anthony plongea dans la lecture d'un volumineux dossier établi en 1980 sur un jeune homme qui fut surveillé pendant neuf ans.

Des dizaines de pages recensaient faits et gestes, fréquentations, aptitudes, choix littéraires, comptes rendus détaillés des propos tenus en privé comme en public, opinions, attachement aux valeurs de l'État. Ambitions, espoirs, premiers émois amoureux, premières expériences et premières déceptions, rien de ce qui allait former la personnalité de Tomas ne semblait avoir été ignoré. Loin de maîtriser parfaitement la langue, Anthony se résolut à faire appel à Hans Dietrich pour qu'il l’aide à comprendre la fiche de synthèse qui se trouvait à la fin du dossier, et réactualisée pour la dernière fois le 9 octobre 1989.

Tomas Meyer, orphelin de père et de mère, était un étudiant suspect. Son meilleur ami est voisin qu'il fré-quentait depuis son plus jeune âge, avait réussi une évasion à l’ouest.

Le dénommé Jürgen Knapp avait franchi le mur, probablement caché sous la banquette arrière d'une voiture et n'était jamais revenu en RDA. Aucune preuve n'avait pu établir la complicité de Tomas Meyer, et la candeur avec laquelle il parlait à l'indicateur des services de sûreté des projets de son ami indiquait sa probable innocence. L’agent qui avait nourri le dossier avait ainsi découvert les préparatifs des fuites, mais hélas trop tard pour permettre l'arrestation de Jürgen Knapp. Néanmoins, les liens étroits que Tomas entretenait avec celui qui avait trahi son pays, et le fait qu'il n'est pas dénoncé plutôt l'entreprise d’évasion de son ami interdisaient de le considérer comme un élément prometteur de la république démocratique. Au vu des faits cités au dossier, on ne préconisait pas de poursuites à son encontre, mais il était entendu qu'aucune fonction importante au service de l'État ne pourrait désormais lui être confiée. Le rapport recommandait enfin de le laisser sous surveillance active afin de s'assurer qu'il n'entretiendrait dans le temps aucun lien avec son ancien ami, ou avec toute autre personne résidant à l'ouest. Une période probatoire qui durerait jusqu'à ses trente ans était recommandée avant toute révision ou clôture du dossier.

Hans Dietrich achevait sa lecture. Stupéfait, il relut deux fois le nom de l'indicateur qui avait renseigné le dossier pour s'assurer qu'il ne se trompait pas, sans pouvoir dissimuler son trouble.

– Mais qui aurait pu imaginer une chose pareille ! dit Anthony les yeux rivés sur le nom apposé au bas de la fiche. Quelle tristesse !

Hans Dietrich était tout aussi consterné, et bien d'accord avec lui.

Anthony remercia son hôte du précieux concours qu’il lui était apporté. Attirés par un détail, l'employé des archives hésita un instant avant de révéler ce qu'il venait de découvrir.

– Je crois nécessaire, dans le cadre de la démarche que vous entreprenez, de vous confier que votre gendre a certainement dû faire la même triste découverte que nous.

Une annotation sur le rabat de son dossier atteste qu'il a lui-même consulté.

Anthony assura Dietrich de toute sa gratitude ; il contribuerait à son humble mesure au financement de la reconstruction des archives. Réalisant aujourd'hui mieux qu'hier combien le compréhension de leur passé pouvait permettre aux hommes d'appréhender leur future.

En quittant les lieux, Anthony ressenti le besoin de prendre l'air pour recouvrer ses esprits. Il alla s'asseoir quelques instants sur un banc dans un petit jardin en bordure du parking.

Repensant à la confidence de Dietrich, il leva les yeux au ciel et s'exclama :

– Mais comment n'y avais-je pas pensé plus tôt !

Il se leva et repartit vers la voiture. Aussitôt installé à bord, il prit son téléphone portable pour composer un numéro à San Francisco.

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