Marc Levy - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

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Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites: краткое содержание, описание и аннотация

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Marc Levy a publié neuf romans :
… (2000),
(2001),
… (2003),
(2004),
(2005),
(2006),
(2007),
(2008) et
(2009). Traduit dans le monde entier, adapté au cinéma, Marc Levy est depuis neuf ans l’auteur français le plus lu dans le monde.

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Des larmes avaient beau couler sur les joues de Julia, rien n'aurait pu faire taire Knapp.

– Peux-tu compter le nombre d'années qu'il lui aura fallu pour accepter de tourner la page, pour réussir à se défaire de toi ?

« Pas un recoin de Berlin où nous ne marchions le soir sans qu’il me parle d’un souvenir de vous que lui rappelaient la devanture d’un café, un banc dans un parc, une table dans une taverne, les berges d'un canal. »

« Sais-tu combien de rencontres furent vaines, combien de femmes qui tentaient de l'aimer se sont heurtées tantôt à ton parfum ou à l’écho de tes mots imbéciles qui le faisaient rire. »

« J'ai dû tout apprendre de toi ; le grain de ta peau, tes humeurs du matin qu'il trouvait si charmantes sans que je comprenne pourquoi, ce que tu prenais au petit déjeuner, la manière dont tu nouais tes cheveux, maquillais tes yeux, les vêtements que tu préférais porter, le côté du lit où tu dormais. »

« J'ai dû écouter mille fois les morceaux que tu ap-prenais à ta leçon de piano tous les mercredis, parce que l'âme en lambeaux il continuait de les jouer, semaine après semaine, année après année. M'a fallu regarder tous ces dessins que tu faisais à l'aquarelle ou au crayon à papier, ces stupides animaux dont il connaissait chaque nom. Devant combien de vitrines l’ai-je vu s’arrêter, parce que telle robe t’aurait plus, parce que tu aurais aimé telle peinture, tel bouquet. Et combien d'autre fois me suis-je demandé ce que tu avais bien pu lui faire pour lui manquer à ce point ? »

« Et quand enfin il commençait à aller mieux, je re-doutais que nous croisions une silhouette qui te ressemble, un fantôme qui lui aurait fait rebrousser le chemin parcouru. »

« Elle fut longue la route vers cette autre liberté. Tu me demandais pourquoi je t'ai menti ? J'espère que tu as maintenant compris la réponse. »

– Je n'ai jamais voulu lui faire de mal, Knapp, jamais, balbutia Julia submergé par l'émotion.

Knapp attrapa une serviette en papier et la lui tendit.

– Pourquoi pleures-tu ? Où en es-tu de ta vie, Julia ?

Mariée, divorcée peut-être ? Des enfants ? Une mutation récentes à Berlin ?

– Ce n'est pas la peine d'être méchant !

– Ce n'est quand même pas toi qui vas me parler de cruauté.

– Tu ne sais rien...

– Mais je devine ! Tu as changé d’avis, ou bout de vingt ans, c’est cela ? Il est trop tard. Il t'avait écrit en rentrant de Kaboul, ne me dis pas le contraire, je l'ai aidé à trouver les mots. J'étais là quand il en revenait de l'aéroport, la mine défaite, chaque dernier jour de ces mois où il t’attendait. Tu as fait un choix, il a respecté sans jamais t'en vouloir, c'est ce que tu voulais savoir ? Alors tu peux repartir en paix.

– Je n'ai fait aucun choix, Knapp, cette lettre de Tomas, je l’ai reçue avant-hier.

*

L'avion survolait la chaîne des Alpes. Marina s'était assoupie, sa tête se posa sur l'épaule de Tomas. Il abaissa le volet du hublot et ferma les yeux à la recherche d'un peu de soleil. Dans une heure, ils seraient à Berlin.

*

Julien avait tout raconté de son histoire et pas une fois Knapp ne l'avait interrompu. Elle aussi avait mis longtemps à faire le deuil d'un homme qu'elle croyait disparu. Le récit achevé, elle se leva, s’excusa une dernière fois du mal qu'elle avait fait, sans le vouloir, sans jamais rien savoir, elle salua l’ami de Tomas, et fit jurer à Knapp de ne jamais lui parler de sa venue à Berlin.

Knapp la regarda s'éloigner dans ce long couloir qui menait aux escaliers. Alors qu'elle posait le pied sur la dernière marche, il cria son nom. Julia se retourna.

– Je ne peux pas tenir cette promesse, je ne veux pas perdre mon meilleur ami. Tomas s'est dans l'avion, son vol atterrit dans trois quarts d'heure, il arrive de Rome.

19.

Trente-cinq minutes, c'était le temps imparti pour atteindre l'aéroport. En entrant dans le taxi, Julia avait promis au chauffeur de doubler le montant de la course s’ils arrivaient à l’heure. Au second carrefour, elle avait brusquement ouvert sa portière pour venir s'installer à ses côtés alors que le feu repassait au vert.

– Les passagers doivent rester à l'arrière, c'était exclamé le chauffeur.

– Peut-être, mais le miroir de courtoisie est à l'avant, dit-elle en abaissant le pare-soleil. Allez, schnell schnell !

Ce qu'elle voyait ne lui plaisait pas du tout. Les paupières gonflées, les yeux et le bout du nez encore rouge, vingt ans d'attente pour tomber dans les bras d'un lapin albinos, autant faire demi-tour. Un virage sur les cha-peaux de roues lui fait rater une première tentative de maquillage. Julia râla et le conducteur répliqua qu'il fallait se décider, soit on arrivait dans les quinze minutes soit ils s'arrêtaient sur le bas-côté pour qu'elle finisse peinturlurer la figure !

– On fonce ! Avait-elle répliqué en reprenant son mascara.

La route était encombrée. Elle supplia son pilote de doubler en dépit de la ligne continue. Il risquait de perdre sa licence pour une infraction de ce genre, mais Julia promit que s’ils se faisaient prendre elle prétendrait accoucher. Le conducteur lui fit remarquer qu'elle n'avait pas les proportions requises pour rendre crédible pareil mensonge. Julia gonfla le ventre et se mit à gémir, mains derrière les reins. « C'est bon, c'est bon », avait dit le chauffeur en appuyant sur l'accélérateur.

– J'ai quand même un peu grossi, non ? s'inquiéta Julia en regardant sa taille.

Dix-huit heures vingt-deux, elle sauta sur le trottoir avant même que la voiture ne soit complètement à l’arrêt.

Le terminal s'étendait tout en longueur.

Julia demanda où se trouvaient les arrivées internationales. Le steward qui passait par là lui désigne à l'extrémité ouest. Après une course folle, essoufflée, elle leva les yeux vers le tableau d'affichage. Aucun vol en provenance de Rome.

Julia ôta ses chaussures et l’épreuve de vitesse reprit de plus belle dans la direction opposée. Là-bas, une foule guettait la sortie des passagers, Julia se fraya un chemin sur le côté, jusqu'à la balustrade. Un premier flot surgit, les portes coulissantes s’ouvraient et se refermaient au fur et à mesure que les voyageurs quittaient la zone de livraison des bagages.

Touristes, vacanciers, marchands, hommes et femmes d'affaires, chacun portait un habit de circonstance.

Des mains se levaient, s'agitaient en l'air, certains s’enlaçaient, s'embrassaient, d'autres se contentaient de se saluer ; ici on parlait le français, là l’espagnole, un peu plus loin l'anglais, à la quatrième vague s'était enfin de l'italien.

Deux étudiants, dos voûtés, avançaient bras dessus, bras dessous, ils ressemblaient à des tortures ; un curé agrippait à son bréviaire avait l'allure d'une pie, un 280

copilote une hôtesse échangeaient leurs adresses, ceux-là avaient été girafes dans une vie passée, un congressiste, à tête de hiboux, cherchait son groupe en étirant le cou, une petite fille cigale courrait vers les bras de sa mère, un mari ours retrouvait son épouse et puis soudain, parmi cent autres visages, le regard de Tomas apparut, intact, tel qu'il était il y a vingt ans.

Quelques rides autour des paupières, la fossette au menton un peu plus prononcé, une barbe légère, mais ses yeux, doux comme le sable, ce regard qui l’avait fait naviguer sur les toits de Berlin, chavirer sous la pleine lune du parc Tiergarten, étaient les mêmes. Retenant son souffle, Julia se hissa sur la poignée des pieds, se colla à la barrière et leva le bras. Tomas tourna la tête pour parler à la jeune femme qui le tenait par la taille ; ils passèrent juste devant Julia dont les talons venaient de retoucher terre. Le couple sortit du terminal et est disparu.

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