Marc Levy - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

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Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites: краткое содержание, описание и аннотация

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Marc Levy a publié neuf romans :
… (2000),
(2001),
… (2003),
(2004),
(2005),
(2006),
(2007),
(2008) et
(2009). Traduit dans le monde entier, adapté au cinéma, Marc Levy est depuis neuf ans l’auteur français le plus lu dans le monde.

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Une forte odeur de pain grillé précéda une bordée de jurons en italien. Marina apparut en peignoir, l’air maussade.

– Deux choses ! dit-elle. La première, tu es à poil et je doute que mes voisins d’en face apprécient le spectacle au petit déjeuner.

– Et la seconde ? questionna Tomas sans se retourner.

– On descend prendre le notre en bas, il n’y a plus rien à manger ici.

– N’avions-nous pas acheté des ciabattas hier soir ?

demanda Tomas moqueur.

– Habille-toi ! répondit Marina en retournant dans l’appartement.

– Bonjour quand même ! grommela Tomas.

Une vieille dame qui arrosait ses plantes lui fit un grand salut de la main depuis son balcon situé de l’autre côté de la ruelle. Tomas lui sourit et quitta la terrasse.

Il n’était pas encore huit heures et l’air était déjà chaud. Le patron de la trattoria arrangeait sa devanture ; Tomas l’aida à sortir les parasols sur le trottoir. Marina s’assit à une table et attrapa un croissant dans une corbeille de viennoiseries.

– Tu comptes faire cette tête toute la journée ? demanda Tomas en se servant à son tour. C’est parce que je m’en vais que tu es en colère ?

– Je sais maintenant ce qui me séduit chez toi Tomas, c’est ton sens de l’à-propos.

Le propriétaire des lieux déposa devant eux deux cappuccinos fumants. Il regarda le ciel, priant pour qu’un orage éclate avant la fin de la journée et complimenta Marina sur sa beauté matinale. Il fit un clin d’œil à Tomas et rentra dans son établissement.

– Et si on ne se gâchait pas cette matinée, reprit Tomas.

– Mais oui, quelle bonne idée. Pourquoi ne finis-tu pas ton croissant et puis tu monte me sauter ; ensuite une bonne douche dans ma salle de bains pendant que je joue la conne de service à faire ton sac. Un petit baiser sur le pas de la porte et puis tu disparais pour deux trois mois, ou pour toujours. Oh, et puis ne réponds rien, quoi que tu dises maintenant ce sera idiot.

– Viens avec moi !

– Je suis correspondante, pas reporter.

– On part ensemble, on passe la soirée à Berlin et demain quand je m’envolerai pour Mogadiscio, tu rentreras à Rome.

Marina se retourna pour faire signe au patron de lui apporter un autre café.

– Tu as raison, des adieux à l’aéroport c’est beaucoup mieux, un peu de pathos ne peut pas faire de mal, n’est-ce pas ?!

– Ce qui ne ferait pas de mal, c’est que tu viennes te montrer à la rédaction du journal, ajouta Tomas.

– Bois ton café pendant qu’il est chaud !

– Si tu disais oui au lieu de râler, je te prendrais un billet.

*

Une enveloppe apparut sous la porte. Anthony grimaça en se baissant pour la ramasser. Il décacheta le pli et lut la télécopie adressée à son intention.

« Désolé, je n’ai pas encore abouti mais je ne renonce pas. Espère obtenir des résultats un peu plus tard. »

Le message était signé GP, initiales de Georges Pilguez.

Anthony Walsh s’installa au bureau de sa suite et griffonna un message à l’attention de Julia. Il appela la conciergerie pour qu’on mette à sa disposition une voiture avec chauffeur. Il quitta ses appartements et fit une courte escale au sixième étage. Il avança à pas de loup jusqu’à la chambre de sa fille, glissa le mot sous sa porte et repartit sans attendre.

– 31 Karl-Liebknecht-Strasse, s’il vous plaît, annon-

ça-t-il à son chauffeur.

La berline noire démarra aussitôt.

*

Un thé vite avalé, Julia attrapa son bagage sur l’étagère de la penderie et la posa sur le lit. Elle commen-

ça par plier ses affaires et décida finalement de les entas-ser dans sa valise sans plus de précautions. Interrompant ses préparatifs de départ, elle avança vers la fenêtre. Une pluie fine tombait sur la ville. En contrebas dans la rue, une berline s’éloignait.

*

– Apporte-moi ta trousse de toilette si tu veux que je la range dans ton sac, cria Marina depuis la chambre.

Tomas passa la tête dans la salle de bains.

– Je peux préparer mon sac moi-même, tu sais.

– Mal ! Tu peux le faire toi-même mais mal et je ne serai pas là en Somalie pour repasser tes affaires.

– Parce que tu l’as déjà fait ? demanda Tomas presque inquiet.

– Non ! Mais j’aurais pu.

– Tu as pris une décision ?

– A savoir si je te plaque maintenant ou demain ? Tu es un veinard, j’ai décidé qu’il serait bien pour ma carrière d’aller saluer notre futur rédacteur en chef. Bonne nouvelle pour toi et n’y vois aucune corrélation avec ton départ pour Berlin, tu auras de la chance de pouvoir passer une soirée de plus en ma compagnie.

– J’en suis tout à fait ravi, affirma Tomas.

– Vraiment ? reprit Marina en fermant la fermeture éclair de son bagage. Il faut que nous quittions Rome avant midi, tu comptes monopoliser la salle de bains toute la matinée ?

– Je croyais que de nous deux c’était moi le râleur.

– tu détiens mon vieux, ce n'est pas de ma faute.

Marina poussa Tomas pour entrer dans la salle de bains ; elle défit la ceinture de son peignoir et l'entraîna sous la douche.

*

La Mercedes noire bifurqua, elle s'immobilisa sur un parking devant une rangée de grands immeubles gris.

Anthony demanda au chauffeur de bien vouloir l'attendre, il espérait être de retour dans l’heure.

Il gravit les quelques marches protégées d'un auvent et entra dans le bâtiment qui abritait aujourd'hui les archives de la Stasi.

Anthony se présenta à la réceptionniste et demanda son chemin.

Le couloir qu’il parcourut avait de quoi glacer les os.

De part et d'autre, des vitrines exposaient différents modèles de micros, caméras, appareils de photographie, souffleries à vapeur pour ouvrir le courrier et encolleuses pour le refermer après lecture, copie et archivage. Matériel en tout genre pour espionner le quotidien d'une population tout entière, prisonnière d'un État policier. Tracts, Manuels de propagande, systèmes d'écoutes de plus en plus sophistiqués au fur et à mesure que les années passaient. Des millions de gens avaient été ainsi épiés, jugés, avaient vu leur vie fichée afin de garantir la sûreté d'un État absolu. Perdue dans ses pensées, Anthony s'arrêta devant la photographie d'une cellule d'interrogatoire.

Je sais que j'ai eu tort. Une fois le mur tombé, le processus était irréversible, mais qui aurait pu en jurer, Julia ? Ceux qui avaient connu le printemps de Prague ?

Nous démocrates qui ont laissé depuis se perpétrer tant de crimes et d’injustice ? Et qui pourrait promettre aujourd'hui que la Russie est libérée à jamais de ces despo-tes d'hier ? Alors oui, j'ai eu peur, une peur bleue que la dictature ne referme les portes à peine ouvertes de la liberté et t’emprisonne de son étau totalitaire. J’ai eu peur d'être à jamais un père séparé de sa fille, non plus parce qu'elle l'avait choisi, mais parce qu'une dictature en aurait décidé pour elle. Je sais que tu m'en voudras toujours, mais si les choses avaient mal tourné, c'est moi qui ne me serais jamais pardonné de ne pas être venu te rechercher et, quelque part, je t'avoue être heureux d'avoir eu tort.

– Je peux vous renseigner ? demanda une voix au fond du corridor.

– Je cherche les archives, balbutia Anthony.

– C'est ici, monsieur, que puis-je faire pour vous ?

Quelques jours après la chute du mur, les employés de la police politique de la RDA, pressentant la débâcle inéluctable de leur régime, commencèrent à faire disparaître tout ce qui pourrait témoigner de leurs agissements.

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