Marc Levy - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

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Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites: краткое содержание, описание и аннотация

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Marc Levy a publié neuf romans :
… (2000),
(2001),
… (2003),
(2004),
(2005),
(2006),
(2007),
(2008) et
(2009). Traduit dans le monde entier, adapté au cinéma, Marc Levy est depuis neuf ans l’auteur français le plus lu dans le monde.

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– Je t'en supplie, tais-toi.

Aux anciens bâtiments et vieille maison qu'il occupait jadis la rue avait succédé des immeubles de facture récente. Plus rien de ce qui avait peuplé les souvenirs de Julia ne subsistait, hormis le jardin public.

Elle avança jusqu'au numéro deux. Avant se trouvait ici une bâtisse fragile, derrière la porte verte, un escalier en bois grimpait vers l'étage ; Julia aidait la grand-mère de Tomas à en gravir les dernières marches.

Elle ferma les yeux et se souvint. D'abord l'odeur de cire quand on approchait de la commode, les voilages toujours tirés qui filtraient la lumière et protégeaient du regard des autres ; l'éternelle nappe molletonnée qui recouvrait la table, les trois chaises de la salle à manger ; un peu plus loin, le canapé usé, face aux postes de télévision en noir et blanc.

La grand-mère de Tomas ne l’avait pas rallumé depuis qu'il ne se limitait plus qu'à diffuser les bonnes nouvelles que le gouvernement voulait donner.

Et puis, derrière, la cloison fine qui séparait le salon de leur chambre.

Combien de fois Tomas avait-il manqué étouffer Julia avec l'oreiller alors qu'elle riait de ses caresses maladroites ?

– tu avais les cheveux plus long, dit Anthony en la sortant de sa rêverie.

– Quoi ? demanda Julia en se retournant.

– Quand tu avais dix-huit ans, tu avais les cheveux plus longs.

Anthony balaya l'horizon du regard.

– Il ne reste pas grand-chose, n'est-ce pas ?

– Il ne reste vraiment plus rien, tu veux dire, balbutia-t-elle.

– Viens, allons nous asseoir sur ce banc en face, tu es toute pâle, il faut que tu reprennes des couleurs.

Ils s'installèrent sur un coin de pelouse jaunie par les pas des enfants.

Julia se taisait, Anthony leva le bras, comme s'il voulait le passé autour de son épaule, mais sa main finit par retomber sur le dossier du banc.

– Il y avait ici d'autres maisons, tu sais. Leurs façades étaient décrépies, les bâtisses ne payaient pas de mine, mais les intérieurs étaient douillets, c'était...

– Mieux dans tes souvenirs, c'est souvent ainsi, dit Anthony d'une voix rassurante. La mémoire est une artiste étrange, elle redessine les couleurs de la vie, gomme le médiocre pour ne garder que les plus jolis traits, les courbes les plus émouvantes.

– Au bout de la rue, à la place de cette affreuse bibliothèque, il y avait un petit café. Je n'avais rien vu d'aussi miteux ; une salle grise, des néons qui pendaient au plafond, des tables en Formica pour la plupart banca-les, mais si tu savais comme nous vous avons ri dans ce bistrot sordide, comme nous y avons été heureux. On n'y trouvait que de la vodka et une mauvaise bière. J'aidais souvent le patron quand il avait du monde, j'enfilais un tablier et je servais en salle. Tu vois, c'était là-bas, acheva Julia en désignant la bibliothèque qui avait remplacé le café.

Anthony toussota.

– Tu es certaine que ce n'est pas plutôt de l'autre côté de la rue ? J'aperçois un petit bistrot qui ressemble bien à ce que tu viens de me décrire.

Julia tourna la tête. À l'angle du boulevard et à l'opposé de l'endroit qu'elle avait montré, une enseigne cli-gnotait sur la façade défraîchie d’un vieux troquet.

Julia se leva, Antonine la suivit. Elle remonta la rue accéléra et se mit à courir alors que les derniers mètres semblaient n'en plus finir. Haletante, elle poussa la porte du bar et entra.

La salle avait été repeinte, deux lustres remplaçaient les néons, mais les tables en Formica étaient les mêmes, donnant au lieu un style rétro du meilleur genre. Derrière le comptoir qui n'avait pas changé, un homme aux cheveux blancs la reconnut.

Un seul client occupait une chaise au fond de la salle. De dos, on devinait qu'il lisait un journal. Retenant son souffle, Julia avança jusqu'à lui.

– Tomas ?

16.

À Rome, le chef du gouvernement italien venait d'annoncer sa démission. La conférence de presse achevée, il accepta pour la dernière fois de se prêter au jeu des photographes. Les flashs crépitèrent, irradiant l'estrade.

Au fond de la salle, un homme accoudé au radiateur rangeait son matériel.

– Tu n'immortalises pas la scène ? questionna la jeune femme à ses côtés.

– Non, Marina, faire la même photo que cinquante autres types ne présente pas un grand intérêt. Ce n'est pas franchement ce que j'appelle du reportage.

– Quel sale caractère, heureusement que tu as cette belle gueule pour donner le change !

– C'est une façon comme une autre de me dire que j'ai raison. Si je t'emmenais déjeuner au lieu de t'écouter me faire la morale ?

– Tu as une adresse en tête ? demanda la journaliste.

– Non, mais je suis certain que toi oui !

Un journaliste de la RAI passa à côté d'eux et baisa la main de Marina avant de s'éclipser.

– Qui est-ce ?

– Un con, répondit Marina.

– En tout cas, un con à qui tu ne sembles pas dé-plaire.

– C'est précisément ce que je disais, on n'y va ?

– Au récupérant nos papiers à l'entrée et on file d'ici.

Bras dessus, bras dessous, ils quittèrent la grande salle où s'était tenu l’entretien et empruntèrent le couloir qui conduisait vers la fin du bâtiment.

– Quels sont tes projets ? demanda Marina en présentant sa carte de presse à l’agent de sécurité.

– J'attends des nouvelles de ma rédaction. J'enchaîne depuis trois semaines des trucs sans intérêt, comme aujourd'hui, en espérance chaque jour obtenir un feu vert pour la Somalie.

– C'est charmant pour moi !

À son tour, le reporter tandis que sa carte de presse afin que la chambre de sécurité lui restitue la carte d'identité que chaque visiteur devait obligatoirement confier pour pouvoir pénétrer dans l'enceinte du Palazzo Monte-citorio.

– M. Ullmann ? questionna l'agent.

– Oui, je sais, mon nom de journaliste diffère de celui inscrit sur mon passeport, mais regardez la photo sur ma carte de presse, ainsi que le prénom, ce sont les mêmes.

L'agent vérifia la similitude des visages et sans plus se poser de questions rendit le passeport à son propriétaire.

– D'où vient cette idée de ne pas signer tes articles sous ton vrai nom. C'est une coquetterie de stars ?

– C'est plus subtil que cela, répondit le reporter en passant son bras autour de la taille de Marina.

Ils traversèrent la Piazza Colonna sous un soleil écrasant. De nombreux touristes se rafraîchissaient en mangeant des glaces.

– Heureusement que tu as conservé le même prénom.

– Qu'est-ce que cela aurait changé ?

– J'aime bien Tomas, et puis ça te va comme un gant, tu as une tête de Tomas.

– Ah ? Parce que les prénoms ont des têtes maintenant ? Quelle étrange idée !

– Parfaitement, reprit Marina, tu n’aurais pas pu t’appeler autrement ; je ne te vois pas du tout en Massimo ou en Alfredo ni même en Karl. Tomas, c'est exactement ce qu'il te fallait.

– Tu dis n'importe quoi, alors où va-t-on ?

– Cette chaleur et tous ces gens qui mangent des glaces, cela m'a donné envie d'une granita, allons à la-Tazza d’Oro, c'est sur la place du Panthéon, pas très loin.

Tomas s'arrêta au pied de la colonne Antonina. Il ouvrit sa sacoche, choisit un boîtier auquel il ajusta un objectif, s'agenouilla et photographia Marina qui contemplait les bas-reliefs sculptés à la gloire de Marc Aurèle.

– Et ça, ce n'est pas une photo prise par cinquante types ? demanda-t-elle en riant.

– Je ne savais pas que tu avais autant d'admirateurs, sourit Tomas en appuyant à nouveau sur le déclencheur, cette fois pour faire un plan serré.

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