Marc Levy - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

Здесь есть возможность читать онлайн «Marc Levy - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2008, ISBN: 2008, Издательство: Robert Laffont, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Marc Levy a publié neuf romans :
… (2000),
(2001),
… (2003),
(2004),
(2005),
(2006),
(2007),
(2008) et
(2009). Traduit dans le monde entier, adapté au cinéma, Marc Levy est depuis neuf ans l’auteur français le plus lu dans le monde.

Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Peut-être, dit Julia en séchant ses yeux. Continue !

– Je te préviens, Julia, si je vois ne serait-ce que l'amorce d'un sourire, c'est fini ! Nous sommes d'accord ?

– Promis, dit-elle en levant la main droite.

– Ta mère est intervenue, elle m'a entraîné à l'écart de la troupe et pria le chauffeur du car de l'attendre. Elle m'a demandé ce que je faisais là, à chaque représentation, assis à la même table. Je crois qu'à cet instant, elle n'avait pas encore vu la rose blanche à ma boutonnière, je la lui ai offerte. Elle était si étonnée, en découvrant que j'étais l'auteur des bouquets du soir, que j'en ai profité pour répondre à cette question.

– Qu’est-ce que tu lui as dit ?

– Que j'étais venu lui demander sa main.

Julien se retourna vers son père qui lui ordonna de se concentrer sur la route.

– Ta maman s'est mise à rire, avec ses éclats dans la voix que tu as toi aussi lorsque tu te moques de moi.

Quand elle a compris que j'attendais vraiment sa réponse, elle a fait signe au conducteur de partir sans elle et a proposé que je commence par l'inviter à dîner. Nous avons marché jusqu'à une brasserie sur les Champs-Élysées. Je peux te dire qu'en défendant la plus belle avenue du monde à ses côtés, je n'étais pas peu fier. Tu l'aurais dû voir les regards qui se posaient sur elle. Nous avons parlé tout le dîner, mais, à la fin du repas, j'étais dans une situation terrible et j'ai bien cru que tous mes espoirs s'éva-nouiraient ici.

– Après l’avoir demandée en mariage aussi vite, je ne vois pas ce que tu aurais pu faire de plus choquant ?

– C'était très gênant, je n'avais pas de quoi payer l'addition, j'avais beau fouiller mes poches discrètement, plus un sou. Mes économies de militaires étaient passées dans l'achat des tickets du Lido et dans les bouquets de fleurs.

– Comment t’en es-tu sorti ?

– J'ai demandé un septième café, la brasserie fermait, ta mère s'était absentée pour aller se repoudrer. J'ai appelé le serveur décidé à lui avouer que je n'avais pas de quoi le payer, prêt à le supplier de ne pas faire d'esclan-dre, à lui offrir ma montre en gage et mes papiers, à promettre que je reviendrais régler la note dès que possible, au plus tard à la fin de la semaine. Il m'a tendu une cou-pelle, à la place de l'addition, il y avait un mot de ta mère.

– Que disait-il ?

Anthony ouvrit son portefeuille et en sortit un morceau de papier jauni qu'il déplia avant de le dire d'une voix posée.

Je n'ai jamais été douée pour les au revoir et je suis certaine que vous non plus merci de cette délicieuse soirée, les roses anciennes sont mes préférées. Nous seront fin février à Manchester et je serais ravi de vous revoir dans la salle. Si vous venez, je vous laisserai cette fois m’inviter à dîner. Tu vois, conclut Anthony en montrant la feuille à Julia, le mot est signé de son prénom.

– Impressionnant ! souffla Julia, pourquoi a-t-elle fait ça ?

– Parce que ta mère avait tout compris de ma situation.

– Comment ?

– Un type qui voit sept cafés à deux heures du matin et qui ne trouve plus un mot à dire alors que les lumières de la brasserie commencent à s'éteindre

– Tu y es allé à Manchester ?

–j'ai d'abord travaillé pour me refaire un peu. J'enchaînais les boulots les uns après les autres. Le matin à cinq heures j'étais au Halles à décharger des cageots, aussitôt fait, je filais dans un café du quartier et servais en salle. À midi, j’échangeais mon tablier pour une tenue de commis dans une épicerie. J'ai perdu cinq kilos et gagner de quoi me rendre en Angleterre acheter une place au théâtre ou ta mère dansait, et surtout de quoi lui payer un repas digne de ce nom. J'avais réussi le pari impossible de me retrouver au premier rang. Dès que le rideau s'est levé, elle m'a souri.

« Après le spectacle, nous nous sommes retrouvés dans un vieux pub de la ville. J’étais exténué. J’ai honte en y repensant, mais je m’étais endormi dans la salle et je voyais bien que ta maman s’en était aperçue. Nous n’avons presque pas parlé à table ce soir-là. Nous échangions des silences ; et alors que je faisais signe au garçon pour qu’il m’apporte la note, ta mère m’a regardé fixement et a juste dit « Oui ». Amon tour, je l’ai regardée, intrigué, et elle a répété ce « Oui », d’une voix si claire que je l’entends encore. « Oui, je veux bien vous épouser. » La revue se produisait à Manchester pendant deux mois. Ta mère a fait ses adieux à la troupe et nous avons prit le bateau pour rentrer au pays. Nous nous sommes mariés en arrivant. Un prêtre et deux témoins que nous avions dénichés dans la salle. Aucun membre de nos 202

familles n’avait fait le déplacement. Mon père ne m’a jamais pardonné d’avoir épousé une danseuse.

Avec précaution, Anthony rangea le petit mot jauni à sa place.

– Tiens, j’ai retrouvé l’attestation pour mon pacemaker ! Quel imbécile je fais ! Au lieu de la remettre dans mon passeport, je l’avais bêtement glissée dans mon portefeuille.

Julia hocha la tête, dubitative.

– Ce voyage à Berlin, c’était une façon bien à toi de poursuivre notre voyage ?

– Tu me connais si peu, pour avoir besoin de me poser cette question ?

– Et la voiture de location, ton attestation soi-disant égarée, tu l’as aussi fait exprès pour que nous fassions cette route ensemble ?

– Et quand bien même j’aurais prémédité tout cela, ce n’est pas une si mauvaise idée, non ?

Un panneau indiquait qu’ils entraient en Allemagne.

La mine assombrie, Julia remit le rétroviseur en bonne place.

– Qu’est-ce qu’il y a, tu ne dis plus rien ? demanda Anthony.

– La veille du jour où tu as débarqué dans notre chambre pour assommer Tomas, nous avions décidé de nous marier. Ca ne s’est pas fait, mon père ne supportait pas que je veuille épouser un homme qui n’était pas de son monde.

Anthony se détourna vers la vitre.

15.

Depuis la frontière Allemande, Anthony et Julia n’avaient pas échangé un mot. De temps en temps, elle augmentait le volume de la radio et Anthony le baissait aussitôt. Une forêt de pins se dressait dans le paysage. A la lisière du bois, une rangée de blocs de béton barrait une déviation désormais fermée. Julia reconnut au loin les formes sinistres des anciens bâtiments de la zone fron-talière de Marienborn, aujourd’hui devenus un mémorial.

– Comment avez-vous fait pour passer ? demanda Anthony en regardant les miradors décrépis défiler sur sa droite.

– Au culot ! L’un des amis avec qui je voyageais était le fils d’un diplomate, nous avons prétendu rendre visite à nos parents en poste à Berlin-Ouest.

Anthony se mit à rire.

– En ce qui te concerne, ça ne manquait pas d’une certaine ironie.

Il posa ses mains sur ses genoux.

– Je suis désolé de ne pas avoir pensé à te remettre cette lettre plus tôt, reprit-il.

– Tu es sincère ?

– Je n’en sais rien, en tout cas, je me sens plus léger de te l’avoir dit. Voudrais-tu t’arrêter quand cela sera possible ?

– Pourquoi ?

– Il ne serait pas idiot que tu te reposes un peu, et puis je me dégourdirais bien les jambes.

Un panneau indiquait une aire de stationnement à dix kilomètres de là. Julia promit d’y faire halte.

– Pourquoi êtes-vous partis à Montréal avec maman ?

– Nous n’avions pas beaucoup d’argent, enfin moi surtout, ta mère avait quelques économies que nous avons vite épuisées. La vie à New York était de plus en plus difficile. Nous avons été heureux là-bas, tu sais, je crois même que c’était nos plus belles années.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites»

Обсуждение, отзывы о книге «Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x