Marc Levy - Si c'était à refaire

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Andrew Stilman, grand reporter au New York Times, vient de se marier.
Le 9 juillet 2012 au matin, il court le long de l’Hudson River quand il est soudainement agressé. Une douleur fulgurante lui transperce le dos, il s’effondre dans une mare de sang.
Andrew reprend connaissance le 9 mai 2012... Deux mois plus tôt, deux mois avant son mariage.
À compter de cette minute, il a soixante jours pour découvrir son assassin, soixante jours pour déjouer le destin.
De New York à Buenos Aires, il est précipité dans un engrenage vertigineux. Une course contre la montre, entre suspense et passion, jusqu’au dénouement... à couper le souffle.

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À la tombée du jour, le médecin entra dans la cellule d'Isabel. Comble de l'ironie, pour lui administrer une piqûre de penthotal, il désinfecta le creux de son bras avec un coton imbibé d'alcool. La drogue l'endormit profondément, mais ne la tua pas. C'était le but. Puis ce fut au tour de Rafaël de subir le même traitement dans la cellule qui se trouvait à l'autre extrémité du couloir.

La nuit venue, on les transporta à bord d'une camionnette jusqu'à un petit aérodrome clandestin situé dans la très grande banlieue de Buenos Aires. Un bimoteur de l'armée de l'air attendait dans un hangar. Isabel et Rafaël furent allongés dans la carlingue avec une vingtaine d'autres prisonniers, sous la garde de quatre soldats qui escortaient ces âmes inanimées. L'appareil chargé de sa cargaison décolla tous feux éteints. Son commandant avait reçu pour instruction de faire route vers le fleuve et de virer cap au sud-est, à très basse altitude. La ligne de vol ne devait jamais se rapprocher des côtes uruguayennes. À l'embouchure de l'océan, il ferait demi-tour et reviendrait à son point de départ. Une mission de routine.

Et le commandant Ortiz suivit ces instructions à la lettre. L'appareil grimpa dans le ciel de l'Argentine, survola le río de La Plata et atteignit son objectif une heure plus tard.

Alors, les soldats ouvrirent la porte arrière et il ne leur fallut que quelques minutes pour jeter dix hommes et dix femmes inanimés, mais vivants, à la mer. Le vacarme des moteurs ne leur permettait pas d'entendre le bruit sourd des corps lorsqu'ils frappaient les flots avant de couler. Des bancs de requins avaient pris l'habitude de rôder en ces eaux troubles en attendant leur pitance qui tombait chaque soir du ciel à la même heure.

Isabel et Rafaël ont passé les derniers instants de leur vie côte à côte sans ne s'être jamais revus. Lorsque l'avion regagna l'aérodrome, ils avaient rejoint pour toujours les rangs des trente mille disparus que compta la dictature argentine...

Valérie reposa les feuillets et se rendit à la fenêtre, elle ressentait le besoin immédiat de respirer l'air frais, il lui était impossible de parler.

Andrew se colla contre son dos et l'enlaça.

– C'est toi qui as insisté, je t'avais dit de ne pas lire.

– Et María Luz ? demanda Valérie.

– Ils ne tuaient pas les enfants. Ils les donnaient à des familles proches du pouvoir, ou à des amis de proches du pouvoir. Le régime leur construisait une nouvelle identité au nom des parents qui les adoptaient. María Luz avait deux ans quand Rafaël et Isabel ont été kidnappés, mais des centaines de femmes étaient enceintes au moment de leur arrestation.

– Parce que ces salauds torturaient aussi les femmes enceintes ?

– Oui, en veillant à les maintenir en vie jusqu'à l'accouchement, puis ils confisquaient les nouveau-nés. L'armée se targuait de sauver les âmes innocentes de la perversion, en les remettant à des parents aptes à leur prodiguer une éducation digne des valeurs de la dictature. Ils prétendaient faire acte de charité chrétienne et les autorités de l'Église, qui savaient ce qui se passait, les cautionnaient sans réserve. Les derniers mois de leur grossesse, les futures mères étaient cantonnées dans des maternités de fortune établies dans les camps de détention. Aussitôt né, leur bébé leur était confisqué... tu connais le sort qui était ensuite réservé à ces femmes. La plupart de ces enfants, aujourd'hui adultes, ignorent que leurs véritables parents ont été torturés avant d'être jetés vivants dans l'océan. C'est très probablement le cas de María Luz.

Valérie se retourna vers Andrew. Il ne l'avait jamais vue aussi bouleversée et en colère à la fois, et ce qu'il perçut dans ses yeux lui fit presque peur.

– Dis-moi qu'aujourd'hui ceux qui ne sont pas morts sont en taule et qu'ils y resteront jusqu'à la fin de leur vie.

– J'aimerais bien pouvoir te le dire. Les coupables de ces atrocités ont bénéficié d'une loi d'amnistie, votée au nom de la réconciliation nationale et, lorsqu'elle a été abrogée, la plupart de ces criminels avaient su se faire oublier ou changer d'identité. Ils ne manquaient ni d'expérience en la matière, ni d'appuis politiques pour leur faciliter la tâche.

– Tu vas repartir là-bas et finir ton enquête. Tu vas retrouver ce Ortiz et tous ces salopards. Jure-le-moi !

– C'est mon intention depuis que je mène cette enquête. Tu comprends pourquoi j'y travaille avec tant d'acharnement ? Tu m'en veux moins de t'avoir un peu délaissée ? demanda Andrew.

– Je voudrais leur arracher les tripes.

– Je comprends, moi aussi, mais calme-toi maintenant.

– Face à de telles ordures, tu n'imagines pas ce dont je pourrais être capable. J'aurais moins de remords à éliminer ces monstres qui ont torturé des femmes enceintes que d'abattre un cheptel de chiens enragés.

– Pour finir tes jours en prison... c'est intelligent.

– Fais-moi confiance, je saurais comment m'y prendre sans laisser de trace, reprit Valérie qui ne décolérait pas.

Andrew l'observa, et la serra un peu plus fort dans ses bras.

– Je n'imaginais pas que ces pages te mettraient dans un tel état. Je n'aurais peut-être pas dû te les faire lire.

– Je n'ai jamais rien lu d'aussi révoltant, j'aimerais venir avec toi pour traquer ces monstres.

– Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée.

– Et pourquoi ? s'emporta Valérie.

– Parce que ces monstres, comme tu dis, sont pour la plupart encore en vie, et les années qui ont passé ne les ont pas forcément rendus inoffensifs.

– Et tu as peur des chevaux...

*

Le lendemain matin en sortant de chez lui, Andrew fut surpris de trouver Simon en bas de son immeuble.

– Tu as le temps de prendre un café ? lui demanda-t-il.

– Bonjour quand même...

– Suis-moi, dit son ami, l'air plus préoccupé que jamais.

Ils remontèrent Charles Street, Simon ne disait pas un mot.

– Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta Andrew en entrant dans le Starbucks.

– Va nous chercher deux cafés, je garde cette table, répondit Simon en s'installant dans un fauteuil près de la vitrine.

– À vos ordres !

Andrew attendit son tour dans la file, ne quittant pas du regard Simon dont l'attitude l'intriguait.

– Un mocaccino pour moi et un cappuccino pour Son Altesse, dit-il en le rejoignant quelques instants plus tard.

– J'ai de mauvaises nouvelles, annonça Simon.

– Je t'écoute.

– C'est au sujet de ce Freddy Olson.

– Tu l'as pris en filature et tu t'es rendu compte que ce type n'allait nulle part... Je le savais depuis longtemps.

– Très drôle. J'ai passé ma soirée d'hier devant mon ordinateur à consulter le site de ton journal pour faire des recherches sur tes articles.

– Tu aurais dû m'appeler si tu t'ennuyais tant, mon Simon.

– Tu vas moins faire le mariole dans deux minutes. Ce n'est pas ta prose qui m'intéressait, mais les commentaires des lecteurs. Je voulais vérifier si un tordu écrivait des saloperies à ton sujet.

– J'imagine qu'il doit y en avoir quelques-uns...

– Je ne te parle pas de ceux qui pensent que tu es un mauvais journaliste.

– Il y a des lecteurs qui postent ce genre de commentaires sur le site du journal ?

– Un certain nombre, oui, mais...

– Tu me l'apprends, interrompit Andrew.

– Tu me laisses finir ?

– Ce n'était pas ça tes mauvaises nouvelles ?

– J'ai remarqué une série de messages, dont l'hostilité n'avait plus rien à voir avec le jugement porté sur tes qualités professionnelles. Des mots d'une violence assez sidérante.

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