Marc Levy - Si c'était à refaire

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Andrew Stilman, grand reporter au New York Times, vient de se marier.
Le 9 juillet 2012 au matin, il court le long de l’Hudson River quand il est soudainement agressé. Une douleur fulgurante lui transperce le dos, il s’effondre dans une mare de sang.
Andrew reprend connaissance le 9 mai 2012... Deux mois plus tôt, deux mois avant son mariage.
À compter de cette minute, il a soixante jours pour découvrir son assassin, soixante jours pour déjouer le destin.
De New York à Buenos Aires, il est précipité dans un engrenage vertigineux. Une course contre la montre, entre suspense et passion, jusqu’au dénouement... à couper le souffle.

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– Pour rien.

Il embrassa Valérie, lui promit de ne pas rentrer tard et referma la portière du taxi.

15.

... Deux hommes avaient sorti Rafaël de sa cellule. Tandis que l'un le traînait par les cheveux, l'autre lui matraquait les mollets avec un nerf de bœuf pour l'empêcher de se tenir debout. Sa douleur au crâne était telle qu'il crut que son cuir chevelu allait s'arracher ; à chaque mètre parcouru, Rafaël tentait de se redresser, mais ses genoux pliaient sous la force des coups. Le petit jeu de ses tortionnaires cessa momentanément devant une porte en fer.

Elle s'ouvrait sur une grande pièce carrée, sans fenêtre.

Les murs étaient tachetés de longues traînées rougeâtres, le sol en terre battue empestait le sang séché et les excréments, odeur âcre insupportable. Deux ampoules pendaient du plafond.

La lumière était aveuglante, à moins que ce ne fût le contraste avec la pénombre de la cellule où il avait passé deux jours sans que personne lui apporte à boire ou à manger.

On lui fit ôter sa chemise, son pantalon et son slip et on l'obligea à s'asseoir sur une chaise en fer, cimentée dans le sol. Deux lanières étaient rivées aux accoudoirs, deux autres aux pieds. Lorsqu'on sangla Rafaël, le cuir taillada sa chair.

Entra un capitaine. Il portait un uniforme impeccablement repassé. Le militaire s'assit sur le coin d'une table, caressa le bois de sa main pour en ôter la poussière et posa sa casquette. Puis il se leva, silencieux, s'approcha de Rafaël et lui lança son poing dans la mâchoire. Rafaël sentit le sang couler dans sa bouche. Il ne s'en plaignit pas, sa langue était collée au palais par la sécheresse.

– Antonio... (un coup de poing lui fracassa le nez) , Alfonso... (un autre le menton) , Roberto... (un troisième lui fendit l'arcade sourcilière) ... Sánchez. Tu te souviendras de mon nom ou tu veux que je le répète ?

Rafaël avait perdu connaissance.On lui jeta un seau d'eau pestilentielle au visage.

– Répète mon nom, vermine ! ordonna le capitaine.

– Antonio, Alfonso, Roberto, fils de putain, murmura Rafaël.

Le capitaine leva le bras, mais retint sa main ; il sourit en faisant signe à ses deux acolytes de préparer ce déviationniste mal élevé à la gégène.

On lui apposa des plaques de cuivre sur le torse et les cuisses pour que le courant circule proprement, on lui lia des fils électriques dénudés aux chevilles, aux poignets et aux testicules.

La première décharge propulsa son corps vers l'avant, et il comprit pourquoi la chaise avait été fixée au sol. Des milliers d'aiguillons circulaient dans ses veines, sous sa peau.

– Antonio Alfonso Roberto Sánchez ! répétait le capitaine d'une voix impassible.

Chaque fois que Rafaël perdait connaissance, un nouveau seau d'eau putride le ramenait à la torture qu'on lui infligeait.

– Ant... Alfonso... Rob... ánchez, murmura-t-il à la sixième décharge.

– Ça prétend être un intellectuel et ça ne sait même pas prononcer correctement un nom, ricana le capitaine.

Il souleva le menton de Rafaël avec le bout de sa badine et lui entailla la joue d'un coup sec.

Rafaël ne pensait qu'à Isabel, à María Luz, et à ne pas déshonorer les siens en suppliant grâce.

– Où se trouve votre saleté d'imprimerie ? demanda le capitaine.

À l'évocation de ce lieu, Rafaël, le visage tuméfié, le corps meurtri, s'évada en pensée vers cette pièce aux murs bleus décrépis. Il sentit l'odeur du papier, de l'encre et de l'alcool méthylique que ses amis utilisaient pour faire fonctionner la machine à ronéotyper. Ce souvenir olfactif lui fit récupérer un peu de lucidité.

Une nouvelle décharge le secoua, il se mit à convulser et libéra ses sphincters. Son urine ensanglantée ruisselait le long de ses jambes. Ses yeux, sa langue, ses parties génitales n'étaient plus que braises. Il perdit connaissance.

Le médecin qui assistait le capitaine vint écouter son cœur, examina ses pupilles et annonça que c'était assez pour aujourd'hui si on voulait le garder en vie. Et le capitaine Antonio Alfonso Roberto Sánchez tenait à garder son prisonnier bien vivant. S'il avait voulu le tuer, il lui aurait suffi de lui loger une balle dans la tête, mais plus que de sa mort, c'était de sa souffrance qu'il voulait se repaître, pour lui faire payer sa trahison.

Alors que les hommes le traînaient vers sa cellule, Rafaël reprit connaissance et souffrit la pire des tortures en entendant, depuis le bout du couloir, le capitaine Sánchez crier : « Amenez-moi sa femme. »

Isabel et Rafaël passèrent deux mois au centre de l'ESMA. On leur avait scotché les paupières pour les empêcher de dormir et, lorsqu'ils sombraient dans l'inconscience, on venait les réveiller à coups de pied, à coups de matraque.

Deux mois durant, Isabel et Rafaël, qui ne se croisaient jamais dans le couloir menant à la salle de tortures, s'éloignèrent peu à peu d'un monde où ils avaient connu l'humanité. Durant ces jours et ces nuits qui s'enchaînèrent sans qu'ils en perçoivent la frontière, ils sombrèrent dans un abîme de ténèbres que le plus fervent des croyants n'aurait pu imaginer.

Pourtant, lorsque le capitaine Sánchez les faisait conduire dans la salle où il les torturait, il invoquait leurs trahisons, celle commise à l'égard de leur patrie, celle commise devant Dieu. Et invoquant Dieu, Sánchez frappait toujours plus fort.

Le capitaine avait fait crever les yeux d'Isabel, mais une lumière refusait de s'éteindre en elle, le regard de María Luz. Par moments, elle aurait voulu que les traits du visage de sa fille s'effacent pour s'abandonner à la mort. Seule la mort pourrait la délivrer, seule la mort lui rendrait son humanité.

Un soir où le capitaine Sánchez s'ennuyait, il fit trancher les parties génitales de Rafaël. L'un de ses hommes les coupa avec une paire de ciseaux. Le médecin s'occupa des sutures, il n'était pas question de le laisser se vider de son sang.

Au début du second mois de leur captivité, on leur ôta les sparadraps pour leur arracher les paupières. Chaque fois que le capitaine rappelait ses victimes, celles-ci perdaient encore un peu plus de leur apparence humaine. Isabel était méconnaissable. Son visage et ses seins étaient brûlés en maints endroits par les mégots de cigarettes que le capitaine écrasait sur sa peau. (Et il fumait deux paquets par jour.) Ses intestins, brûlés eux aussi par les effets de la gégène, supportaient difficilement la bouillie qu'on la forçait à ingurgiter en la gavant à la cuillère. Ses narines ne percevaient plus depuis longtemps l'odeur de ses propres excréments dans laquelle elle baignait. Rendue à l'état animal, Isabel emportait dans les ténèbres le visage de María Luz dont elle murmurait inlassablement le prénom.

Un matin, le capitaine ne trouva plus aucun plaisir à sa besogne. Ni Rafaël ni Isabel ne lui délivreraient l'adresse de l'imprimerie. Il s'en moquait, depuis le début il s'en moquait éperdument. Un capitaine de son rang avait d'autres missions que traquer une vulgaire machine à polycopier. Et regardant ses victimes avec un air de dégoût, il se réjouit d'être arrivé à ses fins. Il avait accompli son devoir, brisé deux êtres immoraux qui avaient renié leur patrie, refusé de se soumettre au seul ordre capable de rendre à la nation argentine la grandeur qu'elle méritait. Le capitaine Sánchez était un patriote dévoué, Dieu reconnaîtrait les siens.

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