Boris Vian - L'Automne à Pékin

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L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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— C’est ma faute, dit Angel.

— Mais non… Vous n’étiez pas assez fort pour le retenir.

— Je vous aimais énormément, dit Angel.

— Je sais, dit Rochelle. Vous m’aimez encore beaucoup.

— C’est pour ça qu’il est tombé, dit Angel. Il semble. Pour que je puisse vous aimer.

— Il est trop tard, dit Rochelle avec une sorte de coquetterie.

— Il était trop tard même avant.

— Alors, pourquoi est-il tombé ?

— Il n’a pas pu tomber, dit Angel. Pas Anne.

— Oh, dit Rochelle, c’est un accident.

— Vous n’avez pas dormi ?

— Je pensais qu’il ne fallait pas me coucher, dit-elle, parce que, tout de même, un mort, ça se respecte.

— Et vous vous êtes endormie… dit Angel.

— Oui, l’abbé Petitjean m’avait donné une chose que j’ai prise.

Elle lui tendit un flacon plein.

— J’ai pris cinq gouttes. J’ai très bien dormi.

— Vous avez de la veine, dit Angel.

— Ce n’est pas quand les gens sont morts qu’on y change quelque chose en se lamentant, dit Rochelle. Vous savez ça m’a fait beaucoup de peine.

— Moi aussi, dit Angel. Je me demande comment nous pouvons vivre après cela.

— Vous croyez que ce n’est pas bien ?

— Je ne sais pas, dit Angel.

Il regarda le flacon.

— Si vous aviez pris la moitié de la bouteille, dit-il, vous ne seriez pas réveillée.

— J’ai fait de très beaux rêves, dit Rochelle. Il y avait deux hommes amoureux de moi, qui se battaient pour moi, c’était merveilleux. C’était très romanesque.

— Je vois ça, dit Angel.

— Peut-être qu’il n’est pas tellement trop tard, dit Rochelle.

— Vous avez vu Anne ?

— Non !.. dit Rochelle. Ne me parlez pas de ça, ça me déplaît. Je ne veux pas penser à ça.

— Il était beau, dit Angel.

Rochelle le regardait avec inquiétude.

— Pourquoi me dites-vous ces choses-là ? dit-elle. J’étais calme, et vous venez me faire peur et m’impressionner. Je ne vous aime pas quand vous êtes comme ça. Vous êtes toujours triste. Il ne faut pas penser à ce qui est arrivé.

— Vous pouvez vous en empêcher ?

— Tout le monde peut s’en empêcher, dit Rochelle. Je suis vivante, moi. Vous aussi.

— J’ai honte de vivre… dit Angel.

— Dites, dit Rochelle, vous m’aimiez tant que ça !

— Oui, dit Angel. Tant que ça.

— Je vais être bientôt consolée, dit Rochelle. Je ne peux pas penser à une chose triste longtemps. Bien sûr, je vais me rappeler Anne souvent…

— Pas tant que moi, dit Angel.

— Oh ! Vous n’êtes pas drôle, dit Rochelle. Nous sommes vivants tous les deux, après tout !

Elle s’étira.

— Amadis voulait que vous veniez pour le courrier, dit Angel et il se mit à rire amèrement.

— Je n’ai pas envie, dit-elle. Je suis abrutie avec ces gouttes. Je vais me coucher pour de bon, je crois.

Angel se leva.

— Vous pouvez rester, dit-elle. Ça ne me gêne pas. Vous pensez ! Après une chose pareille ! On ne va pas faire des manières…

Elle commençait à défaire sa robe.

— J’avais peur que vous n’ayez pris une dose trop forte, dit Angel.

Il tenait toujours le flacon à la main.

— Pensez-vous ! l’abbé Petitjean m’avait bien dit de ne pas dépasser cinq gouttes.

— Si on dépasse la dose, dit Angel, vous savez ce qui arrive.

— On doit dormir très longtemps, dit Rochelle. Ça doit être dangereux. Peut-être qu’on meurt. Ce ne sont pas des trucs à faire.

Angel la regarda. Elle avait enlevé sa robe et son corps se dressait, épanoui et robuste, mais marqué, à tous les endroits fragiles, de rides et de cassures imperceptibles en apparence. Ses seins affaissés pesaient sur le tissu frêle du soutien-gorge blanc, et ses cuisses charnues laissaient transparaître des veines sinueuses et bleutées. Elle baissa la tête avec un sourire en rencontrant les yeux du garçon et se coula rapidement entre les draps.

— Asseyez-vous près de moi, dit-elle.

— Prendre chacun la moitié de la bouteille… murmura Angel.

Il s’assit près d’elle et continua.

— On doit pouvoir s’en tirer comme cela aussi.

— Se tirer de quoi ? dit Rochelle. La vie est bonne.

— Vous aimiez Anne…

— Mais oui, dit Rochelle. Ne recommencez pas. Est-ce que vous ne voyez pas que vous me faites de la peine quand vous me parlez de ces choses-là ?

— Je ne peux plus supporter ce désert où tout le monde vient crever.

Elle s’étendit sur l’oreiller.

— Pas tout le monde.

— Mais si… Mangemanche, Pippo, l’interne, Anne, l’inspecteur… vous et moi.

— Pas nous deux, dit Rochelle. Nous sommes vivants.

— Comme dans les romans, dit Angel. Mourir ensemble. L’un près de l’autre.

— Tendrement enlacés, dit Rochelle. C’est joli, comme image, vous ne trouvez pas ? Je l’ai lu.

— Comme ça, l’un après l’autre, dit Angel.

— C’est dans les romans, dit Rochelle… Ça n’existe pas.

— Ce serait bien… dit Angel.

Elle réfléchit et croisa ses bras sous sa tête.

– Ça serait aussi comme un film, dit-elle. Vous croyez qu’on peut mourir comme ça ?

— Peut-être pas, dit Angel. Malheureusement.

— Ce serait comme un film que j’ai vu, dit Rochelle. Ils mouraient d’amour l’un à côté de l’autre. Est-ce que vous pourriez mourir d’amour pour moi ?

— Je crois que j’aurais pu, dit Angel.

— Vous pourriez vraiment ? C’est drôle…

— Je ne crois pas qu’on puisse avec ça, dit Angel en débouchant le flacon.

— Non ? On dormirait seulement ?

— Probablement.

— Si on essayait, dit Rochelle. Cela serait si beau, s’endormir maintenant. Je voudrais faire encore ce rêve.

— Il y a des drogues, dit Angel, qui vous font faire des rêves comme ça tout le temps.

— C’est vrai, dit Rochelle. Peut-être cette drogue-là ?

— Probablement, dit Angel.

— J’ai envie… dit Rochelle. Je voudrais refaire ce rêve. Je ne peux pas dormir toute seule.

Elle lui glissa un regard inquisiteur. Il avait la tête baissée et regardait le flacon.

— On en prend un peu chacun ? dit-elle.

— On peut s’en tirer comme ça aussi, répéta Angel.

— C’est amusant, dit Rochelle en s’asseyant. J’aime bien ces choses-là. Être un peu ivre, ou prendre des drogues et ne plus savoir bien ce qu’on fait.

— Je pense que Petitjean a exagéré, dit Angel. Si on prend chacun la moitié de la bouteille, ça doit nous faire faire des rêves formidables.

— Alors, vous restez avec moi ? dit Rochelle.

— Mais… ça ne se fait pas… dit Angel.

Elle rit.

— Vous êtes idiot. Qui viendra ?

— Amadis vous attendait.

— Oh… dit Rochelle. Après la peine que j’ai eue, je ne vais pas travailler maintenant. Donnez le flacon.

— Attention, dit Angel. Tout, ça serait dangereux.

— On partage !.. dit Rochelle.

Elle prit le flacon des mains d’Angel et le porta à ses lèvres. Elle s’arrêta au moment de boire.

— Vous restez avec moi ? dit-elle.

— Oui… dit Angel.

Il était blanc comme de la craie.

Rochelle but la moitié du flacon et le lui rendit.

— C’est mauvais, dit-elle. À vous…

Angel garda le flacon dans sa main. Il ne la quittait pas des yeux.

— Qu’est-ce que vous avez ? demanda-t-elle. Vous n’êtes pas bien ?

— Je pense à Anne… dit-il.

— Oh !.. La barbe !.. Encore !.. Il y eut un silence.

— Buvez, dit-elle, et venez près de moi. On est bien.

— Je vais le faire, dit Angel.

— Cela met longtemps, pour dormir ? demanda-t-elle.

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