Boris Vian - L'Automne à Pékin

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L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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— Martin Lardier, mon factotum.

— Et Dupont ?

— Dupont s’en fout. Il aime bien Martin, mais il est putain comme tout. Excusez-moi… À mon âge je ne devrais pas employer ces expressions-là, mais aujourd’hui je me sens jeune. Alors, moi, avec ces trois cochons-là, qu’est-ce que je peux faire ?

— Rien du tout, dit Angel.

— C’est bien ça que je fais.

— Où est-ce que nous allons habiter ? demanda Angel.

— Il y a un hôtel. Ne vous en faites pas.

— Pourquoi ?

– À cause d’Anne…

— Oh, dit Angel, il n’y a pas à s’en faire. Rochelle aime mieux Anne que moi, et ça se voit.

— Comment, ça se voit ? Ça ne se voit pas plus qu’autre chose. Elle l’embrasse et c’est tout.

— Non, dit Angel, ça n’est pas tout. Elle l’embrasse, et puis il l’embrasse, et partout où il la touche, sa peau n’est plus la même, après. On ne le croit pas d’abord, parce qu’elle a l’air aussi fraîche quand elle sort des bras d’Anne, et ses lèvres aussi gonflées et aussi rouges, et ses cheveux aussi éclatants, mais elle s’use. Chaque baiser qu’elle reçoit l’use un petit peu, et c’est sa poitrine qui sera moins ferme, et sa peau moins lisse et moins fine, et ses yeux moins clairs, et sa démarche plus lourde, et ce n’est plus la même Rochelle de jour en jour. Je sais ; on croit ; on la voit ; moi-même j’ai cru au début et je ne m’apercevais pas de ça.

— C’est une idée que vous vous faites, dit Athanagore.

— Non, ce n’est pas une idée. Vous savez bien que non. Maintenant, je le vois, je peux le constater presque d’un jour à l’autre, et chaque fois que je la regarde, elle est un peu plus abîmée. Elle s’use. Il l’use. Je ne peux rien y faire. Vous non plus.

— Vous ne l’aimez plus, alors ?

— Si, dit Angel. Je l’aime autant… Mais cela me fait mal et j’ai un peu de haine, aussi, parce qu’elle s’use.

Athanagore ne répondit pas.

— Je suis venu ici pour travailler, continua Angel. Je pense que je ferai de mon mieux. J’espérais qu’Anne viendrait tout seul avec moi, et que Rochelle resterait là-bas. Mais je ne l’espère plus, puisque ce n’est pas arrivé. Pendant tout le voyage, il est resté avec elle, et pourtant, je suis toujours son ami et, au début, il plaisantait quand je lui disais qu’elle était jolie.

Tout ce que disait Angel remuait de très vieilles choses au fond d’Athanagore, des idées longues et minces et complètement aplaties sous une couche d’événements plus récents, si aplaties que, vues de profil comme en ce moment, il ne pouvait ni les différencier ni distinguer leur forme et leur couleur : il les sentait seulement se déplacer en dessous, sinueuses et reptiliennes. Il secoua la tête et le mouvement s’arrêta ; effrayées, elles s’immobilisaient et se rétractaient.

Il chercha quoi dire à Angel, il ne savait pas. Il essaya désespérément. Ils marchaient côte à côte, les herbes vertes chatouillaient les jambes d’Athanagore, et frottaient doucement le pantalon de toile d’Angel, et sous leurs pieds, les coquilles vides des petits escargots jaunes éclataient avec un jet de poussière, et un son clair et pur, comme une goutte d’eau tombant sur une lame de cristal en forme de cœur, ce qui est cucu.

Du haut de la dune qu’ils venaient de gravir, on apercevait le restaurant Barrizone, les gros camions rangés devant, comme si c’était la guerre, et rien d’autre autour ; de nulle part, on ne pouvait voir la tente d’Athanagore, non plus que son chantier, car il en avait choisi l’emplacement d’une façon très habile. Le soleil restait dans les parages. On le regardait le moins possible, à cause d’une particularité désagréable : il donnait une lumière inégale ; il était entouré de couches rayonnantes, alternativement claires et obscures, et les points du sol en contact avec les couches obscures restaient toujours sombres et froids. Angel n’avait pas été frappé par cet aspect curieux du pays, car le conducteur du taxi s’arrangeait, depuis le début du désert, pour suivre une bande claire, mais, du haut de la dune, il apercevait la limite noire et immobile de la lumière et il frissonna. Athanagore était habitué. Il vit qu’Angel, mal à son aise, regardait avec inquiétude cette espèce de discontinuité, et lui tapa dans le dos.

– Ça frappe au début, dit-il, mais vous vous y ferez.

Angel pensa que la réflexion de l’archéologue valait aussi pour Anne et Rochelle.

— Je ne crois pas, répondit-il.

Ils descendirent la pente douce. Maintenant ils entendaient les exclamations des hommes qui commençaient à décharger les camions, et les chocs hauts et métalliques des rails les uns contre les autres. Autour du restaurant, des silhouettes allaient et venaient dans une activité confuse d’insectes, et l’on reconnaissait Amadis Dudu, affairé et important.

Athanagore soupira.

— Je ne sais pas pourquoi je m’intéresse à tout ça dit-il. Je suis pourtant vieux.

— Oh, dit Angel, je ne voudrais pas que mes histoires vous ennuient…

– Ça ne m’ennuie pas, dit Athanagore. Ça me fait de la peine pour vous. Vous voyez, je croyais que j’étais trop vieux.

Il s’arrêta un instant, se gratta la tête, et reprit sa marche.

— C’est le désert, conclut-il. Ça conserve, sans doute.

Il posa une main sur l’épaule d’Angel.

— Je vais vous quitter là, dit-il. Je ne tiens pas à rencontrer de nouveau cet individu.

— Amadis ?…

— Oui. Il…

L’archéologue chercha ses mots un moment.

— Positivement, il me casse le cul.

Il rougit et serra la main d’Angel.

— Je sais que je ne devrais pas parler comme ça, mais c’est cet intolérable Dudu. À bientôt. Je vous reverrai sans doute au restaurant.

— Au revoir, dit Angel. J’irai voir vos fouilles.

Athanagore secoua la tête.

— Vous ne verrez que des petites boîtes. Mais enfin, c’est un joli modèle de petites boîtes. Je me sauve. Venez quand vous voudrez.

— Au revoir, répéta Angel.

L’archéologue obliqua sur la droite et disparut dans un creux de sable ; Angel guetta le moment où sa tête blanche réapparaîtrait. Il le vit à nouveau tout entier. Ses chaussettes dépassaient la tige de drap de ses bottines et lui faisaient des balzanes claires. Puis il plongea derrière un renflement de sable jaune, de plus en plus petit et la ligne de ses empreintes était droite comme un fil de la Vierge.

Angel regarda de nouveau le restaurant blanc avec les fleurs aux teintes vives qui piquaient la façade, çà et là, et il pressa le pas pour rejoindre ses camarades. À côté des camions monstrueux s’accroupissait le taxi noir et jaune, aussi peu représentatif qu’une brouette ancien modèle à côté du type « dynamique » établi par un inventeur bien connu de très peu de gens.

Non loin de là, la robe vert vif de Rochelle frémissait, agitée au point fixe par les vents ascendants, et le soleil lui faisait une ombre très belle, malgré l’irrégularité du sol.

IX

— Je vous assure que c’est vrai, répéta Martin Lardier.

Sa figure rose et pleine brillait d’excitation et une petite aigrette bleue sortait de chacun de ses cheveux.

— Je ne vous crois pas, Lardier, répondit l’archéologue. Je croirai n’importe quoi, mais pas ça. Ni même un bon nombre d’autres choses, soyons justes.

— Ben mince ! dit Lardier.

— Lardier, vous me copierez le troisième chant de Maldoror, en retournant les mots bout pour bout, et en changeant l’orthographe.

— Oui, maître, dit Lardier.

Et déchaîné, il ajouta :

— Et vous n’avez qu’à venir voir.

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