Richard Birkefeld - Deux dans Berlin

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Deux dans Berlin: краткое содержание, описание и аннотация

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Hiver 1944. Dans un hôpital militaire, Hans-Wilhelm Kälterer, un ancien des services de renseignements de la SS, se remet d'une blessure par balle. Il sait que la guerre est perdue et qu'il doit se racheter une conscience. Il rejoint la police criminelle de Berlin où il est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un haut dignitaire nazi. Dans le même temps, Ruprecht Haas s'évade de Buchenwald à la faveur d’un raid aérien, et regagne la capitale pour retrouver les siens, bien décidé à se venger de ceux qui l'ont dénoncé. Tandis que Berlin agonise au rythme des bombardements alliés et de l'avancée inéluctable des troupes soviétiques, une chasse à l'homme sans merci s'engage. Car, de ces deux hommes au milieu du chaos, un seul doit survivre.
Magnifiquement documenté, passionnant, original : du grand polar ! François Forestier, Le Nouvel Observateur.

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Egon Karasek était né en 1890 à Berlin-Neukölln. Profession : négociant. Père décédé, petit commerçant ; mère décédée, femme au foyer. Vétéran de guerre, de 1916 à 1918 au 2 ebataillon de ravitaillement de la 5 earmée. 1913, mariage avec Henriette Beilstein ; veuf en 1930. 1915, naissance de son fils unique. Habitait depuis 1923 Sophienstrasse, Berlin-Mitte ; y a travaillé comme agent immobilier jusqu’en 1939. En 1943, l’immeuble avait été entièrement soufflé lors d’un bombardement et depuis Karasek logeait à Dahlem.

Kälterer se servit un deuxième verre de riesling.

Karasek était membre du parti depuis 1923, carte 3796. Il avait été un des premiers adhérents du Grand Berlin. En 1927, il avait organisé les premières réunions publiques de Goebbels, alors tout nouveau chef de région nazi de Berlin et du Brandenbourg. Karasek, qui avait plus d’un combat de rue à son actif comme chef de groupe SA, avait été récompensé par plusieurs décorations du parti. Son dernier grade avait été Hauptsturmführer de la SA mais, aussi longtemps qu’il avait été négociant en immeubles, il n’avait pas rempli sa charge. Depuis le commencement de la guerre, il assumait de hautes fonctions à l’approvisionnement en denrées comestibles de Berlin.

Les autres questions de la police criminelle étaient demeurées sans réponses. Les proches et alliés, tous des gens intègres, bons camarades de parti, le frère commerçant à Neukölln, le fils sur le front est, la sœur mariée à un entrepreneur de transports de Dessau. Personne ne savait rien. Pas de dettes, pas de drames de la jalousie, pas de vieil ennemi. De Karasek, on ne pouvait dire que du bien, il faisait toujours les choses correctement, aidait parfois des parents éloignés à se tirer de la mouise. Toujours gai et bien disposé aux fêtes de famille. Capable de largesses aussi. La seule chose notable était qu’on ne savait rien ni de sa vie privée ni de ses activités commerciales. Personne ne put rapporter la moindre chose intéressante sur ses amis ou ses relations d’affaires.

Sur la dernière feuille du dossier, le commissaire de police avait noté de sa plume ses remarques et ses recommandations pour la suite des investigations : il fallait absolument s’occuper de la vie professionnelle de Karasek. Mais manifestement tout cela était venu trop tard. Il lut sur la fiche d’accompagnement que la police criminelle avait abandonné toute recherche sur ordre de l’Office central pour la Sécurité du Reich et que le dossier avait été transféré à la Gestapo pour suite à donner. Il laissa tomber le classeur sur la descente de lit fatiguée, s’allongea sur le dos et contempla le plafond. Une large fissure courait d’un coin de la chambre à la fenêtre.

L’enquête, trop brève, trop superficielle, avait à peine jeté un peu de lumière sur l’affaire. Rien n’indiquait un mobile politique. De toute façon, il fallait d’abord qu’il essaye de savoir si le meurtre de Karasek pouvait s’inscrire dans les activités ou les agissements d’éventuels comploteurs. Mais il ne voulait pas se satisfaire de cette hypothèse, même si Langenstras attendait manifestement de lui qu’il la démontre. Il ne savait toujours pas pourquoi on l’avait choisi lui précisément, pour intervenir dans cette affaire. La Gestapo avait assez de personnel qualifié pour la tirer au clair. Il était certain que Langenstras ne lui avait pas tout dit. À cette première lecture du dossier, il y avait des choses qui ne collaient pas. On pouvait vite se brûler les doigts avec un travail comme celui-ci. Il fallait donc être vigilant.

Il se versa le reste de la bouteille, vida le verre d’un trait et se lova sous la mince couverture du lit. Cette nuit berlinoise pleine de brouillard allait peut-être lui faire cadeau de quelques heures d’un sommeil sans rêves.

17

Le costume brun à veste croisée aux fines rayures noires était idéal pour cette demi-saison. Il l’avait acheté quand il était encore à Berlin.

Il entendit des pas devant la porte, puis on frappa.

— Entrez.

— Bonjour, Herr Sturmbannführer, vous avez bien dormi dans ce nouveau décor ?

— Vous voilà d’humeur bien badine, Bideaux.

Kälterer vérifia dans le miroir l’ordonnancement de ses cheveux bruns séparés par une raie et constata avec satisfaction qu’il n’avait encore aucun cheveu gris. Comme le disaient toujours les collègues de la préfecture de police qui avaient blanchi trop vite sous le hamois : ces temps difficiles n’ont rien d’une fontaine de Jouvence. Dans la glace, le reflet de Bideaux lui renvoyait un sourire grimaçant. Il se retourna.

— Quoi de neuf ?

— Kruschke attend en bas. Je vais vous montrer votre bureau. J’ai aussi sur moi vos nouveaux papiers d’identité et un sauf-conduit qui vous donne pleins pouvoirs et carte blanche.

Kälterer examina les documents. Sur la photo, il avait cinq ans de moins et était en civil. Elle provenait sans doute de son ancien dossier, celui qui remontait à cette histoire avec Naujocks, à l’époque où la SS avait mis ses fiches de renseignements à jour. Heinrich Himmler avait personnellement signé les pleins pouvoirs. Tous les bureaux de l’Office central pour la Sécurité du Reich, de la police criminelle, de la Gestapo, des services de la Sûreté devaient l’aider, inconditionnellement et sans réserve, et lui faciliter l’accès à tous les dossiers. Ils prenaient donc la chose au sérieux.

— À propos, qu’est devenu l’appartement de la villa de la rue Höhmann ? Il est encore sous scellés, ou il est libre ?

Bideaux lui lança un regard étonné, hésita un instant avant de répondre :

— C’est moi qui l’occupe maintenant.

Il leva les bras :

— Mon immeuble a été rasé pendant un bombardement.

— Trois pièces, cuisine, salle de bains… pour vous tout seul ?

— Oui. Et alors ?

— Encore les relations, hein, Bideaux ? La direction de l’Office du logement aurait-elle été transférée Prinz-Albrecht-Strasse ?

— Soit, disons que nous avons une certaine influence…

Bideaux renoua avec sa grimace habituelle.

— Votre nomination s’est faite très rapidement, et on n’a pas bien eu le temps de faire quelque chose. En outre, durant ces trois dernières semaines, rien ne s’est libéré qui soit digne de votre grade.

— Occupez-vous de ça, Bideaux, occupez-vous de ça, ce serait très aimable de votre part.

— Avec plaisir, Sturmbannführer.

Kälterer coiffa son chapeau brun. Ainsi vêtu, Merit l’aurait trouvé triste. Elle aurait certainement préféré son second costume, celui en lin blanc, fait sur mesures à Paris.

— Vous ne prenez pas votre canne ? demanda Bideaux, alors que Kälterer refermait la porte de sa chambre derrière lui.

— Je vais essayer de m’en passer tout doucement.

Ils descendirent en silence l’étroit escalier. Il y avait déjà foule dans le foyer. Une odeur de fumée de cigarettes froide et de bière éventée bon marché vint à leur rencontre depuis la salle de séjour. On entendit quelques rires. Les premiers clients s’étaient retrouvés pour un petit déjeuner à la fourchette.

— Quelle ambiance ici. Ils font déjà la bombe ! apprécia Bideaux.

Il accueillit la plaisanterie d’un haussement d’épaules.

— C’est vous qui me l’avez choisie, cette cambuse.

La voiture était garée de l’autre côté de la Auguststrasse, près de la porte d’entrée de l’hôtel des Postes. Kruschke le salua et leur ouvrit la portière.

— Conduisez-nous à la Kochstrasse, Kruschke, ordonna Bideaux.

La voiture fit demi-tour et se dirigea vers la Oranienburger Strasse.

— Nous avons dû y transférer quelques bureaux. Mais c’est juste à côté de la maison mère.

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