Richard Birkefeld - Deux dans Berlin

Здесь есть возможность читать онлайн «Richard Birkefeld - Deux dans Berlin» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2014, ISBN: 2014, Издательство: Éditions Livre de Poche, Жанр: prose_military, Детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Deux dans Berlin: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Deux dans Berlin»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Hiver 1944. Dans un hôpital militaire, Hans-Wilhelm Kälterer, un ancien des services de renseignements de la SS, se remet d'une blessure par balle. Il sait que la guerre est perdue et qu'il doit se racheter une conscience. Il rejoint la police criminelle de Berlin où il est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un haut dignitaire nazi. Dans le même temps, Ruprecht Haas s'évade de Buchenwald à la faveur d’un raid aérien, et regagne la capitale pour retrouver les siens, bien décidé à se venger de ceux qui l'ont dénoncé. Tandis que Berlin agonise au rythme des bombardements alliés et de l'avancée inéluctable des troupes soviétiques, une chasse à l'homme sans merci s'engage. Car, de ces deux hommes au milieu du chaos, un seul doit survivre.
Magnifiquement documenté, passionnant, original : du grand polar ! François Forestier, Le Nouvel Observateur.

Deux dans Berlin — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Deux dans Berlin», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

« Allons, approche encore, montre-moi. »

Il fut de nouveau fougueusement houspillé.

« T’as vraiment une sale gueule, vieux. On ne te donne donc rien de bon à bouffer chez toi ? »

Atze Kulke. Atze, son vieux copain de Wilmersdorf ! Le moment était vraiment bien choisi. La dernière fois qu’il l’avait rencontré, ce devait être à une course d’automobiles sur l’Avus, en 1933 ou 34. Il était en compagnie de Lotti. Profondément outrée par ce type « mal embouché », elle s’était étonnée qu’il pût connaître de pareils oiseaux. Et pourtant, Atze était issu d’un milieu plus aisé que le sien : son père était propriétaire d’une grande entreprise de chaudronnerie. Fer-Kulke était connu dans tout le quartier pour sa générosité. Il conduisait une énorme Mercedes noire et était le seul habitant de la rue à être propriétaire de l’immeuble où il logeait. En outre, Atze, contrairement à lui et à ses frères, avait fréquenté les écoles et avait même passé son bac. Mais Arthur Kulke n’aurait pas été surnommé Atze s’il n’avait été qu’un banal fort en thème. Dès son plus jeune âge, Atze était un bagarreur ; il était de toutes les rixes et ne reculait devant aucun coup tordu.

On pouvait donc lui faire confiance, il ne trahirait personne, et surtout pas un vieux copain de jeu du quartier. Il n’y avait aucune crainte à avoir, même si Atze se dressait là, devant lui, sanglé dans son uniforme de SA tel Horst Wessel en personne. Il avait adhéré au parti très tôt, comme ça, par bravade, comme il s’en justifia à l’époque, juste pour faire râler son vieux conservateur de père. Atze Kulke était un original et le resterait certainement toute sa vie.

L’étreinte se relâchait peu à peu.

— Et comment se porte toute la petite famille ? Tout le monde va encore bien ?

Atze n’avait donc aucune idée de ce qui lui était arrivé.

— Tout va pour le mieux. Les copains vont bien, je vais bien, ma famille va bien, le magasin marche au mieux, je ne peux pas me plaindre.

— T’as pourtant pas bonne mine, vieux ! Et cette coupe de cheveux, on dirait que tu sors d’un camp !

Haas eut le souffle coupé.

— Euh, des poux. C’est Dietrich qui les a ramenés de Russie à sa dernière permission.

L’étreinte de fer le libéra enfin totalement.

— On ne devrait pas leur accorder de permission, à nos soldats, ils devraient rester au front, pour combattre.

— Ah ! oui, comme toi ? Héros du front de l’arrière ?

Atze éclata de rire et lui tapa si violemment dans le dos qu’il en toussa.

— Tu l’as dit, vieux. Fer-Kulke est sur la liste des entreprises indispensables à l’effort de guerre et on produit jour et nuit pour la victoire finale. Nous nous sommes bougrement agrandis ces dernières années, tu sais, la boîte fourmille de ces bâtards d’étrangers, relégués ou volontaires, et de quelques Teutons rabougris, tous des travailleurs forcés, tu comprends, mais il y en a quand même quelques-uns de bien. Mon vieux s’est mis à la retraite, il ne voulait absolument pas faire d’affaires avec « mes » nazis, et maintenant, c’est moi qui fait tourner la boutique.

— Je vois bien.

Haas leva les yeux sur son vieux copain qui le dépassait d’une demi-tête. Il avait grossi, portait la casquette à visière brune avec jugulaire et, par-dessus l’uniforme, un manteau vert-de-gris caoutchouté.

— Tu m’amuses, vieux. Tu sais, il faut vraiment se battre pour survivre, économiquement parlant, j’entends. Tiens, là, je suis en déplacement d’affaires, parce qu’il faut que je me procure quelque chose de toute urgence — tu comprends ? — , que je bidouille quelque chose…

Atze se pencha vers lui et baissa la voix :

— Putain de goulots d’étranglement, il manque toujours quelque chose. Ou les lignes de communication sont interrompues, ou le matériel n’est pas livré à temps, soit que les trains ou les rails soient foutus ou encombrés, soit qu’on ne puisse pas produire parce que les usines ont été rasées par les bombardements. Écoute, vieux, entre nous, cette histoire de victoire finale risque de durer encore un peu, ne crois surtout pas tout ce que raconte Himmler ou le nabot, ou ce gros lard de commandant en chef de la Luftwaffe, mais…

A grands vrombissements de moteurs, une importante colonne de véhicules militaires déboucha sur la place et il eut du mal à entendre la suite.

— Comment ?

— Je disais que j’ai mon arme miracle personnelle.

Atze regarda autour de lui et fit signe d’approcher à un individu frêle d’apparence qui se tenait non loin de là et semblait l’attendre.

— Tiens, je te présente Serge, un travailleur étranger français. Un génie de l’organisation, je te dis, il te dégote tout ce que tu lui demandes, il connaît tout le monde dans cette ville.

Le Français approcha, souleva un semblant de béret basque et salua Haas d’un geste muet. Quand celui-ci en fit de même, le petit Français avait déjà reculé de trois pas.

— C’est bien légal, tout ça ? murmura Haas.

— Bah, rien à foutre. Je donne de l’argent au mangeur de grenouilles et il me procure ce dont j’ai besoin. Il est tout de même vital, non, que les chiffres de production soient conformes aux attentes, et mes picaillons aussi, bien sûr. Je me fous de savoir comment il fait et où il va dénicher tout ça. Tu te rappelles, celle qui avait les grosses loloches, Ische, comment elle s’appelait déjà ?

— Magda Sedermann.

— Oui, exactement, comme cette face de rat crevé du Reich…

— Non, celle-la, c’est Kristina Söderbaum, l’actrice.

— Aucune importance — la Magda aux gros nénés donc, tu te rappelles ce que je te disais toujours : « Si c’est pas toi qui la baises, ce sera un autre ! »

Atze hurla de rire à ce souvenir.

— Eh bien, aujourd’hui, sur le front du travail, c’est pareil. Je te le dis, moi, tous ces porcs sont corrompus jusqu’au trognon, cela dit, note bien, on n’a jamais gagné autant d’argent qu’aujourd’hui. Je pourrais t’en raconter de belles, que ta cervelle d’épicemar en pâlirait de jalousie.

— Prends bien garde à toi, Atze, sinon, un de ces quatre, c’est tes propres camarades de parti qui risquent de venir t’arrêter.

— Tu rigoles, vieux ! Pas moi.

Atze cligna de l’œil et le regarda en ricanant.

— Allez, vas-y, dis-moi qui je suis. Tu te rappelles, non ?

C’était le vieux jeu de leur enfance, qu’ils se resservaient à la moindre occasion.

— T’es Atze Kulke, le Siegfried de Wilmersdorf.

— Exaaactement ! Par le sang du dragon, trempé comme l’acier contre les coups du Reich et du Front rouge !

Les yeux d’Atze brillèrent de joie.

— Et toi, t’es le nain Alberich, le heaume de Wilmersdorf qui rend invisible.

Il lui claqua de nouveau la main dans le dos, si fort qu’il manqua perdre l’équilibre. On l’avait affublé de ce nom de guerre parce qu’il ne s’était pas montré à l’une des bagarres dans le quartier voisin. En fait, il s’était éclipsé parce que les autres étaient plus nombreux et qu’il n’avait pas envie de se récolter un nez en sang. Mais Atze avait dit que Siegfried savait pourquoi on ne l’avait pas vu : il s’appelait Alberich et avait combattu revêtu du heaume.

— Prends garde à toi, Atze, que tu ne rencontres pas ton Hagen une deuxième fois — pense à Staline Pardey…

Atze fit comme s’il n’avait pas entendu l’allusion. Il lui mit la main sur l’épaule et dit :

— Ah ! dis donc, vieux ! quelle époque insouciante. Toi et tes frères, le Georg Kowalski, Picke Helmstedt… Regarde autour de toi, la connerie est insondable, et ils nous détruisent notre ville, tout le pays.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Deux dans Berlin»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Deux dans Berlin» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Deux dans Berlin»

Обсуждение, отзывы о книге «Deux dans Berlin» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x