Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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- Название:Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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Morrel prononça ces derniers mots avec une explosion d’énergie qui fit tressaillir le comte.
«Mon ami, continua Morrel, voyant que le comte se taisait, vous m’avez désigné le 5 octobre comme le terme du sursis que vous me demandiez… mon ami, c’est aujourd’hui le 5 octobre…»
Morrel tira sa montre.
«Il est neuf heures, j’ai encore trois heures à vivre.
– Soit, répondit Monte-Cristo, venez.»
Morrel suivit machinalement le comte, et ils étaient déjà dans la grotte que Maximilien ne s’en était pas encore aperçu.
Il trouva des tapis sous ses pieds, une porte s’ouvrit, des parfums l’enveloppèrent, une vive lumière frappa ses yeux.
Morrel s’arrêta, hésitant à avancer; il se défiait des énervantes délices qui l’entouraient.
Monte-Cristo l’attira doucement.
«Ne convient-il pas, dit-il, que nous employions les trois heures qui nous restent comme ces anciens Romains qui, condamnés par Néron, leur empereur et leur héritier, se mettaient à table couronnés de fleurs, et aspiraient la mort avec le parfum des héliotropes et des roses?»
Morrel sourit.
«Comme vous voudrez, dit-il; la mort est toujours la mort, c’est-à-dire l’oubli, c’est-à-dire le repos, c’est-à-dire l’absence de la vie et par conséquent de la douleur.»
Il s’assit, Monte-Cristo prit place en face de lui.
On était dans cette merveilleuse salle à manger que nous avons déjà décrite, et où des statues de marbre portaient sur leur tête des corbeilles toujours pleines de fleurs et de fruits.
Morrel avait tout regardé vaguement, et il était probable qu’il n’avait rien vu.
«Causons en hommes, dit-il en regardant fixement le comte.
– Parlez, répondit celui-ci.
– Comte, reprit Morrel, vous êtes le résumé de toutes les connaissances humaines, et vous me faites l’effet d’être descendu d’un monde plus avancé et plus savant que le nôtre.
– Il y a quelque chose de vrai là-dedans, Morrel, dit le comte avec ce sourire mélancolique qui le rendait si beau; je suis descendu d’une planète qu’on appelle la douleur.
– Je crois tout ce que vous me dites sans chercher à en approfondir le sens, comte; et la preuve, c’est que vous m’avez dit de vivre, que j’ai vécu; c’est que vous m’avez dit d’espérer, et que j’ai presque espéré. J’oserai donc vous dire, comte, comme si vous étiez déjà mort une fois: comte, cela fait-il bien mal?»
Monte-Cristo regardait Morrel avec une indéfinissable expression de tendresse.
«Oui, dit-il, oui, sans doute, cela fait bien mal, si vous brisez brutalement cette enveloppe mortelle qui demande obstinément à vivre. Si vous faites crier votre chair sous les dents imperceptibles d’un poignard, si vous trouez d’une balle inintelligente et toujours prête à s’égarer dans sa route votre cerveau que le moindre choc endolorit, certes, vous souffrirez, et vous quitterez odieusement la vie, la trouvant, au milieu de votre agonie désespérée, meilleure qu’un repos acheté si cher.
– Oui, je comprends, dit Morrel, la mort comme la vie a ses secrets de douleur et de volupté: le tout est de les connaître.
– Justement, Maximilien, et vous venez de dire le grand mot. La mort est, selon le soin que nous prenons de nous mettre bien ou mal avec elle, ou une amie qui nous berce aussi doucement qu’une nourrice, ou une ennemie qui nous arrache violemment l’âme du corps. Un jour, quand notre monde aura vécu encore un millier d’années, quand on se sera rendu maître de toutes les forces destructives de la nature pour les faire servir au bien-être général de l’humanité; quand l’homme saura, comme vous le disiez tout à l’heure, les secrets de la mort, la mort deviendra aussi douce et aussi voluptueuse que le sommeil goûté aux bras de notre bien-aimée.
– Et si vous vouliez mourir, comte, vous sauriez mourir ainsi, vous?
– Oui.»
Morrel lui tendit la main.
«Je comprends maintenant, dit-il, pourquoi vous m’avez donné rendez-vous ici, dans cette île désolée au milieu d’un Océan, dans ce palais souterrain sépulcre à faire envie à un Pharaon : c’est que vous m’aimez, n’est-ce pas, comte? c’est que vous m’aimez assez pour me donner une de ces morts dont vous me parliez tout à l’heure, une mort sans agonie, une mort qui me permette de m’éteindre en prononçant le nom de Valentine et en vous serrant la main?
– Oui, vous avez deviné juste, Morrel, dit le comte avec simplicité, et c’est ainsi que je l’entends.
– Merci; l’idée que demain je ne souffrirai plus est suave à mon pauvre cœur.
– Ne regrettez-vous rien? demanda Monte-Cristo.
– Non, répondit Morrel.
– Pas même moi?» demanda le comte avec une émotion profonde.
Morrel s’arrêta, son œil si pur se ternit tout à coup puis brilla d’un éclat inaccoutumé; une grosse larme en jaillit et roula creusant un sillon d’argent sur sa joue.
«Quoi! dit le comte, il vous reste un regret de la terre et vous mourez!
– Oh! je vous en supplie, s’écria Morrel d’une voix affaiblie, plus un mot, comte, ne prolongez pas mon supplice!»
Le comte crut que Morrel faiblissait.
Cette croyance d’un instant ressuscita en lui l’horrible doute déjà terrassé une fois au château d’If.
«Je m’occupe, pensa-t-il, de rendre cet homme au bonheur; je regarde cette restitution comme un poids jeté dans la balance en regard du plateau où j’ai laissé tomber le mal. Maintenant, si je me trompais, si cet homme n’était pas assez malheureux pour mériter le bonheur! hélas! qu’arriverait-il de moi qui ne puis oublier le mal qu’en me retraçant le bien?
«Écoutez! Morrel, dit-il, votre douleur est immense, je le vois; mais cependant vous croyez en Dieu, et vous ne voulez pas risquer le salut de votre âme.»
Morrel sourit tristement.
«Comte, dit-il, vous savez que je ne fais pas de la poésie à froid; mais, je vous le jure, mon âme n’est plus à moi.
– Écoutez, Morrel, dit Monte-Cristo, je n’ai aucun parent au monde, vous le savez. Je me suis habitué à vous regarder comme mon fils; eh bien, pour sauver mon fils, je sacrifierais ma vie, à plus forte raison ma fortune.
– Que voulez-vous dire?
– Je veux dire, Morrel, que vous voulez quitter la vie, parce que vous ne connaissez pas toutes les jouissances que la vie permet à une grande fortune. Morrel, je possède près de cent millions, je vous les donne; avec une pareille fortune vous pourrez atteindre à tous les résultats que vous vous proposerez. Êtes-vous ambitieux? toutes les carrières vous seront ouvertes. Remuez le monde, changez-en la face, livrez-vous à des pratiques insensées, soyez criminel s’il le faut, mais vivez.
– Comte, j’ai votre parole, répondit froidement Morrel; et, ajouta-t-il en tirant sa montre, il est onze heures et demie.
– Morrel! y songez-vous, sous mes yeux, dans ma maison?
– Alors laissez-moi partir, dit Maximilien devenu sombre, ou je croirai que vous ne m’aimez pas pour moi, mais pour vous.»
Et il se leva.
«C’est bien, dit Monte-Cristo dont le visage s’éclaircit à ces paroles; vous le voulez, Morrel, et vous êtes inflexible; oui! vous êtes profondément malheureux, et vous l’avez dit, un miracle seul pourrait vous guérir; asseyez-vous, Morrel, et attendez.»
Morrel obéit. Monte-Cristo se leva à son tour et alla chercher dans une armoire soigneusement fermée, et dont il portait la clef suspendue à une chaîne d’or, un petit coffret d’argent merveilleusement sculpté et ciselé, dont les angles représentaient quatre figures cambrées, pareilles à ces cariatides aux élans désolés, figures de femmes, symboles d’anges qui aspirent au ciel.
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