Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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- Название:Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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Le compte de Monte-Cristo Tome IV: краткое содержание, описание и аннотация
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– Nous arrivons!» murmura le voyageur avec un indéfinissable accent de mélancolie.
Puis il ajouta à voix basse:
«Oui, ce sera là le port.»
Et il se replongea dans sa pensée, qui se traduisait par un sourire plus triste que ne l’eussent été des larmes.
Quelques minutes après, on aperçut à terre la lueur d’une flamme qui s’éteignit aussitôt, et le bruit d’une arme à feu arriva jusqu’au yacht.
«Excellence, dit le patron, voici le signal de terre, voulez-vous y répondre vous-même?
– Quel signal?» demanda celui-ci.
Le patron étendit la main vers l’île aux flancs de laquelle montait, isolé et blanchâtre, un large flocon de fumée qui se déchirait en s’élargissant.
«Ah! oui, dit-il, comme sortant d’un rêve, donnez.»
Le patron lui tendit une carabine toute chargée, le voyageur la prit, la leva lentement et fit feu en l’air.
Dix minutes après on carguait les voiles, et l’on jetait l’ancre à cinq cents pas d’un petit port.
Le canot était déjà à la mer avec quatre rameurs et le pilote; le voyageur descendit, et au lieu de s’asseoir à la poupe, garnie pour lui d’un tapis bleu, se tint debout et les bras croisés.
Les rameurs attendaient, leurs avirons à demi levés, comme des oiseaux qui font sécher leurs ailes.
«Allez!» dit le voyageur.
Les huit rames retombèrent à la mer d’un seul coup et sans faire jaillir une goutte d’eau, puis la barque, cédant à l’impulsion, glissa rapidement.
En un instant on fut dans une petite anse formée par une échancrure naturelle, la barque toucha sur un fond de sable fin.
«Excellence, dit le pilote, montez sur les épaules de deux de nos hommes, ils vous porteront à terre.»
Le jeune homme répondit à cette invitation par un geste de complète indifférence, dégagea ses jambes de la barque et se laissa glisser dans l’eau qui lui monta jusqu’à la ceinture.
«Ah! Excellence, murmura le pilote, c’est mal ce que vous faites là, et vous nous ferez gronder par le maître.»
Le jeune homme continua d’avancer vers le rivage, suivant deux matelots qui choisissaient le meilleur fond.
Au bout d’une trentaine de pas on avait abordé; le jeune homme secouait ses pieds sur un terrain sec, et cherchait des yeux autour de lui le chemin probable qu’on allait lui indiquer, car il faisait tout à fait nuit.
Au moment où il tournait la tête, une main se posait sur son épaule, et une voix le fit tressaillir.
«Bonjour, Maximilien, disait cette voix, vous êtes exact, merci!
– C’est vous, comte, s’écria le jeune homme avec un mouvement qui ressemblait à de la joie, et en serrant de ses deux mains la main de Monte-Cristo.
– Oui, vous le voyez, aussi exact que vous; mais vous êtes ruisselant, mon cher ami: il faut vous changer, comme dirait Calypso à Télémaque. Venez donc, il y a par ici une habitation toute préparée pour vous, dans laquelle vous oublierez fatigues et froid.»
Monte-Cristo s’aperçut que Morrel se retournait; il attendit.
Le jeune homme, en effet, voyait avec surprise que pas un mot n’avait été prononcé par ceux qui l’avaient amené, qu’il ne les avait pas payés et que cependant ils étaient partis. On entendait même déjà le battement des avirons de la barque qui retournait vers le petit yacht.
«Ah! oui, dit le comte, vous cherchez vos matelots?
– Sans doute, je ne leur ai rien donné, et cependant ils sont partis.
– Ne vous occupez point de cela, Maximilien, dit en riant Monte-Cristo, j’ai un marché avec la marine pour que l’accès de mon île soit franc de tout droit de charroi et de voyage. Je suis abonné, comme on dit dans les pays civilisés.»
Morrel regarda le comte avec étonnement.
«Comte, lui dit-il, vous n’êtes plus le même qu’à Paris.
– Comment cela?
– Oui, ici, vous riez.»
Le front de Monte-Cristo s’assombrit tout à coup.
«Vous avez raison de me rappeler à moi-même, Maximilien, dit-il, vous revoir était un bonheur pour moi, et j’oubliais que tout bonheur est passager.
– Oh! non, non, comte! s’écria Morrel en saisissant de nouveau les deux mains de son ami; riez au contraire, soyez heureux, vous, et prouvez-moi par votre indifférence que la vie n’est mauvaise qu’à ceux qui souffrent. Oh! vous êtes charitable; vous êtes bon, vous êtes grand, mon ami, et c’est pour me donner du courage que vous affectez cette gaieté.
– Vous vous trompez, Morrel, dit Monte-Cristo, c’est qu’en effet j’étais heureux.
– Alors vous m’oubliez moi-même; tant mieux!
– Comment cela?
– Oui, car vous le savez, ami, comme disait le gladiateur entrant dans le cirque au sublime empereur, je vous dis à vous: «Celui qui va mourir te salue.»
– Vous n’êtes pas consolé? demanda Monte-Cristo avec un regard étrange.
– Oh! fit Morrel avec un regard plein d’amertume, avez-vous cru réellement que je pouvais l’être?
– Écoutez, dit le comte, vous entendez bien mes paroles, n’est-ce pas, Maximilien? Vous ne me prenez pas pour un homme vulgaire, pour une crécelle qui émet des sons vagues et vides de sens. Quand je vous demande si vous êtes consolé, je vous parle en homme pour qui le cœur humain n’a plus de secret. Eh bien, Morrel, descendons ensemble au fond de votre cœur et sondons-le. Est-ce encore cette impatience fougueuse de douleur qui fait bondir le corps comme bondit le lion piqué par le moustique? Est-ce toujours cette soif dévorante qui ne s’éteint que dans la tombe? Est-ce cette idéalité du regret qui lance le vivant hors de la vie à la poursuite du mort? ou bien est-ce seulement la prostration du courage épuisé, l’ennui qui étouffe le rayon d’espoir qui voudrait luire? est-ce la perte de la mémoire, amenant l’impuissance des larmes? Oh! mon cher ami, si c’est cela, si vous ne pouvez plus pleurer, si vous croyez mort votre cœur engourdi, si vous n’avez plus de force qu’en Dieu, de regards que pour le ciel, ami, laissons de côté les mots trop étroits pour le sens que leur donne notre âme. Maximilien, vous êtes consolé, ne vous plaignez plus.
– Comte, dit Morrel de sa voix douce et ferme en même temps; comte, écoutez-moi, comme on écoute un homme qui parle le doigt étendu vers la terre, les yeux levés au ciel: je suis venu près de vous pour mourir dans les bras d’un ami. Certes, il est des gens que j’aime: j’aime ma sœur Julie, j’aime son mari Emmanuel; mais j’ai besoin qu’on m’ouvre des bras forts et qu’on me sourie à mes derniers instants; ma sœur fondrait en larmes et s’évanouirait; je la verrais souffrir, et j’ai assez souffert; Emmanuel m’arracherait l’arme des mains et remplirait la maison de ses cris. Vous, comte, dont j’ai la parole, vous qui êtes plus qu’un homme, vous que j’appellerais un dieu si vous n’étiez mortel, vous, vous me conduirez doucement et avec tendresse, n’est-ce pas, jusqu’aux portes de la mort?
– Ami, dit le comte, il me reste encore un doute: auriez-vous si peu de force, que vous mettiez de l’orgueil à étaler votre douleur?
– Non, voyez, je suis simple, dit Morrel en tendant la main au comte, et mon pouls ne bat ni plus fort ni plus lentement que d’habitude. Non, je me sens au bout de la route; non, je n’irai pas plus loin. Vous m’avez parlé d’attendre et d’espérer; savez-vous ce que vous avez fait, malheureux sage que vous êtes? J’ai attendu un mois, c’est-à-dire que j’ai souffert un mois! J’ai espéré (l’homme est une pauvre et misérable créature), j’ai espéré, quoi? je n’en sais rien, quelque chose d’inconnu, d’absurde, d’insensé! un miracle… lequel? Dieu seul peut le dire, lui qui a mêlé à notre raison cette folie que l’on nomme espérance. Oui, j’ai attendu; oui, j’ai espéré, comte, et depuis un quart d’heure que nous parlons vous m’avez cent fois, sans le savoir, brisé, torturé le cœur, car chacune de vos paroles m’a prouvé qu’il n’y a plus d’espoir pour moi. Ô comte! que je reposerai doucement et voluptueusement dans la mort!»
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