Fédor Dostoïevski - Le Joueur

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Qui mieux qu'un joueur pouvait décrire la descente dans l'enfer du jeu? Courant les grands casinos européens, Dostoïevski est criblé de dettes quand il écrit ce court roman.
Dans une ville d'eau imaginaire, Alexis est employé dans la maison d'un général russe endetté auprès de son entourage. Paulina, pupille du général, demande à Alexis de jouer à la roulette pour elle, son rang lui interdisant les jeux de hasard. Elle a besoin d'argent mais ne dit pas pourquoi à Alexis, amoureux d'elle. Le général a également besoin d'argent, il attend la mort d'une tante et l'héritage, condition pour pouvoir épouser Blanche de Comminges, une femme beaucoup plus jeune que lui. Mais, voilà, la tante découvre le jeu de la roulette…

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– Évidemment, répondit-il. Si j’ai le temps, j’irai la voir jouer… C’est très curieux…

– Où étiez-vous donc, toute la journée?

– À Francfort.

– Pour affaires?

– Oui.

Qu’avais-je encore à lui demander? Pourtant je ne le quittai pas; mais, arrivé à la porte de l’hôtel des Quatre-Saisons, il me salua et disparut.

En revenant chez moi, je me persuadai qu’une conversation de deux heures avec l’Anglais ne m’en aurait pas appris davantage, car je n’avais, en somme, rien à lui demander, assurément.

Paulina passa la journée à se promener avec la bonne et les enfants dans le parc. Elle évitait le général. D’ailleurs, j’avais déjà remarqué cela, rien ne pouvait la troubler; tous les tracas parmi lesquels elle vivait n’avaient pas altéré son calme habituel. Elle répondit à mon salut par un hochement de tête.

Je rentrai chez moi très irrité.

Certes, je ne cherchais pas à lui parler, et depuis l’incident Wourmergelm nous ne nous étions pas revus. Certes, je jouais l’orgueilleux, et plus le temps passait, plus ma colère montait. Qu’elle ne m’aimât pas du tout, passe; mais du moins elle ne devait pas me fouler ainsi aux pieds et accueillir avec tant de dédain mes protestations de dévouement. Elle sait que je l’aime, elle m’a permis de lui parler de mon amour! Cela a commencé étrangement, il est vrai.

Il y a longtemps de cela, déjà deux mois, je m’aperçus qu’elle voulait faire de moi son ami, son homme de confiance. Elle essaya. Mais cela réussit mal et n’aboutit qu’à nos singulières relations actuelles. Si mon amour lui déplaît, pourquoi ne pas me défendre de lui en parler? Mais elle me le permet, elle me provoque même à ces entretiens et… ce n’est que pour se moquer de moi! Elle prend plaisir, après m’avoir mis hors de moi, à m’abattre d’un seul coup, avec quelque sarcasme d’indifférence méprisante. Elle sait pourtant bien que je ne puis pas exister sans elle! Voilà trois jours passés depuis l’histoire du baron, et je ne puis plus supporter notre séparation. En la rencontrant, tout à l’heure, dans le parc, le cœur me battait avec une indicible violence. Elle non plus ne peut vivre sans moi! Je lui suis nécessaire, mais serait-ce seulement à titre de bouffon?

Elle a un mystère dans sa vie, c’est clair. Sa conversation avec la babouschka m’a douloureusement ému. Je l’ai pourtant mille fois suppliée d’être franche avec moi; elle savait que j’étais prêt à donner ma vie pour elle, mais elle ne me marquait que du mépris! Au lieu de ma vie, que je lui offrais, elle n’exigeait de moi que de ridicules incartades, celle avec le baron, par exemple. C’était révoltant! C’est donc ce Français qui résume le monde à ses yeux!

– Et M. Astley? Ici, la chose devenait décidément incompréhensible.

En rentrant, dans un transport de rage, je saisis ma plume et j’écrivis ceci:

«Paulina Alexandrovna, je vois clairement que le dénouement approche. Pour la dernière fois je vous demande: Voulez-vous, oui, ou non, ma vie? Si je vous suis utile à n’importe quoi, disposez de moi. J’attends votre réponse; je ne sortirai pas avant de l’avoir. Écrivez-moi ou appelez-moi!»

Je cachetai la lettre, je la fis porter par le garçon, avec l’ordre de la remettre en mains propres. Je n’attendais pas de réponse, mais, trois minutes après, le garçon vint me dire «qu’on lui avait commandé de me saluer».

Vers sept heures, on m’appela chez le général.

Il était dans son cabinet, tout prêt pour sortir. Il se tenait au milieu de la chambre, les jambes écartées, la tête penchée et se parlait à lui-même à haute voix. Dès qu’il m’eut aperçu, il se précipita à ma rencontre avec un tel cri que je reculai machinalement. Mais il saisit mes deux mains et m’entraîna vers le divan, où il s’assit. Il me força à m’asseoir dans un fauteuil, en face de lui, sans lâcher mes mains. Ses lèvres tremblaient, ses yeux étaient humides de larmes. Il me dit d’une voix suppliante:

– Alexis Ivanovitch, sauvez-moi, sauvez-nous!…

Longtemps je fus sans rien comprendre. Lui parlait toujours, répétant sans cesse:

– De grâce! de grâce!

Enfin, je compris qu’il attendait de moi quelque chose comme un conseil, ou, pour mieux dire, que, abandonné de tous, inquiet et désolé, il avait pensé à moi, et m’avait appelé seulement pour parler, parler, parler!

Il était fou. Du moins, il avait momentanément perdu la tête. Il joignait les mains, voulait se jeter à genoux devant moi pour… pour quoi, à votre avis? – Pour que j’allasse tout de suite chez mademoiselle Blanche, la supplier de revenir auprès de lui et de l’épouser.

– Voyons, général, mademoiselle Blanche ne se soucie pas de moi. Que puis-je pour vous auprès d’elle?

Mais rien n’y fit. Il ne m’entendait même pas.

En pleurant presque, il me conta que mademoiselle Blanche refusait de l’épouser parce qu’elle était convaincue qu’il n’hériterait pas de la babouschka. Il semblait croire que tout cela était nouveau pour moi. Je fis une allusion à de Grillet; mais il me répondit, avec un geste désespéré:

– Parti! Je lui ai engagé tous mes biens! Cet argent que vous avez apporté… combien reste-t-il? Sept cents francs, je crois… C’est tout ce que je possède…

– Et comment réglerez-vous votre note d’hôtel? Et puis… après, que ferez-vous?

Il me considéra d’un air absorbé. Il ne m’avait pas compris. J’essayai de lui parler de Paulina et des enfants. Il répondit vivement:

– Oui, oui…

Et aussitôt il se mit à parler du prince; que Blanche s’en allait avec lui, et qu’alors, alors…

– Que vais-je faire, Alexis Ivanovitch? Je vous jure, par Dieu!… Dites. N’est-ce pas de l’ingratitude? Mais… oui, oui, c’est de l’ingratitude!…

Il fondit en larmes.

Il n’y avait rien à faire avec lui. Je fis savoir à la bonne dans quel état il était; je fis avertir aussi le garçon, afin qu’on le surveillât, et je sortis.

Juste en ce moment Potapitch vint me prévenir que la babouschka me demandait. Il était huit heures; elle revenait de la gare, où elle avait perdu tout l’argent qu’elle avait apporté de Moscou. Je la trouvai dans son fauteuil, lasse, malade. Marfa lui présentait une tasse de thé qu’elle la forçait presque de boire. Le ton de la pauvre dame était tout à fait changé.

– Bonjour, mon petit père, dit-elle lentement. Pardonne-moi de t’avoir dérangé encore une fois, pardonne cela à une vieille femme. J’ai perdu là-bas, mon petit père, près de cent mille roubles. Tu avais raison de ne pas vouloir m’accompagner. Je suis maintenant sans un kopeck.

» J’ai envoyé chez ton Anglais, Astley; je lui demande de me prêter trois mille francs pour huit jours. Persuade-lui de ne pas me refuser. Je suis encore assez riche. J’ai trois villages et deux maisons. Il me reste aussi de l’argent; je n’ai pas tout pris sur moi. – Tiens! le voici justement! On voit bien vite quand un homme sait vivre.

Au premier appel de la vieille dame, M. Astley s’était donc hâté de se rendre auprès d’elle. Sans trop parler, il lui compta aussitôt trois mille francs en échange d’un billet que la babouschka signa; puis il salua et sortit.

– Tu peux t’en aller aussi, Alexis Ivanovitch. Il ne me reste qu’une heure, je vais me reposer un peu. Ne sois pas fâché contre moi, je suis une vieille sotte. Je n’accuserai plus les jeunes gens de légèreté… Et le général? Ce pauvre général! lui aussi, c’est péché de l’accuser. Mais, quant à de l’argent, il n’en aura pas. Il est trop bête! Mais je ne suis pas plus intelligente que lui. Vraiment, Dieu punit les vieux comme les jeunes du péché d’orgueil… Adieu.

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