Fédor Dostoïevski - Le Joueur

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Qui mieux qu'un joueur pouvait décrire la descente dans l'enfer du jeu? Courant les grands casinos européens, Dostoïevski est criblé de dettes quand il écrit ce court roman.
Dans une ville d'eau imaginaire, Alexis est employé dans la maison d'un général russe endetté auprès de son entourage. Paulina, pupille du général, demande à Alexis de jouer à la roulette pour elle, son rang lui interdisant les jeux de hasard. Elle a besoin d'argent mais ne dit pas pourquoi à Alexis, amoureux d'elle. Le général a également besoin d'argent, il attend la mort d'une tante et l'héritage, condition pour pouvoir épouser Blanche de Comminges, une femme beaucoup plus jeune que lui. Mais, voilà, la tante découvre le jeu de la roulette…

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Vingt-deux, crie le croupier.

Je gagnais. Je remets de nouveau le tout, mise et premier gain.

– Trente et un.

Encore gagné.

J’avais déjà quatre-vingts louis. Je remets le tout sur la douzaine du milieu. (Le gain est triple, mais on a deux chances de pertes contre une.)

– Vingt-quatre.

On me donne trois rouleaux de cinquante louis et dix pièces d’or. J’avais en tout deux cents louis. J’étais comme dans une hallucination. Je mets le tout sur le rouge, – et voilà que, brusquement, je reviens à moi et suis pris de terreur. Mais ce sentiment s’effaça vite et ne reparut pas. – Je comprenais tout ce que je risquais à perdre: tout, ma vie…

– Rouge.

Je respirai. Puis des frissons enflammés m’envahirent quand je retirai les billets de banque. J’avais, en tout, quatre mille florins et quatre-vingts louis.

Je mets deux mille florins sur la douzaine du milieu et les perds. Mon or et quatre-vingts louis sur les mêmes numéros: perdu encore. La rage me prit. Je saisis les autres deux mille florins et les mis sur la première douzaine, sans réflexion, sans calcul. Pourtant, je me rappelle que j’eus une sensation… une sensation qui ne me semble comparable qu’à celle que dut éprouver madame Blanchard quand elle tomba de son ballon.

– Quatre.

De nouveau j’avais six mille florins. Je m’estimais déjà certain de la victoire. Je jetai quatre mille florins sur le noir. Neuf joueurs m’imitèrent. Les croupiers se regardaient. Tout autour on causait, dans l’attente.

– Noir.

À partir de ce moment, je ne me souviens d’aucune mise, d’aucun compte. Je me rappelle seulement, comme dans un rêve, que je gagnai seize mille florins. Trois coups malheureux me firent perdre douze mille florins. Je mis les quatre derniers mille sur le passe. J’étais devenu insensible; j’attendais et agissais mécaniquement, sans penser. Je gagnai de nouveau, et quatre fois de suite. Je me rappelle encore que j’avais devant moi des monceaux d’or, et que c’était surtout la douzaine du milieu qui sortait le plus souvent, trois fois sur quatre, puis disparaissait une ou deux fois pour revenir de nouveau trois ou quatre fois de suite. Cette régularité étonnante procède parfois par séries, et c’est ce qui fait perdre la tête aux vrais joueurs qui jouent le crayon à la main.

Il pouvait s’être passé une demi-heure depuis mon arrivée. Tout à coup les croupiers me firent observer que j’avais gagné trente mille florins et qu’on allait fermer la roulette jusqu’au lendemain. Je saisis tout mon or, je le mis dans mes poches, pêle-mêle avec les billets, et courus dans une autre salle, à une autre table de roulette. Toute la foule me suivit. On me donna une place et je me mis de nouveau à ponter au hasard, sans compter. Je ne puis comprendre ce qui me sauva.

Parfois, du reste, les numéros dansaient devant mes yeux et je m’attachais à certains de ces chiffres, mais toujours sans obstination, et je misais inconsciemment. Je devais être très distrait; je me rappelle que le croupier corrigeait souvent mon jeu. Mes tempes étaient moites; mes mains tremblaient. La chance ne cessait pas. Tout à coup on se mit à parler de tous côtés et à rire.

– Bravo! bravo!

Il y en avait qui applaudissaient.

Là aussi j’avais gagné trente mille florins, et on fermait la roulette jusqu’au lendemain.

– Allez-vous-en! me disait une voix à droite. – C’était un Juif de Francfort. Il ne me quittait pas; il m’aidait parfois à faire mon jeu.

– Par Dieu! allez-vous-en murmurait une autre voix à gauche. – C’était une dame très modestement et très correctement vêtue, d’une trentaine d’années, un peu fatiguée et d’une pâleur maladive, mais conservant encore les traces d’une beauté merveilleuse.

À ce moment, je bourrais mes poches de billets de banque et je ramassais l’or. J’eus le temps de glisser les deux derniers rouleaux de cinquante louis dans la main de la dame pâle sans que personne s’en aperçût. Ses doigts maigres serrèrent fortement les miens en signe de reconnaissance. Tout cela ne dura qu’un instant.

Ayant ramassé le tout, je me dirigeai vivement vers le trente-et-quarante. Là, le public est plus aristocratique. Ce n’est pas une roulette. C’est un jeu de cartes. Les banques répondent pour cent mille thalers chaque soir; la plus grosse mise est aussi de quatre mille florins. J’ignorais le jeu, sauf ses combinaisons de rouge et de noir, auxquelles je m’attachai. Toute la foule qui m’avait suivi m’entourait. Je ne sais si j’eus une seule pensée pour Paulina. Je n’avais que l’instinct de saisir et d’empocher les billets de banque qui s’empilaient devant moi.

En effet, on eût dit qu’une force fatale me faisait agir. Cette fois, un fait, d’ailleurs assez fréquent, se produisit. Si la chance s’installe au rouge, il arrive qu’il passe dix ou quinze fois de suite. Trois jours auparavant le rouge était sorti vingt-deux fois sans interruption. Or il va sans dire qu’au bout de dix coups personne ne joue plus sur la même couleur; pourtant on ne ponte pas davantage sur l’autre couleur, car on se défie des caprices du hasard. Après seize rouge, le dix-septième coup doit être noir; les novices pontent double et triple sur le noir, et perdent.

Le rouge était donc sorti trois fois de suite. Je résolus de m’attacher à cette couleur. Il y avait de l’orgueil dans mon affaire; je voulais «étonner» par mon audace. On criait autour de moi que j’étais fou. Le rouge venait de sortir pour la quatorzième fois!

– Monsieur a déjà gagné cent mille florins, fit une voix derrière moi.

Je revins brusquement à moi. Comment! j’avais gagné en une seule soirée cent mille florins! Mais cela me suffisait!…

Je me précipitai sur les billets, je les mis en paquets dans mes poches et m’enfuis de la gare. On riait sur mon passage, on se montrait mes poches gonflées, on commentait ma démarche, que le poids de l’or rendait inégale; je portais plus d’un demi-pond [9]. Plusieurs mains étaient tendues vers moi; je fis des distributions de poignées d’or. Deux Juifs m’arrêtèrent à la sortie.

– Vous avez du courage! Allez-vous-en; quittez la ville dès demain, ou vous perdrez tout, me dirent-ils.

Je ne leur répondis pas. L’heure était avancée. J’avais encore une demi-verste jusqu’à l’hôtel. Je n’avais jamais eu peur des voleurs, même dans mon enfance, et je n’y pensais pas davantage cette fois. Je ne pensais qu’à mon triomphe; pourtant mes sensations étaient mêlées, presque pénibles: c’était un sentiment presque douloureux de victoire. Soudain, le visage de Paulina apparut à mon imagination. Je me souvins que j’allais la revoir, lui raconter, lui montrer… Mais je ne me rappelais plus ni ses récentes paroles, ni pourquoi j’étais allé à la gare, ni rien enfin de tout ce passé devenu pour moi si vieux en si peu de temps. Je ne devais plus m’en souvenir désormais, en effet, car voilà qu’une nouvelle vie commençait pour moi.

Presque au bout de l’allée, je fus pris subitement de terreur: «Et si on m’assassinait!… Si on me dévalisait!…» Ma terreur redoublait à chaque pas. Je courais presque.

Tout à coup, notre hôtel m’apparut, étincelant de toutes ses lumières.

– Grâces à Dieu! me voici arrivé!

Je gravis vivement mes trois étages et j’ouvris la porte. Paulina était toujours là, sur le divan, les mains croisées sur la poitrine. Elle me regarda avec étonnement, et, certes, je dus lui paraître étrange. Je mis devant elle et posai sur la table tout mon argent.

XV

Elle me regardait fixement, sans bouger.

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