Fédor Dostoïevski - Le Joueur

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Qui mieux qu'un joueur pouvait décrire la descente dans l'enfer du jeu? Courant les grands casinos européens, Dostoïevski est criblé de dettes quand il écrit ce court roman.
Dans une ville d'eau imaginaire, Alexis est employé dans la maison d'un général russe endetté auprès de son entourage. Paulina, pupille du général, demande à Alexis de jouer à la roulette pour elle, son rang lui interdisant les jeux de hasard. Elle a besoin d'argent mais ne dit pas pourquoi à Alexis, amoureux d'elle. Le général a également besoin d'argent, il attend la mort d'une tante et l'héritage, condition pour pouvoir épouser Blanche de Comminges, une femme beaucoup plus jeune que lui. Mais, voilà, la tante découvre le jeu de la roulette…

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– Je voudrais vous accompagner, babouschka, dit Paulina.

– C’est inutile. Vous m’ennuyez tous, à la fin!

Paulina baisa la main de la babouschka; mais celle-ci retira vivement sa main et embrassa Paulina sur la joue.

En passant auprès de moi, Paulina me jeta un coup d’œil rapide et se détourna aussitôt.

– Eh bien! adieu, toi aussi, Alexis Ivanovitch. Je pars dans une heure. Tu dois être las de rester toujours avec moi. Prends donc ces cinquante louis.

– Merci, babouschka, mais…

– Allons! allons!

Sa voix était si sévère, si énergique que je n’osai refuser.

– Quand tu seras à Moscou, si tu cherches une place, viens chez moi. Et maintenant, fiche-moi le camp.

Je montai dans ma chambre et m’étendis sur mon lit. Je restai une demi-heure sur le dos, les mains croisées derrière la tête. La catastrophe avait éclaté. Il y avait de quoi réfléchir. Je résolus de parler dès le lendemain avec décision à Paulina.

«Ah! ce petit Français! me disais-je. C’est donc vrai? Mais quoi! Paulina et de Grillet! quelle antithèse!»

C’était incroyable. Je me levai, hors de moi, pour aller chercher M. Astley et, coûte que coûte, l’obliger à dire ce qu’il savait. Car il devait en savoir plus que moi. Et ce M. Astley, en voilà encore une énigme!

Tout à coup, j’entendis frapper à ma porte.

– Potapitch!

– Mon petit père Alexis Ivanovitch, on vous demande chez la babouschka.

– Eh! qu’y a-t-il? Elle part? Mais il y a encore vingt minutes à attendre.

– On est très inquiet, mon petit père, on ne tient pas en place. «Vite! vite!» C’est vous, mon petit père, qu’on demande. Au nom de Jésus-Christ, hâtez-vous.

Je descendis vivement. La babouschka était déjà dans le corridor; elle avait son portefeuille à la main.

– Alexis Ivanovitch, viens! Allons!…

– Où, babouschka?

– Je ne resterai pas vivante si je ne regagne pas mon argent. Ne m’interroge pas, marche. Le jeu ne cesse qu’à minuit, n’est-ce pas?

J’étais stupéfait. Je réfléchis un instant, et me décidai aussitôt.

– Comme vous voudrez, Antonida Vassilievna, mais je n’irai pas.

– Et pourquoi cela? Qu’est-ce qui te prend? Vous avez donc tous le diable au corps?

– Comme vous voudrez, mais je ne veux pas avoir de reproches à me faire. Je ne serai ni témoin ni complice. Épargnez-moi, Antonida Vassilievna. Voici vos cinquante louis, et adieu.

Je déposai le rouleau sur une petite table près de laquelle on avait déposé le fauteuil, je saluai et partis.

– Quelle bêtise! cria la babouschka. Eh bien! j’irai seule. Viens, Potapitch, en route!

Je ne pus trouver M. Astley. Je rentrai chez moi. Vers une heure du matin, j’appris de Potapitch que la babouschka avait perdu dix mille roubles: tout ce que je lui avais changé.

XIII

Voilà un mois que je n’ai pas touché à ces notes.

La catastrophe dont je pressentais alors l’approche a été plus prompte encore que je n’avais pensé. Tout cela a été passablement tragique, du moins pour moi. Je ne puis encore comprendre ce qui m’est arrivé. C’est comme un rêve; ma passion même a passé; elle était pourtant forte et réelle. Où est-elle maintenant?… Me voilà seul, tout seul. L’automne commence, les feuilles jaunissent. J’habite toujours la même petite ville, triste. (Oh! qu’elles sont tristes, ces villes allemandes!) Au lieu de réfléchir à ce qu’il convient que je fasse, je vis sous l’influence des événements accomplis, pris encore dans le récent tourbillon qui m’a rejeté loin de mon centre naturel… D’ailleurs, peut-être arriverai-je à voir clair dans l’avenir, si je parviens à me rendre compte de ma vie durant tout ce mois passé. La démangeaison d’écrire me reprend. Et pourtant je prends à la pauvre petite bibliothèque de l’endroit les volumes de Paul de Kock (dans la traduction allemande!) que je déteste, mais que je lis: pourquoi donc? Est-ce pour conserver le souvenir du cauchemar qui vient de finir, que je fuis toute occupation sérieuse? M’est-il donc si cher? Eh! certes! dans quarante ans j’y songerai encore…

Je reprends donc mes notes.

Finissons-en d’abord avec la babouschka.

Le lendemain, elle perdit, d’après le compte de Potapitch, quatre-vingt-dix mille roubles. Cela ne pouvait manquer d’arriver. Quand un pareil tempérament s’engage dans une telle voie, il n’en peut plus sortir; c’est un traîneau lancé sur une pente de glace: toujours plus vite, plus vite, jusqu’à l’abîme. La seule chose qui m’étonna fut que cette vieille femme eût pu rester assise dans son fauteuil pendant huit heures. Mais Potapitch m’expliqua que, plusieurs fois, elle réalisa des gains importants; exaltée alors par une nouvelle espérance, elle ne songeait plus à s’en aller. Du reste, les joueurs savent qu’un homme peut rester vingt-quatre heures à la table de jeu sans que les cartes se brouillent devant ses yeux.

Cependant, ce même jour, des événements décisifs s’étaient passés à l’hôtel. Le matin déjà, avant onze heures, le général et de Grillet s’étaient décidés à faire une dernière tentative. Ayant appris que la babouschka ne songeait plus à partir et retournait à la gare, ils vinrent lui parler franchement. Le général tremblait. Il avoua tout, ses dettes, sa passion pour mademoiselle Blanche… puis, tout à coup, il prit un ton menaçant, se mit à crier, à frapper du pied. Il lui reprochait d’être la honte de sa famille, d’être la fable de toute la ville et qu’enfin… «Enfin, vous faites honte à toute la Russie, madame, et la police n’a pas été inventée pour rien!» – La babouschka le mit à la porte en le menaçant avec une canne.

Le général et de Grillet eurent, cette même matinée-là, plusieurs conciliabules. Ils songèrent sérieusement à employer en effet la police, sous prétexte que la babouschka était folle, prodigue, etc. Mais de Grillet haussait les épaules, se moquait du général, qui allait et venait dans son cabinet, la tête perdue. Enfin, le petit Français fit un geste désespéré et s’en alla. On apprit le même soir qu’il avait quitté l’hôtel, après avoir eu avec mademoiselle Blanche un long entretien. Quant à cette dernière, elle avait pris à l’avance ses mesures. Elle avait donné congé au général en bonne et due forme: «elle ne voulait plus le voir»! Le général courut après elle et la retrouva à la gare; elle s’en allait bras dessus bras dessous avec son prince. Ni elle ni madame de Comminges ne le reconnurent. Le petit prince ne le salua pas non plus. Néanmoins, celui-ci ne s’était pas encore prononcé; mademoiselle Blanche faisait les derniers efforts pour obtenir qu’il prît une décision. Mais, hélas! elle s’était cruellement trompée. Le soir même, elle apprit que le petit prince était «nu comme un ver», et qu’il comptait sur elle, comme elle-même avait compté sur lui, pour pouvoir jouer à la roulette. Blanche le chassa de chez elle et s’enferma dans son appartement.

Dans la matinée de ce jour mémorable, je cherchai vainement M. Astley. Il ne déjeuna même pas à l’hôtel. Vers cinq heures, je l’aperçus inopinément à la station du chemin de fer, se dirigeant vers l’hôtel d’Angleterre. Il marchait vite, semblait soucieux. Il me tendit la main cordialement, avec son «ha!» ordinaire, et sans s’arrêter. Mais je n’obtins de lui aucun renseignement. Il m’eût été d’ailleurs très pénible de parler avec lui de Paulina, et, de son côté, il ne fit aucune allusion à elle. Je lui racontai l’histoire de la babouschka. Il haussa les épaules.

– Elle achèvera de se ruiner, remarquai-je.

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