Fédor Dostoïevski - L’Éternel Mari

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Dans ce «vaudeville à la russe», Dostoïevski retrouve l'inspiration comique du Double et du Crocodile. De nouveau l'enfermement, les déambulations, la solitude et de nouveau la jalousie, le baiser entre ennemis, et le désir mimétique. Le mot «éternel» du titre suggère la répétition infinie du triangle infernal mari cocu-femme-amant, chacun tenant l'autre par la barbichette. Le triangle infernal est une excellent moteur littéraire, même et surtout s'il tourne au cercle vicieux. Curieusement, il y a aussi dans L'Éternel mari une sorte d'innocence, d'inconséquence, de légèreté. D'ailleurs le triangle infernal n'est rompu que par la fuite et le rire. Pas de rédemption dans le Christ, ici.

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Cette terreur venait de la conviction soudaine qui s'était faite en lui qu'il devrait, lui, Veltchaninov, ce jour-là, de son propre mouvement, aller chez Pavel Pavlovitch. Pourquoi? en vue de quoi? Il n'en savait rien, n'en voulait rien savoir; ce qu'il savait, c'est qu'il irait.

Sa folie – il ne trouvait pas d'autre nom – grandit à tel point qu'il finit par trouver à cette résolution un air raisonnable et un prétexte plausible: déjà, la veille, il avait été obsédé par l'idée que Pavel Pavlovitch, rentré chez lui, avait dû s'enfermer et se pendre, tout comme le commissaire dont lui avait parlé Maria Sysoevna. Cette hallucination de la veille était devenue peu à peu pour lui une certitude absurde, mais indéracinable. – «Et pourquoi diable cet imbécile s'est-il pendu?» se demandait-il à tout instant. Il se rappelait les paroles de Lisa… «Au reste, à sa place, moi aussi, je me serais pendu…», songea-t-il une fois.

Enfin il ne put plus y tenir: au lieu d'aller dîner, il se dirigea vers la maison de Pavel Pavlovitch. – «Je me contenterai de demander à Maria Sysoevna», se dit-il. Mais à peine fut-il sous la porte cochère, qu'il s'arrêta.

– Voyons, voyons! s'écria-t-il, confus et furieux. J'irais me traîner jusque-là pour «nous embrasser et pleurer ensemble»! Je descendrais à ce degré de honte, à cette bassesse insensée!

Il fut sauvé de «cette bassesse insensée» par la Providence, qui veille sur les hommes comme il faut. À peine fut-il dans la rue qu'il se heurta à Alexandre Lobov. Le jeune homme était hors d'haleine, très agité.

– Ah! Je venais précisément chez vous! Eh bien! et notre ami Pavel Pavlovitch!…

– Il s'est pendu! murmura Veltchaninov d'un air égaré.

– Comment, pendu?… Et pourquoi donc? fit Lobov en ouvrant de grands yeux.

– Rien… ne faites pas attention… Je croyais… Continuez.

– Mais quelle singulière idée!… Il ne s'est pas pendu du tout! Pourquoi se serait-il pendu? Au contraire, il est parti. Je viens de le mettre en wagon… Mais ce qu'il boit! ce qu'il boit! il chantait à tue-tête dans le wagon; il s'est souvenu de vous; il m'a recommandé de vous saluer… Voyons, est-ce une canaille? qu'en pensez-vous? dites?

Le jeune homme était extrêmement surexcité: son visage enluminé, ses yeux étincelants, sa langue pâteuse en témoignaient suffisamment. Veltchaninov éclata de rire, à gorge déployée.

– Alors, eux aussi, ils ont fini par fraterniser! Ha! ha! Ils se sont embrassés et ils ont pleuré ensemble!

– Sachez qu'il a pris congé, là-bas, tout de bon. Il y est allé hier et aujourd'hui aussi… Il nous a dénoncés en plein. On a enfermé Nadia dans la pièce de l'entresol. Des cris et des pleurs, mais nous ne céderons pas!… Mais ce qu'il boit! ce qu'il boit! Il parlait tout le temps de vous… mais quelle différence avec vous! Vous, vous êtes vraiment un homme très bien, et puis, vous avez fait partie de la bonne société, et, si vous êtes forcé de rester à l'écart, à présent, c'est uniquement par pauvreté, n'est-ce pas?…

– Alors, c'est lui qui vous a dit cela de moi?

– C'est lui, c'est lui, mais ne vous fâchez pas. Être un bon citoyen, cela vaut mieux que d'être de grand monde. Mon avis à moi, c'est qu'en notre temps on ne sait plus du tout qui estimer en Russie. Et convenez que c'est une affreuse calamité, pour une époque, de ne plus savoir qui estimer… n'est-il pas vrai?

– C'est fort exact… Mais lui?

– Lui? Qui, lui?… Ah! parfaitement!… Pourquoi diable disait-il: «Veltchaninov a cinquante ans, mais il est ruiné»? Pourquoi mais, et non pas et? Il riait de bon cœur, et il a répété cela plus de mille fois. Il est monté en wagon, il s'est mis à chanter, et il a pleuré… C'était simplement honteux; c'était même pénible, cet homme ivre!… Ah! je n'aime pas les imbéciles!… Et puis il jetait de l'argent aux pauvres pour le repos de l'âme de Lisa… C'est sa femme, n'est-ce pas?

– Sa fille.

– Qu'avez-vous donc à la main?

– Je me suis coupé.

– Ce n'est rien, cela se passera… Il a bien fait d'aller au diable, mais je gage que là où il va, il se mariera tout de suite… ne croyez-vous pas?

– Eh bien, mais, vous-même, vous voulez bien vous marier!

– Moi? oh mais! c'est autre chose!… Êtes-vous drôle! Si vous avez cinquante ans, il en a bien soixante; et, en pareille matière, il faut de la logique, mon petit père!… Et puis, il faut que je vous dise, dans le temps j'étais un panslaviste farouche, mais à présent nous attendons l’aurore de l'Occident… Allons, au revoir; je suis bien aise de vous avoir rencontré sans vous avoir cherché. Je ne puis pas monter chez vous; ne me le demandez pas; impossible!

Et il reprit sa course.

– Ah! mais où ai-je donc la tête? – fit-il en revenant sur ses pas. – Il m'a chargé d'une lettre pour vous! Voici la lettre… Pourquoi ne l'avez-vous pas accompagné à la gare?

Veltchaninov remonta chez lui, et déchira l'enveloppe.

Sous l'enveloppe il n'y avait pas une seule ligne de Pavel Pavlovitch; rien qu'une lettre d'une autre main. Veltchaninov reconnut l'écriture. La lettre était vieille, le temps avait jauni le papier, l'encre avait pâli. Elle avait été écrite pour lui dix ans auparavant, deux mois après son départ de T… Mais elle ne lui était pas parvenue; elle n'avait pas été envoyée: l'autre lui avait été substituée, il le comprit aussitôt.

Dans cette lettre, Natalia Vassilievna lui disait adieu à jamais – tout comme dans celle qu'il avait reçue -; elle lui déclarait qu'elle en aimait un autre, à qui elle n'avait pas révélé qu'elle était enceinte. Elle lui promettait, pour le consoler, de lui confier l'enfant qui lui naîtrait, lui rappelait que c'était là pour eux de nouveaux devoirs, que par là même leur amitié se trouvait scellée, pour toujours… En un mot, la lettre était fort peu logique, mais disait fort clairement qu'il fallait qu'il la débarrassât de son amour. Elle lui permettait de revenir à T… au bout d'un an, pour voir l'enfant. – Elle avait réfléchi, et, Dieu sait pourquoi, substitué l'autre lettre à celle-là.

Veltchaninov, en lisant, devint pâle; mais il se représenta Pavel Pavlovitch, trouvant cette lettre et la lisant pour la première fois, devant le coffret de famille, le coffret d'ébène incrusté de nacre.

«Lui aussi, il a dû devenir pâle comme un mort, – songea-t-il en constatant sa propre pâleur dans la glace; – oui, certainement, lorsqu'il l'a lue, il a dû fermer les yeux, et puis, les rouvrir brusquement, dans l'espoir que la lettre redeviendrait un simple papier blanc… Oui, il a dû recommencer trois fois l'épreuve!…»

XVII L'ÉTERNEL MARI

Deux ans après, par une belle journée d'été, M. Veltchaninov se trouvait en wagon, allant à Odessa, pour rendre visite à un ami; il espérait, d'ailleurs, que cet ami le présenterait à une femme tout à fait intéressante, que depuis longtemps il désirait connaître de plus près. Il s'était très fortement modifié, ou, pour mieux dire, il avait infiniment gagné au cours de ces deux années. Il ne lui restait presque rien de son ancienne hypocondrie.

De tous les «souvenirs» qui l'avaient torturé deux ans auparavant, à Pétersbourg, durant son interminable procès, il ne lui restait plus qu'un peu de confusion, lorsqu'il songeait à cette période d'impuissance et de pusillanimité maladive. Il se consolait en disant que cet état ne se reproduirait plus, et que personne jamais n'en saurait rien.

Sans doute, à cette époque, il avait complètement rompu avec le monde, s'était négligé, s'était tenu tout à fait à l'écart; on l'avait parfaitement remarqué. Mais il était rentré dans le monde avec une contrition si parfaite, et il s'y était montré si renouvelé, si sûr de lui-même, que tous lui avaient pardonné aussitôt sa défection momentanée. Ceux même qu'il avait cessé de saluer furent les premiers à le reconnaître et à lui tendre la main, sans lui poser aucune question fâcheuse, comme s'il avait simplement dû se consacrer quelque temps à ses affaires personnelles, qui ne regardaient que lui.

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