Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II
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À cette catégorie de gens «vulgaires» ou «ordinaires» appartiennent quelques personnages de notre récit, sur lesquels (je l’avoue) le lecteur n’a guère été éclairé. Ce sont notamment Barbare Ardalionovna Ptitsine, son époux M. Ptitsine et son frère Gabriel Ardalionovitch.
Il n’y a rien de plus vexant que d’être, par exemple, riche, de bonne famille, d’extérieur avenant, passablement instruit, pas sot, même bon, et de n’avoir néanmoins aucun talent, aucun trait personnel, voire aucune singularité, de ne rien penser en propre; enfin, d’être positivement «comme tout le monde». On est riche, mais pas autant que Rothschild; on a un nom honorable, mais sans lustre; on se présente bien, mais sans produire aucune impression; on a reçu une éducation convenable, mais qui ne trouve pas son emploi; on n’est pas dénué d’intelligence, mais on n’a pas d’idées à soi; on a du cœur, mais aucune grandeur d’âme; et ainsi de suite sous tous les rapports.
Il y a, de par le monde, une foule de gens de cet acabit, plus même qu’on ne le saurait croire. Ils se divisent, comme tous les hommes, en deux catégories principales: ceux qui sont bornés et ceux qui sont «plus intelligents». Ce sont les premiers les plus heureux. Un homme «ordinaire» d’esprit borné peut fort aisément se croire extraordinaire et original, et se complaire sans retenue dans cette pensée. Il a suffi à certaines de nos demoiselles de se couper les cheveux, de porter des lunettes bleues et de se dire nihilistes pour se persuader aussitôt que ces lunettes leur conféraient des «convictions» personnelles. Il a suffi à tel homme de découvrir dans son cœur un atome de sentiment humanitaire et de bonté pour s’assurer incontinent que personne n’éprouve un sentiment pareil et qu’il est un pionnier du progrès social. Il a suffi à un autre de s’assimiler une pensée qu’il a entendue formuler ou lue dans un livre sans commencement ni fin, pour s’imaginer que cette pensée lui est propre et qu’elle a germé dans son cerveau. C’est un cas étonnant d’impudence dans la naïveté, s’il est permis de s’exprimer ainsi; pour invraisemblable qu’il paraisse, on le rencontre constamment. Cette foi candide et outrecuidante d’un soi qui ne doute ni de lui ni de son talent a été admirablement rendue par Gogol dans le type étonnant du lieutenant Pirogov [34]. Pirogov ne doute pas qu’il soit un génie et même plus qu’un génie; il en doute si peu qu’il ne se pose même pas la question; d’ailleurs, il n’y a pas de questions pour lui. Le grand écrivain s’est vu obligé, au bout du compte, de lui administrer une correction pour donner satisfaction au sentiment moral de son lecteur. Mais il a constaté que son héros n’en avait pas été autrement affecté et que, s’étant secoué après sa correction, il avait tout bonnement mangé un petit pâté pour se remettre. Aussi a-t-il perdu courage et planté là ses lecteurs. J’ai toujours regretté que Gogol ait pris son Pirogov dans un grade aussi bas, car ce personnage est si plein de lui-même que rien ne pourrait l’empêcher de se croire, par exemple, un grand capitaine, à mesure que grossiraient ses épaulettes, selon le temps de service et l’avancement Que dis-je, se croire? Il n’en douterait point: si on le nomme général, que lui manque-t-il pour être grand capitaine? Et combien de guerriers de cette trempe n’aboutissent-ils pas à d’épouvantables fiascos sur les champs de bataille? Et combien de Pirogov, n’y a-t-il pas eu parmi nos littérateurs, nos savants, nos propagandistes. J’ai dit: «n’y a-t-il pas eu»; mais il en existe certainement encore à présent…
Gabriel Ardalionovitch Ivolguine, qui est un des héros de notre roman, appartenait à la seconde catégorie, celle des médiocres «plus intelligents», encore que, de la tête aux pieds, il fût travaillé du désir d’être original. Nous avons observé plus haut que cette seconde catégorie est beaucoup plus malheureuse que la première. Cela tient à ce qu’un homme «ordinaire» mais intelligent, même s’il se croit à l’occasion (voire pendant toute sa vie) doué de génie et d’originalité, n’en garde pas moins dans son cœur le ver du doute qui le ronge au point de finir parfois par le jeter dans un complet désespoir. S’il se résigne, il reste néanmoins définitivement intoxiqué par le sentiment de la vanité refoulée.
Du reste, nous avons pris un cas extrême: la plupart du temps, le sort de cette catégorie intelligente d’hommes médiocres est loin d’être aussi tragique; tout au plus leur arrive-t-il de souffrir peu ou prou du foie au bout d’un certain nombre d’années: à cela se réduit leur malheur. Toutefois, avant de se calmer et de prendre leur parti, ces gens font parfois des bêtises pendant très longtemps, depuis leur jeunesse jusqu’à leur maturité, et sans autre mobile que leur désir de déployer de l’originalité.
On rencontre même des cas étranges; on voit de braves gens, en mal d’originalité, devenir parfois capables d’une bassesse. Voici un de ces malheureux qui est un homme honnête et même bon, qui est la providence de sa famille, qui entretient et fait vivre avec son travail non seulement les siens, mais encore des étrangers. Que lui advient-il? Il n’a pas de tranquillité pendant toute sa vie! La conscience d’avoir si bien rempli ses devoirs d’homme n’arrive pas à le rasséréner; au contraire, cette pensée l’irrite: «Voilà, dit-il, à j’ai gâché mon existence; voilà ce qui m’a lié bras et jambes; voilà ce qui m’a empêché d’inventer la poudre! Sans ces obligations, j’aurais peut-être découvert la poudre ou l’Amérique, je ne sais pas au juste quoi, mais j’aurais sûrement découvert quelque chose!»
Le plus caractéristique chez ces gens-là, c’est qu’ils passent en effet leur vie sans parvenir à savoir exactement ce qu’ils doivent découvrir et qu’ils sont toujours à la veille de découvrir: la poudre ou l’Amérique? Mais la souffrance où les plonge l’attente angoissée de cette découverte eût suffi à la destinée d’un Colomb ou d’un Galilée.
Gabriel Ardalionovitch s’était engagé dans cette voie, mais n’y avait jamais fait que les premiers pas. Il avait devant lui une longue perspective d’incohérences. Presque depuis l’enfance, son cœur avait été ulcéré par le sentiment profond et constant de sa médiocrité, joint à un désir irrésistible de se convaincre de sa pleine indépendance. C’était un jeune homme envieux, d’appétits violents, qui semblait être né avec une nervosité exacerbée. Il prenait pour de l’énergie la fougue de ses impulsions. Son ambition effrénée de se distinguer le portait parfois aux incartades les plus inconsidérées, mais, au moment de faire le saut, sa raison reprenait toujours le dessus. Cela le tuait. Peut-être se serait-il, à l’occasion, résolu à commettre la plus basse des vilenies pour réaliser tel ou tel de ses rêves; mais, comme par un fait exprès, dès qu’il touchait au moment décisif, le sentiment de l’honnêteté reprenait en lui le dessus et le détournait d’une pareille turpitude. (Les petites vilenies, il est vrai, le trouvaient toujours consentant.) La pauvreté et la déchéance dans lesquelles était tombée sa famille lui inspiraient du dégoût et de l’aversion. Même à l’égard de sa mère, il affectait la hauteur et le mépris, tout en se rendant parfaitement compte que la réputation et le caractère de celle-ci étaient pour le moment le meilleur épaulement de sa carrière. Aussitôt entré au service d’Epantchine, il s’était dit: «Puisqu’il faut faire des bassesses, faisons-les jusqu’au bout, pourvu que j’en tire parti!» Mais il ne les faisait presque jamais jusqu’au bout. Pourquoi même s’être mis en tête qu’il lui fallait absolument faire des bassesses? Aglaé, par son refus, l’avait simplement effrayé; il n’avait pas renoncé pour cela à ses vues sur la jeune fille et il patientait à tout hasard, sans cependant jamais croire sérieusement qu’elle pût condescendre jusqu’à agréer ses avances.
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