Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II
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«Je remarque toutefois (écrivait-elle dans une autre lettre) que je vous unis à lui sans avoir jamais posé cette question: l’aimez-vous? Il vous a aimée alors qu’il ne vous avait encore vue qu’une seule fois. Il vous a évoquée comme «la lumière»; c’est sa propre expression, je l’ai recueillie de sa bouche. Mais je n’avais pas besoin de cela pour comprendre que vous êtes pour lui la lumière. J’ai vécu tout un mois auprès de lui et c’est alors que j’ai compris que vous l’aimiez aussi; vous et lui ne faites qu’un à mes yeux.»
«Qu’est-ce à dire? (écrivait-elle encore). Hier, j’ai passé près de vous et il m’a semblé que vous rougissiez? C’est impossible; il s’agit d’une apparence. Si l’on vous amenait dans le plus sordide des bouges et qu’on vous y montrât le vice à nu, vous ne sauriez rougir: vous ne pouvez vous fâcher d’une offense. Vous pouvez haïr tous les gens bas et abjects, mais par sollicitude pour les autres, pour ceux qu’ils outragent, non par ressentiment personnel. Car vous, nul ne peut vous blesser. J’ai l’impression, voyez-vous, que vous devez même m’aimer. Vous êtes pour moi ce que vous êtes pour lui: un esprit de lumière; or, un ange ne peut haïr, mais il ne peut pas ne pas aimer. Peut-on aimer tous les hommes sans exception, tous ses semblables? Voilà une question que je me suis souvent posée. Certainement non; c’est même contre nature. L’amour de l’humanité est une abstraction à travers laquelle on n’aime guère que soi. Mais si cela nous est impossible, il n’en va pas de même pour vous; comment pourriez-vous ne pas aimer n’importe qui, alors que vous n’êtes au niveau de personne et qu’aucune offense, aucune indignation ne saurait vous effleurer? Vous seule pouvez aimer sans égoïsme; vous seule pouvez aimer non pour vous, mais pour celui que vous aimez. Oh! qu’il me serait cruel d’apprendre que vous éprouvez, à cause de moi, de la honte ou de la colère! Ce serait votre perte; vous tomberiez du coup à mon niveau…
«Hier, après vous avoir rencontrée, je suis rentrée chez moi et j’ai imaginé un tableau. Les artistes peignant toujours le Christ d’après les données de l’Évangile; moi je l’aurais figuré autrement. Je l’aurais représenté seul, car, enfin, il y avait des moments où ses disciples le laissaient seul. Je n’aurais placé auprès de lui qu’un petit enfant. Cet enfant aurait joué à ses côtés; peut-être lui aurait-il raconté quelque chose dans son langage ingénu. Le Christ l’a d’abord écouté, mais maintenant il médite. Sa main repose encore, dans un geste d’oubli involontaire, sur les cheveux clairs de l’enfant. Il regarde au loin, vers l’horizon; une pensée vaste comme l’univers se reflète dans ses yeux; son visage est triste. L’enfant s’est tu; accoudé sur les genoux du Christ et la joue appuyée sur sa petite main, il a la tête levée et le regarde fixement, de cet air, pensif qu’ont parfois les tout petits. Le soleil se couche… Voilà mon tableau! Vous êtes pure et toute votre perfection est dans votre pureté. Oh! rappelez-vous seulement cela! Que vous importe ma passion à votre égard? Vous m’appartenez désormais et, toute ma vie, je serai auprès de vous… Je mourrai bientôt.»
Enfin, on lisait dans la dernière lettre:
«Pour l’amour de Dieu, ne pensez rien de moi. Ne croyez pas non plus que je m’humilie en vous écrivant ainsi, vu que je suis de ces êtres qui éprouvent à s’abaisser une volupté et même un sentiment d’orgueil. Non; j’ai mes consolations, mais c’est une chose qu’il m’est difficile de vous expliquer; il me serait même malaisé de m’en rendre moi-même clairement compte, bien que cela me tourmente. Mais je sais que je ne puis m’humilier, même par accès d’orgueil. De l’humilité que donne la pureté de cœur, je suis incapable. Donc, je ne m’humilie ni d’une façon ni d’une autre.
«Pourquoi ai-je la volonté de vous unir: pour vous ou pour moi? Pour moi, naturellement; tout se résout à cela en ce qui me concerne, il y a longtemps que je me le suis dit… J’ai appris que votre sœur Adélaïde a déclaré un jour, en regardant mon portrait, qu’avec une pareille beauté on pouvait révolutionner le monde. Mais j’ai renoncé au monde. Il vous paraît ridicule de me voir écrire cela quand vous me rencontrez couverte de dentelles et parée de diamants, en compagnie d’ivrognes et de gens sans aveu? N’y prêtez pas attention; je n’existe déjà presque plus et ne l’ignore point; Dieu sait ce qui a pris en moi la place de ma personnalité. Je lis mon sort chaque jour dans des yeux terribles toujours braqués sur moi, même quand ils ne sont pas devant moi. Ces yeux, maintenant, se taisent (ils se taisent toujours), mais je connais leur secret. Sa maison est sombre et morne d’ennui; elle cache un mystère. Je suis convaincue qu’il a, dans un tiroir, un rasoir dont la lame est enveloppée de soie, comme celui de cet assassin de Moscou qui, lui aussi, vivait avec sa mère et méditait de trancher une gorge. Tout le temps que j’ai demeuré dans leur maison, j’ai eu constamment l’impression qu’il devait y avoir quelque part, sous le plancher, un cadavre caché peut-être par son père, recouvert de toile cirée, comme celui qu’on a trouvé à Moscou, et également entouré de flacons d’élixir de Jdanov; je pourrais même vous montrer le coin où doit être ce cadavre. Il se tait toujours, mais je sais bien que sa passion pour moi est telle qu’elle ne pouvait pas ne pas tourner à la haine. Votre mariage et le mien auront lieu le même jour; il en a été décidé ainsi avec lui. Je n’ai pas de secret pour lui. Je serais capable de le tuer par peur… Mais il me tuera avant que je m’y résolve… Il vient de rire en me voyant écrire cela et il prétend que je divague. Il sait que c’est à vous que j’écris.»
Il y avait dans ces lettres encore bien d’autres pensées délirantes. L’une de ces lettres, la seconde, couvrait d’une écriture très fine deux feuilles de papier de grand format.
Le prince sortit enfin du parc obscur où, comme la veille, il avait longuement erré. La nuit pâle et transparente lui parut plus claire que de coutume. «Se peut-il qu’il soit encore si tôt?» pensa-t-il. (Il avait oublié de prendre sa montre.) Il crut entendre une musique lointaine «C’est probablement au vauxhall, se dit-il encore; ils n’y sont sûrement pas allés aujourd’hui.» Au moment où il faisait cette réflexion, il s’aperçut qu’il était devant leur maison, il s’était bien douté qu’il finirait par aboutir là. Le cœur défaillant, il gravit la terrasse.
Elle était déserte; personne ne vint au-devant de lui. Il attendit un moment, puis ouvrit la porte qui donnait accès à la salle. «Cette porte n’est jamais fermée», pensa-t-il rapidement. La salle aussi était vide; l’obscurité y était presque complète. Debout au milieu de la pièce, le prince se tenait indécis. Soudain, une porte s’ouvrit et Alexandra Ivanovna entra, une bougie à la main. À la vue du prince, elle eut un mouvement de surprise et s’arrêta dans une attitude interrogative. Évidemment, elle ne faisait que traverser la pièce d’une porte à l’autre, et ne s’attendait pas à trouver quelqu’un.
– Comment se fait-il que vous soyez ici? dit-elle enfin.
– Je… suis entré en passant…
– Maman n’est pas très bien, Aglaé non plus. Adélaïde est en train de se mettre au lit et je vais faire de même Nous sommes restées seules toute la soirée à la maison. Papa et le prince Stch… sont à Pétersbourg.
– Je suis venu… je suis venu chez vous… maintenant…
– Vous savez quelle heure il est?
– Ma foi non…
– Minuit et demi. Nous nous couchons toujours à une heure.
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