Romain Rolland - Jean-Christophe Tome III
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La présentation eut lieu à la porte de Ada, sur le palier de son étage. Ernst et Ada se saluèrent cérémonieusement. Ada sortait, suivie de son inséparable Myrrha, qui, en voyant Ernst, eut un petit cri de surprise. Ernst sourit, s’approcha, et embrassa Myrrha, qui sembla le trouver tout naturel.
– Comment! Vous vous connaissez? demanda Christophe, stupéfait.
– Sans doute! dit Myrrha, en riant.
– Depuis quand?
– Il y a beau temps!
– Et tu le savais? demanda Christophe à Ada. Pourquoi ne me l’as-tu pas dit?
– Si tu crois que je connais tous les amants de Myrrha! dit Ada, en haussant les épaules.
Myrrha releva le mot, et feignit, par jeu, de se fâcher. Christophe n’en put jamais savoir davantage. Il était attristé. Il lui semblait que Ernst, que Myrrha, que Ada avaient manqué de franchise, bien qu’à vrai dire il n’eût à leur reprocher aucun mensonge; mais il était bien difficile à croire que Myrrha, qui n’avait aucun secret pour Ada, lui eût fait mystère de celui-ci, et que Ernst et Ada ne se connussent pas déjà. Il les observa. Mais ils échangèrent seulement quelques paroles banales, et Ernst ne s’occupa plus que de Myrrha, tout le reste de la promenade. Ada, de son côté, ne parlait qu’à Christophe; et elle fut beaucoup plus aimable pour lui qu’à l’ordinaire.
Dès lors, Ernst fut de toutes leurs parties. Christophe se fût bien passé de lui; mais il n’osait le dire. Ce n’est pas qu’il eût un autre motif de vouloir éloigner son frère, que la honte de l’avoir pour compagnon de plaisir. Il était sans défiance. Ernst ne lui en donnait aucun sujet: il paraissait épris de Myrrha, et il observait envers Ada une réserve polie, et même une affectation d’égards, qui étaient presque déplacés; c’était comme s’il voulait reporter sur la maîtresse de son frère un peu du respect qu’il lui témoignait à lui-même. Ada ne s’en étonnait pas, et elle ne se surveillait pas moins.
Ils faisaient de longues promenades ensemble. Les deux frères marchaient devant; Ada et Myrrha, riant et chuchotant, suivaient à quelques pas. Elles s’arrêtaient longuement pour causer, plantées au milieu de la route. Christophe et Ernst s’arrêtaient aussi pour les attendre. Christophe finissait par s’impatienter, et reprenait sa marche; mais il se retournait bientôt, avec dépit, en entendant Ernst rire et causer avec les deux bavardes. Il eût voulu savoir ce qu’ils disaient; mais quand ils arrivaient à lui, leur conversation s’arrêtait.
– Qu’est-ce que vous avez donc toujours à comploter ensemble? demandait-il.
Ils répondaient par une plaisanterie. Ils s’entendaient tous trois, comme larrons en foire.
Christophe venait d’avoir une dispute assez vive avec Ada. Ils se boudaient depuis le matin. Par extraordinaire, Ada n’avait pas pris l’air digne et froissé, qu’elle adoptait en pareil cas, afin de se venger, en se rendant aussi insupportablement ennuyeuse que possible. Pour cette fois, elle feignait simplement d’ignorer l’existence de Christophe, et elle était d’excellente humeur avec les deux autres compagnons. On eût dit qu’au fond elle n’était pas fâchée de cette brouille.
Christophe avait, au contraire, un grand désir de faire la paix; il était plus épris que jamais. À sa tendresse se joignait un sentiment de reconnaissance pour tout ce que leur amour avait eu de bienfaisant, un regret d’en gaspiller les heures par de stupides disputes et des pensées mauvaises, – et la crainte sans raison, l’idée mystérieuse que cet amour allait finir. Il regardait avec mélancolie le joli visage de Ada qui feignait de ne point le voir, et qui riait avec les autres; et ce visage éveillait en lui tant de chers souvenirs, d’amour profond, d’intimité sincère, – ce visage charmant avait même, par moments, – (il avait en ce moment) – tant de bonté, et un sourire si pur, que Christophe se demandait pourquoi ce n’était pas mieux entre eux, pourquoi ils se gâtaient à plaisir leur bonheur, pourquoi elle s’acharnait à oublier les heures lumineuses, à démentir ou à combattre ce qu’elle avait de brave et d’honnête en elle, – quelle étrange satisfaction elle pouvait trouver à troubler, à souiller, ne fût-ce qu’en pensées, la pureté de leur affection. Il sentait un immense besoin de croire en ce qu’il aimait, et il essayait, une fois de plus, de se faire illusion. Il se reprochait d’être injuste, il avait remords des pensées qu’il lui prêtait, et de son manque d’indulgence.
Il se rapprocha d’elle, il essaya de lui parler: elle lui répondit quelques paroles sèches: elle n’avait aucun désir de se réconcilier avec lui. Il insista, il la pria à l’oreille de vouloir bien l’entendre, un instant, à part des autres. Elle le suivit d’assez mauvaise grâce. Lorsqu’ils furent à quelques pas, et que ni Myrrha ni Ernst ne pouvaient plus les voir, il lui prit brusquement les mains, il lui demanda pardon, il s’agenouilla devant elle, dans le bois, au milieu des feuilles mortes. Il lui dit qu’il ne pouvait plus vivre ainsi, brouillé avec elle; il ne pouvait plus jouir de la promenade, de la belle journée, il ne pouvait plus jouir de rien, il ne pouvait même plus respirer, sachant qu’elle le détestait; il avait besoin qu’elle l’aimât. Oui, il était injuste souvent, violent, désagréable; il la supplia de lui pardonner: la faute en était à son amour même; il ne pouvait supporter rien de médiocre en lui, rien qui ne fût tout à fait digne d’elle et des souvenirs de leur cher passé. Il les lui rappela, il lui rappela leur première rencontre, leurs premiers jours ensemble; il dit qu’il l’aimait toujours autant, qu’il l’aimerait toujours. Qu’elle ne s’éloignât pas de lui! Elle était tout pour lui…
Ada l’écoutait, souriante, troublée, presque attendrie. Elle lui faisait ses bons yeux, les yeux qui disent qu’on s’aime et qu’on n’est plus fâché. Ils s’embrassèrent, et ils allaient, serrés l’un contre l’autre, dans le bois dépouillé. Elle trouvait Christophe gentil, et elle lui savait gré de ses tendres paroles; mais elle n’abandonnait rien pour cela des caprices malfaisants qu’elle avait dans la tête. Elle hésitait pourtant, elle n’y tenait plus autant. Elle n’en fit pas moins ce qu’elle avait projeté. Pourquoi? Qui peut le dire?… Parce qu’elle s’était promis, avant, qu’elle le ferait?… Qui sait? Il lui semblait peut-être plus piquant de tromper son ami, ce jour-là, pour lui prouver, pour se prouver à elle-même sa liberté. Elle ne pensait pas le perdre: elle ne l’eût pas voulu. Elle se croyait plus sûre de lui que jamais.
Ils étaient arrivés à une clairière dans la forêt. Deux sentiers s’en détachaient. Christophe prit l’un. Ernst prétendit que l’autre menait plus rapidement au sommet de la colline, où ils voulaient aller. Ada fut de son avis. Christophe, qui connaissait le chemin pour l’avoir souvent pris, soutint qu’ils se trompaient. Ils n’en démordirent pas. Alors il fut convenu qu’on ferait l’expérience; et chacun paria qu’il arriverait le premier. Ada partit avec Ernst. Myrrha accompagna Christophe; elle feignait d’être convaincue qu’il avait raison; et elle ajoutait: «Comme toujours.» Christophe avait pris le jeu au sérieux; et, comme il n’aimait point perdre, il marchait vite, trop vite au gré de Myrrha, qui avait beaucoup moins de hâte que lui:
– Ne te presse donc pas, m’ami, lui disait-elle, de son ton ironique et tranquille, nous arriverons toujours avant.
Il fut pris d’un scrupule:
– C’est vrai, dit-il, je crois que je vais un peu trop vite: ce n’est pas de jeu.
Il ralentit le pas.
– Mais je les connais, continua-t-il, je suis sûr qu’ils courent, pour être là avant nous.
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