Henryk Sienkiewicz - Quo Vadis?

Здесь есть возможность читать онлайн «Henryk Sienkiewicz - Quo Vadis?» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Quo Vadis?: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Quo Vadis?»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ce roman dépeint les persécutions que les chrétiens ont subies sous Néron au Ier siècle en racontant l'histoire de l'amour entre un patricien, Marcus Vinicius, et une jeune femme chrétienne, Lygie.
Le titre évoque la question qu'aurait posée Saint Pierre fuyant Rome et rencontrant Jésus-Christ portant sa croix: Quo vadis, Domine? (Où vas-tu, Seigneur?). Au travers de cette histoire attachante et romanesque, nous en apprenons beaucoup sur l'histoire et le quotidien des Romains de cette époque. Le lecteur pourra consulter avec profit le site – http://quovadis.oeuvre.free.fr/ – entièrement consacré à cette oeuvre.

Quo Vadis? — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Quo Vadis?», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

«J’avais fait connaissance la veille d’un homme étrange, un certain Paul de Tarse avec lequel je m’étais entretenu du Christ et de sa doctrine; sa parole était si puissante que chacun de ses mots me faisait l’effet d’ébranler les bases de notre monde. Ce même homme me rendit visite après le départ de Lygie et me dit: «Lorsque Dieu aura ouvert tes yeux à la lumière, lorsqu’il en aura fait tomber les taies, comme il a fait tomber la taie des miens, tu sentiras alors qu’elle a agi raisonnablement, et peut-être alors la retrouveras-tu.» Et voilà que ces paroles me torturent le cerveau comme si je les avais entendues de la bouche de la pythie de Delphes. Par moments, je crois y comprendre quelque chose. Tout en aimant les hommes, ils sont ennemis de notre manière de vivre, de nos dieux et… de nos crimes. Voilà pourquoi elle m’a fui. Lygie a fui en moi l’homme qui appartient à un autre monde, qui devait lui imposer une vie également criminelle aux yeux des chrétiens.

«Tu me diras que, puisqu’elle pouvait me repousser, rien ne l’obligeait à s’éloigner. Et si elle m’aimait aussi, elle? Dans ce cas, elle se dérobait à son amour. À cette seule pensée, je voudrais envoyer des esclaves par toutes les ruelles de Rome, avec l’ordre de crier au seuil de chaque maison: «Lygie, reviens!» Pourtant, je ne lui aurais pas défendu de croire en son Christ, à qui j’aurais moi-même élevé un autel dans l’atrium. Que m’importe un dieu de plus, et pourquoi ne croirais-je pas en lui, moi qui crois si peu aux anciens dieux? Je sais de la façon la plus certaine que les chrétiens ne mentent jamais, et ils disent qu’il est ressuscité: or, un homme ne ressuscite pas!

«Ce Paul de Tarse, citoyen romain, mais de race juive, et qui connaît les anciens livres hébraïques, m’a dit qu’il y a plus de mille ans les prophètes ont prédit l’avènement du Christ. Ce sont là choses extraordinaires, mais l’extraordinaire ne nous entoure-t-il pas de toutes parts et a-t-on déjà cessé de parler d’Apollonius de Tyane? Paul affirme qu’il n’y a pas toute une troupe de dieux, mais un seul, et cela me parait raisonnable. Sénèque est aussi de cet avis, comme beaucoup d’autres avant lui. Le Christ a existé, il s’est laissé crucifier pour le salut du monde et il est ressuscité. Tout cela ne fait aucun doute. Je ne vois donc pas de motif de m’entêter dans l’opinion contraire; pourquoi ne lui élèverais-je pas un autel, quand je suis prêt à en ériger un à Sérapis, par exemple? Je ne ferais même aucune difficulté pour renier les autres dieux, les gens d’esprit raisonnable n’y croyant plus. Mais cela, paraît-il, ne suffit pas aux chrétiens. Ce n’est pas tout que de vénérer le Christ, il faut encore pratiquer sa doctrine; cela équivaut à se trouver sur le rivage d’une mer que l’on vous ordonne de passer à pied. Si même je leur faisais la promesse de pratiquer leur doctrine, ils comprendraient que c’est là un son vide échappé de mes lèvres. Paul ne me l’a pas caché.

«Tu sais combien j’aime Lygie et qu’il n’est rien que je ne fasse pour elle. Mais, le demandât-elle, je ne pourrais soulever dans mes bras le Soracte ou le Vésuve, ni faire tenir dans la paume de ma main le lac de Trasimène, ni changer mes yeux noirs en des yeux bleus comme ceux des Lygiens. Qu’elle le désire, je le désirerais aussi, mais je serais impuissant à le faire. Je ne suis pas un philosophe, toutefois je ne suis pas si sot que j’ai pu te paraître souvent. Voici donc ce que je te dirai: Je ne sais comment les chrétiens s’arrangent pour vivre; mais, par contre, ce que je sais bien, c’est que là où commence leur doctrine, là finit la suprématie romaine, là finit Rome, là finit la vie, là n’existe plus de différence entre le vainqueur et le vaincu, le riche et le pauvre, le maître et l’esclave, là finit le gouvernement, là finissent César, la loi et tout l’ordre établi, et, à la place de tout cela, il n’y a plus que le Christ et une miséricorde que nous ignorons, une bonté contraire à tous nos instincts et conceptions romains. Lygie m’intéresse plus, je te l’avoue, que Rome entière et sa domination, et périsse le monde, pourvu que je l’aie, elle, dans ma maison. Mais là n’est pas la question. Il ne suffit pas aux chrétiens qu’on soit d’accord avec eux en paroles. Il faut sentir aussi ce qui est le bien et n’avoir rien autre dans l’âme. Les dieux m’en sont témoins, cela m’est impossible. Comprends-tu ce que je veux dire? Quelque chose dans ma nature repousse leur doctrine, et si même ma bouche la glorifiait, si même je conformais ma conduite à ses enseignements, ma raison et mon âme me démontreraient que c’est par amour pour Lygie et que, sans elle, rien au monde ne me serait plus antipathique. Fait étrange, ce Paul de Tarse le devine, et de même, malgré son air de rustre et sa basse extraction, Pierre, ce vieux théurge, le plus grand parmi eux, et qui fut un disciple du Christ. Et sais-tu ce qu’ils font? Ils prient, ils demandent pour moi une chose qu’ils appellent la grâce; mais l’inquiétude seule me vient, et de plus en plus je languis de Lygie.

«Je t’ai écrit qu’elle avait fui à mon insu. Mais en partant elle m’a laissé une croix confectionnée par elle-même avec de petites branches de buis. J’ai trouvé cette croix près de mon lit à mon réveil. Je la garde dans mon lararium et, sans bien savoir pourquoi, je ne m’en approche qu’avec crainte et respect, comme si elle avait quelque chose de divin. Je l’aime, cette croix, parce que ses mains en ont lié les branches, et en même temps je la hais, parce que c’est elle qui nous sépare. Je crois y voir parfois des sortilèges et que le théurge Pierre, pour simple pêcheur qu’il se dise, est plus grand qu’Apollonius et tous ses précurseurs, et qu’il a jeté un sort sur Lygie, sur Pomponia, sur moi-même.

«Tu me dis que, dans ma lettre précédente, on sent l’inquiétude et la tristesse. Je suis triste, parce que j’ai de nouveau perdu Lygie, et je suis inquiet, parce qu’il y a quelque chose de changé en moi. Je te parle en toute franchise: il n’y a rien de moins conforme à ma nature que cette doctrine, et pourtant, depuis que je me suis heurté à elle, je ne me reconnais plus. Est-ce de la sorcellerie, est-ce de l’amour? Circé transformait par son seul attouchement le corps des hommes: de même, on a transformé mon âme. Lygie aurait-elle pu le faire, ou, pour mieux dire, Lygie aidée de l’étrange doctrine qu’elle professe?

«Quand je quittai les chrétiens pour revenir chez moi, personne ne m’y attendait plus. On me croyait à Bénévent et que je ne reviendrais pas de sitôt. Je trouvai donc la maison en désordre et mes esclaves ivres autour d’un festin qu’ils s’offraient dans mon triclinium. Ils s’attendaient à la mort plutôt qu’à me voir apparaître, et certes, elle les eût moins troublés. Tu sais avec quelle rigueur je les dirige. Tous tombèrent à genoux et plusieurs s’évanouirent de terreur. Et moi, sais-tu ce que je fis? Mon premier mouvement fut de faire apporter des fers rouges et des verges; mais aussitôt je fus pris d’une sorte de honte et, le croirais-tu? d’une certaine pitié pour ces misérables. Il se trouve encore parmi eux de vieux esclaves que, du temps d’Auguste, mon grand-père Marcus Vinicius ramena des bords du Rhin. Je m’enfermai dans ma bibliothèque, et là m’assaillirent des idées encore plus singulières, à savoir qu’après ce que j’avais vu et entendu chez les chrétiens, je ne devais plus agir vis-à-vis des esclaves comme je l’avais fait jusqu’alors, et qu’eux aussi étaient des hommes. Pendant deux jours ils vécurent dans l’effroi, pensant que je remettais le châtiment à plus tard pour le faire plus terrible; moi, je ne punissais pas, et je n’ai pas puni, parce que je ne le pouvais pas. Après trois jours, je les ai réunis et je leur ai dit: «Je vous pardonne; tâchez, par la ponctualité de votre service, de réparer votre faute.» À ces mots ils sont tombés à genoux, fondant en larmes, les bras tendus vers moi et m’appelant leur maître et leur père; moi, je te l’avoue à ma confusion, j’étais ému aussi. Il m’a semblé qu’à ce moment, je voyais la douce figure de Lygie et ses yeux baignés de larmes qui me remerciaient. Proh pudor! j’ai senti mes cils, eux aussi, se mouiller… Que te dirai-je? je ne puis me passer d’elle. Seul, je souffre, je suis très malheureux et ma douleur est bien plus grande encore que tu ne le supposes…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Quo Vadis?»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Quo Vadis?» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Эрленд Лу - Курт, quo vadis?
Эрленд Лу
Henrik Sienkiewicz - Quo vadis
Henrik Sienkiewicz
Хенрик Сенкевич - Quo vadis
Хенрик Сенкевич
Генрик Сенкевич - Quo vadis
Генрик Сенкевич
Генрык Сянкевіч - Quo Vadis
Генрык Сянкевіч
Hienryk Siankievič - Quo Vadis
Hienryk Siankievič
libcat.ru: книга без обложки
Андрей Андронов
Henryk Sienkiewicz - Sienkiewicz - Quo vadis?
Henryk Sienkiewicz
Марк Дронов - Quo vadis?
Марк Дронов
Отзывы о книге «Quo Vadis?»

Обсуждение, отзывы о книге «Quo Vadis?» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x