Henryk Sienkiewicz - Quo Vadis?

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Ce roman dépeint les persécutions que les chrétiens ont subies sous Néron au Ier siècle en racontant l'histoire de l'amour entre un patricien, Marcus Vinicius, et une jeune femme chrétienne, Lygie.
Le titre évoque la question qu'aurait posée Saint Pierre fuyant Rome et rencontrant Jésus-Christ portant sa croix: Quo vadis, Domine? (Où vas-tu, Seigneur?). Au travers de cette histoire attachante et romanesque, nous en apprenons beaucoup sur l'histoire et le quotidien des Romains de cette époque. Le lecteur pourra consulter avec profit le site – http://quovadis.oeuvre.free.fr/ – entièrement consacré à cette oeuvre.

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Nazaire seul ne trouvait pas grâce devant lui, car il supposait au jeune garçon l’audace d’être amoureux de Lygie. Longtemps, il est vrai, il résista à l’envie de lui témoigner son aversion. Mais comme, un jour, l’adolescent avait apporté à la jeune fille deux cailles, payées d’un argent péniblement gagné, le descendant des Quirites se réveilla en Vinicius, pour qui l’enfant d’un peuple étranger valait moins que le plus misérable mendiant. Entendant Lygie le remercier, il pâlit et, tandis que Nazaire était allé chercher de l’eau pour les oiseaux, il dit:

– Lygie, comment peux-tu souffrir qu’il t’offre des présents? Ignores-tu donc que les Grecs appellent ceux de sa nation: ces chiens de juifs?

– Je ne sais comment les appellent les Grecs, mais je sais que Nazaire est chrétien et qu’il est mon frère.

Elle le regarda avec tristesse et surprise, car elle était déshabituée de constater chez lui de tels accès de violence. Lui serra les dents, pour ne pas se récrier qu’il ferait mourir un tel frère sous le bâton, ou l’enverrait, les fers aux pieds, bêcher la terre dans ses vignobles de Sicile… Toutefois, il se contint, étouffa sa colère et dit:

– Pardonne-moi, Lygie; c’est que, pour moi, tu es fille de roi et l’enfant adoptive des Plautius.

Et il sut si bien se dominer que, lorsque Nazaire rentra dans la chambre, il lui promit de lui faire don, à son retour dans sa villa, d’un couple de paons ou de flamants, qui foisonnaient dans ses jardins.

Lygie comprenait combien lui coûtaient ces victoires sur lui-même, et plus elles étaient fréquentes, plus son cœur inclinait vers lui. Mais, en ce qui touchait Nazaire, il avait moins de mérite qu’elle ne le supposait. Il pouvait avoir eu un instant quelque ressentiment contre lui, mais non de la jalousie. En réalité, le fils de Myriam ne valait à ses yeux pas plus qu’un chien; c’était, du reste, un gamin, incapable d’aimer Lygie autrement que d’un amour inconscient et soumis. La véritable lutte que devait soutenir le jeune tribun, c’était pour se mettre d’accord, même tacitement, avec la vénération dont ces gens entouraient le nom du Christ et sa doctrine. Aussi Vinicius éprouvait-il d’étranges sentiments. Cette doctrine, quelle qu’elle fût, était celle que professait Lygie et que, par là même, il était prêt à reconnaître. Plus ses forces lui revenaient, mieux il se rappelait la série des événements qui s’étaient déroulés depuis cette nuit de l’Ostrianum, les pensées, les réflexions qui avaient depuis traversé son cerveau, et plus aussi il s’étonnait de la puissance surnaturelle de cette religion qui transformait si radicalement l’âme humaine. Il comprenait que cette doctrine était quelque chose d’insolite, encore ignorée de tous, et il se disait que si elle venait à embrasser le monde entier, à lui infuser son amour et sa miséricorde, alors commencerait une ère semblable à celle où régnait sur l’Univers non pas Zeus, mais Saturne. Il n’osait douter ni de l’origine miraculeuse du Christ, ni de sa résurrection, ni des autres miracles. Les témoins qui en parlaient inspiraient trop de confiance, ils étaient de trop bonne foi et fuyaient trop le mensonge pour qu’on pût douter de leurs récits. Enfin, tout en négligeant de croire aux dieux, le scepticisme romain croyait aux miracles.

Vinicius se trouvait donc en présence d’une étrange énigme qu’il était impuissant à résoudre.

D’autre part, cette doctrine lui semblait, plus que toute autre, en opposition avec l’ordre de choses existant, impraticable dans la vie et insensée. D’après lui, à Rome et sur toute la terre, les hommes pouvaient être mauvais, mais partout l’organisation sociale était bonne. Si, par exemple, César eût été digne, si le Sénat n’eût point été composé d’ignobles débauchés, mais de gens comme Thraséas, qu’eût-on pu souhaiter de mieux? Le monde romain, la puissance romaine, n’était-ce pas là d’excellentes choses? La division en castes n’était-elle pas sensée et juste? Et pourtant, – songeait Vinicius, – la doctrine chrétienne devait troubler tout cet ordre, détruire la toute-puissance et niveler les inégalités humaines. Que deviendraient alors la suprématie et la grandeur de Rome? Rome pouvait-elle renoncer à l’empire du monde, traiter d’égale à égal avec ce troupeau de peuples vaincus? Autant de choses qui ne pouvaient entrer dans la tête d’un patricien.

De plus, cette doctrine était contraire à ses goûts, à ses habitudes, à son caractère, à sa conception de la vie. Il ne pouvait, dans le cas où il l’adopterait, s’imaginer une telle simplification de son existence. Elle l’intimidait, elle l’étonnait, et toute sa nature se révoltait contre elle. Il sentait aussi qu’elle seule le séparait de Lygie, et cette pensée lui faisait haïr cette doctrine de toute son âme.

Toutefois, il pouvait déjà comprendre que c’était elle qui avait marqué Lygie de cette beauté extraordinaire, inexplicable; elle qui avait fait naître dans son cœur à lui, outre l’amour, le respect, outre le désir, l’adoration; elle qui avait fait de la jeune fille l’être le plus cher au monde. Et alors, il se reprenait à aimer le Christ, se disant qu’il fallait ou L’aimer ou Le haïr, mais non rester indifférent. Il était comme heurté par deux vagues opposées: il hésitait dans ses idées, dans ses sentiments, sans pouvoir arrêter son choix; et il finissait par incliner la tête, par honorer en silence ce Dieu qu’il ne comprenait pas, par le vénérer, uniquement parce qu’il était le Dieu de Lygie.

Celle-ci voyait bien ce qui se passait en lui. Elle se rendait compte de cette lutte intérieure et de la répulsion de sa nature pour cette doctrine. Cela l’attristait mortellement; mais, d’autre part, le respect tacite qu’il vouait au Christ éveillait sa compassion, sa pitié et sa reconnaissance et l’attirait vers lui. Elle se rappelait Pomponia Græcina et Aulus. La pensée que par-delà la tombe elle ne retrouverait plus Aulus était pour Pomponia une cause perpétuelle de tristesse. Lygie comprenait mieux à présent cette amertume et cette douleur. Elle avait, elle aussi, rencontré un être cher; et la séparation éternelle les menaçait. Parfois cependant elle se berçait de l’espoir que l’âme de Vinicius s’ouvrirait aux vérités chrétiennes. Mais c’étaient là de courtes illusions. Elle le connaissait et le comprenait bien déjà: Vinicius chrétien! Ces deux mots ne pouvaient se concilier, même dans sa tête inexpérimentée. Si Aulus, sage et pondéré comme il l’était, ne pouvait se convertir au christianisme sous l’influence de l’intelligente et vertueuse Pomponia, comment Vinicius le pourrait-il? Aucune réponse n’était possible, ou plutôt il n’y en avait qu’une: pas d’espoir, pas de salut!

Lygie reconnut avec effroi que la condamnation suspendue sur lui, loin de provoquer en elle de l’aversion, lui inspirait une pitié qui le lui rendait plus cher encore. Et, par moments, il lui prenait envie de lui parler franchement de son ténébreux passé. Or, un jour qu’assise auprès de lui, elle lui disait que, hors de la doctrine chrétienne, il n’y avait pas de vie, lui, qui commençait à récupérer ses forces, se souleva sur son bras valide, posa soudain sa tête sur les genoux de la jeune fille et lui dit:

– La vie, c’est toi!

Alors, Lygie cessa de respirer; la conscience l’abandonna et une sorte de tressaillement de plaisir courut dans tout son être. De ses mains elle le prit aux tempes, s’efforça de lui soulever la tête, mais dans cet effort, elle se pencha si bien vers lui que ses lèvres frôlèrent les cheveux de Vinicius. Ce fut un instant d’ivresse et de lutte contre eux-mêmes et contre un amour qui les poussait aux bras l’un de l’autre. Enfin Lygie, sentant la tête lui tourner et une flamme lui parcourir les veines, se releva et s’enfuit. C’était la dernière goutte qui allait faire déborder le vase.

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