Alexandre Dumas - Fernande

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La baronne de Barthèle attend son vieil ami et amant le comte de Montgiroux, pair de France. Son fils Maurice, marié à la nièce du comte, se meurt de fièvre cérébrale. Sur la suggestion du médecin de Maurice, la baronne a accepté de faire venir à son château Mme Ducoudray qui pourrait apaiser la fièvre du mourant. À son arrivée, la dame apprend le but de sa visite, sauver Maurice – Maurice, prénom qui ne lui est pas inconnu. Le comte découvre lui que Mme Ducoudray n'autre que Fernande,la courtisane qu’il a pris pour maîtresse. Arrive ensuite Mme de Neuilly, parente de la baronne, veuve envieuse qui reconnaît en Fernande une ancienne pensionnaire d’orphelinat et qui voudrait bien savoir comment elle s'y est pris pour faire ce riche mariage avec M. Ducoudray. Elle révèle que Fernande est de sang noble, fille de la famille de Mormant. Par son entremise, Fernande apprend à son tour que Maurice est en fait le fils du baron…

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Clotilde regarda Fabien avec une espèce de terreur; il était impossible de lire plus profondément et plus juste dans sa pensée, que venait de le faire monsieur de Rieulle.

– Monsieur, dit-elle, incapable de dissimuler l’émotion qu’elle éprouvait, qui donc vous a donné ce pouvoir étrange?

– De lire dans vos sentiments, madame? Un amour profond et véritable, un amour comme vous méritez d’en faire naître un.

– Oh! monsieur, par pitié, je vous en prie! s’écria la jeune femme en rappelant toutes ses forces et en faisant un mouvement pour s’éloigner.

– De la pitié, reprit Fabien en baissant la voix pour donner par le mystère plus d’entraînement à ses paroles; de la pitié! et en a-t-il eu pour vous, lui? Mari d’une femme charmante, dont il a juré en face de Dieu de faire le bonheur, il l’abandonne, et pour qui? Pour une autre femme, qui lui présente, non pas l’équivalent de ce qu’il perd, une seconde Clotilde n’existe pas, non, il l’abandonne pour une courtisane; pendant trois mois, il n’a de repos, de bonheur, de joie qu’auprès d’elle: elle le quitte, et avec l’amour de cette femme sa vie à lui s’en va; vous que tout rattache à sa vie de ce moment vous n’êtes plus rien dans sa vie. Malgré le dévoûment de sa femme, malgré l’amour de sa mère, il va mourir; il a déjà dit adieu à la création, déjà ses yeux sont à moitié fermés; déjà vous êtes à demi vêtues de deuil: sa maîtresse bien-aimée apparaît, et pour elle seulement il consent à revivre, pour elle seulement il a des regards, pour elle seulement il a un cœur. Pourquoi donc alors, vous dont il ne se souvient pas, vous souviendriez-vous de lui? pourquoi donc le lien qu’il brise vous enchaîne-t-il encore? et pourquoi, quand vous n’avez qu’à étendre la main pour trouver un amour que votre cœur lui a demandé vainement, quand je vous offre, par mon dévouement le plus absolu, de vous rendre ce qu’il vous a ôté, pourquoi vous effrayer, pourquoi craindre, pourquoi me repousser?

– Oh! monsieur, monsieur, murmura Clotilde, imprimant à ses paroles un accent plus sourd encore que celui de Fabien; monsieur, ne parlez pas ainsi, je vous en conjure; Maurice est votre ami, et je suis sa femme.

– Et n’ai-je point respecté les devoirs de l’ami, madame, tant que Maurice a respecté vis-à-vis de vous ceux de l’époux? Croyez-vous que je vous aime depuis trois mois seulement? Croyez-vous que cet amour me soit venu tout à coup en voyant vos larmes, en approfondissant votre tristesse? Non, madame, détrompez-vous, je vous aime depuis que je vous ai vue; seulement je vous croyais heureuse comme vous méritez de l’être. Je savais la liaison de Maurice avec Fernande; vous ai-je par un seul mot, par une seule parole, laissé soupçonner la trahison de Maurice? Non, madame, rendez-moi plus de justice: c’est quand toute mesure a été rompue, que j’ai rompu le silence; c’est quand vous avez eu la preuve irrécusable que l’amour de Maurice ne vous appartenait plus, que je vous ai parlé de mon amour; et encore, à l’heure qu’il est, qu’est-ce que je vous demande? D’avoir en moi la confiance que vous auriez dans un frère; de vous reposer sur moi comme vous vous reposeriez sur un ami, de me laisser vous aimer, de me laisser vous le dire; voilà tout. Vous ne répondrez pas à ce sentiment si vous le voulez, mais vous saurez au moins qu’en échange d’un cœur ingrat, vous aurez trouvé un cœur tout dévoué.

– Laissez-moi partir, monsieur, dit Clotilde, essayant de dégager sa main de celle du jeune homme; laissez-moi le rejoindre. En vous écoutant plus longtemps, je sens que nous serions coupables tous les deux.

– Coupables? reprit Fabien. Oui, sans doute, nous le serions, si l’amour de votre mari, en vous donnant le bonheur, vous défendait l’espérance. Mais il n’en est point ainsi, heureusement. Sa folle passion pour cette femme vous rend toute liberté; accordez-moi donc encore quelques instants. Eh! mon Dieu! qui sait quand je vous reverrai, quand je vous trouverai seule, quand cette bienheureuse occasion me sera donnée de vous dire tout ce que je vous dis?

– Monsieur, monsieur, dit la jeune femme, au nom du ciel! laissez-moi; il fait nuit close, il n’est point convenable que nous soyons seuls ici. Laissez moi retourner près de Maurice, je vous en supplie.

– Près de Maurice! croyez-vous qu’il vous attende? Retourner près de Maurice! pourquoi faire? Pour gêner ses regards, pour le contraindre? Non, non. Une autre est près de Maurice à cette heure, une autre le console, une autre le rend à la vie.

– Vous vous trompez, monsieur, dit, derrière Fabien, une voix grave et calme; cette autre est ici.

Fabien et Clotilde jetèrent ensemble un cri de surprise.

– Fernande! s’écria Clotilde.

– Vous nous écoutiez, madame? dit Fabien.

– Dites que je vous ai entendus sans le vouloir, dit Fernande avec une assurance de maintien qui imposa le respect, même à la femme du monde, et alors je suis venue.

– Fernande, dit Fabien d’un ton railleur, votre place n’est pas ici, vous le savez bien; votre place est près de Maurice.

– Ma place est partout où je puis être utile, et en ce moment ma place est ici.

– C’est pour Maurice qu’on vous a fait venir, dit Fabien, et non pour un autre.

– Eh bien, c’est Maurice que je garde. Ce matin, je lui ai sauvé la vie, ce soir, je lui sauverai l’honneur.

– Je ne vous comprends pas, madame, dit Fabien impatienté, ni madame de Barthèle non plus.

– Que vous ne me compreniez pas, vous, monsieur de Rieulle, c’est possible, dit Fernande, mais madame de Barthèle me comprendra, j’en suis sûre, car je lui parlerai au nom de ce qu’elle a de plus sacré en ce monde.

– Fernande moraliste!

– Et pourquoi pas, monsieur de Rieulle? De quelque bouche que nous vienne la vérité, c’est toujours la vérité. Or, écoutez-moi, madame de Barthèle. La femme qui a donné sa foi devant un magistrat, la femme qui a pris Dieu et les hommes à témoin de sa fidélité, cette femme-là, quand elle se parjure, descend plus bas que la courtisane, car elle se fait adultère.

– Oh! oui, oui, vous avez raison, Fernande! s’écria Clotilde; oui, vous avez raison, car ma conscience me disait ce que votre bouche me dit.

– Fernande, vous devenez folle, murmura Fabien à demi-voix, et en saisissant la main de la courtisane. Mais celle-ci, sans se laisser intimider ni par le geste ni par la parole, quoique tous deux continssent une menace, se retourna vers lui:

– Vous avez donc oublié, continua-t-elle, que si le séducteur de la jeune fille peut quelquefois réparer sa faute, jamais le corrupteur de la femme mariée n’a le droit de racheter son crime? Une jeune fille qui tombe dans le piège n’est qu’une fille déshonorée, une femme qui glisse dans l’abîme est une femme perdue.

– Oh! madame, madame, s’écria Clotilde en joignant les mains, que me dites-vous là? mon Dieu!

– Vous vous trompez, madame, dit Fernande avec l’accent d’une douce et profonde pitié. Aucune des paroles que je prononce ne s’adresse à vous, et si quelque expression sortie de ma bouche a porté atteinte au respect que je dois à l’honnête femme, je vous en demande pardon. C’est à M. de Rieulle que je parle, et vous le voyez, madame, c’est M. de Rieulle qui n’ose me répondre.

– Parce que votre audace me rend muet de surprise, dit Fabien.

– Mon audace! Oui, je sais que tout le monde ne l’aurait pas cette audace. Mais mon mérite n’est pas grand de vous parler ainsi, monsieur. Quel mal pouvez-vous me faire, à moi? Dire que vous avez été mon amant? Ce serait un mensonge, c’est vrai; mais ce mensonge, qui déshonorerait toute autre, ne me fera d’autre mal que de me mettre un peu plus à la mode, voilà tout. Non, votre puissance, si terrible contre les femmes du monde qui ont un mari, une mère, une famille à qui elles sont obligées de rendre compte de leurs actions, échoue contre moi, qui, seule et isolée, ne dois compte de ma conduite qu’à Dieu. C’est pourquoi je me place hardiment entre vous et madame de Barthèle, c’est pourquoi je lui dit: En écoutant cet homme, vous alliez vous perdre; venez avec moi, et je vais vous sauver.

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