Alexandre Dumas - Fernande

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La baronne de Barthèle attend son vieil ami et amant le comte de Montgiroux, pair de France. Son fils Maurice, marié à la nièce du comte, se meurt de fièvre cérébrale. Sur la suggestion du médecin de Maurice, la baronne a accepté de faire venir à son château Mme Ducoudray qui pourrait apaiser la fièvre du mourant. À son arrivée, la dame apprend le but de sa visite, sauver Maurice – Maurice, prénom qui ne lui est pas inconnu. Le comte découvre lui que Mme Ducoudray n'autre que Fernande,la courtisane qu’il a pris pour maîtresse. Arrive ensuite Mme de Neuilly, parente de la baronne, veuve envieuse qui reconnaît en Fernande une ancienne pensionnaire d’orphelinat et qui voudrait bien savoir comment elle s'y est pris pour faire ce riche mariage avec M. Ducoudray. Elle révèle que Fernande est de sang noble, fille de la famille de Mormant. Par son entremise, Fernande apprend à son tour que Maurice est en fait le fils du baron…

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» L’enfant que le marquis de Mormant vit arriver à Paris, et qu’il reçut dans ses bras en descendant de la chaise de poste, dut à peu près répondre à toutes ses espérances. J’étais naïve sans niaiserie, docile par discernement; je comprenais vite, et néanmoins je recevais toutes les impressions nouvelles sans m’y livrer étourdiment: j’allais de mes idées à celles qu’on me suggérait, d’après la logique des sens, sous la direction d’un esprit qu’on n’avait point encore faussé. Enfin, j’étais plus émue que surprise de la différence des habitudes, des usages et des objets. Je m’ouvrais pour ainsi dire à la vie, comme une fleur s’ouvre aux rayons du soleil, par l’effet d’une végétation naturelle.

» Et cependant que de contrastes!

» Dans ce vieux château féodal où nous étions au-dessus de tous, où jadis le seigneur avait son droit de justice haute et basse, l’espace donnait partout l’idée de la puissance. À l’extérieur, tout était grand: parc, forêts, terres, landes, bruyères; à l’intérieur, tout était fort, le bois y semblait indestructible comme le fer: les poutres sculptées des grandes salles, les panneaux des murailles, les colonnes aux torses contrariés, les meubles à figures fantastiques imposaient par leur caractère une sorte de respect pour celui à qui toutes ces choses appartenaient. Là, l’inégalité des conditions était tranchée comme au moyen âge: les serviteurs avec leurs longs cheveux, les servantes avec leurs coiffes de toile grise, semblaient avouer humblement une condition dont au reste ils n’étaient point humiliés, parce que c’était celle de leurs pères. Aussi la parole du maître était-elle toujours douce et pleine de bonhomie, car il comprenait qu’il n’avait aucune résistance à faire plier. Là, le commandement n’avait rien de hautain, l’obéissance n’avait rien de servile; tous les dimanches, maîtres et domestiques, agenouillés à l’église, redevenaient pour une heure égaux devant Dieu, confondant leurs âmes dans le même élan, et demandant au seul seigneur réel, par les pieuses paroles de l’oraison dominicale, le pain de chaque jour et le pardon des offenses. Puis la vie grasse et abondante pour tous; des étables richement garnies, une basse-cour retentissante, des chevaux nombreux, le sol fertilisé partout où il pouvait l’être, des fleurs, des fruits, l’air, le ciel; – l’hiver, autour d’un large foyer brûlant, le lin filé pour l’usage de la maison; les chants, les contes, les histoires, la poésie des hommes; – l’été, la réunion sous la feuillée, les brises du soir, le ramage des oiseaux, le parfum de l’Océan lointain, la poésie de Dieu.

» Voilà dans quel centre s’étaient écoulées les six premières années de mon enfance.

» À Paris, dans une maison à six étages qui contenait un monde, mon père occupait, rue Taitbout, au milieu des demeures étrangères, un second étage dont les fenêtres donnaient d’un côté sur la rue, de l’autre sur la cour. Deux valets revêtus d’une riche livrée se tenaient dans une étroite antichambre. Un salon qui aurait à peine contenu vingt personnes, et deux autres chambres, formaient l’ensemble de cette habitation, mesquine dans ses proportions, mais enrichie par l’or, la soie, les glaces, les peintures, les meubles fragiles. Là, jamais de brise du soir ni du matin; des senteurs factices renouvelaient l’air. Jamais d’aurore ni de crépuscule; un jour gris et pâle le matin, ou l’éclat des lampes et des bougies le soir. Cependant ceux qui venaient voir mon père lui faisaient des compliments sur son appartement, et lui disaient qu’il était bien logé.

» Hélas! c’était pour soutenir ce luxe, que le marquis de Mormant avait vendu l’héritage de ses pères, et en cela tout le monde lui donnait raison, car un fils de France allait défendre en Espagne le système politique d’après lequel il devait régner lui-même. Le marquis de Mormant donnait sa démission de diplomate, et redevenait le général de Mormant; mon père devait faire partie de l’expédition, il lui fallait des équipages, le train de son rang. La nécessité de se montrer en vrai gentilhomme, le désir de rester dans les bonnes grâces de la cour, cet orgueil si naturel aux grands seigneurs, qui ne veulent jamais recourir aux autres, et prétendent tout tirer d’eux-mêmes, avaient fait passer en la possession d’un riche roturier, d’un bourgeois enrichi, le manoir aristocratique; le besoin d’être riche élevait une famille et en abaissait une autre. Moi, enfant déshéritée, à la veille d’être orpheline, j’allais me préparer, dans un pensionnat, à la vie incertaine et dangereuse qui attend dans la société moderne la fille pauvre appauvrie encore par un grand nom.

» Ce fut dans cette pension que commencèrent, sinon mes premières douleurs, du moins mes premières hontes: là, plus de parents, par conséquent plus de refuge, déjà des distinctions, déjà des préférences en faveur de la toute-puissance de l’or; là, je fus initiée peu à peu par le babil de mes compagnes à cette triste science du monde qui resserre les limites de la volonté, qui apprend à modérer ses désirs, qui marque à chacune, à côté de la place que lui a faite la naissance, la place que la fortune lui a faite. Des filles de banquiers, de notaires, d’avoués, qui avaient un comptoir ou une étude en dot, s’y délectaient, à dix ans, de l’avenir doré qui les attendait. Moi seule je ne pouvais parler ni du passé ni de l’avenir: le passé, c’était le vieux château de Bretagne qui ne nous appartenait plus; l’avenir, c’était une campagne que l’on annonçait comme meurtrière, et dans laquelle mon père pouvait être tué.

» Mon père partit; je reçus deux lettres de lui, une de Bayonne, l’autre de Madrid; ce sont les seules que je possède; puis je fus bien longtemps sans recevoir de ses nouvelles.

» Seulement, je m’aperçus qu’à partir d’un certain moment, maîtres et maîtresses changèrent à mon égard; la pitié sembla succéder au devoir. On me regardait avec commisération, et l’on murmurait:

» – Pauvre enfant!

» Un jour, une de mes compagnes s’approcha de moi, et me dit:

» – Tu ne sais pas, Fernande? ton papa est mort.

» Dès lors tout me fut expliqué. On ignorait si mon père avait laissé quelque fortune, et si ma pension serait payée; en attendant, on me traitait déjà comme si j’étais à la charge de la communauté. Il ne faut jamais être en retard de mauvais procédés envers les malheureux.

» Mon père, blessé à mort devant Cadix, avait eu le temps d’écrire un testament; dans ce testament, il me donna pour tuteur le comte de C…, son frère d’armes, me recommanda au prince dans les bras duquel il rendit le dernier soupir; puis, comme un gentilhomme du temps passé, il quitta la vie en faisant une prière.

» Une année à peu près s’écoula, pendant laquelle je fus abreuvée de toutes les amertumes et de toutes les humiliations qui peuvent s’attacher à une orpheline; puis, au bout de cette année, l’intendant du comte de C… se présenta à la pension, paya pour moi, donna une gratification aux maîtresses et aux sous-maîtresses, ce qui ne se faisait même pas pour les filles de duc, et m’emmena chez le comte.

» J’avais pleuré le jour où j’avais appris la mort de mon père, mais bientôt mes larmes s’étaient taries: le coup qui m’avait frappée avait comme assourdi toutes mes facultés, et, pendant quelque temps, j’étais restée dans un état voisin de l’idiotisme. En face d’un homme qui me parlait de mon père, qui me racontait les détails de sa mort, mes larmes revinrent, je pleurai de nouveau. Cependant la voix de cet homme n’arrivait pas à mon cœur, et mon regard, avec un sentiment de crainte profonde, se baissait sous le sien.

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