Alfred de Vigny - Les consultations du docteur Noir
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Nous nous sommes choisis entre tous, nous nous sommes devinés et rencontrés, nous ne pouvons jamais nous perdre et nous nous devons l'un à l'autre nos pensées entières, puisqu'il nous faut garder pour le reste des hommes un silence nécessaire. D'où vient que vous m'avez laissé combattre seul depuis un an? Pensez-vous donc que tout soit fini et qu'il soit temps de se reposer? Croyez-vous que Daphné n'ait pas eu ses déserteurs? Grégoire de Nazianze notre ami, et qui étudiait avec nous, persiste à demeurer prêtre et s'est enfui dans le Pont; depuis la mort de Césarius son frère, il ne veut pas me voir et écrit contre moi.
Les deux Apollinaires se sont déclarés mes ennemis et le plus jeune a écrit jusqu'à trente livres contre moi. Eunape est toujours debout, il est vrai, et travaille courageusement. Il m'a ramené beaucoup d'esprits égarés, il a fortifié et rallié beaucoup d'écrivains et d'orateurs admirables qui manquaient de force et de persévérance, il a dévoilé le vice des chrétiens et la fourberie qui tache et corrompt leur fruit encore pendant à l'arbre."
Ici, il me regarda, je reculai involontairement.
"Toi, juif, dit-il, toi, jeune Alexandrin, dis-moi par exemple et dis-moi en toute hardiesse et franchise ce que tu penses de mes efforts à rebâtir ton Temple de Jérusalem.
– On m'a dit en Perse, répondis-je avec un peu d'effroi, on m'a dit que des feux souterrains avaient toujours consumé les ouvriers et que des prodiges t'avaient effrayé toi-même, grand Empereur."
Il reprit:
"On a dit mieux encore (et Jean et Basile sourirent avec dédain); on a dit que des croix de feu avaient paru sur Antioche et Jérusalem en même temps, tandis qu'on fouillait dans les fondations du Temple, et que ces croix s'imprégnaient sur les habits et sur les livres, sans que rien pût les effacer; on a dit que je n'avais pas osé poursuivre cette grande entreprise de relever votre Temple dont il ne doit pas rester pierre sur pierre, selon les Galiléens. Mais outre qu'il n'en reste déjà plus pierre sur pierre depuis Titus et Vespasien, ce qui rendait un miracle bien inutile, je ne pensais qu'à réunir votre malheureuse et patiente nation, par esprit de justice. Mais de vous-même sont venus les obstacles: les Samaritains et les Cutéens m'ont vite écrit que les Juifs cesseraient de payer les tributs et tenteraient de se soustraire à l'Empire Romain. Ils ont fait quelques émeutes dans la vallée de Bet-Rimon, et le gouverneur Alypius les avait provoquées en exigeant que le Temple fût construit sur un autre plan que celui de Salomon. Une légère secousse de tremblement de terre, la même qui fut ressentie à Nicée, à Nicomédie et à Constantinople, a augmenté le trouble de vos Hébreux et donné lieu aux fables folles des Galiléens; j'ai voulu leur donner le temps de s'apaiser, et j'ai remis à l'année prochaine cette construction à laquelle je présiderai moi-même, si Adrastée permet que je revienne de Perse. Voilà le vrai de cette histoire. Mais le faux a prévalu comme toujours. Cependant les esprits vigoureux viennent à moi. Jamblique, Maxime, Euclide, Priscus, Elpidius, Amerius sont venus à Constantinople et se sont pressés autour de moi. Mais vous, mes frères les plus chers, et vous, notre Père, vous m'avez oublié."
Ici Libanius se découvrit et le regarda avec attendrissement, le laissant parler sans l'interrompre.
"Je m'en suis plaint souvent à Paul de Larisse en lui défendant bien de vous le faire savoir, parce que je ne veux point être aidé par pitié, mais par zèle et propre mouvement. Ah! si j'étais né pareil aux grossiers Empereurs qui répondaient aux chrétiens par des supplices, je n'aurais nul besoin de vous, mais moi je leur réponds par des livres et, ici même, nos voisins d'Antioche viennent de recevoir ma satire du Misopogon; tandis que, si j'avais voulu serrer un peu cette ville de femmes et d'eunuques entre ma main droite où est ma flotte et ma main gauche où est mon armée, il n'en resterait qu'un peu de cendre. Mais de quel homme ne mériterais-je pas le mépris par la violence? Je suis digne, croyez-moi bien, mes amis, de revenir à Daphné, j'ai les mains pures de sang. En deux années d'Empire, j'ai remis en honneur les anciennes moeurs de la République sévère, le culte des Dieux et l'autorité suprême de la Philosophie exercée par les âmes choisies et appelées autour du Trône du monde."
Julien parlait de cette manière en rougissant, avec une voix si douce et d'un air si simple, son regard était si naïf, son sourire si candide et si juvénile, que j'avais peine à en croire mes yeux et que je doutais que ce fût vraiment lui; mais lorsque je m'accoutumai à cette réalité, je compris ce qui se passait devant moi, et je commençai à deviner cet homme en qui on n'a jamais pu surprendre une petitesse; je vis, bien loin à nos pieds, pendant cet entretien, tout le reste des hommes dont le maître souverain venait ainsi rendre compte de son travail. Il parlait encore lorsque, ne pouvant m'empêcher de l'interrompre dans ses derniers mots, je m'écriai:
"Tu as fait reculer le soleil de deux années, Impérial Josué!»
Il sourit en me regardant et répondit:
"Je ne viens pas ici dire comme le premier et le plus hypocrite des Augustes:»Ma comédie est jouée", car mon rôle n'est pas achevé, et le rideau, je pense ne se baisse pas encore sur moi à trente-deux ans et au commencement de mon quatrième consulat; je ne veux pas vous dire non plus:»Applaudissez!» mais seulement:»Jugez-moi et fortifiez-moi."
J'étais encore troublé de ce que j'avais osé dire, lorsque je vis, à ma grande surprise, que Libanius me regardait et portait les yeux tour à tour sur Julien et sur moi.
"Ah! Julien, dit-il avec son air abandonné, serais-tu surpris si ce jeune Hébreu d'Alexandrie t'avait, sans le vouloir, amèrement critiqué? Tu as cru qu'il te louait et lui-même aussi l'a pensé, mais moi je pense précisément le contraire. Ah! mon enfant, qu'il me faut de courage pour dire ce que, dans un moment de douleur et de recueillement, je viens de me dire à moi-même! Me permettras-tu, je suis vieux, Julien, me permettras-tu de monter au point que je viens d'entrevoir, mais de n'y monter que pas à pas et appuyé sur une épaule beaucoup plus jeune et plus ferme que la mienne? Tu m'as ramené Paul de Larisse, que je vois stoïcien et plus solide que jamais sur ses pieds; permets, mon cher Julien, que je prenne son bras afin qu'il m'aide à gravir ce haut promontoire. Vous nous y suivrez tous les trois, et s'il arrive, ce que le Dieu de la lumière veuille empêcher, s'il arrive que nous trouvions un abîme sous nos pas, nous unirons nos efforts afin de trouver un chemin pour l'éviter ou des travaux pour le combler."
Nous nous regardâmes tous en silence, et Paul de Larisse s'approcha de Julien et lui pressa la main, avec le sentiment d'un danger secret que l'un des deux allait courir et d'un combat décisif que la raison supérieure de notre âge allait nous livrer. L'adversaire s'avançait avec une lenteur redoutable, et comme les plus grands événements ont été souvent déterminés par quelques simples conversations entre les grands hommes, il était visible pour nous que quelque chose de décisif arriverait après ce que nous allions entendre.
"Ce que vous allez dire est peut-être ce que je suis venu chercher, dit Julien, calme, mais attentif comme un brave qui attend le coup d'une habile épée."
Paul de Larisse s'étant assis sur le lit même où Libanius était à demi couché, Libanius lui dit:
"Je ne sais d'où vient que le premier effet de ton arrivée auprès de Julien a été de le détourner de cet amour des Poètes qu'il égalait par des Poèmes et des chants admirables, et les Muses Ligies pourront bien ne t'avoir pardonné qu'avec peine si tu es cause d'un tel abandon."
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