Alfred de Vigny - Les consultations du docteur Noir

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C'est un entretien entre le poète Stello et le docteur Noir, qui lui enseigne que le poète est condamné par la société.

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"Un grand cri se fit entendre après ces dernières paroles, et avant que personne le pût voir et l'arrêter, le jeune Julien jeta du haut de sa tribune le livre des Testaments qu'il tenait ouvert devant lui, et s'écria en pleurant et se tordant les bras:

"Où est mon Dieu? où est mon Dieu? qu'avez-vous fait du Dieu?»

"Son frère et son gouverneur, ses esclaves et leurs amis se pressèrent autour de lui, mais rien n'arrêtait ses marques extraordinaires de désespoir: l'assemblée se troubla, et les gardes sévères dont l'Empereur avait fait entourer les neveux de Constantin se hâtèrent de se placer entre eux et la foule. Nous suivîmes Julien des yeux aussi longtemps qu'il nous fut possible, et nous étions sur les degrés du temple lorsqu'il passa. La vue des soldats qui l'entouraient et celle de l'eunuque Mardonius l'avaient fait taire tout à coup. Il marchait les bras croisés en jetant sur eux des regards terribles. Gallus le suivait la tête baissée avec un regard indifférent et presque stupide. En passant, il se pressa contre Julien et lui prit le bras d'un air suppliant. Nous nous souvînmes du massacre de leurs autres frères, et nous hâtant de nous retirer de peur de les perdre, par un intérêt trop marqué, aux yeux des affidés de Constance, nous marchions en silence, voulant nous cacher dans un faubourg de Nicomédie pour y attendre une occasion meilleure d'aborder Julien. On ne nous reconnut point pour étrangers, et nous étions si occupés de ce que nous venions d'entendre, que longtemps après nous être enfermés seuls dans notre retraite, nous ne cessions d'y réfléchir sans parler.

A dater de ce jour, la surveillance des eunuques auprès de Julien et de Gallus devint si sévère que la moindre sortie du Château de Macella leur fut interdite. On fit courir dans la ville de Nicomédie le bruit que l'un des princes était mort, et on laissait entendre que c'était le jeune moine. Les Eunuques chrétiens affectaient de gémir sur l'égarement de sa raison. Nous ne doutâmes pas que l'on ne voulût, par ces propos, préparer tous les esprits à quelque funeste nouvelle, et nous ne cessions de nous informer inutilement par les rues de ce qui se passait dans la sombre forteresse. Paul de Larisse était plongé dans une amère tristesse. Je ne pouvais le décider à quitter Macella, et jour et nuit il rôdait autour des vieilles murailles comme un malfaiteur. Rien ne pouvait calmer le chagrin que lui avait causé cet emportement désespéré du jeune religieux. Nous pensions que le dernier espoir était perdu pour nous, et que cette publique imprudence allait servir de motif à la disparition du seul rejeton impérial en qui les pensées philosophiques pussent avoir accès.

Vois, me disait Paul de Larisse, une nuit que nous marchions sous les murs de Macella, vois cette religion chrétienne qui n'est pas contente de dévorer l'Empire et de le livrer aux Barbares, mais qui se dévore elle-même par ses schismes.

– L'esprit des hommes de notre temps, lui disais-je, est trop subtil et trop pénétrant pour qu'une fable y soit adoptée sans contestation. Les Nazaréens ont déjà autant de sectes qu'il y a eu de sophistes pour examiner et prêcher leur culte. Et à peine Jean l'évangéliste a dit: Jésus est Dieu, qu'Arius dit: Jésus est homme. Et la majorité immense des Nazaréens dit comme Arius: il est homme. Et cependant ils persécutent et massacrent nos frères pour avoir dit cela, et ils renversent les temples des Dieux, et ils ne veulent plus de Dieu sur la terre, et tout va périr de ce qui est beau parmi les hommes."

"Alors Paul de Larisse s'arrachait les cheveux et se livrait à des colères impuissantes; car nous pensions en ce temps-là que tout serait sauvé si un des maîtres futurs du monde recevait une seule de vos pensées, Libanius, et, regardant cet ancien Empire s'écrouler, nous étions comme les habitants d'une grande ville inondée qui se réfugient sur une montagne voisine et regardent l'eau, en apparence peu redoutable, s'élever par degrés et emporter lentement et par débris épars, tantôt un pont utile, tantôt une statue héroïque, ici un aqueduc, là un théâtre, bientôt le toit d'une maison et peu après celui d'un temple. Tous les jours nous étions témoins d'une destruction nouvelle dans cette province plus frappée que les autres des deux plaies qui nous rongent. Quelquefois nous étions éveillés par de grands cris et nous entendions un bruit d'armes qui nous avertissait que l'on courait aux remparts de la ville. Montés sur les terrasses, nous apercevions à l'horizon des nuages immenses de poussière blanche. C'étaient des troupeaux de Huns qui s'avançaient dans les plaines avec des hurlements de loups; hommes et chevaux, tout était noir et sombre dans ces masses épaisses, ardentes et folles qui couraient toujours comme sans savoir où elles allaient, et toutes pareilles aux troupes d'éléphants sauvages. Les Barbares s'écoulaient par dix mille à la fois, écrasant comme un ouragan les récoltes, les maisons isolées, les villages épars. Ils venaient jusque sous les tours des grandes villes et, passant par-dessus l'autre horizon, s'enfuyaient on ne sait où, pour ne plus reparaître de longtemps. Ce qu'il y avait de plus fatal à nos yeux, c'est que le Peuple de Nicomédie, comme celui d'Antioche que nous voyons à présent, s'était lâchement habitué à ces passages de la mort, et que son indolence s'était accrue des raisonnements de ses prêtres sur la résignation. Les femmes et les hommes avaient une conduite pareille. Tout s'enfermait et barricadait les grandes portes des remparts et des maisons. Les paysans accouraient tantôt avant tantôt après, tant mieux pour les plus agiles, les autres étaient livrés à la lance des Huns et aux pieds des chevaux. Les soldats des remparts ne savaient rien faire pour leur défense que lancer des flèches et des pierres maladroites; et l'orage passé, les portes se rouvraient aux curieux qui allaient regarder de près, mais avec prudence, les toits brûlés, les maisons rasées, les cadavres mutilés et les moissons broyées, puis les spectacles et les fêtes recommençaient, dans cette pauvre population élégante, flagellée par la Barbarie et énervée par le Christianisme.

Cependant Paul de Larisse ne pouvait se détacher du Château de Macella, cette prison des religieux enfants, et une nuit, après avoir considéré attentivement des esclaves que l'on amenait deux à deux pour les vendre au marché de Nicomédie, il me quitta pour quelques heures, disait-il. Je l'attendis vainement pendant plusieurs jours et, caché dans la ville où j'étais étranger, je n'osais m'informer de lui ouvertement, et je le cherchais sans espoir de succès, lorsque je me vis aborder un soir par un marchand éthiopien qui me donna une lettre, passa et disparut avec crainte, sans me regarder ni me dire un seul mot. La lettre était de Paul de Larisse. Il s'était donné pour esclave en laissant au marchand tout ce qu'il possédait d'argent pour qu'il gardât son secret et pour être vendu parmi les esclaves qui étaient destinés à servir Julien. Il avait été acheté des premiers, et avec son laconisme accoutumé me chargeait de revenir vous dire, Libanius, par quel sacrifice il avait voulu vous obéir et que la suite ferait voir s'il y avait réussi. Je ne l'ai pas revu depuis ce jour, ajouta Basile de Césarée, mais ce que Julien a fait de bien jusqu'ici, l'Empire le doit peut-être à ce dévouement de votre disciple le plus cher. Cependant il est cruel pour nous et pour tous qu'il ne soit pas revenu chercher les entretiens de Daphné."

Affliction de Libanius

Le vieux Libanius ne répondait pas et sa tristesse s'accroissait d'instant en instant. Il y avait déjà longtemps que Basile ne parlait plus lorsque le vieux maître leva ses yeux appesantis et sombres où je crus voir rouler une larme, et dit à Jean qui était assis près de lui et qui avait écouté Basile avec une attention passionnée:

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