Alfred de Vigny - Les consultations du docteur Noir

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C'est un entretien entre le poète Stello et le docteur Noir, qui lui enseigne que le poète est condamné par la société.

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Sa voix s'éleva de nouveau, purement et distinctement, pour dire avec suavité:

En vérité, en vérité, vous verrez le ciel ouvert et les Anges de Dieu monter et descendre."

"Après quoi, plein de son rêve et de sa vue céleste, tout souriant et bienheureux, il se laissa aller à genoux et l'assemblée avec lui.

Qu'allions-nous faire? me dit tout bas Paul de Larisse, dans quel bonheur l'allions-nous chercher pour le conduire à nos voies incertaines?» Et nous nous taisions avec une crainte remplie de pitié et de bonté.

"Bientôt Julien se releva, s'assit près de son frère Gallus, et l'assemblée, assise comme lui, se disposa par de nouveaux chuchotements à écouter l'Evêque qui s'avança suivi d'un grand nombre de prêtres.

Il y eut une chose en ce moment qui me montra que les hommes de notre temps ne sont pas changés par leurs transformations extérieures; ce fut la froideur et la nonchalance de l'assemblée. Tandis que le jeune Lecteur était enflammé et ravi, et que les choses du ciel, annoncées fermement par sa voix, le faisaient trembler, pâlir, et l'épouvantaient de la grandeur de sa propre conviction, tandis que ce saint étonnement nous attendrissait sur lui, tandis que je méditais avec terreur sur les suites de ces considérations énormes, tandis que Paul de Larisse, l'adorateur le plus fervent de l'ESSENCE DIVINE qui se soit trouvé parmi nous et peut-être jamais chez les hommes, était offensé dans son coeur, offensé pour Dieu, comme un fils pour son père, et rougissait de ce qu'il croyait la dégradation de l'Eternel Créateur, cette foule indolente, molle d'esprit, molle de coeur, faible, petite et pauvre d'intelligence, se remit à promener des regards à demi curieux, à demi assoupis, sur les prêtres et les orateurs comme sur des acteurs, puis les ramenait vite sur elle-même, se considérant et s'aimant plus que toute chose du ciel. On ne prêtait qu'avec dédain aux discours une oreille distraite, et l'on donnait tous ses yeux aux objets avec une ardeur furtive. On parlait bas de ceux qui entraient, on se saluait de la main, on s'apprêtait avec soin une place voisine des femmes préférées, on souriait à telle parure, on applaudissait à telle autre de l'oeil, de la tête et du geste, on était à tout, hors à la pensée divine. Les mollesses de l'ennui, les grâces de l'amour efféminé, les puérilités d'une vie oisive, c'était tout. Et ces grandes saintetés que nous n'écoutons qu'avec un étonnement perpétuel, que nous ne répétons qu'en hésitant, que nous portons en nous avec terreur comme une femme porte l'enfant qu'elle croit Divin, ces grandes choses qui leur étaient données chaque jour étaient, pour ces esprits fatigués et vulgaires, une vulgaire nourriture, et je ne vis le sentiment céleste que dans les yeux de Paul et dans les regards troublés de Julien.

Julien est timide et sauvage de caractère. C'était la première fois qu'il venait entendre d'autres enseignements que ceux qu'il avait reçus à Macella des rhéteurs chrétiens, maîtres imposés par l'eunuque Mardonius, ce misérable intrigant que vous connaissez. Julien se penchait sur sa tribune, pressant son frère du geste et des yeux de redoubler d'attention au discours de l'Evêque de Nicomédie dont il reçut de loin la bénédiction en se prosternant, le front sur ses mains jointes.

Cet évêque est un apostat très savant nommé Aétius. Autrefois esclave, puis chaudronnier ambulant, orfèvre, médecin, maître d'école; depuis, Prêtre d'Apollon Musagète, et enfin théologien nazaréen, il avait apostasié comme Constantin, et fut nommé Evêque par le dernier Empereur.

Depuis le commencement des prières, et pendant la lecture de Julien, il était uniquement occupé de quelques disputes qu'il suivait, à demi-voix, avec les sophistes chrétiens des sectes différentes de la sienne. L'ardeur des controverses l'animait d'une façon extraordinaire. Il raturait sur ses genoux des manuscrits qui lui étaient présentés et répondait en marge, avec son stylet. Sa figure ne m'était pas entièrement inconnue. Il était grand, maigre et fort laid. Son visage bilieux et ridé avait quelque chose de la fouine et du loup, et semblait recouvert d'un parchemin sec et usé. Il n'avait de vie que dans ses petits yeux ardents où la ruse et la défiance perçaient par d'obliques regards. Un rire prompt et ironique agrandissait quelquefois démesurément sa bouche, puis il reprenait l'air et l'attitude de la méditation et se préparait à prendre la parole dans un discours bref qu'il commença tout à coup d'une voix enrouée, en roulant et remuant des feuilles de papyrus dans ses doigts.

Voici, dit-il, en montrant ces lettres, une épître de l'Evêque Athanase d'Alexandrie qui déclare que son esprit se fatigue à méditer sur la divinité du Verbe, qu'il sent ses efforts repoussés par une résistance invincible, et que plus il réfléchit, moins il comprend. Preuve nouvelle que la sagesse et la vérité sont dans la doctrine d'Arius. Alexandrie même va le reconnaître, et ce que pense le divin Auguste Constance qui règne sur l'Empire va être aussi la pensée du monde, comme elle est la nôtre dans cette Eglise." Je remarquai une grande pâleur sur la figure de Julien, que nous ne perdions pas de vue. En cet endroit et dès son début, l'Evêque Aétius s'arrêta tout à coup, ayant besoin de reprendre des forces pour ce qu'il allait dire et reculant comme un sauteur habile devant le plus large fossé qui lui reste à franchir. Avec une volubilité de langage digne des parleurs des rues d'Athènes, il reprit en un moment et résuma toutes ses anciennes disputes les plus glorieuses, avec autant d'orgueil qu'en met un conquérant à nommer ses champs de bataille.

"Honorons à jamais le nom d'Arius, dit-il d'abord, car lorsqu'il n'avait pour disciples que deux évêques d'Egypte, sept prêtres, douze diacres et sept cents jeunes vierges, il était aussi courageux que lorsque l'Empereur le vint recevoir à pied et le déclara maître de la foi chrétienne bien comprise. Le concile de Nicée n'a rien changé à notre doctrine. L'Empereur et l'Impératrice Eusébie la Grande sont Ariens ainsi que nous. Quoique nos grands chemins soient couverts de troupes d'Evêques qui parcourent les provinces pour se rendre aux synodes, qu'ils épuisent les chevaux de poste et se fatiguent inutilement, ils sont un objet de moqueries universelles, et c'est tout leur succès. Dans toute conférence ils ont été vaincus. Enfin, l'Homoousion est détruit!»

"Un murmure d'approbation sorti de tous les coins de l'assemblée nous surprit beaucoup. Car cette multitude exercée aux controverses chrétiennes entendait dès l'abord ce qui nous était impossible à comprendre.

"L'Homoousion?» me dit à demi-voix Paul de Larisse étonné.»L'Homoousion, l'Homoousion!» répétait à demi-voix toute l'Eglise avec une satisfaction triomphante.

Aétius poursuivit rapidement:

Où sont les Sabelliens, comme Athanase, avec leur substance unique? Les Trithéistes avec leurs trois esprits, et les Docètes qui nient la nature humaine du Fils et ne font de lui qu'un fantôme? Les Gnostiques ont en vain produit cinquante sectes, les Basilidiens, les Valentiniens et les Marcionites sont vaincus aussi bien qu'eux. Arius, Arius a forcé la Théologie entière à tourner dans un cercle fatal où sa raison l'a enfermée. Les Sabelliens finissent où commencent les Ebionites, et puisqu'ils reconnaissent que l'incarnation du Verbe n'est qu'une simple inspiration de la sagesse divine, c'est avouer, comme Arius l'a déclaré, que le Fils ne fut qu'une image visible de la perfection invisible, et que, doué de toutes les perfections inhérentes que la philosophie suppose à la Divinité, il n'a brillé cependant que d'une lumière réfléchie. Tous le reconnaissent aujourd'hui pour le plus divin des sages et la plus parfaite des créatures. Il est donc vrai (et nos ennemis le crient jusque dans les déserts) que l'univers s'étonne aujourd'hui de se trouver Arien."

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