Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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D’un geste, François I erdésigna la grille de l’hôtel d’Arronces contre laquelle se dessinait, confuse mais visible, une silhouette d’homme immobile.

Les trois eurent le même mouvement pour s’élancer sur l’importun.

Mais François I erles arrêta d’un rude commandement. Et d’une voix bizarre, évocatrice des convulsions de son âme, il gronda:

– C’est à moi! Ceci me regarde!… Par l’enfer, voici la deuxième fois que je viens au logis Turquand, et pour la deuxième fois, la grille de l’hôtel d’Arronces… oui… là, comme la première fois… tu te rappelles, Loraydan?… c’est l’hôtel d’Arronces qui…

Il bégayait. Les trois courtisans lui virent une figure qui les épouvanta.

– Cet homme… continua François I er.

Un éclair fantastique, un éblouissant et terrible éclair, illumina soudain l’esprit fuligineux de Loraydan, comme, par les sinistres nuits lourdes d’orage, quelque immense balafre de feu éventre le ciel noir et, pour une seconde, illumine les vastes paysages tourmentés.

Cet homme!…

Loraydan haleta:

– Sire! Sire! C’est le même!…

– Le même?…

– CLOTHER DE PONTHUS!…

Et Loraydan, ivre de joie comme il avait été ivre de fureur, d’une grande lampée frénétique, aspira l’air froid de la nuit d’hiver. Et il hurla:

– JE VIENS DE CONDAMNER À MORT CLOTHER DE PONTHUS!

– Tu crois que c’est le même? grogna François I er.

Loraydan jeta un long regard sur la silhouette immobile. Il eût reconnu Clother dans une foule. Il l’eût reconnu dans la tombe. La haine, quand elle est sincère, creuse profondément le dessin de l’être haï dans la mémoire. Pour Loraydan, aucune forme humaine ne pouvait être semblable à la forme définitive que Clother avait prise dans son esprit. Loraydan se dit:

– Ce n’est pas lui! Non, non, ce n’est pas lui!… Et au roi:

– C’EST LUI, SIRE! PAS DE DOUTE! C’EST BIEN CLOTHER DE PONTHUS!…

François I ermâchonna quelque juron rauque par quoi Notre-Dame, deux ou trois saints et une demi-douzaine de diables, pêle-mêle, étaient appelés à la rescousse. Puis il dit:

– Je veux me débarrasser une bonne fois de ce misérable espion. Ne bougez pas. J’y vais!

Et il tira sa dague.

– Sire, vous n’y pensez pas! haleta Sansac, réellement effrayé.

– Sire! Sire! supplia Essé. Ce bravo est peut-être adroit. Ciel! Qu’arriverait-il, si…

– Sire, dit Loraydan, vous m’avez donné le commandement de l’expédition!…

– C’est juste, dit François I ersoudain calmé par l’effroi qu’il voyait à ses compagnons. Fais donc à ta guise, mais fais vite!…

– Essé, Sansac, vous gardez Sa Majesté. Quoi qu’il arrive, ne bougez pas, et me laissez faire!

Loraydan s’avança vers la grille de l’hôtel d’Arronces, tandis que le roi, Sansac, Essé, d’un même mouvement, reculaient vers le logis Turquand. Loraydan avait la rapière au poing.

– Monsieur, dit-il, vous nous gênez!

– Par le ciel! fit l’inconnu dans un éclat de rire. C’est ce que j’allais vous dire!

Loraydan tressaillit.

Cette voix! Oh! Elle avait son timbre spécial, caressant et ironique, avec on ne savait quoi d’inquiétant, une voix fraîche et jeune, certes, et sonore, mais perversement railleuse et sceptique, le subtil parfum mortel d’une jolie fleur vénéneuse. Cette voix! Loraydan se ricana:

– Et! par Dieu! C’est celui qui a tué le père de ma noble fiancée Léonor d’Ulloa! C’est ce digne Espagnol que je dois, moi, rechercher, provoquer et tuer: ordre du roi! Ordre de l’empereur! C’est don Juan Tenorio!

En lui-même, Loraydan ricanait. Il éprouvait la joie violente et mauvaise, cette joie qui défie le destin vaincu, la joie du joueur qui voit chaque coup de dé, avec persistance, lui donner partie gagnée.

Méfie-toi, bon joueur! Méfie-toi du piège que peut-être, en ce moment, te tend le destin!

Loraydan ricanait, heureux comme jamais il ne l’avait été.

Comment! Vraiment? C’était Juan Tenorio qui était là?… Vraiment?… Parmi des milliers et des milliers de gens que le hasard eût pu, là, en cette minute, amener devant lui, si on lui eût donné à choisir, il eût ardemment souhaité que ce fût justement Juan Tenorio… le seul qu’il eût pesé, jugé, compris… le seul capable de l’entendre, de le comprendre, lui, là, en cette minute!…

ET C’ÉTAIT DON JUAN TENORIO!…

Juan Tenorio seul était capable de faire les gestes qu’il fallait, de dire les mots qu’il fallait, ah! les gestes et les mots qu’il fallait pour condamner Clother de Ponthus!

Et lorsque Loraydan eut reconnu don Juan, il se cria:

– À NOUS DEUX, CLOTHER DE PONTHUS!…

Il faut des lignes d’écriture pour qu’il y ait entente entre celui qui lit et celui qui écrit, il en faut! Mais dans l’esprit de Loraydan, les lignes n’y étaient pas: deux ou trois brusques éclairs fauves, aveuglants. Don Juan Tenorio venait à peine de parler que Loraydan reprenait:

– Veuillez nous céder la place. Nous vous en serons reconnaissants.

– Ma reconnaissance, à moi, sera sans bornes si vous consentez à vous en aller!

– Monsieur, nous sommes quatre, et vous êtes seul. En toute justice…

– En amour, il n’y a pas de justice! Fussiez-vous mille, mon droit vaudrait le vôtre!

Loraydan s’amusait, se délectait. Il montrait l’exquise patience d’un gentilhomme de haute politesse. Don Juan, tout bonnement, commençait à s’échauffer. Loraydan poursuivit:

– En ce cas, monsieur, laissez-moi vous dire que vous ignorez à qui vous avez affaire: il s’agit ici d’un haut personnage…

– Fût-il plus haut qu’une sierra d’Espagne, et ce n’est pas peu dire, je me hausse à sa taille et n’en démords point.

– Monsieur, il s’agit d’un prince… amorça Loraydan, sinistre et joyeux.

– Prince? Ah! vous me fendez l’âme, mon cher monsieur. Prince? Ne le suis-je pas moi-même en ce moment? C’est ici la principauté de l’aventure, le duché de l’amour… Osez prétendre que sur ce terrain votre prince est plus duc ou plus prince que moi!

Don Juan se mit à rire et tira son épée.

François I erfit deux pas et gronda:

– Assez!… Allez-vous-en! Partez, par l’enfer, ou je vous fais jeter au Temple tout proche!

– Ho! fit don Juan. Si c’est le temple d’Éros, à qui je veux justement faire mes dévotions, je suis tout prêt à m’y rendre. Mais qui êtes-vous, monsieur, vous qui me parlez sur un ton de roi?

– Je suis le roi!…

À peine ces mots échappèrent-ils à François I erqu’il les regretta amèrement. Mais il ne savait pas quel incrédule, quel sceptique il avait devant lui. Don Juan ne crut pas un instant qu’il parlait au roi de France. Seulement il fut mortifié qu’on employât à son égard un aussi grossier subterfuge pour le mettre en fuite. Et se redressant, tel un coq en bataille:

– Vous êtes le roi? Le roi François? Et vous n’avez pas honte de le proclamer? Vous, sire roi, vous, un homme marié! père de famille! qui devriez être couché à cette heure en votre lit conjugal! Fi donc, sire roi! Vous qui devez à vos sujets l’exemple de l’abstinence, de la continence, de la décence, et de toutes les vertus en excellence! Dès que je verrai la reine, je lui dénoncerai votre indigne conduite!

François I erécumait. Essé et Sansac demeuraient interdits. On ne sait où se fût arrêté le sermon de morale que don Juan Tenorio débitait avec le ton et l’aplomb d’un moine prêcheur, si Amauri de Loraydan ne se fût jeté tout à coup sur lui.

L’attaque fut si prompte que don Juan dut, d’un bond, se mettre hors d’atteinte.

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