Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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Et la main se leva.

– Enfer! râla Tenorio.

D’un bond en arrière, il se mit hors de portée. La main du Commandeur s’abaissa.

– Le soufflet, râla Tenorio, je le tiens pour valable. En garde, Commandeur! Et que Satan juge entre nous!

En même temps, il tira sa rapière.

La fine rapière, arme de parade et de luxe, au premier contact se brisa contre la forte épée de bataille. Don Juan jeta son épée inutile. Le Commandeur laissa tomber la sienne, geste de haute générosité qui révélait la noblesse d’une âme. Dans le même instant, les deux adversaires se trouvèrent face à face, la dague au poing. La même haine les animait. Tous deux, ils avaient les mêmes visages convulsés de fureur, les mêmes éclairs aux yeux, le même silence terrible, et soudain, sans daigner prendre la moindre précaution, Sanche d’Ulloa leva son poignard sur la poitrine de don Juan…

Et dans la même seconde, le Commandeur Ulloa s’abattit comme une masse, tué raide, la gorge béante… le même coup qui, là-bas, dans les landes du Périgord, avait abattu Jean Poterne!

Le Commandeur tomba et, quelques secondes, se débattit dans le flot de sang qui coulait à gros bouillons… Livide, les cheveux hérissés, don Juan recula de trois pas; d’un geste d’horreur, loin de lui, il jeta son poignard rouge, et il bégaya:

– Qu’ai-je fait!… Qu’ai-je fait!…

L’affreuse vision, comme à travers une triple gaze qu’estompait ces choses, se dessina dans ses yeux hagards… le Commandeur don Sanche d’Ulloa, soudain immobile, entré au néant sans avoir pu dire un mot… et près du cadavre, agenouillé dans le sang, une forme d’où il lui sembla que montaient des cris inarticulés.

C’était Léonor…

Léonor qui avait soulevé la tête de son père, la tenait dans ses bras, et parlait, sans que Juan pût saisir le sens de ses paroles d’épouvante et de douleur.

Il voulut fuir, il recula encore…

Mais, soudain, ce voile qui s’interposait entre lui et les choses parut se déchirer… il connut que le Commandeur était mort, et que cette femme agenouillée, c’était Léonor.

Elle lui apparut d’une fulgurante beauté.

Tout s’évanouit dans son esprit; il n’y eut plus de duel, il n’y eut plus de Sanche d’Ulloa, il n’y eut plus de sang, plus de cadavre… il n’y eut que la beauté de Léonor. Et du sang tiède, de cette mare rouge qui s’élargissait, ce fut une bouffée d’amour qui monta à son cerveau, le grisa, l’affola… rapidement, il s’avança, se pencha vers elle! Son cœur battait à se briser. Une flamme brûlait ses yeux. Un cercle de fer le serrait aux tempes. Il haletait. La nécessité lui apparut d’une suprême victoire, d’une effroyable victoire d’amour… il vit Léonor vaincue, là, près du père mort… la hideuse bête se déchaîna… sa main s’abattit sur l’épaule de la vierge… elle leva vers lui son visage!

Et il bondit en arrière…

Jamais don Juan n’avait vu la douleur dans ce qu’elle a d’auguste et de terrible.

Ce visage de vierge lui montra cela…

Ce visage lui fit peur: il connut la peur. Il sut ce que c’est que l’épouvante…

Lentement, vers la porte, il recula, tandis que Léonor parlait.

De l’anathème qui jaillissait de ces lèvres, il ne perçut presque rien – les derniers mots seuls le frappèrent violemment au cerveau, et ces mots, c’étaient:

– L’ÉTREINTE DU COMMANDEUR!

Il se retrouva dehors, dans le jardin, dans la nuit glacée, immobile, courbé, écoutant encore la voix d’anathème… puis, à pas vacillants, il s’en fut vers la grille, qu’il franchit sans savoir comment, et ce fut seulement quand il se trouva dans le chemin de la Corderie, seul, bien seul, loin du cadavre, loin de Léonor, ce fut là seulement que, peu à peu, il reprit toute sa lucidité – et il s’admonesta:

– Est-ce bien toi, don Juan? Si belle était l’occasion, si facile la victoire! Est-ce bien toi qui as fui, parce qu’un peu de sang et quelques larmes ont coulé? Du sang? Combien de fois, en mes rencontres avec des furieux, ivres de jalousie, j’en ai fait boire à la terre! Des larmes? Que de belles ont pleuré devant moi, sans que mon cœur se soit ému! Et j’ai fui! Par le ciel, peut-être est-il temps encore? Non, non, les cris de Léonor ont dû, dans la salle, attirer la tourbe des serviteurs. Remettons à plus tard! En tout cas…

Il eut un mince sourire de triomphe.

– En tout cas, le Commandeur est mort… ce n’est pas sous sa main que je mourrai!

Il baissa soudain la tête, pensif, et murmura:

– Dans ses mains pâles, elle tenait la tête ensanglantée de son père, et elle me parlait, et, Dieu me damne, j’ai entendu ses derniers mots: L’étreinte du Commandeur! qu’a-t-elle voulu dire?

Il se secoua, huma l’air glacé de la nuit:

– Un peu de trouble dans la cervelle de la pauvre enfant. Tu es mort, Commandeur!… Mort!… oui, certes! de la main que voici! Il est mort, par tous les diables d’enfer!… DONC, L’ÉTREINTE DU COMMANDEUR, JAMAIS, NE POURRA ÉTOUFFER DON JUAN!

Quelques instants plus tard, empressé, léger, se déchargeant déjà de l’inutile fardeau des sombres pensées qui, parfois, sont bien capables de conduire au remords, Juan Tenorio reprenait le chemin de la rue Saint-Denis pour rentrer en l’auberge de la Devinière où il avait établi ses quartiers, et où, étant entré non sans force coups de poing à la porte, vu l’heure tardive, il trouva Jacquemin Corentin assis devant une extraordinaire rangée de flacons vides, qui se leva en le voyant, vint à lui en titubant comme le satyre antique, et, louchant avec effarement sur la pointe de son nez, lui dit d’une voix pâteuse:

– Ah! monsieur, vous arrivez bien! J’ai une bien étrange nouvelle à vous annoncer!

En ce qui concerne la soudaine entrée de Silva d’Oritza, épouse de Juan Tenorio, dans la salle d’honneur de l’hôtel d’Arronces, et la façon dont elle avait pu s’introduire dans l’hôtel – car nous ne pouvions supposer qu’elle eût, comme don Juan, escaladé la grille – voici ce que nous avons pu établir:

L’entrée de Silvia dans l’hôtel fut un événement très simple, mais aussi très inexplicable.

Le fait, en soi, est des plus naturels.

Les circonstances qui entourent le fait sont parfaitement mystérieuses.

Voici donc, d’après les recherches que s’étaient imposées notre curiosité, comment se passa la chose:

L’intendant de l’hôtel d’Arronces, choisi par M. de Bassignac lui-même, s’appelait Jacques Aubriot. C’était un homme entre deux âges, plutôt robuste, un esprit froid, peu enclin aux rêveries, peu capable de terreur panique, tout juste assez croyant pour ne pas trop sentir le fagot, – un homme positif, assez dur à lui-même et à ses subordonnés, d’ailleurs incapable d’un mensonge inutile, c’est-à-dire ne déformant guère la vérité que dans l’établissement de ses comptes.

Ce Jacques Aubriot donc, a raconté, sous la foi du serment:

1° Qu’il avait vu entrer dans le vestibule de son maître le Commandeur d’Ulloa immédiatement suivi du seigneur Juan Tenorio que, vu son attitude et sa physionomie espagnole, il avait pris pour un proche parent dudit Commandeur.

2° Que, sur l’injonction du seigneur Juan Tenorio, lui, Jacques Aubriot, s’était retiré dans l’intention de s’aller coucher, car il se faisait tard, et la grosse horloge du Temple avait déjà sonné neuf heures.

3° Qu’il était donc monté à sa chambre, située dans les combles de l’hôtel, et que, fort tranquillement, il avait commencé de défaire ses aiguillettes en songeant à cette pesante tristesse qui, toute la journée, avait accablé son nouveau maître, M. d’Ulloa, lequel, dit-il, ne semblait être entré pour la première fois, ce jour-là, dans l’hôtel d’Arronces que pour y pleurer et s’y lamenter en compagnie de sa fille.

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