Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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– De quoi est morte Christa, monseigneur? C’est ce que je ne puis expliquer.

– Mais, continua-t-il, à diverses reprises, je l’ai entendue se plaindre de soudains étouffements, et d’étranges élancements au cœur. Mon cher et noble seigneur, ah! laissez-moi vous dire la pensée qui me hanta dès que j’eus l’immense honneur de parler à Christa: cet ange n’était pas pour la terre! Dieu ne pouvait permettre que cette pureté suave demeurât longtemps éloignée du ciel! Christa, monseigneur, c’était une fleur précieuse… Son parfum s’est évanoui soudain… Christa, c’était un inestimable diamant… et ce diamant était sans doute destiné à prendre place sur la couronne de la Vierge… Ne cherchons pas pourquoi Christa est morte, monseigneur! Étonnons-nous plutôt qu’elle ait pu si longtemps habiter la terre!…

Et don Juan éclata en sanglots… en sincères sanglots. Il se prenait à son émotion. Il en était victime, et son mensonge, en son esprit chaotique, s’érigeait comme une étincelante vérité.

Le Commandeur frémissait et songeait: ô ma Christa!… Serait-il possible!…

Léonor s’était mise en prières, et se défendait d’écouter, d’entendre même cet homme… elle attendait que la foudre tombât sur l’effroyable imposteur.

Et don Juan, dans un mouvement passionné, les mains tendues vers le Commandeur:

– Oh! Laissez-moi vous appeler mon père, comme Christa m’avait permis de l’appeler sa sœur! Oh! daignez me permettre de vous révéler mon cœur comme je l’avais révélé à l’ange qui n’est plus! La vérité, la délicieuse et sublime vérité, la voici: j’aime, monseigneur! J’aime celle qui nous écoute ici! J’aime de toute mon âme votre fille Léonor, et jamais je n’ai aimé qu’elle au monde, et je vous supplie humblement de me permettre de l’adorer!…

À ce moment, la voix répéta:

– IL MENT!…

Et cette voix, ah! cette fois, la voix venait de retentir derrière Juan Tenorio! Et cette fois, don Sanche d’Ulloa vit la porte s’ouvrir. Il vit une femme s’avancer, une femme vêtue de deuil, pareille à quelque sombre fantôme. Et, cette fois, Léonor, d’une voix éclatante, prononça:

– L’épouse! Voici l’épouse de don Juan Tenorio!…

– Silvia! hurla don Juan, haletant, l’œil en feu, l’écume aux lèvres.

– Silvia! dit l’épouse avec une tranquillité sinistre. Sanche d’Ulloa, cet homme ment. Sanche d’Ulloa, je suis Silvia d’Oritza, épouse de Juan Tenorio! Sanche d’Ulloa, ta fille Christa est morte de honte la veille du jour où secrètement elle devait épouser mon époux… Épouser mon époux! Entends-tu cela, Sanche d’Ulloa! Ta fille Christa est morte parce que ce jour-là, moi, Silvia d’Oritza, je suis venue lui dire: «Vous ne pouvez épouser Juan Tenorio parce qu’il est déjà mon époux!…» Juan, je t’ai juré que toujours tu me verrais dressée entre tes victimes et toi, Juan, le ciel est las de tes crimes et de tes impostures. Christa est morte, mais je sauverai sa sœur Léonor que tu poursuis depuis Séville. Et toi, écoute, tu le sais, Juan! Tu as été prévenu dans la chapelle du couvent des franciscains: C’est sous la main d’Ulloa que tu succomberas… sous la main du père de Christa… sous l’étreinte du Commandeur… Sanche d’Ulloa, faites votre devoir. Accomplissez l’ordre qui vous fut dicté par Dieu dans la chapelle où repose votre fille. Sanche d’Ulloa, de votre main puissante, étouffez l’imposteur!…

Silvia s’inclina devant le Commandeur, et sans jeter un regard à don Juan, se retira, de son pas majestueux, funèbre apparition qui semblait rentrer à la tombe.

L’instant d’après, elle avait disparu sans que Sanche d’Ulloa eût eu la pensée de lui parler, de lui poser une seule question. Et que lui eût-il demandé? Elle avait tout dit! Seulement, telle était alors la puissance du décorum et de l’étiquette que, même en cette terrible minute, le vieux Sanche, hidalgo de pur sang, ne put oublier son devoir d’hôte; et jusqu’à la porte de la salle, il escorta Silvia d’Oritza, épouse de Juan Tenorio.

Quand elle fut sortie, il referma la porte: il la ferma à clef, et marcha sur don Juan.

Don Juan éclata de rire, et tout en riant, il disait:

– L’étreinte du Commandeur! Voici venir l’étreinte du Commandeur!

Sanche d’Ulloa, gravement, secoua la tête , et dit:

– Mes mains ne se souilleront pas. C’est par le fer que tu vas mourir!

– Mourir par le fer! cria don Juan, dans son rire inextinguible. Ah! don Juan, traître, imposteur et parjure, voici donc ici la fin de ta carrière! Accourez, pères, maris, fiancés de toutes celles qui m’ont aimé. Venez voir comment meurt don Juan Tenorio!

Le Commandeur tira son épée, sa lourde, sa formidable épée, et il ajouta:

– Si tu sais une prière, dis-la. Homme, je te réprouve et te méprise et te hais. Chrétien, je veux te laisser la possibilité de sauver ton âme. Donc, si parmi les prières que t’enseigna ta mère, une seule a pu rester dans ta mémoire et ton cœur, dis-la. Car, par saint François, tu vas mourir!

– Merci, Commandeur! dit Juan Tenorio – et son rire frénétique s’éteignit soudain, et sa voix s’attendrit. – Une prière? Oui, par le Dieu vivant, il en reste une dans mon cœur, comme dans le vase qui se brise demeure encore un subtil atome du parfum qu’il contint. Une prière! Je vais la dire! Et la voici: Ô vous que j’adore, ô vous qui êtes toute la beauté, toute la splendeur, tout l’amour, toute la vie, ô vous qui, seule, parmi tant de femmes adorables, avez su d’un seul regard enchaîner à jamais don Juan Tenorio, je vous bénis, ô Léonor!…

– Par le ciel! gronda le Commandeur, l’épée haute. Défends-toi! Défends-toi!

Don Juan se croisa les bras.

– Homme, chrétien! Tu m’as laissé le suprême loisir de la prière. Tiens ta parole! La prière du mourant, vous l’entendrez, Léonor! Vous saurez que jamais flamme plus pure ne s’alluma dans un cœur d’homme. Ô Léonor, vous êtes la noble rose du jardin des rêves d’amour, que dis-je! Vous êtes tout le rêve qui hante mon esprit, vous êtes le gracieux sourire de Dieu sur mon âme, vous êtes celle que je veux emporter d’un coup d’aile aux sublimes régions des cieux lointains. Léonor, Léonor, vous m’aimerez! Je le jure! Rien au monde, aucune puissance divine ou infernale ne pourra faire qu’enfin touchée, enfin brûlée vous-même par le feu de l’amour, vous ne veniez à moi pour me dire: «Don Juan, je vous aime et je suis à vous!…»

Il s’était tourné vers Léonor, les mains jointes, et maintenant, pas à pas, il s’avançait vers elle, transfiguré, transposé vraiment en une chimérique situation, oubliant que Silvia son épouse venait de le dénoncer, oubliant tout, jusqu’à la présence du Commandeur… Une poigne, tout à coup, rudement le saisit et violemment le ramena au milieu de la salle.

Le visage du Commandeur était convulsé. Ses mains tremblaient. Ses yeux étaient vitreux, comme si l’afflux de la haine les eût voilés. Il grogna:

– Vous défendez-vous?

– Non! dit Tenorio. Tuez-moi! Je ne me battrai pas contre le père de Léonor!

– Je vais donc te tuer. Mais sache-le: après ta mort, là-bas, dans Séville, dans toute l’Andalousie, je ferai proclamer par des hérauts d’armes que moi, Sanche d’Ulloa, j’ai été forcé de tuer Juan Tenorio, fils de don Luis Tenorio, à coups de dague; que j’ai été obligé de l’égorger comme un vil mouton, parce qu’il fut trop lâche pour accepter le combat…

– Par le ciel! rugit Tenorio, la main à la poignée de l’épée.

– Trop lâche! répéta le Commandeur. Et qu’avant de l’égorger, j’ai dû le souffleter de la main que voici!

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