Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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– Monsieur, disait-il, voyez ces arbres dont les pieds sont jonchés de feuilles. Quelle ruse est la leur! Et quelle intelligence! Pouvez-vous me dire pourquoi, l’été, ils se couvrent de feuillage, et pourquoi, l’hiver venu, ils s’en dépouillent et le laissent tomber?… Vous ne répondez pas?… Vous ne savez pas! Je sais, moi. Et pourtant je n’étudie pas les livres comme vous. Les arbres, monsieur, madrés et retors plus qu’on ne pense, les arbres se couvrent de feuilles l’été, pour garantir leur tête des ardeurs du soleil. L’hiver, ils ont froid aux pieds, et, du même feuillage, se font une couverture pour les réchauffer… Il y a aussi une chose que je voudrais savoir…

– Tu m’ennuies. Parle à ton nez, s’il faut absolument que ta langue marche.

Corentin loucha sur son nez, d’un air aimable, comme pour le saluer, et reprit:

– Monsieur mon nez, je voudrais bien savoir pourquoi nous sommes partis de Périgueux, les premiers? Depuis Séville, nous ne perdions pas de vue la noble demoiselle…

Don Juan tressaillit et regarda Corentin de travers. Celui-ci continua:

– Pourquoi, aujourd’hui, la laissons-nous en arrière? C’est à vous que je parle, monsieur mon nez. Aurions-nous renoncé à cette poursuite indigne d’un vrai gentilhomme? Serions-nous touché enfin du courage et de la fermeté de cette malheureuse enfant?

Don Juan poussa un long soupir et frissonna…

– Répondez-moi, nez sans scrupule! Quand nous partîmes de Séville, cette vaillante fille d’Andalousie était accompagnée de deux serviteurs. Lorsque nous traversâmes les gorges de la Sierra-Morena, une nuit, vous vous éloignâtes seul… c’est à vous que je parle, mon nez! Le lendemain, la demoiselle n’avait plus qu’un écuyer près d’elle. Pourquoi?… Pourquoi?…

– Corentin!…

– Taisez-vous, mon nez! Et lorsque nous eûmes passé la Bidassoa, une fois encore, par un soir sans lune, vous me laissâtes seul. Quand nous entrâmes à Bayonne, la noble demoiselle était seule! Seule!… Pourquoi? Pourquoi? Ah! pourquoi y avait-il du sang à notre rapière, à telles enseignes que je dus passer une heure à la fourbir et faire reluire comme devant?

– Eh! fit don Juan, Que de bruit pour deux malheureux coups d’épée!

– C’est à vous, à vous seul que je parle, mon nez! Je ne vous reproche pas ces deux coups d’épée, car je vous connais: sous ce rapport, du moins, vous êtes incapable de traîtrise…

– Tu peux le croire! Le combat fut loyal. Et j’aurais pu les tuer: je me contentai de les mettre hors d’état de continuer leur route.

– Taisez-vous, nez scélérat! La déloyauté de ces coups d’épée gît justement en ce que vous vouliez que la pauvre demoiselle fût seule! Seule! À votre merci!… Mais mal vous en prit, c’est de vous que je parle, mon nez!… Par trois fois, vous voulûtes aborder cette enfant… toute seule!… sur ces routes désertes!… Et il lui suffit de vous regarder de la tête aux pieds, comme ceci, lentement, sans même daigner montrer de la colère… elle vous regarda! Et vous demeurâtes court, sur la route déserte!… Ah! mon nez, mon nez! J’en ris encore! Comme vous vous êtes allongé! Dieu sait pourtant que vous étiez déjà assez long! Corentin loucha joyeusement sur la pointe de son nez.

– Hélas! soupira don Juan. Tu as bien raison, va! La cruelle n’eut point pitié de mes larmes. Elle s’obstina à ne point voir cet amour qui me consume. Ah! Léonor, lui eussé-je dit si elle eût daigné m’entendre… mais, par le Ciel, elle m’entendra! Il le faut. Cela sera, et avant peu, dussé-je…

– Monsieur, interrompit Corentin, elle vous entendra… c’est à vous, maintenant, que je m’adresse. Mais peut-être ne vous croira-t-elle pas!

– Et pourquoi, Corentin? L’amour véritable trouve de sincères accents auxquels ne se trompe jamais l’oreille d’une femme. Il faudrait un cœur de roche pour ne pas écouter le cri de ma passion!

– Oui, mais elle ne vous croira pas si elle sait comment on vous appelle à Séville… et elle doit le savoir.

– Eh! Comment m’appelle-t-on? Tu le sais donc, toi?

– Sans doute. Comme tout le monde. On vous nomme Don Juan el Burlador…

– Ciel! Est-ce possible! Peut-on à ce point travestir la vérité! Moi! Un trompeur!… Arrête, Corentin! Faisons un peu halte en cet endroit… Mets pied à terre… Vois-tu cet arbre dont le tronc se hérisse de branches fines, presque jusqu’au sol?… Là, au bord de ce ruisseau…

– Un peuplier, dit Corentin.

– Peu importe. Va, Corentin, va, et coupe une de ces branches.

Jacquemin obéit.

– Non, pas celle-là; elle est trop maigre… là! tu y es… celle-ci fera l’affaire… élague-la un peu… très bien!

– Voici, monsieur. Qu’en voulez-vous faire?

– Moi? Qu’en ferais-je? Elle est pour toi. Rosse-toi, Corentin, et de bon cœur donne-toi la bastonnade.

– Quoi! Vous voulez que moi-même…

– Ne m’as-tu pas fait promettre de ne plus te battre? Qui châtiera donc ton crime, sinon toi-même?

– Mon crime? fit Corentin.

– Sans doute. Tu sais que je suis l’un des Vingt-Quatre de Séville. Tu as blasphémé l’un des Vingt-Quatre en l’appelant trompeur. C’est un crime que la justice andalouse punit de prison. Mais je te veux du bien et me contenterai d’une vingtaine de coups de bâton que tu vas t’appliquer d’une main ferme… Très bien! Continue! Hardi! Oh! ne crie pas si fort, tu m’assourdis!

En effet, Jacquemin criait, et il en avait bien le droit, car c’est en toute conscience qu’il obéissait, s’administrant à lui-même sur les jambes et les épaules une rude volée de ce bois vert.

– Assez! dit enfin don Juan. Pardonne-toi le reste, va, ne sois pas impitoyable.

– Monsieur, dit Jacquemin en geignant, je vous rends votre promesse. Une autre fois, j’aime mieux que ce soit vous qui me rossiez: vous frappez moins fort.

– Je le veux bien, puisque cela te rend service. Maintenant, dis-moi, comment m’appelle-t-on à Séville?

– C’est un nom bien connu, monsieur. Il n’y a qu’une voix. Toute l’Andalousie vous appelle don Juan le Véridique.

– Ha! Tu vois bien?… Tu l’avais donc oublié?

– Heu… oui! Mais que je sois damné si votre vrai nom me sort plus de la tête!

Ils s’étaient remis en route, trottant dans le vent.

Le chemin, défoncé par les pluies d’automne, se moirait de flaques frissonnantes.

Brusquement, il s’encaissa entre deux hauts talus aux flancs desquels rampaient des ronces.

Comme ils débouchaient sur une vaste lande, deux cavaliers débusquèrent du détour, l’un armé d’une lourde épée, l’autre d’une arquebuse et portant la mèche allumée toute prête. Le premier leva le bras et cria:

– Halte! La bourse ou la vie! Choisissez! Et vite!

– Oh! fit don Juan, laissez-nous une minute de réflexion!

– C’est ainsi? Feu, Bel-Argent, feu donc!

Corentin s’aplatit sur l’encolure de son cheval. Don Juan tira sa rapière. La balle siffla et se perdit au loin. L’homme qui avait crié se rua. Il y eut un choc violent. Une vision de chevaux mêlés et cabrés, des éclairs d’acier, un sourd juron. Et tout à coup, le malandrin se renversa sur la croupe de sa monture qui s’emporta dans la lande et s’arrêta à cent pas… le blessé glissa, tomba lourdement sur le sol et demeura immobile – cela n’avait pas duré une minute. Don Juan s’avança vers le truand qui se mourait, et mit pied à terre, laissant Corentin face à face avec l’homme à l’arquebuse qu’il avait jugé d’un coup d’œil.

Ce pauvre diable n’avait l’air ni méchant, ni bien terrible; il vous avait plutôt une de ces figures narquoises de bon drille toujours prêt à rire; seulement, il semblait stupéfait, et pour le moment s’occupait uniquement à contempler Corentin avec une attention soutenue.

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