Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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– Je lui fais peur, pensa Jacquemin. Alors, dit-il, tu te nommes Bel-Argent?

L’homme fit oui de la tête. Puis, sans doute enhardi tout à coup:

– Est-ce qu’ il est vrai? demanda-t-il.

– Quoi donc? sursauta Corentin.

À ce moment revenait don Juan qui, ayant toisé le routier, lui dit:

– C’est fini. Tu peux aller l’enterrer.

– Jean Poterne est donc trépassé? fit Bel-Argent, sans tressaillir. Eh bien, le voilà content, lui qui disait toujours qu’il aimait mieux périr dix fois d’un coup de dague ou d’épée en rase campagne qu’une seule fois avec une cravate de chanvre au cou. Je l’enterrerai, oui, et les corbeaux que voici n’en auront mie.

Telle fut l’oraison funèbre de celui qui gisait sur la lande obscure, la gorge ouverte.

– Tu auras pour toi son cheval et ses dépouilles, reprit don Juan. Va, et, désormais, regardes-y à deux fois avant de te jeter à la tête des gens, ou bien tâche d’être plus adroit de ton arquebuse.

Bel-Argent haussa les épaules, et après un dernier coup d’œil à Corentin, se dirigea vers son compagnon étendu là-bas près du cheval… À dix pas, il se retourna:

– Alors, il est vrai? répéta-t-il.

– Quoi! cria furieusement Corentin. Quoi donc?…

– Eh, l’ami! dit soudain don Juan.

Il hésita, se débattit peut-être contre la pensée qui venait de surgir en lui, puis:

– Écoute ici… ou plutôt non, je vais à toi, se reprit-il en jetant vers Corentin un étrange regard.

Il eut un geste rude et violent, Jacquemin Corentin s’immobilisa.

– Oh! songea-t-il. Pourquoi s’éloigne-t-il? Pourquoi ne veut-il pas que je l’entende? Il a cette figure de bête mauvaise et déchaînée que je lui ai vue deux ou trois fois… Que médite-t-il?…

Don Juan et le malandrin s’étaient écartés…

Ils s’arrêtèrent près du cadavre de Jean Poterne.

Sous le ciel tragique, dans l’obscurité d’instant en instant plus dense, c’était un sombre et sinistre groupe – le cheval sans cavalier allongeant les naseaux vers le sol en soufflant, puis brusquement, redressant la tête pour jeter au vent un hennissement semblable à une plainte stridente – le corps immobile, vague silhouette, pauvre tas de loques à peine visible – don Juan qui parlait d’une voix sourde, tout droit, tout raide, sans un geste – et le truand qui écoutait, drapé dans un manteau effrangé…

Il se débattait là quelque hideux marché.

Cela ressemblait au prologue d’un guet-apens.

Peu à peu la nuit se faisait tout à fait noire et achevait d’engouffrer ces choses.

XVII « LA GRÂCE DE DIEU»

C’était le 18 de décembre.

C’était à une demi-lieue au delà de Brantôme, au croisement d’un chemin de traverse.

Léonor d’Ulloa venait de s’arrêter là, mais sans mettre pied à terre. Elle venait de Périgueux et avait résolu d’atteindre Angoulême en une étape.

Vers dix heures du matin, les gens de Brantôme l’avaient vue traverser leur petite ville, caressant et excitant son beau genêt d’Espagne, – et les bonnes dames s’étaient étonnées à voir une noble demoiselle voyager sans escorte… mais Léonor n’avait pas peur de se trouver seule par les routes désertes, et la solitude ne pesait point à son fier esprit.

Qu’elle était jolie et gracieuse, hardiment campée sur sa selle, silhouette d’élégance et de poésie en ce sauvage coin de terre!

Toute la puissance de rêve qui fait l’immortelle force, et la gloire, et l’impérissable charme de la femme était en Léonor. Sa seule présence pouvait suffire à verser de l’espérance dans un cœur. Et qu’est-ce que la vie, sinon une espérance?

Et sa présence, aussi, suffisait à éclairer la nature. Elle venue, l’âpre tristesse de ce canton s’évanouit, et toutes choses prirent leur aspect de douceur et d’amour.

Elle s’intéressa à ces paysages d’où se dégageait une sévère mélancolie; et son regard, curieusement, interrogea les deux tours rondes d’un castel contre lequel des châtaigniers plaquaient l’armature de leurs branches sans feuilles, et elle songeait:

«Comme tout est calme en ce joli domaine!… Je suis la voyageuse qui passe et n’a pas le droit de s’arrêter tant que sa mission ne sera pas remplie… Je suis l’annonciatrice du malheur, et c’est de la douleur que je porte avec moi… Paisible castel, combien j’aimerais me reposer au pied de tes tours qui, sans doute, abritent du bonheur, loin des villes, loin des tumultes, loin des conflits d’âme, loin des pervers, loin des méchants… Ô Christa; ô ma pauvre chère Christa… tu les as connus, toi, ces méchants… tu en es morte!»

Et ce qu’elle regardait en rêvant ainsi, c’était le domaine de Ponthus…

Elle se remit en route, et bientôt, devant elle, assise au bord du chemin, aperçut la maison solitaire, la maison abandonnée… la maison où le Commandeur Ulloa s’était arrêté pour porter secours à Clother de Ponthus blessé… l’auberge de la Grâce de Dieu.

Et comme elle passait au pas devant cette maison, elle entendit un faible gémissement et s’arrêta.

Aussitôt un homme parut, qui s’avança en gémissant:

– Ma pauvre mère! Blessée, mourante, peut-être! Et personne pour m’aider! Elle va donc périr faute de soins!…

Léonor, légèrement, sauta à terre. De la fonte de sa selle, elle tira un flacon qui contenait un baume, et des bandes de linge, objets qui faisaient partie du portemanteau de toute noble dame.

– Ne pleurez pas, dit-elle, allons soigner votre mère…

Bel-Argent la considéra une seconde. Peut-être tant de promptitude à la compassion active lui inspira-t-elle quelque remords. Au fond, ce n’était pas un méchant homme. C’était un de ces pauvres hères qui gagnaient leur vie moyennant les plus bizarres besognes. Son hésitation dura peu.

– Quoi! s’écria-t-il, vous daigneriez consentir…

– Ne perdons pas de temps… montrez-moi le chemin…

– Laissez-moi au moins attacher votre cheval à cet anneau…

– Non, non. Reno est habitué. Il ne bougera pas. Vite, allons à votre mère…

– Venez donc, et que la Vierge vous bénisse!

Bel-Argent ouvrit la porte de la maison et s’effaça pour laisser passer Léonor.

Elle entra.

– Eh bien? dit-elle. Où est votre mère?

Elle se retourna et vit que la porte était fermée. L’homme n’était pas là… elle comprit le piège!

D’un rapide regard, elle inspecta cette salle délabrée au fond de laquelle se trouvait une vaste cheminée flanquée de deux portes: l’une d’elles s’ouvrit…

Don Juan parut.

Léonor pâlit un peu, sa lèvre frémit, mais aussitôt elle reprit son sang-froid et fut impassible.

Grâce à quelque étrange et obscur phénomène d’âme, cette haine que lui avait d’abord inspirée Juan Tenorio s’était abolie. Et elle ne le craignait pas plus qu’elle ne le haïssait. Ni peur ni haine. Son état d’esprit était d’une simplicité étonnante; c’était, en fait, l’absence de tout sentiment à l’égard de don Juan. En vérité, Juan Tenorio, pour elle, était: Néant… Il n’existait pas. Ou du moins, elle se situait à une si prodigieuse distance de lui qu’il pouvait être considéré comme inexistant pour elle…

Cette distance, au bout du compte, est tout simplement celle qui sépare un cœur vivant d’un cœur putréfié.

Qu’est-ce que don Juan pour Léonor?

Léonor, c’est la loyauté. Don Juan, c’est le mensonge.

Que peut-il y avoir de commun? Le mensonge ignore la loyauté et en est ignoré. Aucun point de contact possible…

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