Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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– Par le ciel, vous ne sortirez pas avant d’avoir répondu! Léonor, Léonor, je jure que vous me répondrez!

– Non! dit derrière don Juan, une voix calme et ferme. Tenorio eut un sursaut et se retourna violemment, furieux et désespéré.

Les traits de Léonor, un instant crispés par l’imminence du danger, se détendirent…

Et tous deux virent s’avancer au fond de la salle délabrée un jeune homme d’allure un peu timide, eût-il semblé, très gracieux dans sa marche et ses gestes, la figure très douce éclairée par des yeux où, à livre ouvert, se lisait la franchise, la bravoure, la loyauté…

Juan Tenorio le jugea d’un regard et respira: celui-là ne pèserait pas lourd!

Le jeune homme salua Léonor avec infiniment de respect, puis, se retournant vers Tenorio, doucement, paisiblement, avec un sourire, il lui dit:

– Vous voyez bien, monsieur, que cette dame ne veut pas vous répondre. Pourquoi diable insistez-vous?

– De quoi vous mêlez-vous? fit don Juan avec un suprême dédain.

– Mais… Je me mêle de ce qui me regarde, il me semble. Vous outragez une femme, c’est mon droit de m’interposer. Il me déplaît que vous imposiez votre présence à une dame qui, de toute évidence, ne peut la supporter. Je vous prie donc de sortir…

Don Juan se redressa. Un éclair jaillit de ses yeux. Mais, secouant la tête comme s’il se fût refusé à la colère comme étant disgracieuse, il salua d’un joli geste et dit:

– Monsieur, on me nomme Juan Tenorio, noble espagnol, l’un des vingt-quatre de Séville. Et vous?

– Clother, seigneur de Ponthus… dit le jeune homme en rougissant un peu.

Léonor, curieusement, regarda ce jeune inconnu qui, avec tant de grâce et d’à-propos, tant de simplicité aussi, venait à son secours. Chose étrange: elle lui en voulait presque de cette intervention qu’elle n’avait pas désirée. À sa ceinture, elle avait sa bonne dague: elle se jugeait capable de se défendre soi-même.

Cependant, elle fit un léger signe de tête, comme pour remercier Ponthus.

– Monsieur, reprenait don Juan, vous avez agi comme un bon gentilhomme et je vous supplie de permettre que je vous en félicite. Mais si vous paraissez connaître les devoirs du gentilhomme, en revanche, vous semblez ignorer ou dédaigner les droits de l’amour. Ces droits, vous m’empêchez de les exercer. À mon tour, donc, je vous prie de me laisser le champ libre. J’ai encore bien des choses à dire à cette noble dame. De grâce, monsieur, veuillez sortir d’ici, je vous en serai reconnaissant toute la vie.

– Seigneur Juan Tenorio, dit froidement Clother, je n’entends pas la plaisanterie espagnole. Je vais donc vous répondre par une plaisanterie française.

En même temps, il tira sa rapière et, tout au fond de lui, murmura:

– Épée de Ponthus, sois-moi fidèle!…

– Voilà, dit Tenorio, une manière de parler qui a cours dans toutes les langues du monde et qui me plaît.

Aussitôt, il dégaina…

À ce moment, Léonor s’avança vers Clother de Ponthus. Don Juan s’assombrit et frissonna… la jalousie venait de le mordre.

Clother baissa son épée.

– Monsieur, dit Léonor, vous allez vous battre pour moi que vous ne connaissez pas. Il est juste que vous sachiez au moins qui je suis. On me nomme Léonor et je suis la fille de don Sanche d’Ulloa, noble espagnol, Commandeur de Séville et Andalousie.

Ponthus tressaillit et une pâleur s’étendit sur son visage. Ce fut avec une sorte d’attendrissement qu’il s’inclina devant Léonor.

– Madame, dit-il, je me suis déjà arrêté dans cette triste maison, un soir… le soir du I erdécembre, il y a de cela dix-huit jours. J’y fus assailli par deux malandrins et l’un d’eux me porta à la poitrine un coup de dague qui m’abattit mourant. Un homme passait sur la route. Il entendit ma plainte. Il entra, me soigna, me fit transporter au proche village où je suis resté douze jours couché dans une maison hospitalière. Je n’en suis sorti que ce matin, à peu près guéri, et avant de regagner Paris, j’ai eu le désir de revoir mon castel de Ponthus. Désir?… Pressentiment, sans doute. Car pourquoi me suis-je arrêté ici? Qui sait si quelque volonté supérieure ne m’a pas conduit là où je devais aller pour mettre mon bras au service de la fille du Commandeur d’Ulloa, mon sauveur?…

– Votre sauveur? interrogea Léonor étonnée.

– Oui, madame, les bonnes gens qui ont consenti à me soigner m’ont répété le nom de l’homme généreux à qui je dois la vie: c’était don Sanche d’Ulloa, Commandeur de Séville. En tirant l’épée pour Léonor d’Ulloa, ce n’est donc plus un devoir que je remplis, c’est un droit que j’exerce… le droit que j’ai d’offrir mon sang au Commandeur d’Ulloa et à tous ceux qui lui sont chers.

– Faites donc, monsieur, dit Léonor avec une émotion contenue.

Juan Tenorio avait écouté cette explication avec une sombre impatience.

– Voilà qui est fort galant, fit-il d’une voix altérée. Je pourrai fournir ce beau sujet à l’un de ces faiseurs de comédies qui infestent la noble Espagne: le brave Commandeur sauve des damnés malandrins le digne gentilhomme français qui, à son tour, sauve la fille du Commandeur et l’arrache au damné Tenorio!

– Défendez-vous, monsieur! dit Ponthus.

– Vous avez raison! s’écria don Juan dans une explosion de douleur. Je viens de prononcer des paroles indignes de moi. Mais c’est qu’aussi j’ai la tête perdue et mon cœur se brise. Ah! Léonor, Léonor cruelle! Puisse l’épée de ce brave gentilhomme traverser ce cœur qui souffre tant! Puissé-je expirer à vos pieds! Mourir sous vos yeux, Léonor, ce sera le dernier délice de ma triste vie!…

Malgré ces paroles qui annonçaient presque une intention de se laisser tuer, ce fut avec beaucoup de méthode et de sang-froid que Tenorio attaqua Clother de Ponthus.

Quelques instants suffirent aux deux adversaires pour se reconnaître d’égale force et s’apprécier à leur valeur. Tous deux possédaient ce jeu sobre, fin, serré, qui distingue les maîtres. Tous deux avaient même courage. Par-dessus tout, ils possédaient au même degré la qualité essentielle de l’escrime: le sang-froid qui permet la sûreté du coup d’œil, la promptitude de la riposte, la logique de l’attaque.

Léonor s’était écartée.

Bravement, elle regardait ce duel qui se jouait en son honneur.

Et ce fut une brillante, une étincelante passe d’armes qui, en plusieurs reprises, dura vingt longues minutes au bout desquelles Clother de Ponthus se mit à attaquer par une série vertigineuse de coups droits poussés à fond que Tenorio n’arrivait à éviter qu’en rompant… Ponthus attaquait et marchait… Juan Tenorio rompait… bientôt il se trouva acculé à un angle de la salle.

– Monsieur, dit Clother, voulez-vous sortir?

– Vous êtes fou, dit don Juan qui râlait de honte et de rage.

En même temps, d’un bond furieux, il se jeta hors de l’angle où il se trouvait pris, et retomba en garde en éclatant de rire… à la même seconde, il vit sa main rouge de sang, ses doigts se détendirent, sa rapière lui échappa… il eut un cri de douleur: la douleur d’avoir été vaincu devant Léonor.

– Je crois que vous êtes hors de combat, dit Clother. Je vous ai maladroitement blessé à la main, alors que mon coup devait vous tuer… veuillez m’en excuser.

– Nous nous reverrons, n’est-ce pas? dit don Juan.

– Ce me sera toujours un honneur de me mesurer avec un aussi rude jouteur. Donc, où et quand vous voudrez, monsieur, je suis à votre disposition. Je vais à Paris, mais s’il vous plaît de me désigner un autre endroit…

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