Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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Léonor, en voyant s’avancer sur elle Juan Tenorio, n’éprouva donc que la rapide émotion qu’on a toujours, si brave soit-on, devant la possibilité d’un danger immédiat.

Juan Tenorio lui fit la plus gracieuse, la plus touchante révérence qui se pût voir. Il était passé maître en l’art de saluer une femme. Cette fois, sa salutation fut passionnée, elle fut à elle seule une déclaration d’amour exalté, elle fut presque un agenouillement. Et, s’il ne s’agenouilla pas tout à fait, ce fut simplement qu’il avait à parler, et il avait déjà éprouvé combien l’agenouillement est une posture difficile quand il s’agit de faire un discours… Et il parla.

Sa voix chantait. Il avait de ces accents de captivante harmonie auxquels les femmes ne résistent guère – nous entendons celles dont le sentiment est à fleur de nerfs…, à fleur de peau. Et il disait:

– Soyez rassurée, Léonor. Je jure Dieu qui m’entend et me juge, oui, je jure que vous êtes en sûreté ici, près de moi, autant que si votre mère sortie du tombeau fût venue assister à cet entretien. Quand j’aurai fini de parler, vous serez libre de partir. Mais je dois parler. J’ai voulu vous parler. La volonté de Juan Tenorio, vous ne la connaissez pas, vous apprendrez à la connaître… et aussi sa patience… et aussi… son amour…

Sa voix se brisa: il venait d’entrer dans la sincérité!

Venu pour débiter une harangue longuement méditée, préparée mot par mot, étudiée devant la glace pour les gestes, maintes fois récitée pour les intonations, répétée même à diverses reprises devant des servantes, des maritornes quelconques, oui, quand il eut prononcé le mot amour, don Juan, de plain-pied, entra dans la sincérité. Son discours, il l’oublia. Les gestes appris, les savantes intonations, tout ce fatras s’évanouit. Il ne fut plus qu’un amoureux, un pauvre amoureux emporté au tourbillon des sentiments qui prirent son cœur et le firent danser, valser, virevolter, comme les vents d’orage font danser une fleur, une feuille.

– J’ai voulu vous parler. Et vous n’avez pas voulu m’entendre. Depuis Séville, je vous suis pas à pas, et chaque fois que j’ai tenté de vous aborder, d’un regard vous m’avez balayé de votre chemin. Pourtant, j’avais décidé que je vous dirais ce que c’est que l’amour de Juan Tenorio. J’ai pris ce moyen, je vous ai tendu un piège, il faut maintenant que vous m’écoutiez… Voulez-vous m’écouter?

Léonor ne détournait pas de lui son regard pur… elle n’avait pas à feindre l’indifférence puisqu’elle était toute l’indifférence. Elle écoutait don Juan, nous pouvons même dire qu’elle écoutait avec attention… mais c’était l’attention qu’on a devant la possibilité d’un danger qu’il faut surveiller.

Juan Tenorio eut-il l’intuition de cette indifférence? Comprit-il alors combien lointaine de lui se trouvait Léonor? Peut-être, car un soupir désespéré gonfla sa poitrine, et deux larmes brillèrent à ses paupières… Il était pris dans les tourbillons de la sincérité, autrement redoutable que ceux de comédie d’amour.

Sa parole trembla. Ses lèvres pâlirent. Un frisson l’agita.

– Vous ne me répondez pas, Léonor. Je sens que vous ne me répondrez jamais. Et moi, malheureux, je sais trop que je vous aimerai toujours. Quelle vie va être la mienne maintenant? Quoi! Ce cœur qui vit en moi avec tant de force va se briser! Quoi! Je ne serai pas aimé par celle que j’aime! Quoi! Chaque heure, chaque instant de ma triste existence ne sera plus qu’un soupir de regret, une plainte désespérée!…

Il s’écroula sur les genoux, et, le front dans les mains, se prit à sangloter.

Et soudain, la douce et plaintive ritournelle s’éleva dans son esprit, de la romance que, dans la salle à manger du palais Canniedo, une femme invisible lui avait chantée:

«Sommes-nous dix, sommes-nous vingt – qui l’avons vu se mettre à deux genoux…»

Il se releva lentement.

Léonor n’avait pas un geste, pas un mouvement. Elle le regardait. Elle l’écoutait! Elle le surveillait.

– Non, non! dit-il. Ce cœur que vous ne connaissez pas, Léonor, veut vivre encore. Il veut aimer encore. Il faut qu’il aime jusqu’à son dernier battement. Jusqu’à son dernier souffle, Juan Tenorio veut adorer Léonor. Oh! vous ne savez pas ce que c’est que l’amour de Tenorio! Mes fautes, mes crimes, je vous les ferai oublier! Vous saurez ce que vaut cet amour que vous méprisez. Vous connaîtrez combien il est grand, et pur, et noble, et si loin de ce que les hommes osent appeler l’amour!… Ah! ne me reprochez pas d’avoir causé la mort de celle que vous pleurez… de celle que je pleure… de celle qui dort dans la chapelle de Saint-François son paisible et innocent sommeil… Ne me reprochez pas de l’avoir trompée, trahie… Non, Léonor, je ne l’ai pas trompée! Elle a été victime du destin qui a voulu que je vous aime! Je le jure sur Dieu, à travers Christa, c’est vous, c’est vous seule que j’aimais!…

Léonor n’avait pas bougé. Seulement, au nom de Christa, elle était devenue un peu plus pâle.

Il se rapprocha d’un pas, joignit les mains, sa voix se fit ardente:

– Je vous aime. Vous êtes mon premier amour. Vous êtes mon unique amour. Vous êtes celle que j’attendais. Vous êtes celle que j’espérais, Que de fois j’ai prononcé le mot amour! Et combien il était vide de sens!… Que de fois j’ai dit: Je t’aime! Et combien mes lèvres mentaient! Ou plutôt, comme elles se trompaient!… Savais-je, alors, ce que c’est qu’aimer? Comment l’aurais-je su puisque c’est vous que j’attendais! Tout ce que j’ai dit à Christa, c’est à vous, à vous seule que je le disais. Mes yeux la voyaient, et c’est vous que mon cœur cherchait. Quand je voyais Christa, j’étais heureux, certes, mais dès qu’elle prononçait votre nom adoré, je me sentais mourir d’amour, un étrange frisson me faisait palpiter tout entier, et bientôt j’ai dû reconnaître la douce et terrible vérité: à travers Christa, c’est Léonor, ah! c’est Léonor seule que j’adorais, c’est aux pieds de Léonor que je jetais mon cœur!…

Un fugitif sourire passa sur sa physionomie lorsqu’il prononça cette phrase maintes fois répétée à d’autres. Il sortit de la sincérité avec la même soudaineté qu’il y était entré… il redevint don Juan… le sophisme jaillit:

– La morale des hommes ne peut ni me comprendre, ni me pardonner. Les conventions établies me condamnent. Mais mon amour se hausse au-dessus de toute morale. Mon amour est ce qu’il est. Mon amour fût-il même criminel, que puis-je contre sa puissance? Répondez-moi, Léonor!… Quoi!… Pas un mot?… Pas un regard?… Un seul mot… M’écoutez-vous?… M’entendez-vous?…

Il fit un pas encore.

La passion lui montait au cerveau avec de soudaines pensées de violence. Don Juan! Il était don Juan, maître de l’amour, maître des femmes! Il se reprochait d’avoir humilié don Juan. Il s’affirmait que la manière suppliante est la mauvaise manière, qu’elles n’ont pas de pitié pour qui souffre et pleure, qu’elles ont seulement de l’admiration pour qui ose, qu’elles adorent leur propre défaite, et qu’il faut les dompter, et que celles qui se réfugient dans le silence et l’impassibilité sont tout près de succomber. Il faut vouloir! Il faut oser être le maître. Alors, elles trouvent leurs délices à se soumettre.

Ces délirantes pensées traversèrent comme des éclairs le fond de son imagination chargée de nuées noires. Une sorte de fureur le fit gronder:

– Répondez-moi, Léonor!…

Des mots inintelligibles lui vinrent ensuite. Il était temps. Il allait oser. Il allait montrer qu’il était le maître. Il s’avança, éperdu, la figure mauvaise, il dit:

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