Michel Zévaco - Don Juan

Здесь есть возможность читать онлайн «Michel Zévaco - Don Juan» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Don Juan: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Don Juan»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

Don Juan — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Don Juan», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Ho! songea-t-il tout en remplissant le verre de son maître, quelle diantre de question est-ce là? Si j’en suis sûr de n’avoir jamais été marié? Tiens! Il est bien trop sûr de l’avoir été, lui! Oh! ce rire finira par m’obscurcir la cervelle… Monsieur, dit-il, voici maintenant le fameux cuissot de chevreuil!

– Superbe! dit don Juan qui reprit aussitôt son sang-froid… Qu’est-ce que je risque si je me trompe? murmura-t-il… Il y a bien sept chances sur dix…

– Eh bien? Qu’en dit Monseigneur? s’écria maître Fairéol, qui avait tenu à escorter la maîtresse pièce du dîner.

– Magnifique. Asseyez-vous, maître, et me faites raison avec ce verre de vernat.

– Tout comme le prince de… et le duc de… il n’y a que ces grands seigneurs pour mettre les gens à leur aise, et sans les oreilles… Monseigneur me comble, dit l’hôte en s’asseyant à distance respectueuse. Quant au chevreuil, il est en pleine chair et tué d’avant-hier. Je le ramenai dans ma carriole à onze heures du soir.

– Neuf chances sur dix! tressaillit don Juan. Je voudrais bien voir la tête, dit-il.

– Oh! c’est jeune et tendre, ça a le bois en dague, Monseigneur va voir! dit maître Fairéol qui se précipita et cria un ordre.

On apporta sur un grand plat d’étain la tête du chevreuil dont les bois, en effet, n’avaient pas une pointe.

– Un brocart, fit don Juan contemplatif. Le chasseur qui a tiré cette bête est un fin connaisseur.

Maître Fairéol sourit avec modestie et cligna de l’œil. Don Juan l’étudiait comme le chat, de loin, la souris.

– C’est vous? dit-il. Permettez que je vous félicite. À votre santé, mon hôte, et à votre adresse!

– Monseigneur est trop bon…

– Non pas!… Je gagerais bien que vous l’avez tué dans cette forêt qui… vous savez bien?…

– La forêt de Saint-Laurent, monseigneur, dit maître Fairéol qui cligna encore de l’œil.

– C’est justement cela. J’y chassai l’an dernier. La forêt de Saint-Laurent!… Beau domaine royal, sur ma foi!

Et don Juan attendit sa réponse. Le digne hôte se mit à rire.

– Ma foi oui! dit-il. Beau domaine royal, qui ne vaut pas cependant la grande hêtraie de Villamblard où, par les nuits de lune, on peut saluer de loin quelque beau cerf…

– Vous m’emplissez d’admiration, mon hôte. Aussi bien me disais-je: voici une bête qui est trop jolie pour n’avoir pas été empruntée aux forêts du roi…

– Oh! s’écria en lui-même Jacquemin qui, tout à coup, eut la révélation de la manœuvre, et se sentit rougir.

Quant au bon Fairéol, il éclata de rire.

– Emprunté! fit-il en clignant plus que jamais de l’œil. Le mot est plus joli que la bête! Emprunté!…

– Aux forêts du roi! s’éclata don Juan, riant encore plus fort que le digne hôte.

– Aux forêts de Sa Majesté! répéta celui-ci en s’essuyant les yeux.

– Dix chances sur dix! dit don Juan. J’ai gagné!

– Gagné?… Dix chances?… s’étonna Fairéol.

– Quinze! Vingt!! Cent sur dix! Ah! mon cher, vous êtes bien l’hôte le plus facétieux que j’aie vu. Vous m’avez fait passer un bien doux moment. Et quant au cuissot, vous pouvez l’emporter. Sur mon âme, je n’y toucherai pas.

– Monseigneur a bien tort, c’est…

– Je sais, oui, oui, c’est jeune, c’est tendre, mais vous ne me ferez pas succomber à la tentation. Emportez…

– Mais pourquoi? s’inquiéta Fairéol qui, vaguement, commença à comprendre.

– Complicité de braconnage! dit don Juan. Peste! C’est la prison!…

– Qui le saura? dit Fairéol, cessant de sourire. Le prince de… et le duc de… mangent de mon gibier, sachant d’où il vient. Et M. le gouverneur lui-même – ici Fairéol ne mentait plus – daigne parfois accepter…

– Qui le saura? dit don Juan, cessant de rire lui aussi. Ma conscience!

– Sa conscience! grogna Corentin, qui suait à grosses gouttes à suivre les péripéties de ce duel.

– Que votre hôtellerie soit fermée, continua don Juan, vos meubles vendus, et vous-même jeté en un cachot, c’est affaire à vous. Mais moi, je ne puis me risquer en pareille algarade…

Maître Fairéol se sentait défaillir. On sait combien étaient féroces les règlements de chasse, encore si pleins de morgue et d’insolence, même aujourd’hui.

– Au moins, bégaya-t-il, au moins j’ose espérer que Monseigneur…

– Quoi? fit don Juan avec un regard glacial.

– Rien, monseigneur, rien…

– Si fait!… Dieu me damne, je crois que vous alliez me prier de ne pas vous dénoncer! Allez, bonhomme, allez, eussiez-vous massacré tout ce qu’il y a de cerfs, de daims et de sangliers dans les forêts royales, apprenez que je ne suis pas capable d’une action aussi basse… Une dénonciation!… moi!…

C’était une indignation réelle, et déjà don Juan considérait l’oreille de maître Fairéol d’un œil qui n’annonçait rien de bon. L’hôte jugea que le moment était venu de battre en retraite. En fait, il était rassuré, d’ailleurs, quant au principal. Tout en se maudissant d’avoir trop parlé – mais quel est le chasseur qui résiste au plaisir de se vanter? – il se disait qu’il n’avait pas à redouter une dénonciation de ce gentilhomme si pointilleux. Saisissant donc et le plat qui contenait le malencontreux cuissot et celui sur lequel reposait la tête du chevreuil, il saluait déjà:

– Non! fit tranquillement don Juan. Laissez la tête. Je veux qu’elle reste sur cette table tant que je serai en cette hôtellerie. Vous pouvez vous retirer, Maître. Et toi, Corentin, qu’attends-tu?

– Moi? Mais j’attends que monsieur ait fini de dîner pour… à mon tour…

– T’ai-je pas dit d’aller informer mon ami Montpezan que je suis arrivé?

– J’y vais, dit Corentin, j’y vais!

Et il se contenta de changer de place. L’hôte qui s’en allait revint vivement après avoir fermé la porte. Il recommençait à trembler.

– Mais, monseigneur, cette tête… là… sur la table!…

– Eh bien? La tête est là, et nul n’y touchera. Quoi? Ah! oui, vous avez peur que Montpezan ne la voie? Mais il peut fort bien ne pas la voir. En tout cas, ce n’est pas moi qui la lui montrerai… Et puis, quoi d’étonnant à voir une tête de chevreuil dans une hôtellerie?

– Ah! s’écria l’hôte désespéré. Monseigneur sait bien que quand nous achetons la bête, on nous la vend sans la tête!… La tête! La tête ici! C’est la preuve, justement…

– C’est vous qui perdez la tête, mon hôte. Buvez pour vous remettre. Et toi, Corentin…

– J’y cours! dit Corentin qui changea encore de place.

– M. le gouverneur est absent! cria Fairéol éperdu.

– Oh! fit don Juan. Sûrement il est en son hôtel, puisque c’est lui-même qui m’a écrit de venir l’attendre, ce jour, en cette hôtellerie, pour m’y apporter ces cent écus d’or qu’il me doit… bon! que vais-je raconter là!… Hâte-toi, Corentin, car je veux repartir tout à l’heure, étant fort pressé.

– Est-il donc descendu si bas! se dit Corentin. J’y cours, monsieur, j’y vole! Sa conscience! Sa conscience!

– Restez, monsieur de Corentin, restez! bégaya l’hôtelier. En lui-même, il fit un prompt calcul et mit en balance les cent écus d’or avec la certitude de la prison et de la ruine: il n’y avait pas d’hésitation possible. Et, tout d’une traite:

– Au nom du ciel, renoncez à faire venir M. le gouverneur qui n’aura rien de plus pressé que de mander ici le louvetier royal, lequel fera venir les gardes! Puisque vous devez repartir sans délai, daignez me permettre de me substituer à M. de Montpezan pour ces cent écus d’or. Vous me les rendrez à votre prochain passage…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Don Juan»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Don Juan» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Don Juan»

Обсуждение, отзывы о книге «Don Juan» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x