Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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– Crois-tu qu’ils aient beaucoup perdu au change? demanda don Juan.

– Certainement, monsieur, dit simplement Corentin. Songez donc que sur les galères espagnoles, au moins c’étaient des chrétiens qui les rouaient de coups… Quant à moi, don Louis Tenorio me fit soigner chez lui pendant trois mois, après quoi me voyant mis sur pied, et de presque mort redevenu bon vivant, il m’offrit une somme d’argent pour retourner en la rue Saint-Denis, qui est mon pays d’origine, mais je lui demandai de me garder en qualité de valet, car je ne me sentais pas le courage de me séparer de lui, et il y consentit…

– Et après?…

– Après?… Je vous ai dit que tous les détails de ma singulière aventure me sont restés présents… Lorsque votre généreux père racheta ma liberté et ma vie, je pus le voir compter la somme ès mains du chef d’escorte.

– Bah!… Eh bien, je gage que l’alguazil ne dut pas t’estimer bien cher!

– Douze carolus d’or, monsieur!

– C’était une somme!

– Les voici!

Ce fut si imprévu que don Juan éprouva un saisissement. De la pointe de son poignard, d’un geste rapide, Corentin avait décousu tout un pan de son pourpoint. Une à une, il retirait les belles pièces d’or et les posait sur la table, toutes rutilantes et comme frémissantes.

Don Juan s’était levé et regardait cela…

– Il m’a fallu des années pour les économiser sur mes gages, dit Jacquemin. J’aurais cru faire une mauvaise action en les offrant à don Luis. Mais je me disais que la fortune a parfois d’étranges retours, et que, peut-être, un jour, cet or qui m’avait sauvé la vie trouverait son emploi au service de Tenorio…

À ce moment, la porte s’ouvrit, et l’hôtelier de la Tour de Vesone, maître Fairéol en personne parut:

– Monseigneur, le cuissot de chevreuil est à point! dit-il en triomphe.

Son regard tomba sur ce coin de table tout doré… Il se courba en deux et se retira à reculons en murmurant:

– Je l’avais par Dieu bien dit que c’était un grand seigneur: je m’y connais.

XV LA MÉMORABLE BATAILLE QUE SE LIVRÈRENT MAÎTRE FAIRÉOL ET DON JUAN

Don Juan s’approcha et, ouvrant lui-même l’escarcelle de cuir que Jacquemin portait à la ceinture, y glissa l’un après l’autre les douze carolus.

– Corentin, dit-il, ce que don Luis Tenorio a donné pour toi, don Juan Tenorio ne peut pas le reprendre. Tout ce que je peux faire pour hausser ma générosité à l’égal de la tienne, c’est de te promettre que si jamais je me trouve acculé à une de ces impasses où on ne peut en appeler qu’à la bourse d’un véritable ami, eh bien, c’est à toi que je m’adresserai…

– Je crois que monsieur vient de dire «un ami»! fit Corentin d’une voix qui trembla un peu.

– Et pourquoi pas, animal! faquin! bélître! Vas-tu maintenant éplucher mes paroles comme tu le fais de mes actes? Le diable soit de tes airs étonnés!

– Monsieur, dit résolument Corentin, puisque je vous vois en belle humeur, je veux me hasarder à vous prier de me faire aussi une autre promesse. Mais vous ne voudrez pas.

– Comment le sauras-tu, si tu ne me fais ta demande?

– C’est pourtant vrai. Eh bien, promettez-moi de ne plus me donner la bastonnade quand vous serez en colère.

– Soit. Je te le promets. Je ne te battrai plus.

– Merci, monsieur, je sais que pour ce genre de promesses, vous tenez parole. Mais puisque vous ne vous croyez pas dans cette impasse dont vous parliez, puisque vous ne voulez pas de ma bourse, comment payerez-vous?

– Encore?… T’ai-je pas répété que je ne le sais pas? Mais voici qu’on vient. Tiens ta mauvaise langue.

Et s’en allant tambouriner des doigts à la fenêtre, don Juan, d’un ton bizarre, murmura:

– Ah! le cuissot de chevreuil est à point? Ah! ah!… nous disons: le cuissot de chevreuil… il y a cinq chances sur dix…

Une servante, cependant, entra et s’activa à disposer le couvert, puis, sur une gracieuse et brève révérence, disparut. Quand elle fut partie, don Juan se retourna et prit place à table, servi par Jacquemin qui prenait les plats à mesure qu’on les montait jusqu’à la porte: manège qui confirma maître Fairéol dans cette opinion que son hôte ne pouvait être qu’un fort aristocratique personnage: en quoi il ne se trompait nullement.

– Ainsi le duc de… et le prince de… au diable leurs noms qui font rougir mes oreilles… ne veulent être servis à table que par leurs propres valets. Mais si dans Périgueux on savait que mes oreilles… oh!…

– Monsieur, disait Jacquemin, c’est un pâté de foie gras, avec des truffes. Il n’y a qu’à Périgueux qu’on en fait de pareils. C’était du moins l’opinion de maître Grégoire, le tavernier de la Devinière en la rue Saint-Denis, le seul endroit du monde où l’on mange… la France! Je ne veux pas médire de la noble Espagne, mais on n’y mange pas, on s’y nourrit, voilà tout. Mais, monsieur, seriez-vous malade?

– Et toi, serais-tu fol?… Pourquoi serais-je malade?

– C’est que, pas une fois, vous n’avez jeté l’œil sur la servante…

– Est-ce que je regarde les servantes! fit don Juan qui haussa les épaules.

– Oh! Et celle de Bergerac qui vous attend pour que vous l’épousiez? Et celle de Marmande que vous ne pûtes fuir qu’en jurant que vous alliez lui chercher un carrosse pour l’emmener à Paris? et celle de Dax avec qui vous échangeâtes…

– Que chantes-tu là? interrompit don Juan. Ce n’étaient pas des servantes: c’étaient de jolies femmes, je veux dire des princesses ayant droit au tribut d’admiration d’un homme de bon sens. De ce que le sort, par erreur ou méchanceté, les oblige à servir à l’auberge, elles n’en sont pas moins reines…

– Alors, pourquoi ne vous êtes-vous pas jeté aux pieds de la princesse que le sort obligea, tout à l’heure, à dresser cette table où vous mangez? Pourquoi ne lui avez-vous pas baisé les mains en l’assurant que rien n’éteindra votre flamme et en lui jurant de l’épouser… demain?

– Eh! celle-ci n’est point une princesse. C’est une servante. N’as-tu pas vu qu’elle est un vrai laideron?

– Mais vous ne l’avez seulement pas regardée!

– En est-il besoin pour distinguer une beauté d’un vilain museau? Je l’ai assez vue, va.

– Monsieur, voici maintenant une brochette d’ortolans et mauviettes qui me paraît des plus convenables. Vous ne me croirez pas, sans doute, mais elle m’a tout le temps fixé.

– Cette brochette t’a fixé?

– Non, monsieur: la servante. Elle n’avait des yeux que pour moi.

– Eh bien, il fallait l’embrasser tout d’abord.

– Monsieur sait bien que cela m’est impossible…

– Ah oui… à cause de ton impayable vertu!…

– Non, monsieur: à cause de mon nez trop long. Je n’ai jamais pu atteindre une joue avec mes lèvres. J’ai pourtant essayé en plaçant mon nez dans toutes les positions que j’ai pu. Même à Séville, je m’étais exercé sur un sac de toile empli de son et figurant une tête. Eh bien, monsieur, avec la pointe de mon nez j’ai percé le sac, mais je n’ai pas réussi à l’embrasser. C’est pourquoi je me suis voué au célibat.

Jacquemin loucha tristement sur son nez.

– C’est bien fait, dit don Juan. Je t’ai maintes fois proposé de t’en couper la moitié, tu n’as pas accepté sous le prétexte que cela t’empêcherait de te moucher… Ainsi, tu ne te marieras jamais?

– Jamais, monsieur, vous pouvez m’en croire.

– Ainsi, tu es sûr de n’avoir jamais été marié?

– Comment, si j’en suis sûr!…

Don Juan considéra un instant Jacquemin, puis, se renversant au dossier de son fauteuil, partit d’un fou rire qui parut des plus étranges au fidèle serviteur et qui le consterna.

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